Paris, Gallimard, 1957. Coll. "La Galerie de la Pléiade", dir. André Malraux. In-8, relié toile, sous jaquette illustrée, 400 p. Très nombreuses ill. noir & couleurs. Très bon état.
Damase-Denoel.1986.In-8 toilé avec jaquette bleue.238 p. 380 dessins par Madeleine Malraux.TBE.
Skira éditeur, 1947. In/4 cartonnage éditeur, illustrations en noir in-texte et en couleur contrecollées, 155 pages. Premier volume des essais de Psychologie de l’art.
Le musée a imposé une relation nouvelle avec l'œuvre d'art. C'est un phénomène récent, qui date de la période de la Renaissance et qui n'existe qu'en Europe. Cette relation nouvelle délivre les œuvres de leur fonction, ce que Malraux appelle une métamorphose. Un crucifix n'est plus d'abord un crucifix, un portrait n'est plus un portrait de quelqu'un ; l'œuvre d'art avait toujours été une image. Or, pour le musée, il n'y a plus ni vénération, ni ressemblance, ni imagination, décor ou possession, mais des images qui diffèrent des choses et qui se trouvent confrontées en tant que telles. Pour Malraux, l'homme recrée le monde face à Dieu, et conquiert par l'art le sens de sa vie contre l'oubli et la mort. Un musée est un résultat de hasards, c'est un possible mutilé. Le voyage d'art repose sur la mémoire optique qui n'est pas infaillible. Mais aujourd'hui, grâce à la photographie, il est possible d'avoir à disposition les œuvres de toutes les civilisations. Il devient donc possible de confronter toutes les œuvres...
Albert Skira Editeur, Paris, 1950. In/4 broché, couverture rempliée. 246 pages, 8 ff. n. ch. Troisième volume des Essais de psychologie de l’Art, imprimé sur les presses des Maîtres-Imprimeurs Draeger Frères. Très nombreuses reproductions en noir, celles en couleurs tirées à part et contrecollées.
Le musée a imposé une relation nouvelle avec l'œuvre d'art. C'est un phénomène récent, qui date de la période de la Renaissance et qui n'existe qu'en Europe. Cette relation nouvelle délivre les œuvres de leur fonction, ce que Malraux appelle une métamorphose. Un crucifix n'est plus d'abord un crucifix, un portrait n'est plus un portrait de quelqu'un ; l'œuvre d'art avait toujours été une image. Or, pour le musée, il n'y a plus ni vénération, ni ressemblance, ni imagination, décor ou possession, mais des images qui diffèrent des choses et qui se trouvent confrontées en tant que telles. Pour Malraux, l'homme recrée le monde face à Dieu, et conquiert par l'art le sens de sa vie contre l'oubli et la mort. Un musée est un résultat de hasards, c'est un possible mutilé. Le voyage d'art repose sur la mémoire optique qui n'est pas infaillible. Mais aujourd'hui, grâce à la photographie, il est possible d'avoir à disposition les œuvres de toutes les civilisations. Il devient donc possible de confronter toutes les œuvres...
Skira éditeur, 1948. In/4 cartonnage éditeur, illustrations en noir in-texte et en couleur contrecollées, 155 pages. Deuxiéme volume des essais de Psychologie de l’art.
"Le musée a imposé une relation nouvelle avec l'oeuvre d'art. C'est un phénomène récent, qui date de la période de la Renaissance et qui n'existe qu'en Europe. Cette relation nouvelle délivre les œuvres de leur fonction, ce que Malraux appelle une métamorphose. Un crucifix n'est plus d'abord un crucifix, un portrait n'est plus un portrait de quelqu'un ; l'œuvre d'art avait toujours été une image. Or, pour le musée, il n'y a plus ni vénération, ni ressemblance, ni imagination, décor ou possession, mais des images qui diffèrent des choses et qui se trouvent confrontées en tant que telles. Pour Malraux, l'homme recrée le monde face à Dieu, et conquiert par l'art le sens de sa vie contre l'oubli et la mort. Un musée est un résultat de hasards, c'est un possible mutilé. Le voyage d'art repose sur la mémoire optique qui n'est pas infaillible. Mais aujourd'hui, grâce à la photographie, il est possible d'avoir à disposition les œuvres de toutes les civilisations. Il devient donc possible de confronter toutes les œuvres..."
