MANTZ (Paul, textes de) - LIEVRE (Edouard, gravures de) - [HOLBEIN (Hans)] - GERARD (Henri-Alexandre, Baron, de le bibliothèque de).
Reference : 4030
(1879)
Paris, A. Quantin, 1879. Un fort vol. in-folio (448 x 322 mm) de 8 ff. n.fol., 201 pp. et 3 ff. n.fol. + planches hors-texte en double-état. Chemise à rabats de l'éditeur, titre imprimé et filet d'encadrement sur le premier plat, dos toilé.
Edition originale. Luxueuse publication comptant parmi les 100 exemplaires du tirage sur Hollande (seul papier après les 26 de tête). Celui-ci, imprimé nominativement pour ''Monsieur le Baron Gérard''. Exemplaire au format des plus attractifs (448 x 322 mm) agrémenté de charmants ornements typographiques (bandeaux figuratifs, lettrines en deux tons et culs-de-lampe), recelant 49 gravures in-texte ainsi que 23 planches gravées en double-état (sur Chine et Hollande) et une planche (imprimée) sur double-page. Les planches ont été gravées par Edouard Lièvre.Né à Blamont en 1829 et mort à Paris en 1886. Il fut ''l'élève de T. Couture et exposa au Salon de 1855 à 1868 [...]. (cf Bénézit VI, p. 662).Le volume s'ouvre sur une intéressante étude de Paul Mantz consacrée au peintre, fils d'Hans Holbein l'Ancien. En 1515, il se fixe à Bâle, alors haut lieu de l'humanisme, où il ne tardera pas à faire la connaissance d'Érasme. De 1516 à 1526, travaillant pour la haute bourgeoisie commerçante, Holbein réalise des portraits, compositions religieuses, décorations murales, cartons de vitraux et des gravures. Influencé par Matthias Grünewald mais aussi par Léonard de Vinci - qu'il découvre dans lors d'un voyage en France - son style s'ouvre alors aux nouvelles conceptions de la Renaissance italienne. En 1526, fuyant la Réforme, il part pour Londres, recommandé par Érasme à Thomas More. Cette époque constitue l'apogée de sa carrière. Il exécute alors le projet d'un arc de triomphe pour célébrer l'entrée d'Anne Boleyn à Londres et réalise le tableau Les Ambassadeurs en 1533. En 1536, nommé peintre-valet de chambre d'Henri VIII, il devient en peu de temps le peintre officiel de la cour d'Angleterre. Peintre recherchant derrière les apparences les expressions signifiantes des visages, il s'est attaché au travers de son oeuvre à unir aux traditions gothiques les nouvelles tendances humanistes. In fine, l'on trouve un important catalogue des peintures d'Holbein, un index ainsi que la table des gravures.Chacune d'elles est ici en double-état (Chine et Hollande, à l'exception d'une, sur Hollande puis Chine contrecollé), présentées sous serpente titrée et figurant : La Femme de Holbein - Portrait de Holbein - Jacob Meïer - La Passion (10 scènes) - La Famille de Thomas More - Combat de lansquenets - Saint Michel - Les Deux lansquenets - Costumes des femmes bâloises (6 planches) - Fourreaux de poignard - Henri VIII octroyant une charte à la corporation des barbiers de Londres. Vicaire V, Manuel de l'amateur de livres du XIXème siècle, col. 491 - Bénézit VI, p. 662.Plats à l'éclat altéré. La chemise présente en outre quelques défauts d'usage (sans caractère de gravité cependant). Discrète auréole claire affectant la marge de quelques feuillets. Planches figurant Le Christ mort et Portrait d'Erasme ici absentes. Un des deux états des planches intitulées Combat de lansquenets et Mise en croix manquants.