[ASSOCIATION DES ECRIVAINS VAUDOIS] BEAUSIRE Pierre; BLANC Géo H.; BONNARD André; BORCHANNE René; BOVARD René; BRASSELER Louis; BUENZOD Emmanuel; BUDRY Paul; BURNAND René; CHAMPVENT Hélène; CHESSEX Robert; COLOMB Catherine; CRISINEL Edmond-Henri; CURCHOD Alice; DAVID-PERRET Madame; DELHORBE Cécile; DURWARD Renée J.; FRANCILLON Clarisse; GILLARD Edmond; KOLLBRUNER Berthe; LANDRY C.-F.; MANGANEL Ernest; MARTIN Auguste; MARTIN Vio; MATTER-ESTOPPEY Marthe; MATTHEY Pierre-Louis; MERCANTON Jacques; MEYER Louise; MONTMOLLIN Eric de; MOSER Jean; PERROCHON Henri; POLIAKOVA Maria; REYMOND Marie-Louise; ROCHAT-CENISE Charles; ROUD Gustave; SAVARY Léon; SIMOND Daniel; THOMI William; TROILLET Gilbert; VALLOTTON Henry; VERLY Albert; VUILLEMIN Berthe; WILD Alfred et BATAILLARD A.-J.:
Reference : 12735
(1947)
[Lausanne], [Association des écrivains vaudois - AEV], [1947]. In-4 de [106] pages, plein parchemin muet, orné au premier plat d'une composition originale du peintre Jean-Jacques Mennet. Sous emboîtage avec dos toilé muet. La maison Mayer & Soutter à Lausanne a soigné la reliure de ces pages autographes.
Outre la peinture sur le premier plat, cet album est illustré d’un dessin à la plume et d’une gouache en couleurs contrecollée de Jean-Jacques Mennet; mais également de 26 photographies (Blanc, Borchanne, Burnand, Catherine Colomb, David-Perret, Delhorbe, Gillard, Vio Martin, Maria Poliakova, Marie-Louise Reymond, Roud, Léon Savary, Vallotton et Wild) - un dessin original à la plume de Géa Augsbourg, illustrant le texte de Budry, 2 dessins originaux à la mine de plomb de Louise Meyer, et enfin deux reproductions: un portrait de Rochat-Cenise par Philippe Grobéty et un dessin de Robert Hainard. On notera la photo de Gustave Roud ainsi légendée «Le vrai cueilleur de fruits" (16,5 x 22,5 cm) en regard du "vain cueilleur de phrases" portrait (4,5 x 3,5 cm) de Roud. Époustouflant ensemble de 44 manuscrits d'écrivains de l'association, qui se compose d'une page manuscrite par auteur, parfois recto-verso. Certains ont recopié un passage d'un livre édité, d'autres livrent ici des inédits, certains le mentionnant, comme Buenzod, Chessex ou Alice Curchod. Pièce unique, constituée à l'occasion de la 3ème journée du livre vaudois qui se déroula dans les salons du Foyer du Théâtre, à Lausanne, le 29 novembre 1947. L'association, crée en 1944, avait alors trois ans d'âge. Elle regroupait à ses débuts 40 écrivains, dont Ramuz, qui est absent de cet ensemble puisque décédé en mai de la même année. Les "journées du livre vaudois" permettaient au public de rencontrer les écrivains, qui y vendaient et dédicaçaient leurs ouvrages. Rebaptisée depuis "Association vaudoise des écrivains", elle est toujours active à ce jour et remet encore, tous les deux ans, le Prix des écrivains vaudois à un auteur dont l'ampleur et la qualité de l'oeuvre littéraire est reconnue comme majeure.
A Vésenaz, près Genève, Pierre Cailler, collection "Écrits de peintres" n°3, 1946. In-12 broché de 218-[4] pages, couverture grise à rabats. Exemplaire sur papier blanc apprêté (n°12).
