Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poétesse. Poème autographe signé « Mme Desb.Valmore », 5p 1/2 in-4. Superbe poème de 100 vers en hommage à Elisa Mercoeur (1809-1835), écrit peu de temps après sa mort. Notre version commence par : « En regardant briller la couronne de rêves, Qui de ta pure vie agitait le flambeau ». Etant membre de l'Académie de Lyon (depuis 1835), Desbordes-Valmore leur envoya le poème (notre version) et il fut lu lors de la séance du 21 décembre 1835 par M. Grandperret. Elle est alors qualifiée d'inédite. L'académie l'a ensuite publié dans le compte-rendu des travaux de l'académie en 1836 avec une erreur au 17e vers, « Mais, Peri passagère » étant devenu « Mais, perle passagère ». Il aurait aussi été publié dès décembre 1835 dans la Revue du Lyonnais mais nous n'avons pas pu trouver cet ouvrage. Il a été publié avec de très nombreuses variantes dans Pauvres fleurs (Paris, Dumont, 1839. p.139-144). Il y a ainsi 37 variantes de vers, 2 vers inversés et 6 vers ajoutés dans l'édition de 1839. En 1839, le poème publié commence par : « En regardant briller l'auréole de rêves, Qui de ta jeune vie agitait le flambeau ». Notons aussi que le poème avait été présenté ainsi : « ces vers sont une touchante consolation accordée à la douleur d'une mère. Ils serviront de préface aux oeuvres de la jeune poétesse morte avant le temps, que l'on rassemble à cette heure en deux beaux volumes ». Ce fut donc le cas lors de la publication (Paris, veuve Mercoeur, 1843. p.3-6), et c'est notre version qui y est éditée en tête du volume, sans l'erreur au 17e vers. Cette édition parut d'ailleurs grâce à la souscription lancée par Marceline Desbordes-Valmore. A ce sujet, il est intéressant de lire les détails dans les Oeuvres poétiques complètes de Desbordes-Valmore par Marc Bertrand (Presses universitaires de Grenoble, 1973, t.II, p.668 et suiv.). Très belle et rare pièce. [365]
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Belle lettre. « Je suis en contemplation devant ma propriété » annonce-elle, « Et ce qui me charme c’est qu’elle est plus solide mille fois que toutes les tasses dont elle contient le brûlant avenir. ». Elle remercie son mari [Ferdinand Bascans], « pour avoir jeté une surprise si charmante au milieu de mes ronces et de mes buissons d’épines. C’est joli et chaud comme d’un soleil. Je ne pense pas que la nature ait rien fait de meilleur que votre charmant ménage sur lequel j’appelle toutes les bénédictions célestes. Je n’ai pas assisté à celles qui sont tombées jeudi, sur votre plus jeune image. Je me suis un moment consultée…un flot de larmes m’a répondu- le temps du courage n’est pas encore venu pour moi. Il faut se tenir à distance de pareils spectacles… ». Elle lui assure que « de pareilles larmes ne sont as perdues pour le bonheur des autres. Que Dieu vous en fasse des joies sans mélanges à vous deux qui m’avez vue et consolée. Rentrons dans le bruloir comme dans l’incident le plus inattendu et le plus riant de cette époque d’orage… ».