Lausanne , Guilde du livre , 1957 , petit in4° carré reliure noire illustrée éditeur , 400pp . Illustrations . Edition numérotée . Langue: Français
Edition originale. P , Gallimard , 1974 , in8 br , 252 pp Edition originale. Un des 355 velin pur fil lafuma. Langue: Français
Paris, Gallimard, 1950. In-4 (280 x 223 mm), 188 pp. Reliure à la Bradel réutilisant les plats du cartonnage Bonet décorés de motifs célestes, dos lisse décoré d'étoiles vertes et dorées, titre, auteur, éditeur et collection dorés, non rogné (P. Goy & C. Vilaine).
Édition originale. Cet essai forme le premier volume de la collection "La galerie de la Pléiade" dirigée par André Malraux. Il est dédié à Pascal Pia, son ami de jeunesse. L’ouvrage est illustré de 130 reproductions dont 20 hors texte en couleurs. Plusieurs tableaux sont reproduits pour la première fois. "Bien que ce livre ne fasse pas partie de la Psychologie de l’Art, nous lui avons donné la même présentation, parce que les gravures y jouent le même rôle. Elles n’appartiennent guère à ce que les ouvrages historiques appellent illustration: elles n’accompagnent pas la description des œuvres mais la remplacent et, comme les images d’un film, entendent parfois suggérer par leur cadrage ou par leur succession" (extrait de la préface). Émouvant exemplaire offert par André Malraux à son fils Gauthier, enrichi d’un petit dessin. André Malraux a inscrit sur le faux titre "Exemplaire de Gauthier", accompagné d’un petit dessin signé représentant un renard au trait. On sait que l’écrivain aimait griffonner à ses heures perdues des silhouettes cocasses et des "dyables" farfelus. "Rêvons en compagnie de ces fins traits de plume, de ces "démons-gardiens"; et puissions-nous retrouver le geste signifié et inépuisable comme l'imaginaire, d'un prémonitoire message que Malraux nous aurait fait la grâce de nous envoyer de sa planète, en nous transportant pour un heureux moment au "Royaume farfelu" cher à sa jeunesse, ce royaume né de sa solitude inquiète, comme pour la conjurer." (Madeleine Malraux, extrait de l'Avant-propos de André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins). L’exemplaire renferme aussi, monté sur onglet, un extrait du tapuscrit avec des corrections autographes et le prospectus de l’éditeur. Pierre-Gauthier (1940-1961) était né de la relation adultère d’André Malraux avec la romancière et modèle Josette Clotis, épousée au lendemain de la guerre d’Espagne et qui mourut tragiquement en septembre 1944 dans un accident de chemin de fer. Il avait un frère de deux ans son cadet, Vincent, dont il fut très proche. Les deux enfants grandirent dans une famille recomposée, avec Madeleine, la jeune veuve de Roland Malraux, et son fils Alain. Leur jeunesse fut à la fois dorée et amère: marqué par les drames personnels et les années de guerre, André Malraux se révéla un père distant et austère. Il avait cependant une préférence pour Gauthier, son premier fils, à qui il dédia Les Noyers de l’Altenburg en 1943. De santé fragile mais promis à un avenir brillant, Gauthier Malraux se tua avec son frère dans un accident de voiture le 23 mai 1961, alors qu’ils se rendaient à Port-Cros. Bel exemplaire dans une astucieuse reliure de Goy et Vilaine réutilisant les plats du cartonnage Bonet. Talvart et Place, XIII, 181. Madeleine Malraux, André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins, p. 16. Michaël de Saint-Cheron, "Pierre-Gauthier Malraux", Dictionnaire André Malraux, pp. 257-259.
Ensemble de documents relatifs à l'entrée d'André Malraux au Panthéon le 23 novembre 1996. Provenance : collection Gérard Léman 1. Lettre autographe signée de Madeleine Malraux (1914-2014), épouse de l'écrivain, Paris, février 1997, encre noire, sur carton blanc avec marque-page imprimé "20 anniversaire de la mort d'André Malraux" contrecollé. 20x12,5cm. "Pour Monsieur Gérard Léman, avec ma sympathique pensée, en souvenir de la cérémonie du transfert des cendres d'André Malraux au Panthéon, le 23 novembre 1996. Je crois que nos rencontres sont en accord avec notre destinée — il nous appartient d'en découvrir la signification. Madeleine Malraux. Paris février 1997." 2. Lettre tapuscrite signée de Maryvonne de Saint-Pulgent, directrice du patrimoine, en-tête du Ministère de la Culture, 1 f., 30x21cm. Confirmation à Gérard Léman de son invitation à la cérémonie. 3. Carton d'invitation officiel à la cérémonie du 23 novembre 1996 pour l'entrée d'André Malraux au Panthéon, 15,5x11cm. 4. Lettre tapuscrite signée de Sophie Reincke, 23 mars 1971, à Gérard Léman, 27x21cm, relative à l'envoi d'un autographe d'André Malraux à Gérard Léman, en-tête imprimé 2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson. 5. Carte tapuscrite à en-tête imprimé "2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson", "de la part d'André Malraux" + enveloppe daté 15 mai 1972. 6. On ajoute 3 marque-page + 1 catalogue "André Malraux / une collection", 20 p., relatif à l'exposition d'une vingtaine de pièce de la collection d'oeuvres d'art d'André Malraux, à Toulouse, en 1996. Bel ensemble