Iconographie par J. Lescure. 517 illustrations. Gallimard 1986. In-12 en très bon état, sauf manque jaquette blanche ill.
Imprimerie Nationale, éditions Lidis, 1960 / 1962. 7 volumes in/4 (28 x 23 cm) reliure plein maroquin bordeaux, plat à décor doré et à froid, doré sur tête, illustrations : 52 lithographies originales de W. Spitzer.
Monod 7697. Très bon état hormis des dos insolés (bordeaux vire à l'orangé). Exemplaire numéroté (883) sur vélin d'Arches pur chiffon filigrané André Malraux.
Paris, Gallimard, 1952. Coll. "La Galerie de la Pléiade", vol.4. In-folio cartonnage souple remplié, 132 p. Cet ouvrage reproduit pour la première fois la totalité de l'oeuvre de Vermeer de Delft. L'introduction est composée des "Pages sur Vermeer" de Marcel Proust et de "Un artiste à jamais inconnu..." d'André Malraux. Illustrations en noir in-texte. Planches en couleurs hors-texte. contrecollées et souvent sous serpentes. Excellent état
1943 [Yverdon], Editions du Haut-Pays, 1943. In-8 en feuilles sous chemise: 16.5 x 23 cm, 240 pp. Édition originale. Typographie imprimée en deux tons. Tirage limité à 1436 exemplaires. Celui-ci, un des rarissimes et précieux 5 exemplaires de tête sur Auvergne à la main numérotés de XXV à XXIX (no. XXV). Ce texte sera publié en 1945 dans les uvres complètes de Malraux chez Skira, et en 1948 chez Gallimard sous le titre Les noyers de l'Altenburg.Chemise insolée au dos. Sinon très bel exemplaire fort désirable pour son papier!
Gallimard.1974.Ex.345 sur vélin pur fil Lafuma-Navarre.In-8 br.278 p.non coupées.47 reproductions en noir d'oeuvres d'art.E.O.TBE.
Albert Skira. 3 volumes in-4. Cartonnés avec jaquette. Tome I : 1947. Le Musée Imaginaire. 155 p. Tome II : 1949. La Création Artistique. 226 p. Tome III : La Monnaie de l'Absolu. Bon état intérieur. Jaquettes usées et légèrement déchirées.
Paris, NRF/Gallimard, 1978. In-4, cartonnage éditeur pleine toile, 185p. nbses illustrations couleurs et noir - t.b.e.
Paris, Gallimard, NRF, 1952. Coll. "Bibliothèque de la Pléiade", vol. 70. In-12 pleine reliure peau marron, 861 p. Bon état sans jaquette ni emboîtage.Contient : Les Conquérants - La Condition humaine - L'Espoir.
Genève, Albert Skira, 1945. In-8 broché, couv. brochée à rabat, 189 p. Très bon état.
Paris, Gallimard, 1950. In-4 (280 x 223 mm), 188 pp. Reliure à la Bradel réutilisant les plats du cartonnage Bonet décorés de motifs célestes, dos lisse décoré d'étoiles vertes et dorées, titre, auteur, éditeur et collection dorés, non rogné (P. Goy & C. Vilaine).
