Paris, Albin Michel, 1927. In-8 (180x140mm) broché, 291 p. Bon état.
Paris, Albin Michel, 1949. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 313 p. Ill. en noir de Cortazzo. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1950. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 281 p. Ill. en noir de Rottembourg. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1949. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 286 p. Ill. en noir de Geo Dupuis. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1926. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 286 p. Ill. en noir de De Lambert. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1945. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 317 p. Ill. en noir de Bouillet. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1930. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 379 p. Ill. en noir de Morel. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1950. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 318 p. Ill. en noir de Damazy. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1940. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 286 p. Ill. en noir de Vallet. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1927. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 291 p. Ill. en noir de Gousse. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1950. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 285 p. Ill. en noir de Gousse. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1948. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 286 p. Ill. en noir de Julian Damazy. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1926. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 313 p. Ill. en noir de Huard. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1948. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 350 p. Ill. en noir de Huard. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, 1948. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit doré, 280 p. Ill. en noir de Granjouan. Légères rousseurs sur la tranche supérieure, mais très bon état général.
Paris, Albin Michel, coll. "Ma bibliothèque" (tous les chefs-d'oeuvre de la littérautre française et étrangère), 1927. In-8 (180x135mm) relié en demie percaline racinée brune à coins, dos droit orné avec titre doré, 313 p. Ill. en noir de René Lelong. très bon état général.
MAUPASSANT Guy de & ZOLA Emile & HUYSMANS Joris-Karl & HENNIQUE Léon & ALEXIS Paul & CEARD Henri
Reference : 57714
(1880)
Charpentier, Paris 1880, 12x19cm, relié.
Edition originale sur papier courant. Reliure à la bradel en demi maroquin bleu marine, dos lisse, pièce de titre de maroquin bordeaux, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mouchetées, ex-libris encollé sur un contreplat, reliure signée de Kauffmann. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À mon aimable cousine Lucie Le Poittevin et à mon cher cousin, beau-fils de Cornudet lui-même, leur bien dévoué...» Notre exemplaire est enrichi de deux billets manuscrits et signés de Léon Hennique et Henri Céard. Ce véritable manifeste du Naturalisme que constituent Les Soirées de Médan se compose de six nouvelles, «L'Attaque du moulin» d'Émile Zola, «Sac au dos» de J.-K. Huysmans, «La Saignée» d'Henry Céard, «L'Affaire du grand 7» de Léon Hennique, «Après la bataille» de Paul Alexis, et bien sûr, «Boule de Suif» de Guy de Maupassant. Qualifiée de chef-d'uvrepar Gustave Flaubert, cette nouvelle est tirée d'une anecdote contée à Maupassant par son oncle, Charles Cord'Homme. Plus encore, celui-ci inspire au jeune écrivain Cornudet, le personnage masculin principal de «Boule de Suif». L'envoi de Maupassant confirme cette influence dans l'hommage qu'il rend à son cousin et confident, Louis-Paul Le Poittevin, beau-fils de Charles Cord'Homme alias Cornudet. Cet envoi est mentionné par Armand Lanoux dans son ouvrage Maupassant le Bel Ami: «Boule de Suif n'est pas sorti de l'imagination du conteur. Le modèle d'Elisabeth Rousset s'appelait Adrienne Legay. Charles Cord'Homme l'avait connue avant 1870. Il s'en défendra plus tard, mais il ne pouvait effacer, entre autres la dédicace faite par Maupassant à ses cousins Louis et Lucie Le Poittevin, ce dernier présenté comme beau-fils de Cornudet lui-même.» Guy de Maupassant séjourna à de nombreuses reprises à La Neuville - la propriété normande des Le Poittevin -, notamment à l'occasion de ses 30 ans en août 1880, quatre mois après la publication desSoirées de Médan. C'est très vraisemblablement lors de cette visite qu'il leur offrit ce recueil. Dans son édition de la Correspondance inédite de Maupassant, Artine Artinian souligne: «Les rapports de Maupassant avec ses cousins Le Poittevin sont ceux d'une ancienne, franche et cordiale amitié.» À l'occasion du mariage de Louis et Lucie en 1869, l'écrivain avait en effet prédit à son cousin: «Je serai si tu veux l'ami de ton ménage.» L'un et l'autre furent de véritables confidents, en témoigne leur correspondance, et en 1884, Maupassant ira jusqu'à vivre quelques temps dans leur hôtel particulier rue Montchanin à Paris. Belle démonstration de l'attachement profond de Maupassant à sa famille maternelle. Provenance : de la bibliothèque d'Alain de Suzannet avec son ex-libris encollé sur un contreplat contreplat; Gérard de Berny (vente, Giraud-Badin, novembre 1958, n°293). Rare exemplaire d'une remarquable provenance. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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s.l. s.d. [juillet-août 1885], 9,6x15,5cm, une feuille.
