two volumes. 8vo. Modern half morocco, marbled boards, spines gilt in compartments, gilt lettering to spines. Interesting and nice collection of scarce tracts dealing with the finances of France in the early years of the revolution. Contains: MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Aux trois ordres de la Nation. No place, (1789). 30 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Mémoire sur les Assignats, ou Supplément aux Mémoires sur les Finances du Royaume. A Paris, De l'Imprimerie de Didot l'ainé, Octobre 1791. 36 pp - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Lettre de Montesquiou, Député à l'Assemblée Nationale, A M***. A Paris, ce 11 novembre 1790. (Drop-head title). No place, (1791). 11, (1) pp.- (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Réponse de M. Montesquiou, à MM. Bergasse, Maury, &c. A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1791. 12 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Réponse de M. Montesquiou à M. Mirabeau l'Ainé Sur la fabrication des Assignats. (Drop-head title). No place, (1790). 8 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Réponse de M. de Montesquiou à la réplique de M. Bergasse. A Paris, Chez P. Didot l'aîné Et Desenne, 1791. (2), 51, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Lettre ..... à M. Clavière, sur son ouvrage intitulé: De la conjuration contre les finances de l'Etat, et des moyens à prendre pour en arréter les effets. (Drop-head title). A Paris, De l'Imprimerie de Du Pont, (1792). 32 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Motion faite à l'Assemblée Nationale, Le 17 Mai 1791, ..... , sur les moyens de remédier à la rareté du numéraire. A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1791. 12 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Opinion .... Sur les Assignats-Monnoie. (Drop-head title). (Paris, De l'Imprimerie Nationale, (1790). 12 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Opinion .... , Sur la liquidation de la dette publique. (Drop-head title). A Paris, De l'Imprimerie Nationale, (1790). 32 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Opinion ..... Sur l'organisation du trésor publique. Le 10 Mars 1791. (Drop-head title). A Paris, De l'Imprimerie Nationale, (1791). 8 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Mémoires sur les finances du Royaume, Présentés à l'Assemblée Nationale, à la Séance du 9 Septembre 1791, ..... Avec des Pièces Justificatives. A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1791. With 59 leaves with tables. 81, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Plan de travail. Présenté à l'Assemblée Nationale, au nom du Comité des Finances, .... (Drop-head title). (A Paris), Chez Baudouin, Imprimeur de l'Assemblée Nationale, (1790). 20 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, Au nom du Comité des Finances, ...., Le 18 Novembre 1789. A Paris, Chez Baudouin, Imprimeur de l'Assemblée Nationale, (1789). With 7 folding tables on 19 leaves.(2), 25, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, Au nom du Comité des Finances, ...., Le 26 Septembre 1789. (Drop-head title). A Paris, Chez Baudouin, Imprimeur de l'Assemblée nationale, 1789. 24 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, Au nom du Comité des Finances, ...., Le 26 Février 1790. (Drop-head title). A Paris, De l'Imprimerie nationale, (1790). 11, (1) - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, Au nom du Comité des Finances, ...., A la Séance du 15 Mars 1790, Sur le Mémoire de M. le Premier Ministre des Finances, du 6 du même mois. A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1790. (2), 29, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport sur la Dette Publique fait à l'Assemblée Nationale, Au nom du Comité des Finances, Le 27 Août 1790, .... A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1790. 31, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, Sur l'ordre de liquidation & de remboursement de la dette publique, au nom des Commissaires réunis des Finances & d'Aliénation. (Drop-head title). A Paris, De l'Imprimerie Nationale, (1791). 32 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) État des dépenses publiques pour l'année 1791. Publié au nom du Comité des Finances, et suite du rapport du 6 Février 1791. A Paris, De l'Imprimerie Nationale, 1791. With 13 folding tables. 8, 12 pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait à l'Assemblée Nationale, au nom du Comité des Finances, ...., Sur la demande faite par la Municipalité de Paris, d'une avance de fonds. (Drop-head title). (Paris), De l'Imprimerie Nationale, (1791). 7, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport fait au nom des Comités des Finances et de l'Extraordinaire, ..... , Dans la Séance du 17 Avril 1791. (Drop-head title). (Paris), De l'Imprimerie Nationale, (1791). 7, (1) pp. - (Followed by:) MONTESQUIOU-FEZENSAC, (A.P. MARQUIS DE.) Rapport des Commissaires de l'Assemblée Nationale, Envoyés dans les Départemens de la Meuse, de la Moselle et des Ardennes, ..... , le 13 Juillet 1791. 16 pp.Kress, numbers B.2159, B.1861, B.1606, and B.1863, owns only the items 6, 13, 14 and 16; Martin & Walter, 24935, 24940, 24951, 24943, 24944, 24946, 24952, 24960, 24962, 24963, 24964, 24959, and numbers 24967-24977; Mattioli 2469 (item 10) and 2470 (item 14).Anne-Pierre, Marquis de Montesquiou-Fézénsac was a writer and general. He was born in 1739 to a noble family of the Périgord. He was elected to the Estates General as a representative of the nobles from the bailliage of Meaux. Although a close friend of Provence and presumably an advocate of his viewpoint, Montesquiou-Fézénsac proposed that nobles should surrender their priviliges in taxation. Because of his willingness to speak out on matters of taxation and finances he was selected, in 1789, for the Committee of Finances in the National Constituent Assembly, and soon became its rapporteur. He was named president of the Constituent Assembly on 14 March 1791. In May 1791 he was promoted lieutenant-general, served under Lafayette, and in February 1792 was given the command of the Army of the South. In September of the same year he completed the conquest of Savoy, but in November 1792 he was accused of royalist leanings, and had to take refuge in Switzerland. In 1795 his name was erased from the list of emigrés and he returned to Paris, where he died on 30 December 1798.
Phone number : 31 20 698 13 75
S.n., s.l. 17 août 1780, 10x16cm, 2 pages sur un feuillet.
| «Qu'on punisse tant qu'on voudra, mais qu'on ne me tue pas: je ne l'ai pas mérité [...] Ah! si l'on pouvait lire au fond de mon cur, voir tout ce qu'elle y opère cette conduite-là, je crois qu'on renoncerait à l'employer!» |<br>* Lettre autographe du Marquis de Sade adressée à sa femme. Un feuillet recto verso rédigé d'une écriture fine et serrée. Elle porte en tête la date partielle «ce jeudi 17». Deux infimes traces de pliures. La fin de la lettre a été mutilée à l'époque, probablement par l'administration carcérale qui détruisait les passages licencieux de la correspondance du Marquis. Ainsi, quelques mois plus tard, en mars 1781 sa femme lui écrit : « Tu devrais bien, mon tendre ami, réformer ton style pour que tes lettres puissent me parvenir dans leur entier. Si tu dis des vérités, cela offense, aigrit contre toi.Si tu dis des faussetés, on dit : voilà un homme incorrigible, toujours avec la même tête qui fermente, ingrat, faux, etc. Dans tous les cas, ton style ne peut que te nuire. Ainsi réforme-le.». La lettre été retrouvée telle quelle lors de l'ouverture en 1948 de la malle du Marquis conservée scellée par la famille depuis 1814 et est publiée sous cette forme amputée dans la correspondance du Marquis de Sade. Provenance : archives de la famille. Cette lettre a été rédigée le 17 août 1780,durant