Illustré de 18 lithographies originales de Eugène Martin, Wilhelm Gimmi, Jean-Jacques Lüscher, Guinand, Georges Dessouslavy, Hans Schoellhorn, Lucien Jaggi, Victor Surbeck, Maurice Barraud, Raoul Domenjoz, Charles Chinet, Max Gubler, Alexandre Blanchet, Leonhard Meisser, Benjamin Vautier, Emile Hornung, Paul Barth et Martin Lauterburg. Avec un bel envoi à la plume de l'auteur. Edition originale.
Paris, Jules Meynial, 1917, in-4, en feuilles sous chemise de grosse toile doublée d'un carton orné de vignettes, 30 illustrations en noir dont 16 à pleine page d'après les dessins de Charles Martin et gravés au trait à taille réelle. Impression soignée sur vergé. Tirage non justifié mais donné pour 300 ex. Vignette de titre manquante sur la chemise ainsi que les lacets-fermoir. Intérieur frais et complet.
[Genève], [Fernand Martin], [1942]. Leporello (32,5 x 24,5 cm), premier plat avec feuille grise contrecollée (avec petit manque et croquis en noir), titre en rouge, tapé à la machine à écrire. Lettre de présentation sur papier à lettres de l'ensemblier au premier contreplat.
7 dessins originaux réhaussés en couleurs, dont 1 volant qui ne fait pas partie de cette suite, puisqu'il s'agit d'un projet de char historique pour cortège, "La duchesse de Savoie et sa cour". 5 des 6 autres se présentent sous cache, le dernier est contrecollé. Les 4 premiers dessins représentent les 4 saisons, version viscose: des baldaquins-carrousels dont chaque extrémité est tenue par un manequin habillé de la même matière. Les 2 derniers nous montrent un projet de "Bal de la rayonne". Qui pourra nous dire si ce projet fut celui retenu pour ce comptoir suisse 1942?
Bruxelles , Aux Editions du Nord / Collection Les Gloires LIttéraires / Imp. Ch. de Bruycker, 15 nov. 1932,, in-8 (16x21cm), demi-maroquin grenat à coins, dos à nerfs ornés de caissons décorés, tête dorée, couvertures et dos conservés, 229p. Parfait état. Un des 75 exemplaires sur Hollande après 35 exemplaires sur Japon. Tirage justifié à 1111 ex.
Bruxelles , Aux Editions du Nord / Collection Les Gloires LIttéraires / Imp. Ch. de Bruycker, 30 oct. 1929, in-8 (16x21cm), demi-maroquin à coins, dos à nerfs ornés de caissons décorés, dos éclairci, tête dorée, couvertures et dos conservés,, 216 p. Bel exemplaire. (Dos éclaici) Un des 50 exemplaires sur Hollande après 25 exemplaires sur Japon. Tirage justifié à 1076 ex.
Charles SOREL. Eaux-fortes et de 16 gravures de MARTIN VAN MAELE.
Reference : 9928
(1925)
Paris, Jean Fort, 1925, in-8 (14x22cm), broché sous couverture rempliée, 411p. Edition réimprimée intégralement pour la première fois d'après l'édition originale de 1623 et décorée de 17 eaux-fortes et de 16 gravures par MARTIN VAN MAELE. Un des 1100 ex. sur papier pur fibre de Enoshim -contenant seulement la suite définitive-, après 11ex. sur Japon, 31 sur hollande et 61 sur Madagascar. Couverture passée, intérieur de toute fraîcheur. Bon et solide exemplaire.
Paris, Robert Laffont / Collection Vécu, 10 octobre 1972, in-8, broché, 401p. Edition originale. Exemplaire signé. Ouvrage illustré de photographies N/B. Joint quelques coupures de presse.
A Genève, imprimé par Conrad Badius, 1560. 2 parties en un volume in-8 de 8-278-[2] et [16]-303-[1] pages [A4; a-r8; s4; *8; A-T8]. Reliure 19ème en plein veau brun, dos à nerfs orné de petits fleurons dorés. Les plats sont constitués du cuir de la reliure originale, ornés au centre d'une large pastille dorée, décorée d'arabesque; encadrés de double filets dorés et à froid, Tranches dorées.