«Elixir Pasteur Vous prenez un chien enragé que vous faites manger par un lapin; vous faites ensuite dévorer ce lapin par un mouton, le mouton par un rat, le rat par une mouche, la mouche par une araignée et l'araignée par une grenouille. Ce dernier animal reçoit donc le virus rabique à sa septième puissance et il enrage instantanément. Vous lui enlevez alors l'il gauche dont vous extrayez le fluide visuel au moment d'une seringue à morphine. Vous mettez ce fluide dans un petit pot de granit avec cinq gouttes de bave de journaliste, quarante gouttes de salive d'avocat, dix-huit gouttes nasales d'un invalide, sept larmes de candidat académique repoussé, deux milligrammes de sang froid du général Brièrede Lille, un centimètre d'orgueil de romancier - vous faites bouillir pendant dix-huit heures et puis vous communiquez ce remède au malade au moyen d'un petit clystère. C'est par cette méthode que tout accident a été évité pendant le dernier congrès.» Manuscrit autographe de Guy de Maupassant adressé à la comtesse Potocka, 36 lignes à l'encre noire sur deux pages. Pliure horizontale au centre. Publiée dans Philippe Dahhan, Guy de Maupassant et les femmes : essai, Bertout, 1996. Insolite manuscrit de Guy de Maupassant, donnant une fausse composition du vaccin contre la rage, qu'il appelle « Élixir Pasteur », fabriqué entre autres avec « sept larmes de candidat académique repoussé », « cinq gouttes de bave de journaliste » et « un centimètre d'orgueil de romancier ». Cette amusante prescription est adressée à la comtesse Potocka, riche aristocrate mondaine et intellectuelle dont la grande beauté et la personnalité volage apparaissent en filigrane de nouvelles et de chefs-d'uvre romanesques de l'auteur (Mont-Oriol, Notre cur, humble drame). Maupassant écrit à Emmanuela Pignatelli di Cergharia, épouse du comte Nicolas Potocki, qui occupait avenue Friedland à Paris, un hôtel somptueux où elle réunissait une véritable cour de soupirants « morts d'amour pour elle », surnommés « Macchabées » par allusion aux sept frères martyrs de la Bible. Le compositeur Camille Saint-Saëns lui écrivit une mazurka, Guerlain créa pour elle un parfum ; son charme fut immortalisé par le peintre Léon Bonnat, et un jeune Marcel Proust signera une chronique du Figaro sur son salon si réputé. Elle fut la grande conquête et muse de Maupassant, qui ne cessa de la courtiser jusqu'à la fin de sa vie. L'auteur donne à la comtesse une improbable recette de l'Élixir Pasteur, inspirée par les expériences sur la rage de Louis Pasteur à partir de la moelle du lapin. Le manuscrit autographe, non-daté, a probablement été écrit en 1885 dans le courant de juillet-août, lorsque Pasteur injecte avec succès son vaccin antirabique au petit Joseph Meister, âgé de neuf ans. Maupassant déploie ses talents pour la farce et la parodie, dévoyant le langage médical pour créer un faux vaccin : « Ce dernier animal reçoit donc le virus rabique à sa septième puissance et il enrage instantanément. Vous lui enlevez alors l'il gauche dont vous extrayez le fluide visuel au moyen d'une