l'incarcération du Marquis à la prison de Vincennes. Suite à une énième altercation avec son geôlier, les promenades lui sont interdites depuis le 27 juin et ne lui seront rendues que le 9 mars de l'année suivante. La suppression des sorties affecte très fortement la santé physique et mentale du Marquis qui ne cesse de réclamer à Renée-Pélagie leur rapide rétablissement: «Je vous demande avec la plus vive instance de me faire prendre l'air: je n'y peux plus absolument tenir.» Les souffrances engendrées par ces privations sont prétexte à la mise en place d'une mécanique de culpabilité et de chantage avec sa femme: «Voilà trois jours que j'ai eu des étourdissements affreux, avec le sang qui me porte à la tête à un tel point que je ne sais comment je ne suis pas tombé sur le carreau. Quelqu'un de ces jours, on m'y trouvera mort, et vous en serez responsable, après vous avoir averti comme je le fais et vous avoir demandé les secours dont j'ai besoin pour y obvier.» Le Marquis fait ici intentionnellement jouer la corde sensible de Renée-Pélagie, mettant à rude épreuve ses valeurs chrétiennes et lui assignant le rôle de grande inquisitrice: «Vous pouvez me faire accorder ce que je demande, tout en conservant à votre signal la même force». On observe, comme dans la lettre de Tancrède, une nouvelle apparition du «signal», qui recouvre ici une toute autre sémantique encore. Composante essentielle de la pensée carcérale du Marquis, ce langage codé comme les interprétations fantasmées des lettres de ses correspondants, alimentent les hypothèses des chercheurs, philosophes, mathématiciens... et poètes biographes. Ainsi Gilbert Lely estime que, loin d'être le symptôme d'une psychose, le recours aux signaux est une «réaction de défense de son psychisme, une lutte inconsciente contre le désespoir où sa raison aurait pu sombrer, sans le secours d'un tel dérivatif». Absentes de la correspondance durant ses onze années de liberté, ces strates sémantiques sibyllines, «véritable défi à la perspicacité sémiologique» (Lever p.637), réapparaitront dans son journal de Charenton. Cette lettre est d'ailleurs l'occasion pour le Marquis de déployer son panel rhétorique, faisant s'affronter au sein d'une même phrase les antonymes sadiques. «Plaisir» rime ainsi avec «abominable», «cimetière» et «jardin» se superposent, «je souffre» se conjugue comme «je jouis» et la «douceur» côtoie la «noirceur». La pratique maîtrisée de cet exercice d'éloquence épouse le fond de la pensée sadienne: la souffrance et le plaisir sont intimement mêlés, simultanément subis, infligés et désirés. On entrevoit au travers de ces associations le manichéisme perméable de la pensée philosophique du Marquis, qui atteint son paroxysme à la fin de la lettre, parfaitement perceptible en dépit de son amputation: «Oui je conçois le mal, et je conçois qu'on le fasse; c'est une perversité de l'homme inévitable à sa nature; mais je ne conçois que, quand quelque plaisir...». Or le statut de martyr du Marquis est une véritable mise à l'épreuve de la philosophie de Sade qui légitime la souffrance d'autrui au nom d'une jouissance égoïste. En réalité, malgré la «méchanceté noire» du «sublime arrangement» qu'il subit, Sade loin de renier sa philosophie en l'éprouvant, ne réclame pas une part de plaisir indue, mais la simple considération d'un «besoin extrême». «Bien loin de demander des plaisirs», le prisonnier justifie au contraire, par une longue argumentation l'absence de satisfaction attendue : «On n'a qu'à m'accorder qu'une demi-heure et seulement trois ou quatre fois par semaine, aussi longtemps que j'aurais dû être sans en avoir, et je vous proteste que je compterai tout ce temps-là, c'est-à-dire depuis l'époque où elles m'ont été ôtées, et tout le temps qu'elles me le seront accordées qu'une demi-heure, que je compterai, dis-je, tout cet intervalle-là comme n'ayant pas dû y aller du tout.» Aussi, cette démonstration alambiquée est-elle capitale pour comprendre la psychologie du Marquis. Sous le joug de ses geôliers - et de sa femme - il se constitue victime consentante, ne réclamant que «les secours» élémentaires: «Soyez bien sûre que je ne demande qu'absolument ce qui m'est nécessaire, et que je souffre mille fois plus d'être obligé de demander que je ne jouis de ce qu'on m'accorde». La lettre dévoile ainsi une composante aussi essentielle que méconnue de la personnalité du Marquis. Il ne se contente pas- à l'instar des personnages sadiques de ses romans - d'être l'instigateur du vice, mais endosse tout aussi bien la position de la victime à laquelle ne doit être accordée que le droit - et les moyens - de vivre: «Qu'on punisse tant qu'on voudra, mais qu'on ne me tue pas: je ne l'ai pas mérité.» Cette réclamation est à mettre en parallèle avec ses romans à venir, dans lesquels les personnages vulnérables, victimes des tortures les plus inqualifiables, connaissent toujours un bref moment de répit durant lequel leurs bourreaux suspendent leur châtiment. Ces interruptions prennent la forme d'entractes philosophiques, au cours desquels les tortionnaires se font les porte étendards des idées sadiennes. Ce n'est donc pas le Sade persécuteur mais bien un captif blessé qui puisera au cur de sa souffrance carcérale pour fomenter les châtiments des 120 journées de Sodome, comme en témoigne cette fantastique confession prémonitoire: «Ah! si l'on pouvait lire au fond de mon cur, voir tout ce qu'elle y opère cette conduite-là, je crois qu'on renoncerait à l'employer!» - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Mémoire pour Messire Jean-Louis de L'Estendart, chevalier, marquis de Bully, défendeur contre Edme-Elizabeth de Lécluse, dite de Mereüeil, ci-devant Actrice de l'Opéra, demanderesse [et] Réponse au mémoire du Marquis de Bully, pour demoiselle Edme-Elizabeth de L'Ecluse de Villiers-les-Haux, demanderesse contre le sieur Jean-Louis de L'Estandart, marquis de Bully, seigneur de Saint-Martin & ci-devant de Montigny, défendeur.
Reference : 015616
Mémoire pour Messire Jean-Louis de L'Estendart, chevalier, marquis de Bully, défendeur contre Edme-Elizabeth de Lécluse, dite de Mereüeil, ci-devant Actrice de l'Opéra, demanderesse [et] Réponse au mémoire du Marquis de Bully, pour demoiselle Edme-Elizabeth de L'Ecluse de Villiers-les-Haux, demanderesse contre le sieur Jean-Louis de L'Estandart, marquis de Bully, seigneur de Saint-Martin & ci-devant de Montigny, défendeur. Paris, veuve André Knapen & Paris, Langlois, 1737. In-4, 16p & 16p. Rocambolesque histoire, rapportée en partie par Emile Faure dans Grands Seigneurs et Comédiennes, première série : L'Homme s'agite et la Femme le mène (Paris, Dentu, 1887. pp.221-225), probablement d'après le premier imprimé. En 1717, Jean-Louis de L'Estandart (1672-1740) entre dans une loge de l'Opéra et y rencontra Edme-Elisabeth de l'Ecluse dite de Mereuil, une actrice, dont il devint le protecteur. Cette demoiselle, originaire de Villiers-Les-Hauts (Yonne), a laissé peu de traces. Elle est née à Paris, en 1696 selon Bully, en 1701 selon elle. Le surnom Mereuil vient d'ailleurs d'un lieu-dit de Villiers. Suite à cette rencontre, Bully devint son protecteur et fut même, selon les dires de Faure, sous l'emprise de L'Ecluse. Bully lui constitua une pension puis une dot pour le couvent. Evidemment, elle n'alla pas au couvent. Faure en dit : « Mlle de Mereuil, qui a remarqué que l'intendant du marquis a la jambe bien faite, se met à l'admirer si fort, qu'elle en est bientôt grosse ». Mais en 1737, elle assigne le marquis en justice pour obtenir 80000 livres « tant pour dommage à sa vertu que pour aliments d'un fils de dix-huit ans tout à coup montré, et complètement ignoré de son prétendu père ». Le mémoire de Mereuil est une tentative de défense suite au mémoire de Bully. Très intéressants documents. [89]
s.l. [Vincennes] s.d. (circa 1781), 15,7x20,1cm, une feuille.