Édition originale. Cet essai forme le premier volume de la collection "La galerie de la Pléiade" dirigée par André Malraux. Il est dédié à Pascal Pia, son ami de jeunesse. L’ouvrage est illustré de 130 reproductions dont 20 hors texte en couleurs. Plusieurs tableaux sont reproduits pour la première fois. "Bien que ce livre ne fasse pas partie de la Psychologie de l’Art, nous lui avons donné la même présentation, parce que les gravures y jouent le même rôle. Elles n’appartiennent guère à ce que les ouvrages historiques appellent illustration: elles n’accompagnent pas la description des œuvres mais la remplacent et, comme les images d’un film, entendent parfois suggérer par leur cadrage ou par leur succession" (extrait de la préface). Émouvant exemplaire offert par André Malraux à son fils Gauthier, enrichi d’un petit dessin. André Malraux a inscrit sur le faux titre "Exemplaire de Gauthier", accompagné d’un petit dessin signé représentant un renard au trait. On sait que l’écrivain aimait griffonner à ses heures perdues des silhouettes cocasses et des "dyables" farfelus. "Rêvons en compagnie de ces fins traits de plume, de ces "démons-gardiens"; et puissions-nous retrouver le geste signifié et inépuisable comme l'imaginaire, d'un prémonitoire message que Malraux nous aurait fait la grâce de nous envoyer de sa planète, en nous transportant pour un heureux moment au "Royaume farfelu" cher à sa jeunesse, ce royaume né de sa solitude inquiète, comme pour la conjurer." (Madeleine Malraux, extrait de l'Avant-propos de André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins). L’exemplaire renferme aussi, monté sur onglet, un extrait du tapuscrit avec des corrections autographes et le prospectus de l’éditeur. Pierre-Gauthier (1940-1961) était né de la relation adultère d’André Malraux avec la romancière et modèle Josette Clotis, épousée au lendemain de la guerre d’Espagne et qui mourut tragiquement en septembre 1944 dans un accident de chemin de fer. Il avait un frère de deux ans son cadet, Vincent, dont il fut très proche. Les deux enfants grandirent dans une famille recomposée, avec Madeleine, la jeune veuve de Roland Malraux, et son fils Alain. Leur jeunesse fut à la fois dorée et amère: marqué par les drames personnels et les années de guerre, André Malraux se révéla un père distant et austère. Il avait cependant une préférence pour Gauthier, son premier fils, à qui il dédia Les Noyers de l’Altenburg en 1943. De santé fragile mais promis à un avenir brillant, Gauthier Malraux se tua avec son frère dans un accident de voiture le 23 mai 1961, alors qu’ils se rendaient à Port-Cros. Bel exemplaire dans une astucieuse reliure de Goy et Vilaine réutilisant les plats du cartonnage Bonet. Talvart et Place, XIII, 181. Madeleine Malraux, André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins, p. 16. Michaël de Saint-Cheron, "Pierre-Gauthier Malraux", Dictionnaire André Malraux, pp. 257-259.
1952, épreuves en couleur : 24,5x29cm ; négatifs transparents : 18x24cm, 43 épreuves photographiques en couleur, 68 films transparents pour 17 tirages quadrichromiques, 7 tirages argentiques, 18 feuillets tapuscrits.
Ensemble de 43 épreuves photographiques en couleur, dont 25avec d'abondants commentaires et corrections autographes d'André Malraux, en vue de la publication de son Musée imaginaire de la sculpture mondiale. Deux feuilles cartonnées repliées portent également des commentaires de sa main. 14 de ces épreuves portent la mention «bon à tirer» avec la date et la signature autographe de Malraux. Accompagné de deux boîtes contenant des lots de films transparents noir et blancs d'ektachromes pour 17 uvres, ainsi que 7 tirages argentiques en noir et blanc et un ensemble de 18 feuillets de minutes tapuscrites adressées à Jacques Festy, directeur de la fabrication à la Nrf, provenant de Fernand Bussière, en charge de la photogravure. Unique ensemble d'épreuves photographiques annotées par André Malraux, témoin de la genèse de son célèbre Musée imaginaire de la sculpture mondiale, ouvrage canonique de l'histoire de notre regard sur l'art. Les photographies, négatifs, tirages argentiques et tapuscritsretracent la préparation par l'auteur des reproductions photographiques en quadrichromie de 17 chefs-d'oeuvre de sculpture illustrant son fameux musée de papier. Publié entre 1952 et 1954 à La Galerie de la Pléiade de Gallimard, le Musée imaginaire est composé de trois albums de plusieurs centaines d'images - une étape importante dans la vaste et sinueuse entreprise éditoriale de Malraux, débutée en 1947 avec la Psychologie de l'art, et arrivée à son terme avec l'Intemporel. Les chefs-d'uvre du présent ensemble proviennent d'horizons très différents, leur dates et lieux de création s'étalant sur pas moins de quatre millénaires et cinq continents. Se mêlent les arts premiers chers à Malraux avec de grands classiques de la ronde bosse occidentale et antique: sculpture romane du retable de Carrière sur Seine, bronze