André MALRAUX - ZAO Wou-ki : LA TENTATION DE L'OCCIDENT. Les Bibliophiles comtois, s.d. [1962]. Un volume in-folio (39,4 x 29,3 cm), 186 pages, en feuilles, couverture blanche rempliée titrée en bleu sur le premier plat. Emboitage recouvert de soie bleu ciel titré au dos. L'illustration se compose de 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS ET EN HORS-TEXTE DE ZAO WOU-KI. Un des 20 enrichi de 2 suites signées : UNE SUITE SUR VÉLIN D'ARCHES DES 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS TOUTES SIGNÉES AU CRAYON PAR L'ARTISTE + UNE SUITE SUR PAPIER JAPON IMPÉRIAL DES 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS ÉGALEMENT TOUTES SIGNÉES. Note : Seules deux suites des lithographies de Zao Wou-ki pour la Tentation de l'Occident furent imprimées : 20 suites sur vélin d'Arches et 20 sur Japon impérial. Ce sont les seules épreuves signées par l'artiste. - Note historique : La Tentation de l’Occident, paru en 1926 après le voyage en Extrême-Orient de Malraux, se présente sous forme de lettres échangées entre un Chinois voyageant en Europe et un Occidental visitant la Chine. En 1962, Malraux choisit assez logiquement un Chinois vivant à Paris pour illustrer son essai. Le soutien de Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles du Général de Gaulle, permit à Zao Wou-Ki d’obtenir deux ans plus tard la nationalité française. RARISSIME EXEMPLAIRE RÉUNISSANT LE LIVRE ILLUSTRÉ DES LITHOGRAPHIES ET LES DEUX SUITES SIGNÉES. —— ENGLISH DESCRIPTION : André MALRAUX - ZAO Wou-ki: LA TENTATION DE L'OCCIDENT (The temptation of the West). Les Bibliophiles Comtois [1962]. 1 of 20 ex. on Arches papre with 2 signed suites by the artist. A folio volume (39.4 x 29.3 cm), 186 pages, in sheets, folded white cover titled in blue on the front cover. Shell-case covered with sky blue silk titled on the back. - 10 ORIGINAL LITHOGRAPHS IN COLOR AND OUT-OF-TEXT BY ZAO WOU-KI.ADDED ONE SIGNED SUITE ON VÉLIN D'ARCHES OF THE 10 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS ALL SIGNED IN PENCIL BY THE ARTIST + ONE SIGNED SUITE ON IMPERIAL JAPAN PAPER OF THE 10 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS ALSO ALL SIGNED BY ZAO WOU-KI. Only two suites of Zao Wou-ki's lithographs for "La Tentation de l'Occident" were printed: 20 suites on Arches paper and 20 on Imperial Japan paper. These are the only proofs signed by the artist. - Exceptional copy enriched with these two signed suites brought together here. With a set of type-written letters related to the design and the artistic and editorial choices of the book. - Historical note: "The Temptation of the West", published in 1926 after Malraux's trip to the Far East, takes the form of letters exchanged between a Chinese traveling in Europe and a Westerner visiting China. In 1962, Malraux quite logically chose a Chinese living in Paris to illustrate his essay. The support of Malraux, then Minister of Cultural Affairs under General de Gaulle, enabled Zao Wou-Ki to obtain French nationality two years later. EXTREMELY SCARCE COPY BRINGING TOGETHER THE ILLUSTRATED BOOK OF LITHOGRAPHS AND THE TWO SIGNED SUITES.
Exemplaire exceptionnel enrichi de deux suites signées réunies ici. Joint un ensemble de lettres tapuscrites en relation avec la conception et les choix artistiques et éditoriaux de l'ouvrage. Parfait état. Bibliographie : Agerup-Vallier n°137-146 ; Zao Wou-Ki, estampes et livres illustrés, n°31 ; Zao Wou-Ki et les poètes, pp. 96-101.(Reference book: Agerup-Vallier n°137-146)
Editions du Pavois. 1946. In-4° en feuilles. Couverture rempliée. 28 pages. E.O. 1/80 sur Rives, seul tirage. Dédicace d'André Malraux à " Brigitte " (les guillemets font partie de la dédicace) (1948) - il s'agit probablement de Brigitte Friang, grande résistante, qui tint un rôle important dans le mouvement gaulliste et fut attachée de presse d'André Malraux ; l'un et l'autre ont écrit sur l'une et l'autre : Malraux dans ses " Antimémoires ", Brigitte Friang dans " Un autre Malraux " et " Petit tour autour de Malraux ". /// Très rare. Très bel exemplaire. (Chanussot & Travi, p. 300)
Extrait du " Démon de l'Absolu ", essai sur Lawrence d'Arabie demeuré inédit jusqu'à la parution du tome II des " uvres complètes " d'André Malraux dans la collection de " La Pléiade " en 1996.