Lettre autographe, non signée, du Marquis de Sade adressée à sa femme. Une page rédigée à l'encre, écriture serrée sur 31 lignes. Cette lettre a été publiée dans la correspondance du Marquis de Sade. Provenance?: archives de la famille. Cette lettre a été rédigée lors de l'incarcération de Sade à Vincennes, probablement en avril 1781, si l'on en croit les quelques repères temporels évoqués par le rédacteur lui-même. Le Marquis parle en effet de la fin de l'«?exil de Marseille?», faisant ainsi référence à la décision de la cour d'Aix-en-Provence qui, le 14 juillet 1778, casse le jugement pour débauche et libertinage, mais lui interdit d'habiter ou de fréquenter la cité phocéenne pour une durée de trois ans. Sade revient en outre sur l'un des épisodes marquants de sa vie, sa cavale italienne, qui eut lieu entre janvier et novembre 1776?: «?il valait autant me tuer tout d'un coup ou me laisser dans le pays étranger quand j'y étais?». Le Marquis évoque également «?l'étonnante faveur?» qui lui est faite «?de changer de bercail?», c'est-à-dire sa possible translation au fort de Montélimar. En avril 1781, Madame de Sade obtient du Roi, par l'intermédiaire de son amie Madame de Sorans, l'autorisation que son mari soit transféré à la prison montilienne. Le Marquis explique dans la lettre?: «?je trouve qu'il faut être d'une belle impudence pour oser écrire à un malheureux qui souffre depuis neuf ans [...] de remercier bien humblement la personne qui lui obtint l'étonnante faveur de changer de bercail?». Sade fait sans doute ici référence à cette fameuse Madame de Sorans, dame de compagnie de la sur de Louis XVI et amie de sa femme qui, par esprit romanesque, acceptera d'intercéder en sa faveur auprès du Roi. C'est au commissaire Le Noir, cité dans cette lettre, que Renée-Pélagie laisse le soin d'annoncer la nouvelle au détenu?: «?Ah je vois ce que c'est à présent que votre belle visite de M. Lenoir, je suis accoutumé à le voir en milieu de mes détentions.?» Bien que, comme le souligne Pauvert (in Sade vivant), ce changement de «?bercail?» occupe grandement les pensées du Marquis et ses lettres, ce dernier n'y sera jamais envoyé, préférant rester dans les geôles du donjon de Vincennes. Sade est enfermé depuis maintenant plusieurs années et cette lettre tout en mouvements trahit sa soif de liberté. Cette lettre a été rédigée au moment où Madame de Sade s'est retirée au couvent Sainte-Aure. Si elle appréhende cette retraite comme une libération du carcan marital, le Marquis est quant à lui obsédé par l'idée de sa sortie et évoque d'ailleurs une possible date de libération?: octobre 1783. Cette longue incarcération commencée en 1777 durera pourtant jusqu'en avril 1790, date de l'abolition des lettres de cachet. Les visites de Madame de Sade ne seront quant à elles rétablies par l'administration carcérale que le 13 juillet 1781, après quatre ans et cinq mois de séparation. Plusieurs des grands thèmes de la correspondance sadienne transparaissent déjà dans cette lettre des premières années de détention. Tout d'abord, la haine éprouvée à l'encontre de sa belle-mère, la Présidente de Montreuil, cette «?exécrable coquine qui [lui] suce [le] sang [...] déshonore [ses] enfants [qui] n'est pas encore rassasiée de faire des horreurs et des platitudes?» et qu'il a le désir «?de faire noyer vive?». Le Marquis s'y plaint en outre de sa mauvaise condition physique?: «?la tête me tourne et je n'ai pas besoin dans l'état où je suis d'une augmentation de chagrin?» et utilise des épithètes toutes sadiennes pour exprimer son désespoir?: «?un malheureux qui souffre depuis neuf ans?», «?qu'ai-je fait grand dieu qu'ai-je fait pour souffrir depuis douze ans?». - Photos sur www.Edition-originale.com -
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haute-goulaine 1824 une Lettre, document Original Authentique manuscrit (de 2 pages) à l'encre brune sur deux feuillets de papier vergé ligné filigrané Van Der Ley crème, format : 24 x 18,5 , TEXTE :......Nantes, 5 Février 1824...Monsieur Le Marquis, ...........Le Vicomte de Cornulier mon ami vient de me remettre la lettre flateuse que vous me faites le bonheur de m'écrire au sujet de l'alliance qui parait avoir été contractée entre nos deux M. Elle est trop honorable pour la mienne pour que je ne mette pas le plus grand empressement à faire des recherches pour la constater. Il ne me reste malheureusement que peu de ressources pour arriver à ce résultat. Toutes les Archives du Chateau de Goulaine ont été détruites pendant la Révolution qui m'a laissé seul survivant à une famille assez nombreuse. Je suis resté agé de 2 ans aux soins de domestiques fidèles qui m'ont sauvé dans les forêts de la Vendée. Le Marquis de Goulaine et ses deux frères, dont l'ainé était mon père, ancien Page de Louis XVI, sont morts, l'un Emigré, les deux autres à Quiberon. De leur héritage, il ne m'est parvenu qu'une vieille Généalogie de ma Maison, dressée par Messire Guy Autret, chevalier de l'ordre du Roy [Guy Autret, seigneur de Missirien et de Lezergué, correspondant de Pierre d'Hozier en Basse-Bretagne...voir : "Dessein & projet de l'Histoire généalogique des Rois Ducs Comtes & Princes de Bretagne par Guy Autret Chevalier des Ordres du Roy Sieur de Miffirien, in quarto 1641" ]. J'en extrais un passage qui peut corroborer la présomption flateuse qui s'élève en ma faveur : Le Voici textuellement comme le rapporte le Généalogiste GUY-Autret: "..Je ne puis encore prendre le mariage du dict Guillaume de Goulaine, 3ème du Nom, fils de Guillaume tué à la bataille de la Roche-Derrien (1347) avec les sieurs De Rohan, De Laval, De Rieux, etc...que sur des mémoires au défaut des actes. Un Manuscrit à ce soutien affirme qu'il épousa Marie De Rougé, fille de Messire Jean De Rougé et soeur de Bonabes Sire de Rougé et de Derval...etc......encore une page puis...signature autographe manuscrite du Marquis de Goulaine...", cette lettre à circulé : marque postale de NANTES 42, cachet rouge de la poste avec tampon rond + cachet de cire aux armes de goulaine : 7 février 1824, lettre adressée à Monsieur le Marquis de Rougé, Pair de France, rue de Varennes N°19 Paris,
lettre envoyée à Bonabes VI (31 janvier 1778 - Paris 29 mars 1839 - Paris), 4e marquis de Rougé, Baron de Coëtmen et de Montfaucon, fils du précédent. Il fut tout d'abord aide de camp du Prince Christian de Waldeck en 1794 dans l'armée autrichienne, puis servit ensuite dans l'Armée des Princes dans le régiment du Duc de Mortemart, son oncle. En 1815, il fut nommé Pair de France et lieutenant-colonel des Cent-Suisses de la Garde du Roi, puis chevalier de l'Ordre de Saint Louis, chevalier, puis officier de la Légion d'honneur. Il fut président du collège électoral de la Somme en 1823 et 1827, maréchal de camp en août 1830. Lors de l'arrivée au pouvoir du roi des Français Louis-Philippe d'Orléans en 1830, le Marquis démissionna de ses fonctions militaires et politiques, tout comme son frère...................DOCUMENT UNIQUE, .....conservé plus tard, par le Baron Armel de Wismes.........en trés bon état (very good condition). trés bon état
BLIN DE SAINMORE (Adrien-Michel-Hyacinthe) - MASSON, Marquis De
Reference : 002366
(1767)
Paris Jorry 1767
Cinq ouvrages en un volume in-8 (221 x 146 mm), veau fauve moucheté, dos à cinq nerfs orné, pièce de maroquin rouge, alérions entre les nerfs, triple filet entourant les plats, armes au centre, filet sur les coupes, tranches mouchetées rouges (reliure d'époque). Recueil de quatre ouvrages de Blin de Sainmore, orné de deux planches de Gravelot, et deux planches, quatre vignettes et trois culs-de-lampe par Eisen. Relié avec : "Les Tableaux, suivis de l'Histoire de Mademoiselle de Syane et du Comte de Marcy", par Masson, Marquis de Pezay, Amsterdam et Paris, Delalain, 1771, un titre-frontispice par Eisen. Exemplaire aux armes de Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (ou Fosseuse), puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency. (OLIVIER, planche 810, 2). Ex-libris La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (quelques frottements, dorure du titre en partie frottée, deux petits manques de cuir au bas des plats, quelques rousseurs, mouillure sur 4 feuillets). // Five titles bound in one octavo volume (221 x 146 mm), fawn speckled calf, spine tooled raised on five bands, red morocco label, piece of arms between the bands ("alérions"), triple fillet border on covers, central coat of arms, fillet on turns-in, red sprinkled edges (contemporary binding). Collection of four books by Blin de Sainmore, illustrated with two plates by Gravelot, and two plates, four vignettes, three culs-de-lampe by Eisen. Bound with : "Les Tableaux, suivis de l'Histoire de Mademoiselle de Syane et du Comte de Marcy", by Masson, Marquis de Pezay, Amsterdam et Paris, Delalain, 1771, a frontispiece-title by Eisen. Copy bearing the arms of Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (or Fosseuse), "puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency". (OLIVIER, plate 810, 2). Bookplate La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (some rubbings, gilt of title partly rubbed, two small lack of leather on bottom of covers, some brownings, water-stains on 4 leaves).
S.n. , s.l. 2012, 20x13,5x15cm, autre.
Bronze du crâne du Marquis de Sade exécuté par le Maître Fondeur d'art Avangini.Un des 99 uniques exemplaires numérotés portant l'empreinte de la signature de Sade. On joint le certificat d'authenticité signé par la Comtesse de Sade et portant le cachet de cire de la famille. Le vendredi 2 décembre 1814, à l'hospice de Charenton, mourait Donatien Alphonse François Marquis de Sade à l'âge de soixante-quatorze ans. Au mépris de ses dispositions testamentaires, le Marquis fut inhumé religieusement dans le cimetière de la maison de Charenton. Ironie du destin, Sade, même mort, ne resta pas longtemps au sein de l'église, puisque, quelques années plus tard, sa tombe devait être «profanée», au nom de la science, par le médecin de l'hospice, docteurL.J.Ramon. Après avoir étudié l'occiput de l'énigmatique Marquis, il le confia à son confrère allemand Johann Spurzheim, disciple du célèbre Franz Joseph Gall, fondateur de la très récente et très en vogue phrénologie. Spurzheim réalisa un moulage -aujourd'hui conservé au laboratoire d'anthropologie du Musée de l'Homme- du précieux crâne et exposa l'original au fil de ses conférences en Europe avant de l'égarer, semble-t-il en Allemagne ou en Amérique. Quelle liberté plus grande pouvait espérer celui qui vécut le plus clair de son temps enfermé? Le musée conserva également la notice de la très partiale analyse phrénologique de «l'organisation cérébrale du Marquis de Sade » réalisée par l'assistant de Spurzheim, qui n'est rien moins qu'un nouveau procès posthume se concluant sur une nouvelle condamnation sans appel : «Issue des passions les plus honteuses et empreintes de sentiments de l'opprobre et de l'ignominie, une conception aussi monstrueuse, si elle n'était l'uvre d'un insensé, rendrait son auteur indigne du nom d'homme et flétrirait à jamais la mémoire de sa postérité. » Nous lui préférerons la plus honnête description qu'en fait le docteur Ramon dans ses Notes sur M.deSade: «Le crâne de Sade n'a cependant pas été en ma possession pendant plusieurs jours sans que je l'aie étudié au point de vue de la phrénologie dont je m'occupais beaucoup à cette époque, ainsi que du magnétisme. Que résulta-t-il pour moi de cet examen? Beau développement de la voute du crâne (théosophie, bienveillance); point de saillie exagérée derrière et au-dessus des oreilles (point de combativité - organes si développés dans le crane de du Guesclin); cervelet de dimensions modérées, point de distance exagérée d'une apophyse mastoïde à l'autre (point d'excès dans l'amour physique). En en mot, si rien ne me faisait deviner dans Sade se promenant gravement, et je dirai presque patriarcalement, l'auteur de Justine et de Juliette, l'inspection de sa tête me l'eut fait absoudre de l'inculpation de pareilles uvres : son crâne était en tous points semblable à celui d'un Père de l'église. » Témoin de l'impénétrable secret du Marquis et de son intolérable liberté, ce crâne de bronze, seule réplique de l'occiput mystérieusement disparu semble répondre à la question shakespearienne par une reformulation sarcastique : Être où ne pas être! - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Charenton 1801, 15x22,8cm, un feuillet composé deux papiers encollés.
