Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1921. Grand in-4, demi-reliure, étui.
Illustré de 6 gravures sur bois par Fernand Léger, dont une en couverture. Édition originale. Tirage à 112 exemplaires, un des 90 exemplaires sur Hollande van Gelder, signé par l’auteur et l’illustrateur. Premier livre d’André Malraux et premier livre illustré de gravures originales de Fernand Léger. C’est encore Max Jacob qui met en relation Kahnweiler et Malraux, alors âgé de dix-neuf ans. Lors de leurs échanges épistolaires, Jacob le cite parmi les « jeunes montants ». De fait, engagé par Simon Kra, Malraux participe au lancement des Éditions du Sagittaire, écrit dans les revues Action et La Connaissance où il publie Des origines de la poésie cubiste, y égratigne les poètes symbolistes, tout en faisant la promotion des « vrais » poètes cubistes: Apollinaire, Reverdy, Cendrars et Max Jacob dont il écrit qu’il « apportait au Cubisme une ironie fluette, un mysticisme charantonesque, le sens de tout ce qu’il y a de bizarre dans les choses quotidiennes et la destruction de la possibilité de l’ordre logique des faits ». D’ailleurs Lunes en papier est dédié à Max Jacob et, l’avertissement initial donne le ton: « il n’y a aucun symbole dans ce livre ». Trois nouvelles au ton absurde et frivole, où s’entremêlent des métaphores et des intrigues aux rebondissements étranges: foin des humains, ce sont les Sept Péchés capitaux qui décident de tuer la Mort... Kahnweiler choisit Fernand Léger pour illustrer ce deuxième livre publié à l’enseigne de la Galerie Simon. Les gravures de Léger, pour éloignées qu’elles paraissent de l’inspiration du texte, n’en créent pas moins, par contraste, une curieuse alliance: « La loufoquerie du récit [...] est accusée par la stabilité des structures que Léger propose, rencontre du feu et de la glace ». Peyré. Ici encore Kahnweiler renoue avec une couverture illustrée. Léger sera le plus actif des artistes œuvrant pour aider le marchand à faire lever les séquestres de ses biens. Hélas ses efforts seront vains et la première vente aura lieu deux mois après la parution de Lunes en papier. Skira 198; Hugues 7; Hofer 163; Pompidou p. 180; V. & A.M. 64; Chapon p. 283; Peyré 21; Galland p. 867.
Paris, Albert Skira, 1949. In-folio en feuilles, sous couverture rempliée.
Illustré de 33 aquatintes en couleurs d'André Masson. Tiré à 165 exemplaires sur pur fil du Marais, le nôtre est un des 15 hors commerce annoté H. C. V signés par Malraux et Masson et paraphés par Skira, à la justification. On joint à cet exemplaire une suite en noir de 35 aquatintes: les 32 premières de l'ouvrage (sans la dernière) ainsi que les trois planches refusées (qui n'existent qu'en noir). Sans chemise ni étui comme de très nombreux exemplaires. Saphire & Cramer, 27.
Paris, Albert Skira, 1949. In-folio en feuilles, sous couverture rempliée.
Illustré de 33 aquatintes en couleurs d'André Masson. Tiré à 165 exemplaires sur pur fil du Marais, le nôtre, n° 134, signé par Malraux et Masson et paraphé par Skira, à la justification. Sans chemise, ni étui comme de très nombreux exemplaires. Saphire & Cramer, 27.
Paris, Albert Skira, 1949. In-folio en feuilles, sous couverture rempliée.
Illustré de 33 aquatintes en couleurs d'André Masson. Tiré à 165 exemplaires sur pur fil du Marais, le nôtre, n° 141, signé par Malraux et Masson et paraphé par Skira, à la justification. Quatrième de couverture taché. Sans chemise, ni étui comme de très nombreux exemplaires. Saphire & Cramer, 27.