Chacune des pages de titre est illustré d'une marque d'imprimeur différente: marque à la presse typographique «Prelum ascensianum» pour la première partie; marque avec le Temps tirant la vérité d'une grotte pour la seconde partie. Heitz, Genfer, n° 8et n°7. Première traduction complète. Erasmus Alberus, humaniste, réformateur et poète allemand, fut un assistant fort actif de Martin Luther qui signe ici la préface (en latin et en français). Alberus rédige une satire en prose du Liber confermitatum du franciscain Bartolommeo Albizzi de Pise dans lequel l'ordre franciscain est tourné en ridicule. Conrad Badius a également trempé sa plume dans le vitriole pour signer sa préface et la seconde partie qui paraît ici en édition originale dont voici le titre en entier: "Le second livre de l'Alcoran des Cordeliers, extrait, comme le premier, mot a mot de malheureux liuvre des Conformitez de S. François, par lequel tant plus est evidente l'impieté de ceste maudite secte, et duquel chacun peut juger combien de mal le monde a receue d'icelle, et combien il en recevera si elle supportée comme elle a esté. Traduit de latin en francois, avec briefves annotations qui sont comme contrepoisons et preseruvatifs a l'encontre de la fausee doctrine qui y est contenue."Qu'on se le dise.Brunet, I, 151; Haag, I, 682; Cat. Stroehlin, n°2236; Chaix, Dufour, Moeckli, p. 41; Le livre à Genève, 37, pour la première édition (1556); GLN 2131 et 7156.
Francfort, Caspar Merian , Bon état. Pâles mouillure marginales. Belle épreuve, bien contrastée.
A Bruxelles et à Paris, chez Du Jardin / chez Defer de Maisonneuve, 1789. 4 volumes in-12 de 250; 228; 228 et 216 pages, demi-vélin blanc, dos (salis) avec étiquettes de bordeaux, de tomaison tabac; têtes dorées, gouttières et queues non rognées. Reliure XIXe.
Edition originale. Précurseur du roman policier, Robert-Martin Lesuire, « par la richesse de ses thèmes, inspirera au XIXe siècle nombre d'auteurs de romans populaires criminels ». Le Crime « relate la déchéance jusqu'à l'emprisonnement d'un jeune homme, César de Perlencour, qui, une fois libre, tombe dans les rets d'une curieuse société secrète, la Société souterraine ». Dictionnaire des littératures policières, volume 2, p. 195. De la bibliothèque du bibliophile Jacob avec sont ex-libris: "P.L. Jacob Bibliophile. Livres vielz et antiques - Livres nouveaulx. Etienne Dolet" [P. Lacroix]; tampon "Raisin" répété dans chacun des volumes. Coins tapés, quelques rousseurs, page de titre du tome IV anciennement réparée (déchirure). De toute rareté!
Genève, Editions Claude Givaudan, 1967. Livre-objet présenté sous une boîte carrée en carton, sérigraphiée sur toutes ses faces (intérieures et extérieures), contenant 62 feuillets carrés (21 x 21 cm).
Singulière publication de l'extravagant éditeur genevois Claude Givaudan. 4 feuillets imprimés sur carton jaune sont le titre, le mode d'emploi, la table et la justification: édition originale tirée à 1204 exemplaires (987). Les 58 autres feuillets sont imprimés en sérigraphie et illustrés d'une photographie d'une oeuvre d'Étienne Martin (47), 7 sont imprimés en sérigraphie recto/verso, et 4 sont illustrés d'une photographie au recto uniquement. Au crédit des photographes, on peut citer Craven, Robert Descharnes, Leni Iselin, Laurent Pinsard et Marc Vaux. "Pour lire cet album, après une prise de connaissance des photos et de leur triple aspect, s'en servir comme d'un jeu de cartes en prenant une feuille au hasard pour en recouvrir telle ou telle case. A ce moment, la véritable lecture s'anime et nous passons du livre au jeu, c'est-à-dire à une image mouvante et parlante. […] La participation active du spectateur-lecteur rend la Demeure sphérique. Ce jeu est un des dialogues possibles avec le monde." En parfaite condition.