égyptien de la divine adoratrice Karomama, masques du Congo et d'Océanie, Buddha en pierre de la dynastie Sui, Vierge à l'enfant médiévale polychrome, tête sumérienne en albâtre et fameux lion de Mari aujourd'hui au Louvre... Chaque uvre illustre parfaitement l'esprit universaliste malrucien. Ces épreuves proviennent du photograveur Fernand Bussière, collaborateur régulier de Gallimard, dont les nombreuses corrections et croquis au feutre noir côtoient les commentaires autographes de l'écrivain. Les modifications requièrent de trois jusqu'à parfois six épreuves différentes pour la même uvre. Malraux s'attache à tous les aspects du visuel : texture, netteté, balance des couleurs et des ombres: «trop bleu, trop lisse» écrit-il pour la photographie d'un bouddha. Les marges sont souvent recouvertes de longs commentaires: «Ca peut aller. Il y a même des choses excellentes. Mais il faudrait: [...] corriger fortement le rouge de la bouche: écarlate, et non carmin violacé» (masque africain) ; «les barbes et les cheveux toujours trop bleu et surtout trop nettement 'découpés' sur les visages» (char phénicien). L'exercice s'avère parfois très ardu «ce n'est pas génial, mais ce n'est plus impubliable. Je crois qu'il faut en rester là» (correction reportée dans un tapuscrit, 7 octobre 1952). Aucune épreuve ne le satisfaitdans le cas de la statue polychrome du XIIIe siècle de la Madonne d'Acuto : «Impossible. Plutôt supprimer la planche. Il faut avoir la matière, comme on l'a eue dans la statue chinoise». Il fait parfois le choix de rester le plus fidèle à l'uvre: «Si l'on corrige, faisons-le prudemment, pour conserver la matière, qui, elle, est excellente», et de manière plus surprenante, on rencontre également la situation inverse : «détacher la pupille de l'il - bien qu'elle le soit peu dans l'original» (char phénicien, musée du Louvre). Les photographies sont annotées par l'imprimeur, retouchées, floutées, accentuées ou grattées, et les états suivants sont souvent annotés à nouveau par Malraux avant d'apposer la mention «bon à tirer» sur l'épreuve finale avec sa signature. Malraux ira jusqu'à mettre en scène ce travail de correction d'épreuves, posant sous l'objectif de Maurice Jarnoux pour Paris-Match. Sur ces clichés désormais célèbres, il surplombe ou s'allonge telle une odalisque parmi les dizaines d'épreuves photographiques de son Musée imaginaire - en tout point semblables à celles qui composent ce très rare ensemble - étalées sur le sol dans sa maison de Boulogne. En curateur démiurge, il repense l'espace du musée, aux uvres non plus accrochées mais couchées. Entre le livre désossé et la carte mentale géante, ces épreuves constituent donc une partie de cet exceptionnel «livre sur le sol», selon l'expression de Walter Grasskamp. C'est à l'aide de ces reproductions photographiques que Malraux put élaborer un livre pionnier à tous points de vue: didactique, onirique, célébrant la reproductibilité de l'uvre d'art. "Malraux place la photographie d'uvre d'art au cur de sa méthode : elle est le principal instrument de sa rhétorique. A la fois féconde et complexe, cette rhétorique visuelle lui permet de fonder une nouvelle conception de l'art, un nouveau musée" (Mekouar Mouna). Les épreuves soumises à son il érudit serviront à créer, paradoxalement, unmagnifique outil de transmission du domaine artistique. Cette entreprise prémonitoire de l'ère numériquefait sortir l'uvre des murs des institutions ou des lieux de culte à l'aide de la photographie. Malgré son âme de collectionneur, Malraux n'hésitera pas à considérer la reproduction comme « une ouverture, un décloisonnement salutaire du domaine artistique en général »(cité par Charlotte Wasser) qui détache les uvres de leur contexte et de leur lieu de création. Affranchies du discours historique, elles deviennent par sa démarche novatrice le point de départ d'une énigme qui se passe de mots. Superbe ensemblevisuel, fruit du travail d'esthète de Malraux, attentif aux couleurs et jeux de lumière sur des uvres sculpturales soigneusement sélectionnées. Provenance: collection personnelle de Fernand Bussière, puis par descendance. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Editions du Pavois. 1946. In-4° en feuilles. Couverture rempliée. 28 pages. E.O. 1/80 sur Rives, seul tirage. Dédicace d'André Malraux à " Brigitte " (les guillemets font partie de la dédicace) (1948) - il s'agit probablement de Brigitte Friang, grande résistante, qui tint un rôle important dans le mouvement gaulliste et fut attachée de presse d'André Malraux ; l'un et l'autre ont écrit sur l'une et l'autre : Malraux dans ses " Antimémoires ", Brigitte Friang dans " Un autre Malraux " et " Petit tour autour de Malraux ". /// Très rare. Très bel exemplaire. (Chanussot & Travi, p. 300)
Extrait du " Démon de l'Absolu ", essai sur Lawrence d'Arabie demeuré inédit jusqu'à la parution du tome II des " uvres complètes " d'André Malraux dans la collection de " La Pléiade " en 1996.
