Paris, Picard, 2002. In-8 broché, couv. ill. et impr., 187 pp., qq. tableaux, 10 contributions.
Collection de U.M.R. : "Textes, Images et Monuments de l'Antiquité au Haut Moyen Age". Comme neuf. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Picard, 2001, gr. in-8°, 152 pp, broché, bon état. 8 études érudites
Dans la continuité qui unit ce qu'on appelle l'Antiquité et les premiers siècles de ce qu'on appelle le Moyen Age, l'éloge est une donnée culturelle fondamentale, et le discours d'éloge un genre omniprésent. Les articles de ce recueil permettent d'en apprécier la permanence thématique et pragmatique. Discours pas aussi vrai que l'histoire, pas aussi libre que la poésie, l'éloge œuvre inlassablement au maintien des grandeurs et des valeurs dans lesquelles, à travers d'amples changements, les sociétés de cette vaste période se sont successivement reconnues. Les études réunies ici abordent différents aspects de cette fonction, y compris lorsque celle-ci se dissimule sous l'extérieur d'une discrète fantaisie, comme dans l' "Eloge de la chevelure" écrit par Dion Chrysostome. Elles prennent pour champ d'observation des auteurs et textes variés - Tibulle et l'élégie romaine, Paul le Silentiaire et la poésie d'apparat byzantine, les historiens Diodore de Sicile et Ammien Marcellin, ainsi qu'Isidore de Séville et son histoire à la gloire du peuple Goth, les textes liturgiques de la fin de l'Antiquité, et l'hagiographie du haut Moyen Age. Elles révèlent par quels biais et sous quelles formes l'éloge envahit les différents genres littéraires. Elles montrent quelles résistances il rencontre chez les historiens qui lui opposent un système d'autodéfense plus ou moins efficace. Elles mettent en évidence les moyens de l'instrumentalisation de l'éloge au bénéfice des forces politiques du moment, mais aussi du maintien d'une identité culturelle inaltérable.