WINCKLER Johann Heinrich; WATSON William; FREKE John; MARTIN Benjamin:
Reference : 6432
(1748)
Paris, Sébastien Jorry, 1748. In-12 de [2]-VII-[3]-156-[2]-XII-141-[3]-VIII-112p., plein veau brun, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre bordeaux, tranches rouges (coins et coiffes frottés, mors partiellement fendu). Intérieur propre, une planche ou deux mal pliées.
Illustré de 7 planches dépliantes hors-texte: 2 pour le premier texte, 4 pour le deuxième et 1 pour le dernier. Il est à noter que Winckler collabora avec Bach à l'école Saint Thomas, et qu'il écrivit le texte de la cantate "Froher Tag, verlangte Stunden", que Bach composa pour l'inauguration de la rénovation de la Thomasschule de Leipzig, en 1732. C'est là que Winckler fut résidant de 1731 à 1739, élève, notamment du compositeur.
A Paris, chez Michel Sonnius, 1587. In-folio de [32]-359-[33] pages [ã6, ē6, í4, A-Z6; Aa-Ii6; Kk4], plein veau brun, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés, pièce de titre en maroquin rouge, plats frappés aux armes du comte d'Hoym, roulette dorée aux coupes et aux chasses.
Orné de beaux bandeaux et capitales gravées sur bois. Première édition de la traduction française due à l'écrivain et historien français Martin Fumée, et dont c'est la seule œuvre publiée au format in-folio. Exemplaire du comte d'Hoym, Ambassadeur du royaume de Saxe en France et accessoirement un des plus célèbres bibliophiles du XVIIIe siècle. Mortimer L. Schiff - ex-libris- bibliophile américain posséda une des plus importantes bibliothèques de l'entre-deux-guerres. Enfin, Thore Virgin était un bibliophile suédois, il réunit également une des plus considérables bibliothèques suédoises privées des temps modernes dans son manoir de Qvarnfors à Bjärnum. Restauration aux deux coins supérieurs et aux mors. Ex-libris Mortimer L. Schiff; ex-libris Thore Virgin, et tampon de Bibliotheca Qvarnforsiana; ex-libris moderne de Jean-François Chaponnière. Graesse V, 455; Brunet IV, 897; O.H.R. 672; Fontaine, Les Gardiens de Bibliopolis, I, p. 314.
Genève, Editions d'Art Boissonnas, 1922. In-8 broché de [4]-36-[2] pages et 18 planches h.t., couverture illustrée.
Orné par notre illustre photographe genevois Fred Boissonnas de 18 planches hors-texte et de 12 images in-texte plus celle de la couverture. L'introduction est de Horace Micheli, les notices historiques de Paul. E. Martin et les images de qui vous savez. Bel exemplaire d'une fragile publication indispensable à la bibliothèque de tout bon genevois.
Paris, Bibliothèque de la Pléiade., 1962, in-12, reliure éditeur, sous rodhoïd, 1262 pages. Très bon état. Sans jaquette.
Paris, 1980, in-8, plaquette agrafée avec carton façon miroir contre-collé sur le 1er plat. Booklet with paper-mirror glued on the cover., Very little folds on the cover, text in very good condition, printed on laid paper. Good condition. Petits plis sur la couverture, intérieur très frais. Impressions soignée sur papier vergé. Portrait nb en 4e de couverture.
Paris, Steidl, 2008, in-4 à l'italienne, cartonnage éditeur, np. Bon état. Clichés du photographe Martin d'Orgeval prises après l'incendie de la maison Deyrolle en février 2008.
Genève, Imprimerie du Journal de Genève, 1960. In-8 broché de 161-[5] pages, couverture imprimée, dos muet.
Famille originaire de Tulette (Dauphiné), reçue à l'habitation de Genève en 1740 et à la bourgeoisie en 1744 avec Jean, et dont furent issus de nombreux pasteurs, juristes et savants.