| "J'éprouve des spasmes, des espèces de petits frissons, beaucoup de bâillements, un dégoût, un abattement total, le sang se porte violemment à la tête, il me prend alors des étourdissements, des tournoiements qui me font trébucher, et mille autres choses prouvant une grande tension dans la fibre, et une grande irritation dans le genre nerveux" |<br>* Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade.La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier encollés, au dos desquels figurent 19 lignes du Marquis scrupuleusement biffées mais laissant apparaître quelques mots ou lettres. Lettre citée dans Maurice Lever,Donatien Alphonse François, marquis de Sade, Paris, Fayard, 1991, p. 631. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera, sitôt entré à Charenton, expulser à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. Les 19 lignes scrupuleusement biffées au dos laissent apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptômes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, qui devient masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.l.n.d., , (1720 circa). Petit in-4 (222 x 167 mm) de (1) f. 102 pp. mal chiffrées, 18 lignes par page, veau brun, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, signet, tranches jaspées (reliure de l’époque).
Manuscrit inédit établi vers 1720 du marquis de Quincy précédé d’un avis rédigé par ses soins selon une attribution anonyme placée en tête (1 feuillet) : « De l’écriture du Marquis de Quincy. Préface (caviardage) pour être mise à la tête de l'ouvrage (…) j'ai taché par une espèce d’amusement d’extraire et tirer des divers ouvrages qui portent le titre de Koram tout ce qui m’a paru essentiel et utile sur les moeurs et la politique. J'ai formé ce petit ouvrage dont la lecture pourra devenir intéressante, j’avais eu dessein de ne prendre que les plus beaux préceptes de la morale de Mahomet mais comme la religion du Prophète et sa croyance est si étroitement liée avec les moeurs j’ai pensé qu’en y insérant les dogmes, je donnerai plus d’agrément à cet ouvrage ». Grand bailli d'épée du Nivernois, Charles Sevin, marquis de Quincy (1660-1728), général d'artillerie qui participa aux dernières guerres de Louis XIV, publia une Histoire militaire du règne de Louis le Grand (1726). Érudit bibliophile, il épousa Geneviève Pecquot de Saint-Maurice et forgea l’ex-libris manuscrit « Quincy-Saint Maurice ». Sa collection, qui compta dans un premier temps 400 manuscrits légués par son parent le conseiller au Parlement de Dijon Fevret de Fontette, fut cédée au marquis de Paulmy. Le « Catalogue des livres de la bibliothèque de M. le marquis de Quincy, grand baillif d'épée du Nivernois. 1776 » est conservé à la Bibliothèque de l'Arsenal (cote : Ms-4639). Un des premiers recueils resté inédit consacrés au Coran. En 1647 l’ancien consul de France à Alexandrie, André du Ryer (1580 1660) publia pour la première fois à Paris L’Alcoran de Mahomet traduit de l’arabe en français, réédité à plusieurs reprises au XVIIe puis au XVIIIe siècle, qui fut à la base des traductions en anglais, en hollandais et en allemand. En 1721, Hadrian Reland publiait le mémoire Religion des Mahométans exposée par leurs propres docteurs avec des éclaircissements sur les opinions qu’on leur a faussement attribuées. « Les auteurs qui nous ont transmis l’histoire du mahométisme ont noyé dans une infinité d’extravagances la morale & les préceptes de Mahomet. (…) on trouve dans ce livre des maximes qui ne seraient pas indignes des philosophes de l’Antiquité. Les idées que Mahomet nous donne de la divinité sont telles que la raison nous les dicte et le portrait qu’il en fait ne peut que nous inspirer du respect. À l’égard des règles que le prophètes des Turcs a laissé sur la conduite des hommes, elles approchent beaucoup de la vraisemblance ; j’oserais même presque assurer qu’elles sont capables de former des coeurs vertueux, si je n’étais pas persuadé que l’on ne le peut être sans le secours de la révélation chrétienne » (Préface de Quincy). L’égyptologue et orientaliste Claude Etienne Savary publiera en 1784 un recueil sous le même titre Morale de Mahomet un an après sa traduction du Coran en français, la plus importante depuis du Ryer.On trouve ce manuscrit décrit dans le Bulletin du Bibliophile (1836-1837, p. 163, n° 370) : « Morale de Mahomet, tirée de l’Alcoran, traduit de l’arabe. In-4, rel. Ms. avec une préface de 2 pages autog. de la main du marquis de Quincy ».
[SADE (Marquis de)] - [UZANNE (Octave)] - DUEHREN (Dr. Eugène).
Reference : 12490
(1901)
1901 Berlin, H. Barsdorf, éditeur, Paris, A. Michalon, 1901, 1 vol. in-8° (205 x 137) reliure de l'éditeur pleine percaline marron clair, auteur et titre dorés au dos et au plat supérieur, de XXVIII (faux-titre, titre, table et préface) - 501 pp. - (3) pp. (publicités en allemand).Quelques rousseurs en page de titre et de table, exemplaire à l'état de neuf par ailleurs.
Première édition française d'une des toutes premières études conséquentes sur le "Divin Marquis".Au sommaire : Discours préliminaire par Octave Uzanne - Le siècle du Marquis de Sade - La vie du Marquis de Sade - Les ouvrages du Marquis de Sade - Théorie et histoire du Sadisme - Histoire du Sadisme au 18ème et 19ème siècles - Bibliographie.Très rare dans cet état.
s.d. (circa 1790), 16x20,1cm, 3 pages sur un double feuillet.
Liste de 38 pièces (15 pièces jouées au Théâtre-Français et 23 à la Comédie-Italienne), rédigée sans doute par un secrétaire du Marquis. Annotations, ratures, biffures et corrections de la main du Marquis de Sade. Cette liste correspond à des pièces de théâtre jouées de 1783 à 1785 au Théâtre français (actuel Théâtre de l'Odéon) et au Théâtre italien (connu de nos jours sous le nom d'Opéra-Comique ou Salle Favart). Le Marquis avait pour habitude de se faire envoyer chaque année l'Almanach des spectacles afin de se tenir informé des actualités de la scène parisienne. Ainsi dans une lettre de décembre 1784 à sa femme Renée-Pélagie, il demande: «Liste d'objets dont j'ai besoin. [...] Deux almanachs [...] des spectacles. Les comédies ou tragédies nouvelles de l'année, de l'un et l'autre spectacles. J'en ai d'autant plus besoin cette année, que j'ai prodigieusement travaillé dans l'un et l'autre genre et que je ne puis me passer de ce qui paraît, pour m'instruire et vérifier.». Toutes les pièces listées dans cet inventaire apparaissent dans les almanachs théâtraux reproduits par Sylvie Dangeville dans son ouvrage Le Théâtre change et représente (Honoré Champion, Paris, 1999). Soucieux de garder un lien avec le monde extérieur, le Marquis commande énormément d'ouvrages, notamment les brochures des pièces théâtrales fraîchement parues. Ainsi en 1775, dans une lettre à la Veuve Duchesne, célèbre libraire-éditrice parisienne, il demande: «Pour l'intelligence du billet ci-joint, Madame Duchesne est priée de jeter les yeux sur l'Almanach des Spectacles, article pièces nouvelles, et en conséquence elle voudra bien remettre au présent porteur tout ce qui [a] été imprimé à l'un ou l'autre spectacle, savoir du Théâtre français depuis l'Hôtellerie ou le faux ami et du Théâtre italien depuis l'Amitié au village, l'un et l'autre inclusivement, si elles sont imprimées ou exclusivement si elles ne le sont pas, jusqu'à l'époque de la clôture des spectacles. Le porteur n'a qu'un louis; si les pièces montaient à une somme plus forte, Madame Duchesne enverrait d'abord pour cette somme et ferait dire celle qu'il faudrait envoyer le lendemain pour avoir le total.». Le «billet» dont il est question en début de missive est très vraisemblablement la liste que nous proposons; les deux titres auxquels fait référence le Marquis y apparaissent. Rare et précieuse liste répertoriant les ouvrages lus par le Marquis au commencement de son incarcération à La Bastille, point de départ de sa production littéraire prolifique. Provenance : archives de la famille. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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BRICHANTEAU (Nicolas de, Marquis de BEAUVAIS-NANGIS) - ROCHEFORT (François de, Marquis de la BOULAYE).