Skira, Genève 1948, 23x29,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Riche iconographie. Petites traces d'insolation sur le dos. Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à son amie, la grande résistante gaullienne Brigitte Friang : «Pour Brigitte. A. Malraux. Oct 1948.» enrichi d'un dessin original en couleur représentant le célèbre "dyable" marchant de profil tracé au crayon de papier rouge et bleu (pour l'oeil et les poils hérissés) Engagée dans la résistance à 19 ans, Brigitte Friang devient rapidement un agent très actif, chargée de l'organisation des parachutages dans la région Ouest. Elle est arrêtée par la Gestapo après avoir tenté de faire évader son ami Pierre Brossolette de la prison de Rennes. Elle tente alors de se faire tuer pour ne pas révéler ses nombreux secrets: «je connaissais tous les terrains d'atterrissage, de parachutage, je connaissais les vrais noms de beaucoup d'agents parce que je les avais envoyés par code à Londres pour les faire immatriculer» rapportera-t-elle dans son témoignage recueilli par l'Association des Amis de la Fondation de la Résistance. Grièvement blessée, elle est déportée à Ravensbrück, puis dans les commandos des Sudètes. Elle réussit à s'évader du convoi la menant vers Dachau en se cachant dans de la paille. En 1946, elle participe à la création du Rassemblement du Peuple Français pour le retour De Gaulle au pouvoir qu'il vient d'abandonner et fait partie, aux côtés d'André Malraux, du petit cercle des fidèles du Général qui rédige le discours fondateur de Strasbourg en 1947. Après l'échec du R.P.F., elle se consacre au journalisme de terrain couvrant les conflits d'Indochine, du canal de Suez, de la Guerre des Six Jours et du Viet-Nam, puis devient l'attachée de presse d'André Malraux. C'est le début d'une longue amitié avec Malraux qui témoignera dans Antimémoires de sa complicité avec sa «Brigitte». Brigitte Friang évoquera à son tour leur trente années d'amitié dans deux ouvrages Un autre Malraux, et Petit tour autour de Malraux, qui brossent un émouvant portrait empreint d'admiration mais sans concession de l'écrivain et homme d'état. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE AMICALE À UN INTIME DE LONGUE DATE, LESSAYISTE EMMANUEL BERL QUI LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER OUVRAGE « MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE » EN 1929 : ...Jai donc fait une rechute de plus. Ça devient lassant. Passons... Pour le tome III [de LHistoire de lEurope, Gallimard, 1951], jespère que le service [de presse] a été fait proprement (je ne lai évidemment pas vu). Sinon, donnez un coup de téléphone à Beuvet, qui sera chez moi à ma place à partir du 1er août... Il enchaîne sur le roman autobiographique « Sylvia » que Berl venait de faire paraître, également chez Gallimard : ...Je ne trouve pas ce que vous dites de Sylvia, décourageant. Jai toujours pensé que la bizarre barrière quil y a entre vous et le public craquerait un jour. Pourquoi pas sur ce livre, auquel vous semblez vous acharner, et qui recoupe en vous bien des choses importantes ? Sans doute la barrière tombera-t-elle par une sorte de pourriture naturelle, coïncidant avec un tableau davancement (quelque part en enfer) ; encore est-il bon daider le bois mort à tomber... Quant à la politique !... Le journaliste et essayiste Emmanuel Berl (né en 1892 au Vésinet près de Paris), fréquente les Surréalistes, en particulier Aragon, et son ancien condisciple du lycée Carnot, Pierre Drieu La Rochelle avec lequel il publie un périodique éphémère « Les Derniers jours », puis collabore aux Cahiers bleus de Georges Valois. En 1928 il rencontre André Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce la pensée intellectuelle conformiste contemporaine. En 1932 il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain et hostile à la révolution nationale, rompant avec Vichy, il sexile en Corrèze en juillet 1941 où il est rejoint par Bertrand de Jouvenel, le dessinateur Jean Effel et André Malraux et sa compagne Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux qui lui reprocha son manque de volonté politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien » [Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60], lui avait dit Malraux. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa belle amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... ».