Franckfurt am Mann, Merian, 1654. Grand in-4 de 90-[10] pages (A-L8; M6), plein vélin blanc, reliure du XVIIIe siècle de réemploi, exemplaire lavé, toutes les planches ont été proprement remontées sur onglet, sans un faux pli. Ex-libris gravé du XVIIIe siècle de Georg August Graf zu Erbach.
Illustré d'un titre gravé en latin (daté de 1642, date de la première édition), 2 cartes géographiques et 78 planches, dont deux tiers dépliantes, gravées par l'illustre bâlois Mathias Merian. Quelques pages mal chiffrées, sans manque. L'encrage des planches est parfois un peu léger, toutefois, agréable exemplaire parfaitement maniable, et en très bonne condition. Il s'agit du premier titre de la série de Martin Zeiller intitulée Topographia Germaniea en 16 volumes (1642 - 1654), ici dans sa première édition allemande, et la plus complète au niveau de l'iconographie, car l'édition originale (1642) et la réédition hollandaise (1644) ne comprenaient respectivement, outre le titre, que 2 cartes et 55 planches et 1 carte et 54 planches. Lonchamp, n° 3346 pour l'édition de 1642; Perret, Regards sur les Alpes, 100 livres d'exception, notice n°6, p. 45; Perret, Guide des livres sur la montagne, [2933]; Ant. Gattlen, L'Estampe topographique du Valais, p. 17.
Paris, Gallimard, 1968. 2 forts volumes in-8 de [2]-732-[10] et [2]-571-[11] pages, demi-maroquin bleu à coins, dos à 5 nerfs, avec titre, filet et étoiles de tomaison dorés, têtes dorées, couvertures et dos conservés. Dos passés, bords légèrement insolés, pour le reste en parfait état. Reliure signée M. Cornu.
24 pages (16+8) de photographies hors-texte en début des volumes. Edition originale au tirage limité à 426 exemplaires numérotés, nos deux volumes parmi les 68 sur vélin de Hollande van Gelder, premier papier, et portant tout deux le numéro 60.
MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, paris 1856
Reference : 22838
(1856)
Paris 1856 une carte de visite avec nom et adresse et la déclinaison de ce que la MAISON ST-MARTIN , "A ST-MARTIN", 33 boulevard St Martin, Paris vend et peut fabriquer, imprimée en noir sur papier bristol crème et orné d'une vignette représentant "Saint-Martin fendant son manteau pour le donner à un pauvre" au centre en noir, médaillon en haut à gauche avec le profil de napoléon III gravé en noir, noté Exposition Universelle Paris, médaillon en haut à droite (côté pile) gravé en noir noté : "Mention Honorable 1855", et illustré sur l'envers d'une gravure de la vitrine du magasin gravée en noir, format : 11,3 x 7,9 cm, sans date (1856 environ), OBERTHÜR Rennes, Maison à Paris Rue des Blancs Manteaux Editeur,
Bel Exemplaire..en trés bon état (very good condition). en trés bon état
P., Imprimerie Schneider et Bouillet, s.d. (1895), gr. in-8°, 404 pp, un portrait de Félix Faure héliogravé en frontispice, 2 autographes en fac-similé, reliure demi-chagrin carmin à coins, dos à 5 nerfs guillochés soulignés à froid, titres, filets et fleurons dorés, frise dorée et à froid sur les plats (rel. de l'époque), rousseurs (assez fortes par endroit), bon état. Très bien relié. Peu courant
Tome I (seul paru). Dans un autre ouvrage paru en 1905, l'auteur annonce comme étant “sous presse” le tome II : Trois ans de Présidence (1895 à 1898), mais il n'est jamais paru. — "La 5e Chambre du Tribunal civil avait à juger hier un petit procès fort amusant d'où il appert que, plus heureux que Louis XIV, M. Félix Faure a eu des historiens même avant d'être... Président. C'était la veille des dernières élections présidentielles de janvier 1895. Pendant qu'un peuple entier, debout, haletant, suivait une à une les péripéties de la course à l'Elysée où tantôt M. Charles Dupuy, tantôt M. Félix Faure