Reference : 9143
(1862)
A Paris, chez Madame Veuve Jules Renouard, 1862. Un fort vol. in-8 (242 x 158 mm) de 3 ff. n.fol., xxii - 376 pp., broché.
Mémoires ''publiés pour la première fois par la Société de l'Histoire de France'', ici imprimés sur joli vergé d'édition. Très légères marques d'usage affectant les plats. Inégales rousseurs dans le texte, parfois prononcées. Quelques feuillets légèrement brunis. Du reste, belle condition.
Éditions du Globe, Paris, 1947 1 volume in-4 (24 x 19,5 cm), en feuilles, sous couverture imprimée. 324-(1) pages. 21 illustrations hors-texte en noir et 35 lettrines en noir par Lilian Gourari. Emboîtage de l'éditeur. Très bon état. Le dos de la couverture est légèrement insolé. TIRAGE A 300 EXEMPLAIRES. CELUI-CI 1 DES 244 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN TEINTÉ AVEC L’ÉTAT DÉFINITIF DES ILLUSTRATIONS. Il a été tiré en sus quelques exemplaires réservés aux collaborateurs. Les Infortunes de la vertu est un conte philosophique du marquis de Sade, écrit en 1787. L'ouvrage est écrit entre le 23 juin et le 8 juillet 1787, alors que Sade est emprisonné dans la tour de la Liberté à la Bastille. Justine ou les Malheurs de la vertu, publiée en 1791, est la seconde version de cette histoire, qui sera elle-même suivie d'une troisième version, La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu, publiée en 1799. Le prénom de l'héroïne, Justine, est celui qui avait été donné à Catherine Trillet, domestique au château de La Coste en 1776. Le manuscrit des Infortunes de la vertu a été mis au jour en 1909 par Guillaume Apollinaire et a été publié pour la première fois en 1930 "L’ordre fut presque aussitôt exécuté que donné, on me mit un mouchoir sur la bouche, on me fit embrasser étroitement l’arbre, et on m’y garrotta par les épaules et par les jambes, laissant le reste du corps sans liens, pour que rien ne pût le garantir des coups qu’il allait recevoir. Le marquis, étonnamment agité, s’empara d’un nerf de boeuf ; avant de frapper, le cruel voulut observer ma contenance ; on eût dit qu’il repaissait ses yeux et de mes larmes et des caractères de douleur ou d’effroi qui s’imprégnaient sur ma physionomie... Alors il passa derrière moi à environ trois pieds de distance et je me sentis à l’instant frappée de toutes les forces qu’il était possible d’y mettre, depuis le milieu du dos jusqu’au gras des jambes. Mon bourreau s’arrêta une minute, il toucha brutalement de ses mains toutes les parties qu’il venait de meurtrir... Je ne sais ce qu’il dit bas à un de ses satellites, mais dans l’instant on me couvrit la tête d’un mouchoir qui ne me laissa plus le pouvoir d’observer aucun de leurs mouvements, il s’en fit pourtant plusieurs derrière moi avant la reprise des nouvelles scènes sanglantes où j’étais encore destinée. Oui bien, c’est cela , dit le marquis avant de refrapper, et à peine cette parole où je ne comprenais rien fut- elle prononcée, que les coups commencèrent avec plus de violence ; il se fit encore une suspension, les mains se reportèrent une seconde fois sur les parties lacérées, on se parla bas encore... Un des jeunes gens dit haut : Ne suis-je pas mieux ainsi ? ... et ces nouvelles paroles également incompréhensibles pour moi, auxquelles le marquis répondit seulement : Plus près, plus près , furent suivies d’une troisième attaque encore plus vive que les autres, et pendant laquelle Bressac dit à deux ou trois reprises consécutives ces mots, enlacés de jurements affreux : Allez donc, allez donc tous les deux, ne voyez-vous pas bien que je veux la faire mourir de ma main sur la place ? Ces mots prononcés par des gradations toujours plus fortes terminèrent cette insigne boucherie, on se parla encore quelques minutes bas, j’entendis de nouveaux mouvements, et je sentis mes liens se détacher. Alors mon sang dont je vois le gazon couvert m’apprit l’état dans lequel je devais être ; le marquis était seul, ses aides avaient disparu... – Eh bien, catin, me dit-il en m’observant avec cette espèce de dégoût qui suit le délire des passions, trouves-tu que la vertu te coûte un peu cher, et deux mille écus de pension ne valaient-ils pas bien cent coups de nerf de bœuf ?..." (extrait) L'illustration profuse par Lilian Gourari sert parfaitement le texte du divin marquis. Les compositions, très fouillées, ne sont pas toutes libres, mais de l'ensemble des scènes mises en images se dégage une ambiance indéniablement Sadienne. L’œuvre graphique de Lilian Gourari reste difficile à historier. A bien chercher, on ne trouve d'ailleurs que cet ouvrage dans sa bibliographie d'illustrateur de l'après-guerre. Qui pouvait bien être Lilian Gourari ? Nous n'en savons strictement rien. Le néant de son parcours d'artiste-illustrateur d'un unique livre pourrait laisser supposer un pseudonyme cachant le nom d'un artiste renommé. Illustrer le marquis de Sade en 1945-1947 n'est sans doute pas encore chose facile à avouer publiquement. Son trait est fin et assuré. Il reste à identifier celui qui se cache derrière ce nom. Les gravures, qui semblent être des lithographies reproduites par la photogravure, sont toutes datées dans la planche "L. GOURARI 45" (1945). BEL EXEMPLAIRE, TEL QUE PARU. Photos sur demande
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P., Librairie Henri Leclerc, 1917, 1 vol. in-8 (250 x 160) relié 1/2 percaline beige à coins, pièce de titre tout au long du dos en cuir, couverture imprimée conservée, de 168 pp. Légères usures en bords de la pièce de titre, très bel exemplaire par ailleurs.
Catalogue de la vente aux enchères qui s'est déroulée à l'Hôtel Drouot du 19 au 23 novembre 1917 par le ministère de Me André Desvouges assisté de Henri Leclerc, libraire. Il s'agit de la collection du Marquis d'Albon. 1065 numéros décrits. Bel ex-libris armorié du Marquis de Fayolle collé en contreplat. André d'Albon (Paris, 1er janvier 1866 - Avauges, 8 décembre 1912), marquis d'Albon, était un noble et un historien français de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Il s'est surtout consacré à la région lyonnaise et à un cartulaire de l'Ordre du Temple.
[MOYANO Antonio - HERRERO DE COLLANTES (marquis d'Aledo)] - ALEDO Marquis de
Reference : 11412
(1944)
Texte en trois langues, espagnol, anglais et français. Prologue de D. Eloy Bullon, Marquis de Selva Alegre. Introduction, Notes historiques, et Clichés photographiques de D. Ignacio Herrero de Collantes, Marquis d'Aledo. Vignettes de D. Antonio Moyano.Madrid, Laminas de Kallmeyer y Gautier, Collection Aledo 1944. Envoi de l'auteur sur la page en regard du titre. "A Mr Fruelle, ministre de France, affectueusement, Aledo, 6-2-1945".Ouvrage broché sous couverture rempliée et illustrée des armes de la Salamanque. Etui carton avec titre sur le premier plat. Pas de rousseur. Très bon état. Format in-4°(32x25).