seringue à morphine. Vous mettez ce fluide dans un petit pot de granit avec cinq gouttes de bave de journaliste ». Diagnostiqué syphilitique depuis une dizaine d'années, Maupassant était en effet particulièrement familier des remèdes et potions, fréquent visiteur de villes d'eaux et suivi par de nombreux médecins avant son internement à la clinique du docteur Blanche, où il mourut de paralysie générale le 6 juillet 1893. Cette lettre humoristique adressée à la comtesse Potocka fait partie des innombrables tentatives de séduction engagées par Maupassant, amoureux éternellement contrarié : l'écrivain lui offrit ses manuscrits, composa des poèmes sur des éventails, et se rendit presque quotidiennement chez elle pendant ses séjours à Paris. Leur correspondance se poursuivit pendant de nombreuses années, Maupassant venant même à créer la « Société Anonyme Anti-Soporifique pour la Récréation perpétuelle de la Comtesse Potocka », dans le seul but de distraire la comtesse et d'échapper à son indifférence : « Sentant donc que mes efforts demeurent souvent stériles devant votre indifférence voulue j'ai cherché par quel procédé je pourrais venir à bout, en toute occasion, de votre ennui. » (Lettre d'août 1885, The Pierpont Morgan Library, New York). L'écrivain termine sa recette par une amusante remarque, prouvant l'efficacité de son remède contre la rage : « C'est par cette méthode que tout accident a été évité pendant le dernier Congrès », en référence au congrès de Berlin de février 1885, où fut décidé le partage systématique de l'Afrique entre les pays coloniaux. Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paul Ollendorff, Paris 1887, 11,5x18,5cm, relié.
| «On aurait pu la prévoir, peut-être la deviner, cette hantise de la folie dans telle étude poignante comme le Horla» (Jules Claretie) | Édition originale sur papier courant. Reliure de l'époque en demi maroquin rouge à coins, dos lisse, dos à cinq nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats de papier à la cuve, gardes et contreplats de papier peigné, couvertures conservées (une restauration angulaire en pied du premier plat), tête dorée, reliure signée de Léon Gruel,l'un des praticiens les plus renommés de la fin du XIXèmesiècle. Le Horlase compose de treize nouvelles :Le Horla,Amour,Le Trou,Sauvée,Clochette,Le Marquis de Fumerol,Le Signe,Le Diable,Les Rois,Au bois,Une famille,Joseph,L'AubergeetLe Vagabond. Précieux envoi autographe signé de Guy de Maupassant : «À monsieur Jules Claretie, cordial hommage. Guy de Maupassant ». Les envois autographes sur l'édition originale du Horla sont particulièrement rares, d'autant plusdans des reliuresd'époque en demi-maroquin signées.Seulement quatorzeexemplairesont été recensés par Thierry Selva (Maupassant par les textes). Grand admirateur de son uvre, le chroniqueur, romancier et dramaturge Jules Claretie parraina l'admission de Maupassant à la Société des Gens de Lettres le 3 mars 1884.Le Horlaparut pendant la grande vogue des théories sur l'hystérie et les maladies de la personnalité. Maupassant et Claretie