Paris & Maastricht. R.-L. Doyon & C. Nypels. 1927. Plaquette grand in-8° cousue. Couverture gris bleu à rabats. Non paginée [16 pages]. « Cette plaquette a été imprimée afn que les récits consignés par le Philosophe, ne servent point dexemple contagieux aux amis du Mandarin René-Louis Doyon et du maître-imprimeur Charles Nypels, pour qui elle est tirée à cent-cinquante exemplaires sur papier de Hollande van Gelder en caractères dits Plantin ». Bel exemplaire de ce délicat exercice typographique. Exemplaire dAndré Malraux, avec ex-dono manuscrit de René-Louis Doyon et Charles Nypels.
Cest chez René-Louis Doyon, dans sa revue la Connaissance, que Malraux publia en 1920 son premier écrit, « Des origines de la poésie cubiste ». Depuis 1919, il travaillait (en même temps quaux éditions du Sagittaire de Simon Kra) pour ce libraire-éditeur spécialisé dans les livres rares. Les relations entre Malraux et Doyon restèrent toujours cordiales. Lors de laffaire du vol des statues khmères, Doyon fera tout son possible pour venir en aide à Malraux. En 1956, Malraux remet à Doyon le Prix des Bouquinistes. À la fn de son existence, Doyon, nécessiteux, reçut de Malraux la garantie que « sa vie matérielle serait assurée ». En 1966, ses obsèques furent prises en charge par le ministère de la Culture.
Skira, Genève 1948, 23x29,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Riche iconographie. Petites traces d'insolation sur le dos. Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à son amie, la grande résistante gaullienne Brigitte Friang : «Pour Brigitte. A. Malraux. Oct 1948.» enrichi d'un dessin original en couleur représentant le célèbre "dyable" marchant de profil tracé au crayon de papier rouge et bleu (pour l'oeil et les poils hérissés) Engagée dans la résistance à 19 ans, Brigitte Friang devient rapidement un agent très actif, chargée de l'organisation des parachutages dans la région Ouest. Elle est arrêtée par la Gestapo après avoir tenté de faire évader son ami Pierre Brossolette de la prison de Rennes. Elle tente alors de se faire tuer pour ne pas révéler ses nombreux secrets: «je connaissais tous les terrains d'atterrissage, de parachutage, je connaissais les vrais noms de beaucoup d'agents parce que je les avais envoyés par code à Londres pour les faire immatriculer» rapportera-t-elle dans son témoignage recueilli par l'Association des Amis de la Fondation de la Résistance. Grièvement blessée, elle est déportée à Ravensbrück, puis dans les commandos des Sudètes. Elle réussit à s'évader du convoi la menant vers Dachau en se cachant dans de la paille. En 1946, elle participe à la création du Rassemblement du Peuple Français pour le retour De Gaulle au pouvoir qu'il vient d'abandonner et fait partie, aux côtés d'André Malraux, du petit cercle des fidèles du Général qui rédige le discours fondateur de Strasbourg en 1947. Après l'échec du R.P.F., elle se consacre au journalisme de terrain couvrant les conflits d'Indochine, du canal de Suez, de la Guerre des Six Jours et du Viet-Nam, puis devient l'attachée de presse d'André Malraux. C'est le début d'une longue amitié avec Malraux qui témoignera dans Antimémoires de sa complicité avec sa «Brigitte». Brigitte Friang évoquera à son tour leur trente années d'amitié dans deux ouvrages Un autre Malraux, et Petit tour autour de Malraux, qui brossent un émouvant portrait empreint d'admiration mais sans concession de l'écrivain et homme d'état. - Photos sur www.Edition-originale.com -
BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE DUN INTIME DE MALRAUX : LESSAYISTE ET HISTORIEN EMMANUEL BERL (1892-1976) LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER LIVRE (MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE EN 1929) : ...Si la rechute (qui semble tout de même tirer à sa fin) comporte un personnel traitement, piqûres particulières etc.... Ça fait son effet, mais je suis bien délabré...Il ne me semble pas que lunivers soit parti à nous laisser finir nos petits ouvrages (car dans ce lit, jarrange tout de même lédition en un seul volume de la Psycho mis en ordre, ce qui nest pas un petit travail) [il sagit des essais sur lart intitulés La Psychologie de lArt, publiés de 1947 à 49 chez Skira], mais en définitive on ne sest jamais quant à « se dépêcher », cest une plaisanterie. Ça consiste surtout à être obligé de se dépêcher de recommencer...Il a envoyé chez Berl, rue Montpensier, La Monnaie de lAbsolu (troisième volume de La Psychologie de lArt, Skira, 1950) et le Goya (Saturne, essai sur Goya, NRF, 1950), il prévient Beuvet... Il poursuit dans un style télégraphique : ...secrétaire ou bonne dactylo : néant. Vacances... Puis, sur la pensée politique : ...A propos de votre théorie de lamitié politique : la camaraderie de combat, oui ; mais politique, je ne sais pas. Il y a aussi la camaraderie, laccord constructif de ceux qui précisément refusent tout parti, quand cest pour des raisons qui en sont. Je crois plutôt que votre tempérament saccorde mieux à laction chaleureuse dun groupe quà une communauté passive de points de vue [...] ...sur ces bonnes paroles... Journaliste et essayiste, Emmanuel Berl est issu dune famille dindustriels et duniversitaires juifs. Dabord proche des Surréalistes, en particulier dAragon, très lié à Drieu La Rochelle (qui se suicide à la Libération), Berl a fait la Grande guerre et connut ce que Zweig appelait « le monde dhier » : dans les années 20, il fréquente Proust qui se fâche avec lui (lanecdote de cette brouille est racontée dans son roman autobiographique « Sylvia »). En 1928 il fait la connaissance de Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce latonie de la pensée intellectuelle et politique de ses contemporains, excepté le Malraux des « Conquérants » dont il fait léloge. En 1932, il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain (dont il rédige quelques discours), il rompt avec Vichy et part se réfugier en Corrèze (juillet 41) où il est rejoint par Malraux et son épouse Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux, lauteur des Conquérants ; de La Condition humaine, de LEspoir lui reprocha souvent son manque de volonté à sengager dans laction politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien »*, lui avait-il dit. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa grande amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... » [Interrogatoire, entretiens avec Patrick Modiano, 1976]* [in Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60]
29 janvier 1969, 21x27cm, une feuille filigranée Guerimand Voiron.
