Il réclame son indulgence pour son désistement à le rencontrer comme cela était prévu, et s’empresse de lui suggérer un nouveau rendez-vous, ajoutant, « Je me dédommagerais de la perte d’aujourd’hui ». Il s’en explique. Plusieurs lettres reçues, qui réclament une réponse immédiate, en sont la raison. « Vous m’avez exprimé le désir de venir entendre une fois le Prophète avec Madame d’Ortigue. La dernière représentation qui aura lieu demain. Je prends la liberté de vous adresser deux places pour cette représentation… ». [Il s’agit de son célèbre opéra "Le Prophète", créé en avril 1849, d’après un livret d’Eugène Scribe et Emile Deschamps, opéra dont l’énorme succès porta la gloire de Meyerbeer à son apogée].
Giacomo Meyerbeer (1791-1864), compositeur allemand. L.A.S., Paris, 15 octobre 1834, 1p in-8. Lettre inédite. A Théodore Mangin. Il lui envoie deux places pour une représentation qui a lieu le soir au lieu du lundi précédent (13 octobre) dans une seconde loge dont il dispose. Il y sera avec « monsieur Berlioz le célèbre compositeur & monsieur Stoepel écrivain théorique de grande renommée avec leurs épouses ». Il ajoute ensuite « daignez me pardonner si je n'écris que peu de lignes sur votre album étant maintenant extrêmement occupé ». Stoepel : il s'agit de Franz (ou François) Stoepel (1794-1836). La représentation du 13 octobre a été repoussée en raison des obsèques de François-Adrien Boieldieu, décédé le 8 octobre et donc enterré le 13 en l'église Saint-Roch. Nous n'avons en revanche pas trouvé de quelle représentation il s'agit. Très belle lettre