assistèrent tous deux aux leçons et séances d'hypnose du DocteurCharcot à l'hôpital de la Salpêtrière, dont on retrouve l'influence dans Le Horla et nombre des nouvelles fantastiques de Maupassant. Pour sa part, Claretie publia en 1885Jean Mornas, un crime commis sous suggestion hypnotiqueet écrira L'Obssession: moi et l'autre(1908) sur un peintre souffrant d'un dédoublement de personnalité. En 1892, dans les derniers mois de la vie de Maupassant qui succombe à la folie syphilitique chez le Docteur Blanche, Claretie pense immédiatement au Horla. Il ouvre à nouveau son exemplaire et étudie l'étrange lien qui unissait Maupassant à cette uvre dans un article pour la North American Review : «Et tandis que je lis ce Horla, pour y chercher la trace, pour y trouver les prémonitions, du malheur qui a accablé M. de Maupassant, je ne puis m'empêcher de le revoir, revolver au poing, dans la chambre de Cannes, essayant d'échapper par le suicide à cet autre Horla dont il sentait l'approche sinistre ; la manie de la persécution.» ('The Shudder in Literature', août 1892). Les lecteurs anglophones avaient découvertLe Horla en 1890 (Harpers & Brothers, trad. Jonathan Stuges), qui sera la principale inspiration de H.P. Lovecaft pour son célèbre Appel de Cthulhu. A la mort de l'écrivain, Claretie lui consacre à nouveau de superbes lignes dans ses chroniques parisiennes. On peut aisément l'imaginer, relisant les pages de cet exemplaire offert par l'auteur et s'interrogeant sur le sort si tragique de ce génie, dont la maladie apparaît cruellement semblable aux hallucinations du narrateur du Horla: «Je ne sais rien de plus navrant que cette fin en pleine force, cette triste mort en pleine jeunesse. On aurait pu la prévoir, peut être la deviner, cette hantise de la folie dans telle étude poignante comme le Horla - dans telle nouvelle où passe le frisson de l'inconnu, le vertige de la peur - Quelle étude de littérature physiologique pour Arvède Barine, qui étudie déjà la maladie chez Poe et Gérard de Nerval! Y eut-il, chez le pauvre et admirable Maupassant, surmenage ou hérédité? Fut-il la victime de sa vie factice de mondain ou de ses rêveries de solitaire? De cette existence contrastée quelle part devint la partie morbide?» (La Vie à Paris, 1897). Chef d'uvre qui réunit par ce précieux envoi autographe deux sommités des lettres au XIXe siècle, attirés par le fantastique et jouant avec les limites de la perception humaine : «J'aimais ce robuste au verbe clair. D'autres l'ont mieux connu: personne ne l'a plus admiré. C'était un classique» (Jules Claretie). - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Précieux exemplaire de cette rare originale, grand de marges car relié sur témoins, avec les couvertures et le dos conservés. Bruxelles, Henry Kistemaeckers, 1882.In-16 de (1) f.bl., 1 portrait, 172 pp. y compris le faux-titre et le titre imprimé en rouge et noir, (2) ff. pour la table et l’achevé d’imprimer. Relié en demi-maroquin havane à coins, lisse, couvertures et dos conservés, non rogné. Reluire signée Affolter.158 x 100 mm.