Lettre dactylographiée et signée d'André Malraux à Maurice Béjart. Une feuille à en-tête du Ministre d'état chargé des Affaires Culturelles, portant un tampon du 29 janvier 1969. André Malraux souhaite placer le chorégraphe Maurice Béjart à la tête du Ballet de l'Opéra de Paris. Béjart était alors fort bien établi à Bruxelles, parmi sa troupe le Ballet du XXème siècle, se produisant au théâtre de la Monnaie dirigé par son ami Maurice Huismans. à la suite d'un rapport de Jean Vilar pour réformer l'Opéra de Paris, Malraux prend la décision de rappeler Béjart en France?: «?J'aimerais que nous puissions nous rencontrer pour parler d'un projet que vous connaissez déjà et auquel j'attache une grande importance?: la Direction de la Danse à l'Opéra.?» L'idée de Malraux était de nommer à ses côtés Boulez et Jean Vilar, formant ainsi une avant-garde solide, résolument tournée vers l'avenir des arts. Le chorégraphe déclina l'offre et poursuivit ses créations en Belgique. Il ne sera pas moins admiratif de Malraux à qui il consacra quinze ans plus tard un ballet sur des musiques de Beethoven, qu'il intitule «?Malraux ou la métamorphose des dieux?». La lettre constitue l'unique preuve de la demande de Malraux à Béjart, qui était jusqu'à présent soumise à controverse. Cette proposition du Ministre des Affaires culturelles ne fut pas honorée par Béjart, qui resta en Belgique pendant dix ans avant de prendre la route pour Lausanne. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE AMICALE À UN INTIME DE LONGUE DATE, LESSAYISTE EMMANUEL BERL QUI LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER OUVRAGE « MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE » EN 1929 : ...Jai donc fait une rechute de plus. Ça devient lassant. Passons... Pour le tome III [de LHistoire de lEurope, Gallimard, 1951], jespère que le service [de presse] a été fait proprement (je ne lai évidemment pas vu). Sinon, donnez un coup de téléphone à Beuvet, qui sera chez moi à ma place à partir du 1er août... Il enchaîne sur le roman autobiographique « Sylvia » que Berl venait de faire paraître, également chez Gallimard : ...Je ne trouve pas ce que vous dites de Sylvia, décourageant. Jai toujours pensé que la bizarre barrière quil y a entre vous et le public craquerait un jour. Pourquoi pas sur ce livre, auquel vous semblez vous acharner, et qui recoupe en vous bien des choses importantes ? Sans doute la barrière tombera-t-elle par une sorte de pourriture naturelle, coïncidant avec un tableau davancement (quelque part en enfer) ; encore est-il bon daider le bois mort à tomber... Quant à la politique !... Le journaliste et essayiste Emmanuel Berl (né en 1892 au Vésinet près de Paris), fréquente les Surréalistes, en particulier Aragon, et son ancien condisciple du lycée Carnot, Pierre Drieu La Rochelle avec lequel il publie un périodique éphémère « Les Derniers jours », puis collabore aux Cahiers bleus de Georges Valois. En 1928 il rencontre André Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce la pensée intellectuelle conformiste contemporaine. En 1932 il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain et hostile à la révolution nationale, rompant avec Vichy, il sexile en Corrèze en juillet 1941 où il est rejoint par Bertrand de Jouvenel, le dessinateur Jean Effel et André Malraux et sa compagne Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux qui lui reprocha son manque de volonté politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien » [Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60], lui avait dit Malraux. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa belle amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... ».
s.l. s.d. (1929), 13,1x17,3cm, deux pages sur un bifeuillet.