Chamson, André / Malraux, André), Grenier, Jean / Petit, Henri / Jouve, Pierre-Jean)
Reference : 5715
(1927)
Librairie Grasset 12 x 19 Paris 1927 Broché, 269-(3) p. "Les cahiers verts" publiés sous la direction de Daniel Halévy, n°70, dernier de la série. Tirage limité à 5640 exemplaires, celui-ci numéroté 966/5500 sur papier vergé apprêté. Sommaire: Préface d'Halévy / André Chamson : "L'Homme contre l'histoire. Essai sur la puissance de L'Uchronie" / A. Malraux : "D'une jeunesse européenne." / J. Grenier : "Interiora Rerum (Fragment)" / Henri Petit : "Vézlay" / Pierre Jean Jouve : "Trois pièces". Couverture et dos en très bon état, papier un peu jauni. Très bon exemplaire. Ex-libris manuscrit sur la page de garde.(Home17)
CHAGALL Marc; MALRAUX André (préf.); SORLIER Charles (notes):
Reference : 7747
(1972)
Monaco, André Sauret, 1972. Grand in-4 de [2-front.]-249-[6] pages, pleine toile grège d'éditeur frappée au dos et au premier plat, jaquette illustrée couleurs. Etiquette de librairie (espagnole) au premier contreplat, tampon d'importation (espagnol) au second.
Avec une lithographie originale en couleurs de Chagall tirée par Mourlot en frontispice et 220 photographies en noir et en couleurs de céramiques et de sculpture. [Cramer 89].
France loisirs 1996 211 pages in8. 1996. Relié jaquette. 211 pages.
French édition - Livre présentant des marques de stockage et/ou de lecture sur la couverture et/ou les pourtours mais demeurant en très bon état d'ensemble.Expédition sous blister dans une enveloppe matelassée depuis la France
Albert Skira 23 x 29 Paris 1947 Volume in-4, couverture rempliée, Texte d'André Malraux (XXXVIII p.), suivies de 195 reproductions des dessins de Goya et de 10 pages non numérotées de catalogue. Edition originale. Couverture, dos et intérieur en parfait état. (B20) PHOTOS NUMERIQUES DISPONIBLES PAR EMAIL SUR SIMPLE DEMANDE-DIGITAL PHOTOGRAPS MAY BE AVAILABLE ON REQUEST
ARLAND Marcel (dir.); MALRAUX André; BRAQUE; PAULHAN Jean; SUPERVIELLE Jules; ROUAULT Georges; LIMBOUR Georges; MASSON André; VENEZIS Ilias; PERNETTE DU GUILLET D.; SCARRON Paul; NODIER Charles:
Reference : 7346
(1947)
Paris, Editions du Pavois, 1947. In-4 broché de 193-[2] pages, couverture bleu à rabats imprimée en deux tons et ornée d'une grande vignette contrecollée. Petites taches au premier plat.
Illustré de nombreuses reproductions en noir à pleine voire à double page de Braque, Rouault, Gustave Moreau, Raoul Dufy, Manessier, André Masson, Jean Le Moal et une illustration en couleurs (Matisse) contrecollée en frontispice. Un des 1500 exemplaires numérotés sur vélin de Rives (386). Des trois numéros parus de cette revue, celui-ci est le plus rare.
Paris, Gallimard, 1950. In-4 (280 x 223 mm), 188 pp. Reliure à la Bradel réutilisant les plats du cartonnage Bonet décorés de motifs célestes, dos lisse décoré d'étoiles vertes et dorées, titre, auteur, éditeur et collection dorés, non rogné (P. Goy & C. Vilaine).