Édition originale « tirée à petit nombre sur vergé » (Clouzot).Rahir, La Bibliothèque de l’amateur, 532 ; Bibliothèque De Backer, 2383 ; Vicaire, Manuel de l’amateur de livres du XIXe siècle, 758 ; Carteret, II, 110 ; Clouzot, 197.Elle est ornée d’un portrait de Guy de Maupassant gravé à l’eau-forte par Just.« Mademoiselle Fifi est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant (1850-1893) publié en 1882 […]. ‘Mademoiselle Fifi’, qui donne son titre à l’ouvrage, est une évocation de la guerre de 1870. Dans cinq récits de ce recueil, le style de Maupassant retrouve tout son mordant, cette terrible concision dans le tragique et ce sens heureux du comique, qui sont les marques de son génie : ‘Une ruse’, ‘Un réveillon’, ‘A cheval’, ‘Deux amis’, et ‘Le voleur’. Le premier met en scène un vieux médecin de province, lequel évoque avec sobriété une sienne intervention en vue de sauver l’honneur d’une jeune femme, qui vient de voir mourir chez elle, en pleine nuit, son amant. ‘Un réveillon’ est un récit ayant pour cadre la campagne normande : Maupassant y révèle toute sa maîtrise. Par une nuit glacée de Noël, le même médecin se voit appelé par la famille du père Fournel, un vieux de 96 ans qui est mort le matin même. Quand il arrive, tout le monde est à table. Comme il demande à voir le mort, on lui répond avec embarras. En fin de compte, on soulève le dessus de la table sous laquelle, selon l’usage normand, se trouve une grande huche : le pauvre vieux y repose. En manière d’excuse, la petite fille explique en larmoyant que, la maison ne comptant qu’un seul lit, elle et son époux ont été contraints de coucher sur la dure pendant toute la maladie du vieux. Main tenant que les formalités funèbres sont terminées, ils se sont permis de récupérer leur couche. […]Dans ‘Deux amis’, nous assistons à la tragique histoire de deux braves petits commerçants pendant le siège de Paris, qui paieront de leur vie le goût qu’ils eurent toujours pour la pêche à la ligne. ‘Le voleur’ passe communément pour un chef-d’œuvre de comique. » (Dictionnaire des Œuvres, IV, 315).Précieux exemplaire enrichi de cet envoi autographe signé de l’auteur sur un papillon collé sur le premier feuillet blanc: « A Monsieur Gille avec les affectueux compliments de Guy de Maupassant ».Lors de la parution de Mademoiselle Fifi, Maupassant séjourne à Menton. Toutes les dédicaces de ce livre sont donc envoyées depuis Menton sur « papillons » séparés, et collées dans les exemplaires, à Paris, par l’éditeur. (Voir correspondance, p.298).Précieux exemplaire de cette rare originale, grand de marges car relié sur témoins, avec les couvertures et le dos conservés.
s.l. s.d. (janvier-août 1883), 18,1x23,1cm, deux pages sur un feuillet.
| «Sur le sable d'or, blonde et toute nue Elle va traînant son corps souple et lent» |<br>* Lettreautographe contenant un poèmesignéde Guy de Maupassant adressé à l'écrivain russe Ivan Tourgueniev. Deux pages à l'encre noiresur un feuillet, trois vers biffés et réécrits. Plis transversaux, tampon sec de la collection Viardot en partie supérieure et inférieure du feuillet. Petite déchirure restaurée, en marge le long du pli. Seuls les quatre premiers vers ont été publiés dans sesuvres poétiques complètes(dir. Emmanuel Vincent), Publications de l'Université de Rouen, 2001, p. 245. Rarissime poème presque entièrement inédit, de la main de Maupassant qui compose ces vers à la demande de songrand ami et mentor Ivan Tourgueniev. Portant le cachet de la collection Viardot, cette uvre à l'allure érotique a sans doute été offerte par le destinataire à Pauline Viardotqui, selon Maupassant, a vécu «le plus bel amour du XIXe siècle» avec Tourgueniev. Désormais sans maître après la disparition de Flaubert, qui avait accompagné la publication de son unique recueil de poèmes, Maupassant soumet ses vers à une autre figure