| "Mais le camion, plus endurant, reprit le dessus et réduisit le grand poète à l'état de boue" | * Lettre autographe signée d'André Malraux, adressée à Max Jacob. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet, enrichie d'un dessin de Malraux. Partiellement transcritedansHistoires litte?raires, 2002, p. 123. Hilarante lettre de Malraux, qui rédige une fausse notice nécrologique annonçant la mort de Max Jacob, alors que celui-ci tarde à répondre à ses lettres. Il accompagne sa signature d'un profil de chat. "On nous informe que notre malheureux confrère Max Jacob qu'un entraînement abusif rendit présomptueux vient de trépasser malencontreusement. Ayant rencontré un camion automobile, il se précipita sauvagement sur ce véhicule et engagea avec lui une lutte corps à corps. On peut croire un instant à la victoire de notre valeureux confrère : mais le camion, plus endurant, reprit le dessus et réduisit le grand poète à l'état de boue. C'est ce qui fait qu'il lui a été impossible de répondre aux lettres de ses amis qui lui envoient par courrier des lettres de onze pages. Feu Max Jacob laisse une fortune de deux francs trente cinq qui, sur son désir, a été immédiatement employée à des fondations pieuses. [...] J'ai l'intention de vous réécrire bientôt, mais je serais heureux d'être informé - au moins - de votre existence, à laquelle je tiens [...]" La lettre pourrait dater des mois suivant le- réel - accident de voituredont fut victime Max Jacob en 1929, qui lui valut quelques mois de convalescence silencieuse. Le peintre-poète avait fait entrer lejeune André dans la vie artistique et littéraire parisienne dix ans plus tôt. Malraux le cite dès ses débuts dans son essai sur la peinture cubiste et luiavait dédié son tout premier ouvrage,Les Lunes de papier, paru en 1921. Il était familier deslettres-fleuve à son mentor et ami, d'où l'allusion à "ses amis qui lui envoient par courrier des lettres de onze pages". Superbe témoignagede la correspondance cocasse et complice de Malraux etMax Jacob. - Photos sur www.Edition-originale.com -
[Yverdon], Éditions du Haut-Pays, (5 mars) 1943. 1 vol. (145 x 240 mm) de 240 p. et [2] f. Maroquin bordeaux, dos à nerfs orné de caissons à froid, titre doré, tranches dorées sur témoins, quadruple filet d'encadrement sur les plats, doublures et gardes de velours gris, couvertures et dos conservés, étui bordé (reliure signée de P.-L. Martin). Édition originale. Un des 5 premiers exemplaires sur hollande (n° IV).
Seul grand texte de Malraux sur la Résistance, La Lutte avec l'ange paraît en pré-originale fin 1942 à New York, avant quelques extraits publiés en janvier 1943 à Genève dans La Semaine littéraire. Son tirage en grand papier est des plus restreints : 5 hollande - dont un pour l'auteur, 5 Auvergne, 20 vergé chiffon. Il sont suivis de 1436 exemplaires sur vergé bouffant, qui constituent le tirage courant. D'André Malraux, la recherche a longtemps vécu avec l'impression qu'il n'existait pas de textes de Malraux sur la Résistance, contrairement aux ouvrages qu'il avait consacrés à la guerre d'Espagne ou à l'anticolonialisme (à savoir L'espoir en 1937 et Les Conquérants en 1928). Résistant, il l'a été. Et même si la fiction se mêle à la réalité, puisque son nom au sein de la brigade Alsace-Lorraine, colonel Berger, emprunte au Vincent Berger de La Lutte avec l'Ange. : un texte admirable et inachevé, mais qui laisse rêveur quant aux deux parties qui auraient dû la poursuivre - dont on connaît néanmoins quelques pages, celles consacrées à Lawrence d'Arabie, qui ont paru en tiré à part à quelques exemplaires en 1946. C'est pendant son séjour dans les Alpes maritimes où il s'était réfugié après son évasion (il était prisonnier depuis août 1940, à Sens), que Malraux achève la rédaction du texte, premier d'une série qui devait en comporter trois. Il donne immédiatement son texte à imprimer en Suisse, avec une particularité d'impression qu'il impose à Maurice Blanc, l'éditeur lausannois des éditions du Haut-Pays : la partie centrale du roman (intitulée Les Noyers de l'Altenburg) est donnée en noir, le prologue et l'épilogue sont rendus en bistre et italique. Ces deux parties rapportent les souvenirs d'un narrateur, situé dans le camp français, qui relate les aventures de son père, agent secret de l'Allemagne puis officier allemand. 25 ans plus tard, dans les Antimémoires, Malraux reviendra sur La Lutte avec l'ange, en insistant sur le caractère biographique, et partiellement autobiographique, de ce dernier roman. Les éditions Gallimard en donneront une version française en 1948, sous le seul titre Les Noyers de l'Altenburg, avec une « note » inédite de l'auteur. Magnifique exemplaire de tête, parfaitement établi par Pierre-Lucien Martin. Des bibliothèques Marcel de Merre (Sotheby's, 2007, n° 379) et Bernard Loliée (Sotheby's, 2014, n° 143).
- L'EXPRESS, n° 1325, 29 novembre 1976. " Spécial Malraux ".- LE POINT, n° 219, 29 novembre 1976. " Malraux : l'aventure du siècle ".- CARREFOUR. Numéro spécial, hors-série, [novembre 1976] : " Ce qu'écrivait Malraux dans Carrefour ", recueil d'articles parus de 1949 à 1958 dans le journal Carrefour.
Ensemble en très bon état.
Paris Editions Armand et G 1988 Grand in-4, en feuilles, couverture cartonnée illustrée (emboîtage de l'éditeur).Edition originale regroupant, outre la préface de Jacques Chaban-Delmas, les cinq textes suivants: André Malraux, Le Proche - Jean Lescure, L'Ami - Pierre Lefranc, Le Combattant - Antoine Terrasse, Le Révélateur - Olivier Germain-Thomas, Le Philosophe. Elle est illustrée par Raymond Moretti de 8 lithographies originales en couleurs (une sur quatre pages dépliantes, 2 sur double page et 5 hors-texte), 12 dessins reproduits en noir (un hors-texte et 11 in-texte) et une composition estampée à froid sur la chemise cartonnée et reprise en blanc sur l'emboîtage. Tirage limité à 1.090 exemplaires numérotés sur vélin de Lana. Exemplaire hors commerce non justifié, accompagné du prospectus illustré de l'éditeur portant les signatures autographes des différents auteurs et de l'éditeur et enrichi au verso d'un dessin original à la sanguine et au feutre noir rehaussé à l'or à pleine page signé par Moretti , dédicacé et daté au crayon par l'artiste à Alain Malraux.