Édition originale. Cet essai forme le premier volume de la collection "La galerie de la Pléiade" dirigée par André Malraux. Il est dédié à Pascal Pia, son ami de jeunesse. L’ouvrage est illustré de 130 reproductions dont 20 hors texte en couleurs. Plusieurs tableaux sont reproduits pour la première fois. "Bien que ce livre ne fasse pas partie de la Psychologie de l’Art, nous lui avons donné la même présentation, parce que les gravures y jouent le même rôle. Elles n’appartiennent guère à ce que les ouvrages historiques appellent illustration: elles n’accompagnent pas la description des œuvres mais la remplacent et, comme les images d’un film, entendent parfois suggérer par leur cadrage ou par leur succession" (extrait de la préface). Émouvant exemplaire offert par André Malraux à son fils Gauthier, enrichi d’un petit dessin. André Malraux a inscrit sur le faux titre "Exemplaire de Gauthier", accompagné d’un petit dessin signé représentant un renard au trait. On sait que l’écrivain aimait griffonner à ses heures perdues des silhouettes cocasses et des "dyables" farfelus. "Rêvons en compagnie de ces fins traits de plume, de ces "démons-gardiens"; et puissions-nous retrouver le geste signifié et inépuisable comme l'imaginaire, d'un prémonitoire message que Malraux nous aurait fait la grâce de nous envoyer de sa planète, en nous transportant pour un heureux moment au "Royaume farfelu" cher à sa jeunesse, ce royaume né de sa solitude inquiète, comme pour la conjurer." (Madeleine Malraux, extrait de l'Avant-propos de André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins). L’exemplaire renferme aussi, monté sur onglet, un extrait du tapuscrit avec des corrections autographes et le prospectus de l’éditeur. Pierre-Gauthier (1940-1961) était né de la relation adultère d’André Malraux avec la romancière et modèle Josette Clotis, épousée au lendemain de la guerre d’Espagne et qui mourut tragiquement en septembre 1944 dans un accident de chemin de fer. Il avait un frère de deux ans son cadet, Vincent, dont il fut très proche. Les deux enfants grandirent dans une famille recomposée, avec Madeleine, la jeune veuve de Roland Malraux, et son fils Alain. Leur jeunesse fut à la fois dorée et amère: marqué par les drames personnels et les années de guerre, André Malraux se révéla un père distant et austère. Il avait cependant une préférence pour Gauthier, son premier fils, à qui il dédia Les Noyers de l’Altenburg en 1943. De santé fragile mais promis à un avenir brillant, Gauthier Malraux se tua avec son frère dans un accident de voiture le 23 mai 1961, alors qu’ils se rendaient à Port-Cros. Bel exemplaire dans une astucieuse reliure de Goy et Vilaine réutilisant les plats du cartonnage Bonet. Talvart et Place, XIII, 181. Madeleine Malraux, André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins, p. 16. Michaël de Saint-Cheron, "Pierre-Gauthier Malraux", Dictionnaire André Malraux, pp. 257-259.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1986 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 364 pages, pleine basane havane, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). 517 illustrations en couleurs et en noir dans et hors texte, iconographie choisie et commentée par Jean LESCURE. Ex-dono autographe sur une garde, très bel exemplaire.
Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1986 In-12 ( 175 X 110 mm ) de 364 pages, pleine basane havane, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). 517 illustrations en couleurs et en noir dans et hors texte, iconographie choisie et commentée par Jean LESCURE. Très bel exemplaire.
[Yverdon], Éditions du Haut-Pays, 1943. In-8 broché en feuilles, avec très grands témoins, de 240 pages, couverture rempliée.
Édition originale. Un des 5 exemplaires sur Auvergne à la main, après 4 Hollande. Jolie publication imprimée en bistre et noir. Ce texte sera publié en 1945 dans les oeuvres complètes chez Albert Skira et en 1948 chez Gallimard sous le titre Les noyers de l'Altenburg. Il est dit que Malraux prévoyait une trilogie (ce texte formant le premier volume) mais le manuscrit du second volume aurait été saisi par les Allemands, provoquant l'abandon de ce projet romanesque. Décharges de papier collant aux feuillets initiaux, quelques rousseurs, dont la couverture. De toute rareté.
Paris, Gallimard, coll. Albums de la Pléiade, 1986. In-12 pleine peau dorée à l'or fin, rhodoïd, étui photographique.
517 illustrations in-texte en noir. Edition originale hors-commerce de ce 25e volume de la collection. Bien complet du Catalogue analytique 1986 de la Pléiade, intégré à l'étui prévu pour contenir ce petit supplément. Belle condition.