tutélaire, un «cher maître et ami»très proche de l'ermite de Croisset. L'écrivain russe lui avait commandé cette pièce et l'avait chargé de passer la commission à d'autres : «J'ai eu grand peine à venir à bout de votre affaire, les poëtes de ma connaissance n'ayant rien voulu exécuter sur un sujet donné»écrit-il avant le poème. On ne sait quel sujet précisément avait demandé Tourgueniev, qui veillait sur les intérêts de ses amis écrivains français et les faisaient publier en Russie - il négocia, peu de temps sans doute avant cette lettre, la publication russe d'Une Vie qu'il considérait comme un chef d'uvre, et ira même jusqu'à payer en secret la somme due à Maupassant, lorsque l'affaire fut finalement abandonnée par l'éditeur. A l'écriture de ces vers, ils sont tous deux affaiblis par la maladie :Maupassant souffre de ses yeux («c'est même à tâtons que je trace ces lignes car je n'ai aucun soulagement. Les oculistes n'y comprennent rien» écrit-il), Tourgueniev d'un mal mystérieux qui s'avérera être un cancer. On l'opère d'une tumeur le 14 janvier 1883, à laquelle fait allusionMaupassant dans la lettre en post scriptum: «et votre opération?». Après de longs mois d'agonie, Tourgueniev s'éteindrale 3 septembre dans sa datcha de Bougival, peu de jours après la visite de Maupassant à son chevet. Le génie prosateur noircit la page de rimes, et conte les ébats d'une ondine au bord du rivage, surprise par un couple qui lui fait regretter sa solitude. Le poème comptetrente-six vers en déca syllabes, les trois derniers abondamment biffés et corrigés : « La nappe des mers tout à coup frissonne Et la jeune Ondine émergeant des eaux Regarde au rivage et ne voit personne Ni sur le côteau ni dans les roseaux. Sur le sable d'or, blonde et toute nue Elle va traînant son corps souple et lent [...] » Le canon maupassantien s'incarne plus souvent dans la nouvelle ou le roman, qu'en poésie - il aura pourtant consacré dix ans à ce genre qu'ilaurait pu révolutionner, selon Zola, s'il ne s'était définitivement tourné vers la prose. Malgré l'abondance de vers du manuscrit, il s'agit en réalité d'un poème inachevé, dont Maupassant promet la fin après l'avis de Tourgueniev :« je me hâterai de terminer la chose si vous trouvez ce début dans le ton et dans la forme qu'il vous faut ». Il livre ici une superbe création versifiée, qui évoque une scène deLa Petite Roque écrite quelques temps plus tard.Selon Emmanuel Vincent, Maupassant aurait emprunté au folklore russe - et à Pouchkine, que son correspondant admirait plus que tout - la figure de la Roussalka, un esprit des eaux: «Peut-on pour autant conclure qu'en raison de son goût prononcé pour cet auteur, Tourgueneff ait demandé à Maupassant d'écrire un texte dans le style de Pouchkine ? La collation des deux textes qu'il a consacrés à la Roussalka et de l'extrait publié dans notre édition [seulement les quatre premiers vers du poème]montre que si adaptation par Maupassant il y eut, elle s'est avérée très libre. Il est aussi possible que Tourgueneff ait simplement proposé à Maupassant de revoir et de mettre en vers une traduction littérale de la « Roussalka », que l'écrivain russe avait lui-même assurée, pour la publier en France.» Sublime et pénultièmeoffrande poétique de Maupassant au géant à la crinière blanche, qui disparaîtra avant de publier ces vers. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Coll. "Portraits d'hier" n° 41, Paris, éd., Henri Fabre, 15 novembre 1910, EDITION ORIGINALE, in-8, agrafé, couv. photo en noir de Maupassant de Nadar, de la page 129 à la page 160, reproductions de documents anciens en noir, non coupé, Belle biographie et bibliographie de Guy de Maupassant. Beau portrait de Maupassant par Nadar. Pas courant Bon état du papier; couverture légèrement défraîchie
Paris s.d. [début janvier 1884], 10,2x13 cm, 4 pages sur un feuillet double.