D’apparence récit autobiographique traditionnel, cette confession s’en éloigne pourtant en mêlant aux faits historiques de nombreux éléments de fiction, et en refusant la chronologie linéaire au profit d’une chronologie circulaire. Le fil rouge des Antimémoires est un voyage effectué par Malraux en 1965, qui le mène de l’Égypte à la Chine en passant par la péninsule arabique et l’Inde. Chaque escale évoque des voyages passés. Chaque souvenir en rappelle un autre, qui en rappelle un autre à son tour. Le livre s’interroge avant tout sur la nécessité du travail de mémoire. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie de l’auteur ; Antimémoires est plutôt une revue de son existence liée aux grands événements politiques et géopolitiques de son époque, où il évoque par ailleurs de nombreux auteurs qui ont marqué la vie sociale de leur empreinte. « Ni confessions, ni mémoires, mais inlassable interrogation d’une expérience toujours davantage transformée en conscience. Les Antimémoires, malgré leur pudeur, sont un autoportrait : celui d’un esprit génial et fraternel qui, en posant les vraies questions, progresse des « problèmes » aux « mystères », de Gide à Bernanos » (Nouveau dictionnaire des œuvres). En 1995, Jacques Lecarme, dans un article paru dans la Revue des Lettres modernes, avait attribué à Malraux la paternité de « l’autofiction » à Malraux : « De cette autofiction, Malraux nous semble l’un des inventeurs, bien que ce mérite ne lui soit pas reconnu » ; c’est en effet dix ans plus tard que ce genre sera reconnu et fixé par Doubrovsky. L’un des tous premiers lecteurs de l’ouvrage, le général de Gaulle, télégraphia à Malraux « Livre admirable dans les trois dimensions ». vol broché, usures d'usage, très bel état, 20x15, 605pages. Exemplaire de service de presse Paris, Gallimard, 1967. Edition Originale ref/271
27 feuillets in-4 et in-8, numérotés 1 à 22 (dont 2bis, 2ter, 13bis dactylographié, 17bis et 17ter avec deux lignes dactylographiées) montés sur onglets et interfoliés de feuilles de vergé gris. Relié en un volume in-4 (27,2×22,5 cm), demi-maroquin bordeaux à coins, dos à 5 nerfs ornés de caissons à triples encadrements de filets dorés, tête dorée (F. et A. Maylander). MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA CÉLÈBRE ÉTUDE SUR CHODERLOS DE LACLOS ET LES LIAISONS DANGEREUSES, parue dans le tome II de l'ouvrage collectif " Tableau de la Littérature Française " (N.R.F., 1939). En 1970, Malraux la publiera à nouveau dans " Le Triangle noir " avec deux autres textes, sur Goya et Saint-Just. Elle sera reprise en préface du roman aux éditions du Livre de Poche puis Folio-Gallimard. Le volume s'ouvre par une lettre autographe adressée à son cher Professeur, Henri Mondor (1 page in-12, 7 juin 1945), auquel Malraux offre ce manuscrit. Sur la page de titre autographe qui suit, datée du même jour, dédicacée et signée, l'auteur précise qu'il n'existe pas d'autre manuscrit. Les différences avec le texte définitif sont dues, soit à un montage différent, soit à des corrections sur dactylographie ou épreuves. Bien que de premier jet, ce manuscrit est très proche de la version imprimée. Malraux met en évidence l'originalité et la modernité des Liaisons dangereuses. Il débute par une synthèse du roman : Laclos entre prend de raconter une anecdote de sa jeunesse : une femme abandonnée par son amant décide de faire coucher n'importe qui avec la fiancée de celui-ci, pour qu'il soit trompé avant même son mariage. Il y ajoute l'histoire d'une autre femme qui, séduite et quittée par un complice de la première, meurt de chagrin. Puis il en définit l'essence même : Les Liaisons sont le récit d'une intrigue. (Comme par hasard, ce mot désigne à la fois l'organisation des faits dans un ouvrage de fiction, et un ensemble efficace et orienté de tromperies.) Intriguer tend toujours " à faire croire " quelque chose à quelqu'un ; toute intrigue est une architecture de mensonges; croire à l'intrigue, c'est croire d'abord qu'on peut agir sur les hommes, - par leurs passions, qui sont leurs faiblesses […] Le problème technique du livre est de savoir ce qu'un personnage va faire croire à un autre. D'où une ronde d'ombres Louis XV à la merci des deux meneurs du jeu. Pour Malraux, Laclos renouvelle la notion d'intelligence, idée passionnelle et mythique. Il analyse aussi une autre nouveauté : La passion s'est métamorphosée : elle était fatalité, elle devient désir. Mais, observe-t-il, le premier caractère de ce livre, qui ne parle que de passion, c'est de l'ignorer presque toute. Une seule y paraît: l'amour qu'éprouve Mme de Tourvel […] Les cartes sont simples, dans ce jeu qui n'a que deux couleurs: la vanité, le désir sexuel. Décelant dans les deux protagonistes principaux des Liaisons, la naissance et le prototype de la figure de