Editions du Pavois. 1946. In-4° en feuilles. Couverture rempliée. 28 pages. E.O. 1/80 sur Rives, seul tirage. Dédicace d'André Malraux à " Brigitte " (les guillemets font partie de la dédicace) (1948) - il s'agit probablement de Brigitte Friang, grande résistante, qui tint un rôle important dans le mouvement gaulliste et fut attachée de presse d'André Malraux ; l'un et l'autre ont écrit sur l'une et l'autre : Malraux dans ses " Antimémoires ", Brigitte Friang dans " Un autre Malraux " et " Petit tour autour de Malraux ". /// Très rare. Très bel exemplaire. (Chanussot & Travi, p. 300)
Extrait du " Démon de l'Absolu ", essai sur Lawrence d'Arabie demeuré inédit jusqu'à la parution du tome II des " uvres complètes " d'André Malraux dans la collection de " La Pléiade " en 1996.
Skira, Genève 1948, 23x29,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Riche iconographie. Petites traces d'insolation sur le dos. Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à son amie, la grande résistante gaullienne Brigitte Friang : «Pour Brigitte. A. Malraux. Oct 1948.» enrichi d'un dessin original en couleur représentant le célèbre "dyable" marchant de profil tracé au crayon de papier rouge et bleu (pour l'oeil et les poils hérissés) Engagée dans la résistance à 19 ans, Brigitte Friang devient rapidement un agent très actif, chargée de l'organisation des parachutages dans la région Ouest. Elle est arrêtée par la Gestapo après avoir tenté de faire évader son ami Pierre Brossolette de la prison de Rennes. Elle tente alors de se faire tuer pour ne pas révéler ses nombreux secrets: «je connaissais tous les terrains d'atterrissage, de parachutage, je connaissais les vrais noms de beaucoup d'agents parce que je les avais envoyés par code à Londres pour les faire immatriculer» rapportera-t-elle dans son témoignage recueilli par l'Association des Amis de la Fondation de la Résistance. Grièvement blessée, elle est déportée à Ravensbrück, puis dans les commandos des Sudètes. Elle réussit à s'évader du convoi la menant vers Dachau en se cachant dans de la paille. En 1946, elle participe à la création du Rassemblement du Peuple Français pour le retour De Gaulle au pouvoir qu'il vient d'abandonner et fait partie, aux côtés d'André Malraux, du petit cercle des fidèles du Général qui rédige le discours fondateur de Strasbourg en 1947. Après l'échec du R.P.F., elle se consacre au journalisme de terrain couvrant les conflits d'Indochine, du canal de Suez, de la Guerre des Six Jours et du Viet-Nam, puis devient l'attachée de presse d'André Malraux. C'est le début d'une longue amitié avec Malraux qui témoignera dans Antimémoires de sa complicité avec sa «Brigitte». Brigitte Friang évoquera à son tour leur trente années d'amitié dans deux ouvrages Un autre Malraux, et Petit tour autour de Malraux, qui brossent un émouvant portrait empreint d'admiration mais sans concession de l'écrivain et homme d'état. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Taormina 1955, 17,5x25,5cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à André Parinaud à en-tête de l'hôtel San Domenico Palace de Taormina, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre bleue quia également souligné au stylo bille bleu un mot de la lettre. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, enveloppe jointe. André Malraux demande à André Parinaud si le projet les rassemblant se trouve en bonne voie chez Gallimard. En cas d'insuccès, il lui propose de contacter la maison d'édition Hachette à son retour d'Italie. - Photos sur www.Edition-originale.com -
S.n., Paris 8 Janvier 1946, 21x27cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à Roger Nimier à en-tête du Ministère de l'Information, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre noire. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli; enveloppe avec adresse tapée à la machine à écrire jointe, tampon du Ministère de l'Information. André Malraux répond à Roger Nimier à propos de compétences administratives regardant le Ministère de l'Information dirigé par André Malraux du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 dans le gouvernement présidé par Charles De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE AMICALE À UN INTIME DE LONGUE DATE, LESSAYISTE EMMANUEL BERL QUI LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER OUVRAGE « MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE » EN 1929 : ...Jai donc fait une rechute de plus. Ça devient lassant. Passons... Pour le tome III [de LHistoire de lEurope, Gallimard, 1951], jespère que le service [de presse] a été fait proprement (je ne lai évidemment pas vu). Sinon, donnez un coup de téléphone à Beuvet, qui sera chez moi à ma place à partir du 1er août... Il enchaîne sur le roman autobiographique « Sylvia » que Berl venait de faire paraître, également chez Gallimard : ...Je ne trouve pas ce que vous dites de Sylvia, décourageant. Jai toujours pensé que la bizarre barrière quil y a entre vous et le public craquerait un jour. Pourquoi pas sur ce livre, auquel vous semblez vous acharner, et qui recoupe en vous bien des choses importantes ? Sans doute la barrière tombera-t-elle par une sorte de pourriture naturelle, coïncidant avec un tableau davancement (quelque part en enfer) ; encore est-il bon daider le bois mort à tomber... Quant à la politique !... Le journaliste et essayiste Emmanuel Berl (né en 1892 au Vésinet près de Paris), fréquente les Surréalistes, en particulier Aragon, et son ancien condisciple du lycée Carnot, Pierre Drieu La Rochelle avec lequel il publie un périodique éphémère « Les Derniers jours », puis collabore aux Cahiers bleus de Georges Valois. En 1928 il rencontre André Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce la pensée intellectuelle conformiste contemporaine. En 1932 il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain et hostile à la révolution nationale, rompant avec Vichy, il sexile en Corrèze en juillet 1941 où il est rejoint par Bertrand de Jouvenel, le dessinateur Jean Effel et André Malraux et sa compagne Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux qui lui reprocha son manque de volonté politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien » [Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60], lui avait dit Malraux. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa belle amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... ».
Imprimerie Nationale Editions Lidis, 1961 Broché, couverture rempliée in 4 (29 x 23 cm), 120 pages. Illustration de 3 lithographies tirées sur les Presses de Mourlot, oeuvres de Walter Spitzer. sous rhodoïd et étui dans la même matière. Tirage à 4075 exemplaires : 7 exemplaires marqués de A à G sur Japon, un des 1493 exemplaires numérotés de 1 à 1493 sur Vélin d'Arches Pur Chiffon filigrané André Malraux,N°43.Plats de l’emboitage defraichis,traces de mouillures en marge de quelques feuillets,sinon bon etat.
Belle édition illustrée faisant partie d'une édition moderne des romans de Malraux (7 volumes La Condition Humaine, L'Espoir, Les Conquérants, La Vole royale, Le Temps du Mépris, La Tentation de l'Occident, Les Noyers de l'Altenburg). En revanche, il n'existe pas de tomaison ce qui rend chaque volume assez indépendant. Walter Spitzer né en 1927 en Pologne, artiste peintre et graveur illustra de nombreux ouvrages de luxe : Les oeuvres complètes romanesques d'André Malraux (52 lithographies originales en couleurs), Le Chaos et la Nuit de Montherlant (8 lithographies originales en couleurs), Les Bestiaires de Montherlant (8 lithographies originales en couleurs), Les oeuvres complètes romanesques de Jean-Paul Sartre (64 lithographies), Joseph Kessel, Au bon beurre de Jean Dutourd (10 lithographies), L'Odyssée de Nikos Kazantzaki (16 lithographies en couleurs)
" Et avec notre siècle commence à s'établir dans notre esprit quelque chose qui va succéder au musée, et que j'appellerai le Musée Imaginaire… "Dactylographie avec corrections et ajouts autographes [1946]. 35 ff. in-4 en pagination discontinue, plusieurs formés de feuillets plus petits raboutés et appliqués à l'époque sur feuillets de papier fin. Le tout monté sur feuillets de papier blanc fort en un volume de parchemin blanc à la bradel, triples filets dorés sur le dos, plats ornés d'un décor de triples filets dorés ménageant un losange central dans lequel est doré le chiffre " JM ", tête dorée, étui (André Ballet - H. Berthaux doreur). Allocution prononcée le 4 novembre 1946 à la Sorbonne, dans le cadre du cycle de conférences organisé par l'U.N.E.S.C.O. à l'occasion de sa première session à Paris. Le texte dactylographié correspond à la transcription sténographique de l'allocution