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 67 lignes à l'encre noire sur un papier à en-tête « GM 83, rue Dulong », enveloppe jointe. Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Cette longue missive débute par une commission qui a été faite à Maupassant : « Je m'acquitte tout de suite d'une commission dont on me charge pour vous, bien qu'il me semble y découvrir un peu d'ironie. La princesse Ouroussow, qui vient de m'écrire pour me demander d'aller la voir ce soir, me prie, en post-scriptum, de la rappeler à votre souvenir lorsque je vous verrai. » La princesse Ouroussow était l'épouse de l'ambassadeur russe à Paris. Avec la Comtesse, elle faisait partie de ce gotha mondain qui entourait les auteurs et les artistes. L'ironie dont il fait mention est celle-ci : « Comme des gens réputés perspicaces ont affirmé que toute la pensée d'une lettre de femme est dans le post-scriptum, [...] j'ai tenu à remplir immédiatement mon rôle d'intermédiaire. » Il a déduit de cet ajout « que la lettre de la princesse, malgré ce qu'elle contient d'aimable pour moi, s'adressait à vous ». Cette étonnante lettre aborde par la suite un penchant peu connu de Maupassant : son goût pour les fétiches. Il informe sa correspondante que : « La main, depuis qu'elle est revenue de chez vous, me semble dans une agitation extraordinaire. » Il s'agit de la fameuse main que Maupassant avait acheté à George Powell. C'était par l'entremise du poète Charles Swinburne (que Maupassant sauva presque de la noyade) que les deux hommes se rencontrèrent à Étretat en 1868. Powell et Swinburne y partageaient une maison, emplie de la collection de curiosités de Powell. La main dont il est question était momifiée et elle a inspiré Maupassant par deux fois. Une première en 1875 avec La Main de l'écorché, puis en 1885 avec La Main. Cette nervosité du porte-bonheur conduit Maupassant à s'interroger : « Peut-être avez-vous eu tort de ne point la garder comme fétiche ? » Il ajoute : « Mais j'ai d'autres fétiches singuliers. En voulez-vous un ? » En effet, il en possède une collection : « Je possède la chaussure d'une petite Chinoise morte d'amour pour un Français. » Il commente les potentiels effets de ces objets : « Ce talisman porte bonheur aux désirs du coeur. J'ai encore une grande croix en cuivre, fort laide, qui faisait des miracles parait-il dans le village où je l'ai trouvée. » Mais ces talismans ne fonctionnent pas tous comme ils le devraient : « Depuis qu'elle est chez moi elle n'en fait plus. C'est peut-être le milieu qui la gêne. » Ce n'est pourtant pas le plus étonnant : « Mais ce que je possède de plus singulier ce sont les deux extrémités d'un homme trompé par sa femme et mort de chagrin. L'épouse coupable conserva le pied et la corne de ce mari [...] et les fit souder ensemble. J'ignore quel peut-être l'effet de cet objet. » Malgré le sérieux de l'affaire, Maupassant ne se départit pas de son humour : « Dites, Madame, voulez-vous un fétiche ? J'ajoute que mes amis prétendent que je porte bonheur moi-même ! Je mets à vos pieds ce dernier porte-veine qui demande la préférence. » Pour faire écho à sa déclaration concernant les post-scriptum féminins, il en ajoute deux à sa lettre. Dans le premier il demande à la comtesse Potocka de le rappeler au souvenir de Mme Lambert. Cette dame était l'épouse d'Eugène Lambert, peintre connu pour ses chats et qui fréquentait le même milieu que Maupassant et la comtesse. Le second est bien plus savoureux : « Il ne faut pas attacher aux post-scriptum des hommes la même importance qu'à ceux des femmes. » Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Paul Ollendorff 1890 Paris, Paul Ollendorff, 1890. [2] ff. - 300 pp.. Reliure de l’époque signée «E. Petit». Plein maroquin marron, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, encadrement à froid sur les plats avec 4 fers au chiffre doré «D» placés en écoinçons, double filet doré sur les coupes, roulette intérieure à l’or, tête dorée, signet, étui bordé. Dos légèrement