MOYANO Antonio - HERRERO DE COLLANTES (marquis d'Aledo)
La Haye s.n. 1756
Trois volumes in-12 (168 x 104 mm), veau fauve moucheté, dos à cinq nerfs orné, pièce de maroquin rouge, alérions entre les nerfs, triple filet entourant les plats, armes au centre, filet sur les coupes, tranches mouchetées rouges (reliure d'époque). Edition originale, importante pour l'histoire de la Guerre de Succession d'Espagne. Exemplaire aux armes de Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (ou Fosseuse), puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency. (OLIVIER, planche 810, 2). Ex-libris La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (bel exemplaire malgré quelques petits défauts d'usage, coins émoussés, tome 1 haut de la charnière fendue, quelques rares rousseurs). // Three 12o volumes, (168 x 104 mm), fauwn speckled calf, spine tooled raised on five bands, red morocco label, piece of arms between the bands ("alérions"), triple fillet border on covers, central coat of arms, fillet on turns-in, red sprinkled edges (contemporary binding). First edition, important for history of war of Spanish Succession. Copy bearing the arms of Anne-Léon II de Montmorency, marquis de Fosseux (or Fosseuse), "puis duc de Montmorency, fils unique d'Anne-Léon Ier, baron de Montmorency, lieutenant général, et d'Anne-Marie-Barbe de Ville, sa première femme, appelé d'abord le marquis de Fosseuse, naquit le 11 août 1731 ; d'abord menin du Dauphin et capitaine-lieutenant des gendarmes de la reine, en mai 1745, il fut fait chevalier de Saint-Louis, le 3 avril 1758, et promu brigadier de cavalerie en décembre 1761, et maréchal de camp en juin 1753. Il émigra à Munster lors de la Révolution et mourut dans cette ville le 1er septembre 1799. Il avait épousé en premières noces, le 27 janvier 1761, Marie-Judith de Champagne et en secondes noces Anne-Françoise-Charlotte de Montmorency-Luxembourg, qui lui apporta en dot le duché de Montmorency". (OLIVIER, plate 810, 2). Bookplate La Rochefoucauld duc de Bisaccia. (fine copy despite some small defects of use, corners used, vol. 1 top of hinge cracked, some rare spots).
Paulin, Editeur à Paris Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1847 Book condition, Etat : Bon relié, demi-basane havane, titre doré au dos et traits dorés petit In-8 1 vol. - 239 pages
nouvelle édition de 1847 Contents, Chapitres : Amédée-David, marquis de Pastoret, naît à Paris sous la Révolution, le 2 janvier 1791. Après des études au lycée Napoléon, il devient auditeur au Conseil d'Etat en 1809. L'Empereur, qui a rompu son alliance avec le Tsar Alexandre Ier, entreprend la campagne de Russie en juin 1812. La même année, le marquis de Pastoret est chargé d'administrer la Biélorussie, puis les pays allemands situés au-delà de l'Elbe. Le 7 avril 1813, il est nommé sous-préfet de Corbeil, puis de Chalon-sur-Saône en janvier 1814. Le marquis de Pastoret se rallie au gouvernement des Bourbons après la chute de l'Empereur et réintègre le Conseil d'Etat : il est nommé maître des requêtes en 1814 puis conseiller d'Etat en 1825. Après la révolution de Juillet 1830, il refuse de prêter serment à Louis-Philippe et se mêle assez activement aux menées légitimistes. Son ami, le comte de Chambord, prétendant au trône exilé en 1830, le charge d'administrer ses biens en Franc Sous la seconde République, le marquis de Pastoret se montre favorable au gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte qui, l'Empire rétabli, le nomme sénateur le 31 décembre 1852 et Grand officier de la légion d'honneur en 1853. Membre libre de l'Académie des Beaux-Arts depuis 1823, il a laissé des poèmes et des romans historiques dont l'un, intitulé « Le duc de Guise à Naples », fut imprimé par Balzac et vivement attaqué dans le journal « Le Globe ». Le marquis de Pastoret décède à Paris le 18 mai 1857. (source : site du Sénat) belle reliure en très bon état, intérieur frais et propre, quelques rousseurs sur les premieres pages, papier à peine jauni, une petite tache sombre sans gravité au bas de la page de gardes et de la page de faux-titre, cela reste un bon exemplaire de l'édition de 1847 dans une belle reliure d'époque
Paris, Clousier, Pichard, Bailly, Desenne, 1788 In-8 de XII, 350 pp., maroquin rouge à grain long, filets et roulette dorés en encadrement, dos lisse orné de roulettes et fleurons dorés, coupes et bordures décorées, tranches dorées (reliure de l'époque).
"Nouvelle édition ""revue, corrigée & considérablement augmentée"" : la plus belle et la meilleure des Œuvres du marquis de Villette. Elle est imprimée sur vergé fort. Cet ouvrage réunit de nombreuses lettres (en premier lieu une correspondance échangée avec Voltaire) et diverses pièces poétiques (épigrammes, contes, etc.) du Tibulle français - surnom octroyé par le patriarche de Ferney. Selon l'éditeur, la moitié du volume est un ""hymne à Voltaire"". Après une carrière militaire, le marquis Charles de Villette (1736-1793) s'attacha à Voltaire, dont sa mère avait été l'amie. Sous les auspices du philosophe, ce bel esprit se lança alors dans le monde littéraire. Malgré ses inclinations sans équivoque, Voltaire maria Villette à sa protégée, ""Belle et Bonne"", Reine Philiberte de Varicourt (1777). L'ironique vieillard qualifia à ce propos son ""gendre"" de docteur in utroque. C'est dans l'hôtel du marquis, aujourd'hui Quai Voltaire, que le philosophe s'éteignit après son retour triomphal dans la capitale en 1778. Villette se fit dès lors le thuriféraire de la mémoire de son ancien Mentor. En 1791, c'est sur sa proposition que les cendres de Voltaire furent transférées au Panthéon. Pendant la Révolution française, le ""ci-derrière marquis"" - ainsi que le désignaient les pamphlets stigmatisant ses mœurs de député de ""l'ordre de la Manchette"" - embrassa les nouveaux idéaux, mais, membre de la Convention, il condamna les massacres de septembre et, au procès de Louis XVI se prononça non pour la mort mais pour la réclusion. Très bel exemplaire dans une élégante reliure de l'époque en maroquin à grain long."
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Édimbourg, Paris, Clousier, Pichard, Bailly, Desenne, 1788 In-8 de XII, 350 pp., maroquin citron à grain long, filet doré et dentelle à froid en encadrement extérieur, filet doré bordé de deux doubles filets à froid en encadrement central, dos à nerfs plats orné de caissons de fleurons à froid frappés de cercles dorés, titre doré, filet doré sur les coupes, bordure ornée d'une grecque dorée tranches dorées (Bozerian jeune).
"Nouvelle édition ""revue, corrigée & considérablement augmentée"" : la plus belle et la meilleure des Œuvres du marquis de Villette. Elle est imprimée sur vergé fort. Cet ouvrage réunit de nombreuses lettres (en premier lieu une correspondance échangée avec Voltaire) et diverses pièces poétiques (épigrammes, contes, etc.) du Tibulle français - surnom octroyé par le patriarche de Ferney. Selon l'éditeur, la moitié du volume est un ""hymne à Voltaire"". Après une carrière militaire, le marquis Charles de Villette (1736-1793) s'attacha à Voltaire, dont sa mère avait été l'amie. Sous les auspices du philosophe, ce bel esprit se lança alors dans le monde littéraire. Malgré ses inclinations sans équivoque, en 1777, Voltaire maria Villette à sa protégée, ""Belle et Bonne"", Reine Philiberte de Varicourt. L'ironique vieillard qualifia à ce propos son ""gendre"" de docteur in utroque. C'est dans l'hôtel du marquis, aujourd'hui Quai Voltaire, que le philosophe s'éteignit après son retour triomphal dans la capitale en 1778. Villette se fit dès lors le thuriféraire de la mémoire de son ancien Mentor. En 1791, c'est sur sa proposition que les cendres de Voltaire furent transférées au Panthéon. Pendant la Révolution française, le ""ci-derrière marquis"" - ainsi que le désignaient les pamphlets stigmatisant ses mœurs de député de ""l'ordre de la Manchette"" - embrassa les nouveaux idéaux, mais, membre de la Convention, il condamna les massacres de septembre et, au procès de Louis XVI se prononça non pour la mort mais pour la réclusion. Très bel exemplaire en maroquin citron de Bozerian. Des bibliothèques Valentin Mourié et Jean Stern avec ex-libris."
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1er avril 1793, 15,6x20cm, une page sur un feuillet.
Lettre autographe inédite datée et signée, rédigée à l'encre noire et adressée à un notaire. Au verso, probablement de la main d'un secrétaire, la mention«Sade du 1er avril 1793»; sous cette mention, une courte phrase de la main du Marquis :«pour que j'écrire à Gaufridy de lui envoyer de l'argent». Quelques pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Longue lettre adressée à un notaire alors que le Marquis,rendu à la liberté le2 avril 1790par l'abolition deslettres de cachet, est libre et tente de mettre de l'ordre dans ses affaires. Après la Révolution ses fils ont émigré et il ne les a pas suivis. Son nom figure pourtant sur la liste des personnes ayant quitté la France en raison des troubles révolutionnaires : «J'espère qu'avec tout cela je parviendrai à faire effacer mon nom de dessus cette fatale liste d'émigrés.»Soucieux de ne pas être considéré comme un ci-devant Marquis en cette période précédant la Terreur, il insiste sur la persécution dont il serait victime malgré sa bonne volonté: «C'est une atrocité sans exemple que de m'avoir joué un pareil tour à moi qui n'ai pas quitté Paris depuis la révolution, et qui depuis cette époque n'ai pas cessé de donner les preuves les moins équivoques de mon patriotisme». Sade dénonce également dans cette missive la complexité des rouages de l'administration française après la Révolution :«Je viens d'envoyer à M. Lions le certificat de résidence qui convient et j'y ai joint une pétition au district qu'il me dit être (...) essentielle. »Impécunieux, il prie son avocat«d'exciter le zèle de ceux qui [lui] doivent et de les engager à compter le plus d'argent qu'il percevront tout de suite à M. Gauffridi (sic)» et n'hésite pas à se montrer complaisant pour arriver à ses fins:«ne me ménagez pas alors je vous en conjure (...) conservez moi toujours votre soin et votre amitié (...) Je vous embrasse et salue de tout mon cur.» Les efforts de Sade seront vains, en décembre 1793 il est incarcéré aux Madelonettes, avant d'être admis, grâce à sa bonne amie Mme Quenet, à la maison Coignard de Picpus, un établissement de santé abritant les riches suspects. Intéressante lettre inédite montrant l'infortuné Marquis aux abois, lors de l'un de ses rares moments de liberté. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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S.n. , s.l. août 1808, in-8 (17,5x21,5cm), (40f.) (3f. bl.), broché sous chemise et étui.