improvisée par André Malraux à partir de notes personnelles, et ses très nombreux ajouts et corrections autographes sont préparatoires à l'édition oubliée par le jeune Jean-Jacques Pauvert en 1947. L'auteur précise, dans une note d'introduction manuscrite, que "L'intérêt principal des pages qui suivent est (...) d'être, non un texte lu, mais une improvisation sténographiée, avec ce qu'elle implique d'incomplet et de touffu, l'accent de la parole apportant son ordre propre, qui disparaît avec elle".Abordant la question de la culture artistique de manière très ample, André Malraux traite de ses différents aspects philosophiques, sociologiques, ethnologiques, historiques, muséaux, à l'échelle de l'humanité mais en mettant ses remarques en perspectives avec la situation de l'Europe d'après-guerre : " ... La civilisation voit ses valeurs où elles ne sont pas. Nommément, l'optimisme sur le progrès (ce dont nous nous méfions le plus), non seulement n'est pas, à l'heure actuelle - vous le savez tous - une valeur européenne, mais encore c'est une valeur fondamentalement américaine et une valeur fondamentalement russe. Nous ne sommes pas sur un terrain de mort. Nous sommes au point crucial où la volonté européenne doit se souvenir que tout grand héritier ignore ou dilapide les objets de son héritage, et n'hérite vraiment que l'intelligence et la force. L'héritier du christianisme heureux, c'est Pascal. L'héritage de l'Europe, c'est l'humanisme tragique. Depuis la Grèce, il s'est exercé contre ce qu'on appelait les dieux. Pas les Vénus et les Apollons : les vrais, les figures du destin... " Cette dissertation annonce les importants essais à venir Le Musée imaginaire et Les Voix du silence. L'ouvrage contient également les transcriptions dactylographiées de deux allocutions, en version originale et en version corrigée par André Malraux. Elles ont été prononcées le même jour avant et après le discours d'André Malraux, par Stephen Spender et par Julian Huxley.Provenance : Jacques Millot, (chiffre ex-libris doré sur les plats, n° 91 du catalogue de la vente aux enchères de la partie de sa bibliothèque consacrée à la littérature du XXe siècle, Paris, Étude Tajan, 15 juin 1991). Membre de l'Académie des Sciences, Jacques Millot fut entre autres professeur à la faculté de Médecine, à l'Institut d'ethnologie, au Muséum d'histoire naturelle, et directeur du Musée de l'Homme.
Phone number : 33 01 48 04 82 15
29 janvier 1969, 21x27cm, une feuille filigranée Guerimand Voiron.
Lettre dactylographiée et signée d'André Malraux à Maurice Béjart. Une feuille à en-tête du Ministre d'état chargé des Affaires Culturelles, portant un tampon du 29 janvier 1969. André Malraux souhaite placer le chorégraphe Maurice Béjart à la tête du Ballet de l'Opéra de Paris. Béjart était alors fort bien établi à Bruxelles, parmi sa troupe le Ballet du XXème siècle, se produisant au théâtre de la Monnaie dirigé par son ami Maurice Huismans. à la suite d'un rapport de Jean Vilar pour réformer l'Opéra de Paris, Malraux prend la décision de rappeler Béjart en France?: «?J'aimerais que nous puissions nous rencontrer pour parler d'un projet que vous connaissez déjà et auquel j'attache une grande importance?: la Direction de la Danse à l'Opéra.?» L'idée de Malraux était de nommer à ses côtés Boulez et Jean Vilar, formant ainsi une avant-garde solide, résolument tournée vers l'avenir des arts. Le chorégraphe déclina l'offre et poursuivit ses créations en Belgique. Il ne sera pas moins admiratif de Malraux à qui il consacra quinze ans plus tard un ballet sur des musiques de Beethoven, qu'il intitule «?Malraux ou la métamorphose des dieux?». La lettre constitue l'unique preuve de la demande de Malraux à Béjart, qui était jusqu'à présent soumise à controverse. Cette proposition du Ministre des Affaires culturelles ne fut pas honorée par Béjart, qui resta en Belgique pendant dix ans avant de prendre la route pour Lausanne. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris Stock 1974 In-4, en feuilles, couverture imprimée (emboîtage de l'éditeur).Edition originale, ornée en frontispice d'une eau-forte originale de Vieira da Silva, représentant André Malraux. Tirage unique limité à 100 exemplaires numérotés, signés par Malraux, Bergamin et Suarès, contenant l'eau-forte originale signée par l'artiste.
Emboîtage d'éditeur abîmé