insolé. Mouillure au feuillet de faux-titre ÉDITION ORIGINALE. UN DES 150 EXEMPLAIRES NUMÉROTÉS SUR HOLLANDE (celui-ci le n°152), 2e papier après 5 Japon. Ce roman, dernière oeuvre achevée de l'auteur, avait paru en feuilleton dans la Revue des deux Mondes en mai et juin 1890. ENVOI AUTOGRAPHE SIGNÉ à Maurice Debove (1845-1920), l'un des médecins qui soigna Maupassant lorsque, en 1891, son état de santé s'aggrava considérablement : à Monsieur le Professeur / Maurice Debove, offert / avec tous mes remerciements / Guy de Maupassant Élève de Jean-Martin Charcot et spécialiste des maladies de l'estomac, Georges Maurice Debove (1845-1920) s'intéressa également à la tuberculose et à la syphilis, dont souffrait Maupassant. De 1884 à 1891, il exerça à l'hôpital de Tournelles, puis fut le doyen de la Faculté de médecine de Paris de 1901 à 1907.On connaît une lettre, envoyée de Paris, dans laquelle Maupassant évoque les traitements du Dr Debove : "L'action de la piqûre de cocaïne n'est pas terminée on l'a faite très haut, contre les sinus, et j'ai toujours des hallucinations, comme en rêve, lorsque, très éveillé je ferme les yeux. Vous auriez ri en voyant la tête de M. Debove m'écoutant." (Cogny, Pierre et Rancoeur, René. "Dix-neuf lettres inédites de Guy de Maupassant au Docteur Grancher". Revue Littéraire d'histoire de la France, 74e année, n°2, 1974. p. 268) Maupassant a fait habiller cet exemplaire d'une élégante reliure janséniste au chiffre "D" répété en écoinçons sur les plats, exécutée par R. Petit. On connaît un exemplaire en reliure similaire de Notre Coeur établi au chiffre du médecin Émile Magitot. Bel exemplaire à toutes marges, issu de la collection Sickles (IV, n°1290 - 9&10 novembre 1990). Couverture rigide
Edition originale Signé par l'auteur
Paris s.d. [16 janvier 1884], 10,1x13cm, 2 pages sur un feuillet rempliée.
Lettre autographe signée de Guy de Maupassant à la comtesse Potocka, 26 lignes à l'encre noire sur un feuillet de papier vergé à en-tête "GM 83, rue Dulong". Publiée dans Marlo Johnston, «Lettres inédites de Maupassant à la comtesse Potocka»,Histoires littéraires, n°40, octobre-novembre-décembre2009. Maupassant évoque l'épisode qui marque son entrée dans la familiarité avec la comtesse: la fameuse histoire des poupées. À la suite d'un pari perdu, la comtesse Potocka avait fait envoyer à Maupassant des poupées de chiffon représentant les dames invitées à un futur dîner. Par jeu, Maupassant pris six d'entre elles et leur bourra le ventre de tissu avant de les renvoyer à la comtesse. Dans un mot qui accompagnait l'envoi, Maupassant se vantait de les avoir toutes engrossées en une seule nuit. Pour se sortir d'une soirée qu'il préfèrerait passer chez la comtesse il a du : « [...] faire des démarches de diplomate, d'employer des ruses et des machinations des plus habiles.» Malgré tout, il ne pourra que se:«[...] sauver vers onze heures ou onze heures et demie.» Afin de connaître les invitées qui se trouveront à cette soirée, il demande à Potocka: «Il faudra me redonner six poupées». Une petite boutade qui reflète leur niveau d'intimité. Il regrette de s'être engagé pour cette soirée qui l'empêche de se rendre chez la comtesse: «Voyez-vous où j'en suis? La soirée pour laquelle je m'étais engagé ne devant commencer à être agréable que vers minuit, tous invités partis.» À bout, il se propose de: «[...] crier, comme le beau-frère de votre amie: "A moi le camphre et le nénuphar"!», les deux substances étaient utilisées comme anaphrodisiaque ou pour calmer l'énervement. Malgré son peu d'envie, il devra se rendre à ce dîner mais il compte offrir: «[...] à Dieu, et à Vous, ce sacrifice qui me semblera délicieux. Je viendrai avec des sentiments de contrition et d'exaltation sacrée.» Pour conclure la plus humoristique des lettres de Maupassant à la comtesse Potocka, l'auteur signe: «Maupassant prêtre libre». Provenance : collection Jean Bonna. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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