Manuscrit original complet d'une des première uvres du Marquis de Sade, entièrement réglé au crayon, et composé 40 feuillets recto-verso. Ce manuscrit, de même que les autres pièces conservées du Marquis, a été dicté à un copiste et corrigé par Sade lui-même. Cahier broché sous couverture verte de l'époque, présentant un petit manque au milieu du dos. Titre à la plume en partie effacé sur le premier plat?: 9/ Net et corrigé en août 1808 - bon brouillon. Les Antiquaires. Comédie en prose en 1 acte. Ce titre est reporté au verso du premier plat de couverture. Le manuscrit est présenté sous chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier marbré, étui du même papier marbré et bordé de maroquin vert sapin, ensemble signé P. Goy & C.Vilaine. Nombreuses corrections, annotations et biffures manuscrites de la main de Sade, principalement des ajouts de didascalies, riches en indications scéniques et psychologiques. Composée en 1776 puis recopiée à Charenton en 1808 et vraisemblablement enrichie à cette époque de quelques variations opportunes - notamment une allusion à Napoléon «?dont il espérait, bien à tort, obtenir la permission de quitter, en homme libre l'hospice de Charenton?» (p. 94) - Les Antiquaires est l'une des premières créations théâtrales achevées du Marquis et par là-même, une de ses premières uvres littéraires, composée huit ans avant le Dialogue entre un prêtre et un moribond. En effet, si la datation décisive des pièces est rendue difficile par l'absence des manuscrits initiaux, plusieurs indices ont permis aux bibliographes de précisément situer la première rédaction de cette pièce en 1776, avec une possible version corrigée durant la période révolutionnaire et quelques dernières évolutions au moment de cette ultime rédaction, qui est aujourd'hui l'unique manuscrit conservé de cette pièce. Parmi les indices de datation - statut du personnage juif et anglais, style des dialogues, correspondance de Sade avec les théâtres - l'élément le plus déterminant est biographique. Les Antiquaires peut en effet être considéré comme le véritable «?volet théâtral?» du Voyage d'Italie de Sade avec lequel il entretient une intertextualité constante. La pièce met en effet en scène un antiquaire - c'est-à-dire au sens du XVIIIè un érudit, amateur d'antiquité - qui souhaite marier sa fille à un ami partageant la même passion, tandis que celle-ci trouve un stratagème pour le convaincre de la laisser épouser son jeune amant. Que ce soit à travers le discours savant des vrais antiquaires ou celui, farfelu, de l'amant les singeant, Sade se sert de sa propre expérience et de ses impressions de voyage qu'il expose ou détourne selon le point de vue de ses personnages. Ainsi la description par l'amant Delcour du volcan Etna est-elle une parodie du récit détaillé que Sade fait du volcan Pietra-Malla, tandis que l'invention d'une «?galerie souterraine reliant l'Etna à l'Amérique?», est directement inspirée du tunnel de la Crypta Neapolitana, décrit par Sade dans son Voyage. Le Marquis invoquera cette même expérience volcanique pour écrire l'une des plus fameuses scènes de son Histoire de Juliette. à peine revenu de son dernier périple savant, et presque parallèlement à l'écriture documentée et passionnée de cette expérience, Sade compose donc une version satirique de celle-ci (jusqu'à ses déboires d'intendance) maniant à la fois critique sociale de l'érudition stérile, et autodérision de sa propre passion pour l'Histoire, de «?son avidité de tout voir et son insatiable curiosité?» (cf. Maurice Lever, préface de Voyage d'Italie). La satire virulente s'accompagne ainsi paradoxalement d'une démonstration très sérieuse des connaissances de l'auteur très au fait des dernières découvertes et des grandes questions archéologiques du temps. C'est d'ailleurs ce qui vaudra à la pièce la critique de deux directeurs de théâtre auxquels Sade la proposa, vraisemblablement durant les années 1791, 1792?: «?L'ouvrage est purement écrit. Il annonce esprit et connaissance dans un auteur, mais la pièce est trop sérieuse, trop scientifique.?» (Théâtre du Palais-Royal)?; «?Moins d'étalage d'érudition, plus de ridicule [...] sont autant de moyens nécessaires pour mettre en scène Les antiquaires. L'auteur qui se montre partout très instruit, s'en convaincra lui-même?» (Théâtre de Bondi). à moins que la pièce décriée soit une première version et que Sade ait tenu compte de ces appréciations et corrigé les défauts énoncés dans l'uvre qui a survécu, il semble que ces critiques résultent d'une incompréhension de ce qui fait justement la particularité de cette pièce. En effet, malgré un schéma très classique du conflit de génération confrontant un père obtus, obsessionnel et naïf à une jeunesse fantasque et libre d'esprit, la pièce ne propose pas de jugement définitif et les personnages d'anciens ne sont finalement pas dupes des supercheries et stratagèmes élaborés par les jeunes qui, eux-mêmes, finissent par concéder à leurs aînés une certaine autorité et manifester un respect pour leur savoir. Si la pièce est très largement inspirée de Molière, c'est donc en digne héritier de Diderot que Sade met en scène cette nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de l'antiquaire opposé au philosophe, dont fait état Jean Seznec dans ses Essais sur Diderot et l'Antiquité. Dans le discours préliminaire de l'Encyclopédie d'Alembert statue définitivement sur cette question?: «?C'est pourquoi, à mérite fort inégal, un Érudit doit être beaucoup plus vain qu'un Philosophe?». Diderot, plus modéré, expose dans l'article «?érudition?», les bienfaits et les limites des deux postures intellectuelles. C'est clairement de cet héritage que se réclame le jeune Sade dont la pièce illustre «?les paradoxes de ce débat avec une irrésistible virtuosité satirique?» (S. Dangeville) tandis que l'auteur définit sa position dans la querelle entre antiquaires et philosophes à travers la figure de Delcourt?: «?Eh mais vraiment il me serait difficile de passer pour un [savant]. J'ai pu acquérir toutes les connaissances d'un homme de mon état, sans néanmoins avoir étudié les sciences que Monsieur votre Père et ses amis cultivent depuis si longtemps.?» La réponse de la soubrette, Cornaline, témoigne pour sa part d'une liberté assumée face au savoir qui semble annoncer et éclairer la philosophie atypique et le détournement des valeurs du futur auteur des Cent Vingt Journées de Sodome?: «?Fussiez-vous vous-même aussi profond qu'eux, je ne veux pas que vous le paraissiez?; battez la campagne, faites des anachronismes, petit à petit on se méfiera de vous, on soupçonnera du mystère et de là même naitre et l'instant de vous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre.?» Cette apologie de l'excès jusqu'à l'invraisemblable, encore limité en cette année 1776 au domaine du savoir pourrait bien être les prémisses d'une pensée qui va s'épanouir dans des épopées apocalyptiques «?propre[s] à faire naitre l'instant de [n]ous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre?». Cette première expérience littéraire dont Gilbert Lély minimisa l'importance témoigne en réalité d'un auteur bien plus aguerri qu'il ne paraît au prime abord. Certes, comme l'écrit Sylvie Dangeville, Les Antiquaires est clairement rattaché aux années d'apprentissage de l'écriture théâtrale par le jeune marquis. Elle donne pour exemple la très forte influence des Fourberies de Scapin, du Malade imaginaire et des Femmes savantes sur les péripéties des Antiquaires. Notons cependant, que Sade ne s'inspire que très légèrement de la structure dramatique de ces pièces mais bien plus largement - jusqu'à l'excès encore?! - des ressorts comiques de situations. Or en soumettant au spectateur des personnages cachés dans des sacs et battus, des amants surgissant de coffres près à être brûlés, et des femmes prédatrices?: «?Un loup dans mon enfance se jeta sur moi et depuis lors j'entre quelque fois dans des accès de fureur?; je crois que je vous dévorerais, Monsieur?», Sade n'est-il pas, déjà et entièrement, Sade? - Photos sur www.Edition-originale.com -
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COLIGNY-SALIGNY (Jean de), VILLETTE (Philippe Le Valois, marquis de), MONMERQUE (Louis Jean Nicolas) éditeur
Reference : 32470
2 ouvrages reliés en un volume in-8, demi-veau bleu de l'époque, dos lisse orné de compartiments à froid, roulettes, petit fleuron et titres dorés.
