Toulouse, Claude-Gilles Lecamus, s.d. (1720) in-4, 8 pp., en feuilles.
Très importante décision royale qui marque une étape dans la prise en charge de l'épidémie de Marseille, sur un modèle classique, mais jamais encore utilisé avec cette netteté : en effet, de nombreuses réglementations avaient déjà été mises en place depuis juillet 1720 par les diverses autorités locales et les Parlements, le tout dans la confusion anarchique qui caractérisait l'extrême éparpillement desdites autorités. Afin d'harmoniser la réglementation, le Conseil d'État prit donc, le 14 septembre 1720, un arrêt qui annulait toutes les mesures prises, instituait un blocus de Marseille et réglait la police maritime, marquant ainsi une prise en main affirmée du pouvoir royal et une dépossession des compétences des pouvoirs locaux, à tel point que le parlement d'Aix protesta en refusant d'abord de l'enregistrer.Les attendus valent la peine d'être reproduits : "Plusieurs Parlemens de ce Royaume ont cru devoir rendre des arrêts où leur zèle pour la conservation des provinces de leur ressort les a portez à prendre des précautions surabondantes, & capables, non seulement d'augmenter l'alarme & la consternation dans le coeur des peuples, mais encore d'interrompre le cours ordinaire du commerce, & de priver leur païs même, par un excès de prévoyance, des secours qui leur sont le plus nécessaires (...)" Plus ça change, moins ça change .. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
Toulouse, J. Guillemette, s.d. (1720) in-4, 4 pp., en feuille.
Datée d'Avignon, le 10 septembre 1720, cette missive documente le voyage médical effectué, à la demande du Régent, par les médecins, François Chicoyneau (1672-1752) et Jean Verny (1659-1741) de l'université de Montpellier, et qui permit d'identifier la nature de l'épidémie : émules de l'École de médecine de Salerne, leur diagnostic, s'opposant aux médecins marseillais à la formation scolastique, fut formel en faveur de la peste. Un seul exemplaire au CCF (BnF). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT