Paris : [Antoine de Sommaville], 1650 In-12, titre-frontispice, 152 pages. Maroquin rouge du XIXe siècle, dos à nerfs, titre en lettres dorées, encadrement d'un double filet à froid sur les plats, filet doré sur les coupes, dentelle intérieure, tranche dorée.
Taches d'humidité à la reliure ; léger cerne en tête des feuillets. Ex-libris manuscrit à l'encre de l'avocat et érudit Napoléon Fourgeaud-Lagrèze, daté 1859, sur le premier contreplat. Seconde partie du Courrier burlesque de la guerre de Paris, publié peu avant la même année. Elle concerne des événements antérieures à ceux de la première partie. Le poète Saint-Julien a voulu exploiter le grand succès que connaissait le Courrier français, périodique frondeur publié à Paris, et traduire en vers burlesques les événements de la première Fronde, en s'en inspirant. Son Courrier français traduit fidèlement… était nettement anti-Mazarin. Toutefois, "après l'arrestation du prince de Condé, il prépara une nouvelle édition de sa parodie, mais en en modifiant l'inspiration. « Ses insultes et ses railleries, ses bouffonneries et ses imprécations sont toutes dirigées contre Condé, tandis qu'il n'a pour Mazarin que des caresses et des flatteries » (Moreau, p. XXVI). Cette nouvelle version des événements de 1649 paraît avoir rencontré un beau succès qui incita l'auteur, fin 1650, à raconter les événements antérieurs, c'est-à-dire le conflit de la cour et du parlement entre le 13 mai et le 24 octobre 1648. Ce fut le Courrier burlesque envoyé à Monseigneur le Prince de Condé, dans lequel Saint-Julien, qui n'en était pas à une palinodie près, adopte encore un autre ton, plus neutre et conciliant, accordé aux conditions de la nouvelle publication." (Sgard, Dictionnaire des journaux, n° 272) Moreau I, n° 815.