tenaient la corde, deux hommes eurent une idée de génie : écrire d'avance les monographies des deux concurrents pour publier, le lendemain, celle de celui qui aurait décroché la timbale ! Ces deux hommes étaient l'un M. Martin-Ginouvier, secrétaire général du Crédit mutuel à prêts gratuits, et l'autre le docteur Genesteix, candidat lui-même aux dernières élections municipales du sixième arrondissement. Tous deux écrivirent donc à la fois une « Vie de M. Charles Dupuy, Président de la République » et une « Vie de M. Félix Faure, également Président de la République ». Et à ce moment, M. Félix Faure n'était encore rien. Le lendemain, on sait qu'il était tout. Aussi MM. Martin-Ginouvier et Genesteix s'empressèrent-ils, après l'élection, de déchirer la «Vie» du blackboulé et de porter chez l'éditeur la «Vie» de l'élu. La brochure fut appelée “Félix Faure devant l'histoire”, avec, pour sous-titre : “De son berceau à l'Elysée, 1841-1895”. Malheureusement, avant la publication, un dissentiment s'éleva entre les deux collaborateurs. Le docteur Genesteix accusa M. Martin-Ginouvier d'avoir fait, en cours d'impression, des retouches à la brochure, retouches personnelles et qu'il jugeait de fort mauvais goût. De quel droit M. Martin Ginouvier avait-il ajouté, par exemple, des phrases comme celles-ci ? “M. Brisson est la pintade du parti radical. ... M. Godefroy Cavaignac apparaît comme l'âne de Buridan des partis avancés.” Cela, au dire du docteur Genesteix, ne regardait en rien Félix Faure et cela pouvait compromettre la vente de l'ouvrage : il y aurait au moins deux acheteurs de moins, MM. Brisson et Godefroy Cavaignac..., sans compter leurs amis. Et le docteur demanda à son collaborateur de supprimer ses retouches. Celui-ci ayant refusé, la discussion tourna à l'aigre et l'on se sépara un peu froidement. La rupture éclata définitivement le soir du vendredi saint. M. Martin-Ginouvier faisait prendre l'air à son chien sur la place Saint-Germain-des-Prés, lorsqu'il crut apercevoir, sortant de l'église avec sa femme, le docteur Genesteix, président, comme on sait, du Comité socialiste du sixième arrondissement et, paraît-il, laïcisateur à outrance. Altercation très vive à la suite de laquelle M. Martin-Ginouvier publia seule la brochure présidentielle. D'où procès devant la 5e Chambre civile, où le docteur Genesteix reprochait hier à M. Martin-Ginouvier de lui avoir enlevé sa part de collaboration et surtout d'avoir supprimé sur la couverture le nom de Genesteix, qui y eût fait si bien. Et pour ce préjudice tant matériel que moral il lui demandait, par l'organe de Me Lemarinier, son avocat, 10,000 francs de dommages-intérêts. Après une très spirituelle plaidoirie de Me Deligand pour M. Martin-Ginouvier, le Tribunal a renvoyé les deux plaideurs dos à dos. Certes M. Martin-Ginouvier a eu tort de ne mettre que son nom sur le livre, au mépris des droits de son collaborateur mais, d'un autre côté, M. le docteur Genesteix n'a éprouvé aucun préjudice, puisque la fabrication de la monographie de Félix Faure (c'est dur à constater) s'est traduite par des pertes et non par des bénéfices, et puisque, en définitive, M. Martin-Ginouvier n'a pas eu plus que le docteur Genesteix le moindre bout de ruban que ces Mécènes eussent pu cependant attendre d'Auguste. Et c'est bien là le côté le plus triste de cet amusant procès : MM. Martin-Ginouvier et Genesteix, oubliés à l'Officiel, en ont été pour leur frais avec leur littérature, et ils n'en ont pas moins été condamnés hier chacun à la moitié des dépens du procès. M. Félix Faure, au nom de son Histoire, leur devrait bien un décret spécial les graciant tous deux de ces malencontreux dépens !" (Le Figaro, 13 février 1897)