Paris, Guillaume Chaudiere, 1591 In-8 de (28), 372 [9 derniers mal chiffrés], (19) ff., vélin ivoire à rabats, filets dorés en encadrement sur les plats, armes et devise dorées au centre, dos à nerfs plats orné de fleurons dorés (reliure de l'époque).
"Édition originale, parue d'abord en français, donnée un an avant l'Espagnole. Ambassadeur de Philippe II auprès de Henri III, Bernardino de Mendoza joua un rôle dans la formation de la Ligue. Représentant de son roi auprès de ce parti catholique, il se lia avec sa faction la plus extrémiste, celle des Seize. Ses Commentaires parurent dans un Paris aux mains de la Ligue et des Espagnols qui avaient obligé Henri IV à en lever le siège. En ce temps de guerre civile, ces récits des campagnes victorieuses des troupes du duc d'Albe - protégées par la faveur divine - contre les calvinistes révoltés aux Pays-Bas furent alors présentés comme un modèle et un encouragement pour les ligueurs. C'est à cette lecture pro-espagnole que nous convie le traducteur de Mendoza, Pierre Crespet, prieur du couvent des Célestins, dans son Epistre à la Noblesse catholique de France, mettant en garde contre ""l'horrible blasphème de penser qu'un diadème peut entourer le chef d'un hérétique"". Trois illustrations gravées sur bois : Carte de la baie de Dollart, à l'embouchure de la rivière Ems, à l'ouest d'Emden (f. 64) ; sorte de cheval de frise pour contrer la cavalerie ""instrument composé par le Capitaine Bartholomeo Campi"" (f. 83) - avec une explication au dernier feuillet - et un plan du fort de Mons (f. 161). Très bel exemplaire en vélin doré aux armes de Philippe d'Ayala, avec sa dévise : Vincit vim virtus. Diplomate espagnol, il fut le représentant de l'archiduc Albert lors des négociations de la paix Vervins en 1598. D. Pallier, Recherches sur l’Imprimerie à Paris pendant la Ligue (1584-1595), 735."
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