l'intellectuel, il explique pourquoi ce livre est novateur : Valmont et Mme de Merteuil sont les deux premiers personnages de la fiction qui agissent en fonction d'une idéologie. Par leurs deux personnages significatifs, les Liaisons sont une école de volonté. Et ce n'est pas un de leurs moindres moyens d'action que leur mélange permanent de volonté et de sexualité […] Tout le livre est une érotisation de la volonté. Lorsque son livre n'était déjà plus qu'un chef-d'œuvre mineur et presque clandestin, c'est à Tilly que Laclos disait: "J'ai voulu faire un ouvrage qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé". Comme il est rare qu'un écrivain se croie assuré des siècles par son seul talent, il semble que Laclos ait attendu sa postérité d'une dénonciation de son temps. Je crains (et les mémoires du temps semblent nous le montrer de plus en plus) que les mœurs des Liaisons n'aient eu dans la France de 1780 que l'importance de celles de Montparnasse dans la France de 1939 […] Il conclut: Laclos fut un dénonciateur de rêves. Il révéla ceux de son temps en leur donnant la vie. En les faisant entrer dans le long domaine des rêves de tous, celui où les hommes promis à la mort contemplent avec envie des personnages un instant maîtres de leur destin. Ce manuscrit figurait à l'exposition Malraux, à la Fondation Maeght (13 juillet-30 septembre 1973). Ancienne collection Henri Mondor avec son ex-libris.
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S.n., Paris 8 Janvier 1946, 21x27cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à Roger Nimier à en-tête du Ministère de l'Information, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre noire. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli; enveloppe avec adresse tapée à la machine à écrire jointe, tampon du Ministère de l'Information. André Malraux répond à Roger Nimier à propos de compétences administratives regardant le Ministère de l'Information dirigé par André Malraux du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 dans le gouvernement présidé par Charles De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Gallimard, Paris 1954, 18x23,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure de l'éditeur en plein toile crème, exemplaire complet de sa jaquette illustrée. Dos de la jaquette insolé qui comporte également deux petites taches sur le second plat Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à Maurice Blanchot. S'ils se sont connus à la NRF, c'est surtout à travers quelques articles majeurs de Blanchot consacrés à Malraux, que les deux hommes se sont "rencontrés". Au sortir de la guerre Blanchot publie dans l'éphémère revue de Bataille 'Actualité', un article sur l'Espoir qui lui permet "d'inscrire visiblement son retournement politique".En 1950-51, dans son double article sur "Le Musée imaginaire", il formalise sa propre théorie de l'image qui imprégnera son oeuvre à venir.Confrontant ces deux visions de l'art, Henri Godard, écrit : « Par la constance et la radicalité de sa référence à la mort, à l'absence, au néant, [la pensée] de Blanchot est un pôle de notre réflexion sur l'art, dont Malraux pourrait bien incarner l'autre » (In "L'Expérience existentielle de l'art"). Une polarité qui ne pouvait que lier Blanchot à Malraux dont la figure tutélaire sera une ultime fois invoquée à la fin de son dernier récit, "l'Instant de ma mort" :"Plus tard, revenu à Paris, il rencontra Malraux. Celui-ci lui raconta qu'il avait été fait prisonnier (sans être reconnu), qu'il avait réussi à s'échapper, tout en perdant un manuscrit.... Qu'importe ! Seul demeure le sentiment de légèreté qui est la mort même ou, pour le dire plus précisément, l'instant de ma mort désormais toujours en instance." Riche iconographie. Dos légèrement de la jaquette insolée comme souvent qui comporte également deux taches marginales en tête du deuxième plat. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Paris Stock 1974 In-4, en feuilles, couverture imprimée (emboîtage de l'éditeur).Edition originale, ornée en frontispice d'une eau-forte originale de Vieira da Silva, représentant André Malraux. Tirage unique limité à 100 exemplaires numérotés, signés par Malraux, Bergamin et Suarès, contenant l'eau-forte originale signée par l'artiste.
Emboîtage d'éditeur abîmé
Imprimerie Nationale Editions Lidis, 1961 Broché, couverture rempliée in 4 (29 x 23 cm), 120 pages. Illustration de 3 lithographies tirées sur les Presses de Mourlot, oeuvres de Walter Spitzer. sous rhodoïd et étui dans la même matière. Tirage à 4075 exemplaires : 7 exemplaires marqués de A à G sur Japon, un des 1493 exemplaires numérotés de 1 à 1493 sur Vélin d'Arches Pur Chiffon filigrané André Malraux,N°43.Plats de l’emboitage defraichis,traces de mouillures en marge de quelques feuillets,sinon bon etat.
