Paris, Saillant et Desaint, Paris, Saillant et Desaint1766 ; 3 volumes in-12, veau fauve marbré, encadrement de filets dorés, dos lisse orné à la grotesque, tranches dorées. (Reliure de l’époque.) Titre, pp. VII à XLVIII, 420 pp., 1 f. errata - Titre, pp. 5 à 530, 1 f. errata - Titre, pp. 5 à 543, 1 f. errata.ÉDITION ORIGINALE parue juste après la mort de Méhégan, poète et historien né à Salle près d’Alais en 1721, mort en 1766. Il avait enseigné un temps la littérature française au Danemark dans la chaire fondée à Copenhague par le roi Fréderic V. De retour en France il fut un des premiers collaborateurs du Journal encyclopédique.Ce livre, dit la Biographie Universelle de Michaud “est son principal titre littéraire. Les événements dont il se compose, y sont envisagés sous un point de vue philosophique dans leur influence morale...” Méhégan fut très critiqué. Ses opinions lui valurent une querelle avec Fréron ainsi qu’un séjour à la Bastille.Cioranesco 44204 - Voir Berr. Sur le chevalier Méhégan. Mémoires de l’Académie de Nancy 1811-12 p. 78.De la Bibliothèque du Marquis d’Aligre (ex-libris XVIIIe.) Né à Paris en 1726 dans une famille qui compta deux chanceliers, il fut nommé Président du Parlement en 1768. Il fit plusieurs fois des remontrances au roi contre les impôts et contre les opérations ministérielles subversives. En 1788, en présence de Necker, il lut un mémoire au roi dans lequel il pronostiquait les malheurs qui, selon lui, découleraient de la convocation des États-Généraux. N’ayant pas été écouté par le roi, d’Aligre démissionna du Parlement. Le jour de la prise de la Bastille il fut arrêté mais put s’échapper grâce à un de ses anciens domestiques. Il émigra à Londres où l’attendait une fortune placée dans une banque anglaise. Il mourut en 1798 à Brunswick, laissant une fortune colossale à ses deux enfants.