S.n., Taormina 1955, 17,5x25,5cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à André Parinaud à en-tête de l'hôtel San Domenico Palace de Taormina, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre bleue quia également souligné au stylo bille bleu un mot de la lettre. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, enveloppe jointe. André Malraux demande à André Parinaud si le projet les rassemblant se trouve en bonne voie chez Gallimard. En cas d'insuccès, il lui propose de contacter la maison d'édition Hachette à son retour d'Italie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
S.n., Paris 8 Janvier 1946, 21x27cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à Roger Nimier à en-tête du Ministère de l'Information, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre noire. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli; enveloppe avec adresse tapée à la machine à écrire jointe, tampon du Ministère de l'Information. André Malraux répond à Roger Nimier à propos de compétences administratives regardant le Ministère de l'Information dirigé par André Malraux du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 dans le gouvernement présidé par Charles De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
1928 Paris, Grasset, 1928, in 12 br., bon ex. non coupé.
Ed. orig., un des ex. num. sur Alfa.
29 janvier 1969, 21x27cm, une feuille filigranée Guerimand Voiron.
Lettre dactylographiée et signée d'André Malraux à Maurice Béjart. Une feuille à en-tête du Ministre d'état chargé des Affaires Culturelles, portant un tampon du 29 janvier 1969. André Malraux souhaite placer le chorégraphe Maurice Béjart à la tête du Ballet de l'Opéra de Paris. Béjart était alors fort bien établi à Bruxelles, parmi sa troupe le Ballet du XXème siècle, se produisant au théâtre de la Monnaie dirigé par son ami Maurice Huismans. à la suite d'un rapport de Jean Vilar pour réformer l'Opéra de Paris, Malraux prend la décision de rappeler Béjart en France?: «?J'aimerais que nous puissions nous rencontrer pour parler d'un projet que vous connaissez déjà et auquel j'attache une grande importance?: la Direction de la Danse à l'Opéra.?» L'idée de Malraux était de nommer à ses côtés Boulez et Jean Vilar, formant ainsi une avant-garde solide, résolument tournée vers l'avenir des arts. Le chorégraphe déclina l'offre et poursuivit ses créations en Belgique. Il ne sera pas moins admiratif de Malraux à qui il consacra quinze ans plus tard un ballet sur des musiques de Beethoven, qu'il intitule «?Malraux ou la métamorphose des dieux?». La lettre constitue l'unique preuve de la demande de Malraux à Béjart, qui était jusqu'à présent soumise à controverse. Cette proposition du Ministre des Affaires culturelles ne fut pas honorée par Béjart, qui resta en Belgique pendant dix ans avant de prendre la route pour Lausanne. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
1950 Paris, NRF - La Galerie de la Pléiade, 1950. En feuilles, 27x36 cm. Ouvrage orné de nombreuses reproductions en couleurs. Couverture rempliée ornée d'une reproduction de dessin de Léonard de Vinci sur la première de couverture. Quelques petites traces d'usage sur la couverture, sinon ouvrage en très bon état. Envoi de photos sur demande.
1947 Genève, Paris: Albert Skira, 1947-1950. Comple en 3 vol. in-4 brochés: 23 x 29,5 cm. I/ 155-[8] pp.; II/ 226-[5] pp.; III/ 246-[13] pp. Edition origiale complète en 3 volumes ornés de très nombreuses reproductions photographiques de qualité (NB et couleurs). Coiffes de tête légèrement fatiguées, sinon ensemble en très bon état.