1- Première édition des Mémoires de Jean de Coligny-Saligny (1617-1686). Gloire de la maison de Coligny, il suivit la fortune du prince de Condé et prit part à sa révolte. Il devint, par la suite, son ennemi irréconciliable et fit la paix avec la cour. Envoyé comme lieutenant général en Hongrie au secours de l'empereur contre les Turcs, il contribua puissamment à la victoire de Saint-Gothard en 1664.2- Première édition des Mémoires de Philippe le Valois, marquis de Villette (1632-1707). Précédés d'une "Notice historique sur le Marquis de Villette" par L.-J.-N. de Monmerqué, d'un "Mémoire sur la marine de France" par M. de Valincourt, d'un "Mémoire au Roy sur la marine de France" par le comte de Toulouse, et suivi, outre les pièces justificatives, de "Lettres du Marquis de Villette à MM. de Pontchartrain".Quelques rousseurs.Bon exemplaire.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
Chez C. Plompteux, à Liege 1787, In-8 (13,5x21,3cm), viij, 230pp. ; (4) 231pp., 2 tomes en un volume relié.
Première édition sous ce titre, les Essais dans le goût de Montaigne ont paru initialement en 1785 à Amsterdam, mais l'édition ne fut tirée qu'à un petit nombre d'exemplaires destinés à la famille et aux amis. Le manuscrit a été revu, corrigé et arrangé pour la publication par le fils du Marquis d'Argenson, le Marquis de Paulmy. Reliure en pleine basane brune granitée. Dos lisse orné de 4 fers à l'urne, filets et roulettes. Triple filet d'encadrement sur les plats. Pièce de titre en maroquin rouge. Très bel exemplaire. Ce recueil de réflexions et de pensées sur divers sujets est en fait une composition du Marquis de Paulmy, son fils, d'après les manuscrits des mémoires, qui ne seront publiés qu'en 1857. Il s'agit donc plus effectivement du premier livre des Mémoires du Marquis d'Argenson publié. On y trouve une galerie de portraits de personnages contemporains, mais également de nombreuses considérations historiques, notamment sur le Cardinal de Retz, des critiques littéraires, en bref, l'ouvrage donne l'impression d'être un salon d'autrefois, où la conversation, toujours fine, traîne sur différents sujets. Le Marquis d'Argenson fréquenta tôt les philosophes, et notamment Voltaire, il était préoccupé de pensées politiques, et on le tient pour un précurseur du libéralisme économique et des physiocrates ; bien qu'il fut ministre des affaires étrangères et très versé dans la diplomatie, son principal intérêt s'est toujours porté vers les belles-lettres. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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[BOURBON-CONDE Louise-Anne de] & SADE Donatien Alphonse François, Marquis de & SADE Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de
Reference : 59468
(1758)
Paris dimanche 2 avril 1758, 13,4x19,2cm et 11,7x17,8cm, 2 feuillets.
Testament de Louise-Anne de Bourbon-Condé dite Mademoiselle de Charolais, recopié de la main de Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de Sade (et père du Marquis), dans lequel cette dernière fait de son neveu, Louis-François Joseph de Bourbon, prince de Conti, son légataire universel. Une seconde partie concerne les legs aux gens de livrée, aux femmes et valets de chambre, à la femme de garde-robe, etc. Note de bas de page de la main du Marquis de Sade : « dite Mademoiselle de Charolais ». On y joint un billet de notes, rédigé de la main de Sade, en vue de la publication de la correspondance de son père. Ce testament a été rédigé cinq jours avant la mort de Mademoiselle de Charolais, dont le décès survint le vendredi 7 avril 1758 à la suite de trois mois de maladie. La seconde partie du testament est datée du dimanche 2 avril 1758, sur la première est mentionnée la date du dimanche 12 avril 1758 : il s'agit bien sûr d'une date fautive. La totalité de cette copie a été rédigée de la main du Comte de Sade qui vécut avec Mademoiselle de Charolais à son château d'Athis-Mons à partir de 1750 jusqu'à la mort de cette dernière. Le jeune Comte de Sade, envoyé par son père à Paris aux alentours de 1720, eut pour protecteur Louis-Henri de Bourbon, Prince de Condé, dit Monsieur le Duc. Dès son arrivée, le jeune homme apprécie la vie de cour et « Chose rare, il plaît aux femmes sans se faire haïr des hommes : d'où le nombre de ses amis, au moins aussi élevé que celui de ses maîtresses. [...] M. de Sade ne se contente pas de conquêtes faciles ; les bourgeoises l'indiffèrent. Celles qu'il recherche - et conquiert le plus souvent - sont des femmes de cour, non seulement pourvues d'esprit et de beauté, mais parées encore d'un nom illustre, de crédit, d'influence ou de fortune, capables en un mot de servir ses intérêts et de le mettre bien en cour. » (Lever, Sade). Parmi son tableau de chasse figure Mademoiselle de Charolais, de sept ans son aînée, soeur de son protecteur et alors maîtresse royale. Peu désireuse de se marier, elle préférera toute sa vie conserver le célibat et multipliera les aventures et les amants prestigieux. Elle fut notamment la favorite du Duc de Richelieu, mais aussi de Louis XV pour lequel elle recrutait de nombreuses maîtresses, écopant ainsi du sobriquet de « maquerelle royale ». La rencontre charnelle entre Mademoiselle de Charolais et le Comte de Sade eut lieu le 24 novembre 1725 alors que ce dernier était contraint de garder le lit à cause d'une entorse. Une lettre de Louise-Anne atteste de cette aventure naissante : « Le 24 novembre est le plus beau jour de ma vie si je suis rentrée en possession de mon royaume et de ma souveraineté, par les droits du lit où je vous ai prêté serment de fidélité. Je compte y avoir reçu le vôtre et je vis maintenant pour le plus joli roi du monde. » (Papiers de famille, p.20). La passion n'est pourtant pas réciproque et le volage Comte de Sade fait bientôt la rencontre de la Duchesse de la Trémoïlle. S'éloignant ainsi de Mademoiselle de Charolais, il lui écrit en guise de rupture : « J'ai regardé, Madame, les avances que vous m'avez faites, comme des agacements de votre esprit et point de votre coeur. Je n'avais point l'honneur de vous connaître, je ne vous devais rien, une entorse m'obligeait de garder ma chambre, j'y étais désoeuvré, vos lettres étaient jolies, elles m'amusaient, je me suis flatté s'il était vrai que j'eus fait votre conquête, que vous me guérissiez d'une passion malheureuse qui m'occupe uniquement. » (op. cit. p.23). En 1752, le Comte de Sade est ruiné par son train de vie, il a envoyé le jeune Donatien au collège Louis-le-Grand et loge chez sa bonne amie Mademoiselle de Charolais au château d'Athis-Mons : « Je me suis retiré chez Mademoiselle, quoiqu'il soit cruel à mon âge de dépendre de quelqu'un, pour diminuer ma dépense. » (Lettre du Comte de Sade à son oncle le prévôt de L'Isle-sur-Sorgue, 11 novembres 1752). Il demeurera chez son amie, l'accompagnant dans ses nombreux déplacements à travers l'Europe, jusqu'au décès de celle-ci. La correspondance entre le Comte de Sade et Mademoiselle de Charolais perdura, comme en attestent les lettres consignées par le Marquis de Sade qui, avec une grande piété, joua un rôle important de conservateur dans le but de publier un jour les oeuvres paternelles. Ce testament de la main du Comte de Sade a été conservé dans cet esprit. Le Marquis, admiratif de l'histoire de son père, conservera toute sa vie le portrait en habit de cordelier que Mademoiselle de Charolais avait offert au Comte de Sade et l'accrochera dans sa chambre à Charenton. Rare témoignage de la grande amitié du Comte de Sade et de Mademoiselle de Charolais, précieusement conservé par le Marquis de Sade. Provenance : archives de la famille. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Réunion en 1 volume des 3 ouvrages suivants : Paris, Imprimerie Vve Ethiou-Pérou, 1876, format 240x160mm, reliure de l'époque demi-basane havane, 235 pages , M. LE MARQUIS D'AUDIFFRET par J.S. , Imprimerie E. Brière à Paris, plaquette hommage de 18 pages, ETAT DE LA FORTUNE NATIONALE ET DU CREDIT PUBLIC..., Paris, Imprimerie Administrative de Paul Dupont, 1873, 69 pages, de petites rousseurs sur l'ensemble du volume sinon l'ensemble est dans un état très correct.Il est joint en fin de volume une coupure de presse originale " Académie des Sciences Morales et Politiques, séance du samedi 27 avril : Hommage au Marquis d'Audiffret par Michel Chevalier " et un feuillet double-page manuscrit, " hommage au Marquis " peut-être s'agit-il du discours prononcé par M. Vacherot aux Obsèques du même Marquis et cité dans l'article de presse ?