Belle édition illustrée faisant partie d'une édition moderne des romans de Malraux (7 volumes La Condition Humaine, L'Espoir, Les Conquérants, La Vole royale, Le Temps du Mépris, La Tentation de l'Occident, Les Noyers de l'Altenburg). En revanche, il n'existe pas de tomaison ce qui rend chaque volume assez indépendant. Walter Spitzer né en 1927 en Pologne, artiste peintre et graveur illustra de nombreux ouvrages de luxe : Les oeuvres complètes romanesques d'André Malraux (52 lithographies originales en couleurs), Le Chaos et la Nuit de Montherlant (8 lithographies originales en couleurs), Les Bestiaires de Montherlant (8 lithographies originales en couleurs), Les oeuvres complètes romanesques de Jean-Paul Sartre (64 lithographies), Joseph Kessel, Au bon beurre de Jean Dutourd (10 lithographies), L'Odyssée de Nikos Kazantzaki (16 lithographies en couleurs)
Paris, Stock (coll. "Livre Camera"),Hardcover 1974. In-4°, 188p. Relié pleine toile d"éditeur, sous jaquette illustrée. Transcription des entretiens entre Malraux et Suarès qui eurent lieu en 1973. Bel album richement illustré de photographies tirées des archives de l"auteur.
Très importante iconographie, dans le texte ou à pleine page, d"après des photographies de Freund, Nau, Roy, Morse etc
Paris, Editions de L' Herne, 1972 ; in-4°,broché, couverture blanche, titre en bleu et rouge et portraits photographiques de Malraux en noir aux 2 plats; 492pp.,(4)pp. Nombreux portraits photographiques de Malraux en 8 planches hors texte.
Renferme: Chronologie, iconographie et bibliographie de (et sur ) Malraux. (CO2)
" Et avec notre siècle commence à s'établir dans notre esprit quelque chose qui va succéder au musée, et que j'appellerai le Musée Imaginaire… "Dactylographie avec corrections et ajouts autographes [1946]. 35 ff. in-4 en pagination discontinue, plusieurs formés de feuillets plus petits raboutés et appliqués à l'époque sur feuillets de papier fin. Le tout monté sur feuillets de papier blanc fort en un volume de parchemin blanc à la bradel, triples filets dorés sur le dos, plats ornés d'un décor de triples filets dorés ménageant un losange central dans lequel est doré le chiffre " JM ", tête dorée, étui (André Ballet - H. Berthaux doreur). Allocution prononcée le 4 novembre 1946 à la Sorbonne, dans le cadre du cycle de conférences organisé par l'U.N.E.S.C.O. à l'occasion de sa première session à Paris. Le texte dactylographié correspond à la transcription sténographique de l'allocution improvisée par André Malraux à partir de notes personnelles, et ses très nombreux ajouts et corrections autographes sont préparatoires à l'édition oubliée par le jeune Jean-Jacques Pauvert en 1947. L'auteur précise, dans une note d'introduction manuscrite, que "L'intérêt principal des pages qui suivent est (...) d'être, non un texte lu, mais une improvisation sténographiée, avec ce qu'elle implique d'incomplet et de touffu, l'accent de la parole apportant son ordre propre, qui disparaît avec elle".Abordant la question de la culture artistique de manière très ample, André Malraux traite de ses différents aspects philosophiques, sociologiques, ethnologiques, historiques, muséaux, à l'échelle de l'humanité mais en mettant ses remarques en perspectives avec la situation de l'Europe d'après-guerre : " ... La civilisation voit ses valeurs où elles ne sont pas. Nommément, l'optimisme sur le progrès (ce dont nous nous méfions le plus), non seulement n'est pas, à l'heure actuelle - vous le savez tous - une valeur européenne, mais encore c'est une valeur fondamentalement américaine et une valeur fondamentalement russe. Nous ne sommes pas sur un terrain de mort. Nous sommes au point crucial où la volonté européenne doit se souvenir que tout grand héritier ignore ou dilapide les objets de son héritage, et n'hérite vraiment que l'intelligence et la force. L'héritier du christianisme heureux, c'est Pascal. L'héritage de l'Europe, c'est l'humanisme tragique. Depuis la Grèce, il s'est exercé contre ce qu'on appelait les dieux. Pas les Vénus et les Apollons : les vrais, les figures du destin... " Cette dissertation annonce les importants essais à venir Le Musée imaginaire et Les Voix du silence. L'ouvrage contient également les transcriptions dactylographiées de deux allocutions, en version originale et en version corrigée par André Malraux. Elles ont été prononcées le même jour avant et après le discours d'André Malraux, par Stephen Spender et par Julian Huxley.Provenance : Jacques Millot, (chiffre ex-libris doré sur les plats, n° 91 du catalogue de la vente aux enchères de la partie de sa bibliothèque consacrée à la littérature du XXe siècle, Paris, Étude Tajan, 15 juin 1991). Membre de l'Académie des Sciences, Jacques Millot fut entre autres professeur à la faculté de Médecine, à l'Institut d'ethnologie, au Muséum d'histoire naturelle, et directeur du Musée de l'Homme.
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S.n., Taormina 1955, 17,5x25,5cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à André Parinaud à en-tête de l'hôtel San Domenico Palace de Taormina, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre bleue quia également souligné au stylo bille bleu un mot de la lettre. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli, enveloppe jointe. André Malraux demande à André Parinaud si le projet les rassemblant se trouve en bonne voie chez Gallimard. En cas d'insuccès, il lui propose de contacter la maison d'édition Hachette à son retour d'Italie. - Photos sur www.Edition-originale.com -