Petit format couverture souple. 403 pages. Papier jauni mais bon état. Une expédition par Mondial Relay pourra vous être proposée 1949 NRF Gallimard
format moyen cartonné. Reliure d'après la maquette de Paul BONET. 1080 pages. 32 illustrations par Edy Legrand. Portrait de l'auteur par Fontanarosa. Exemplaire numéroté. Ici le 8632.bon état.une expédition par Mondial Relay pourra vous être proposée 1951 N R F Gallimard
Paris, Gallimard, 1946. Petit in-8, 346 pp., cartonnage éditeur réalisé d'après la maquette de Paul Bonet.
Edition originale ; un des 1040 sur papier Téka. Légère jaunissure au faux-titre. ; minime tache au second plat du cartonnage.
Genève, Skira, 1949-1950. 3 volumes in-4, brochés, en partie non coupés.
Edition originale de cet ouvrage fondamental, illustré de très nombreuses reproductions dont quelques planches en couleurs contrecollées. Exemplaire très frais.
GENEVE. SKIRA. 1945. 6 VOLUMES IN-8 BROCHES (14 X 21 CENTIMETRES ENVIRON), COUVERTURE CREME REMPLIEE, TITRE IMPRIME EN ROUGE ET EN NOIR. TIRAGE LIMITE A 5000 EXEMPLAIRES NUMEROTES, UN DES 195 SUR VELIN PUR CHIFFON.
TRES BEL EXEMPLAIRE.
PARIS. NRF. GALLIMARD. (DE LA COLLECTION «LA GERBE ILLUSTREE»). 1970. 4 VOLUMES IN-8 (17 X 23,5 X 18,5 CENTIMETRES ENVIRON), RELIURE D'E L'EDITEUR A LA BRADEL PLEINE BASANE CHAGRINEE HAVANE, DOS LISSE ORNE D'UN DECOR DE CAISSONS DORES, PLATS ENCADRES DE FILETS DORES, TITRE ET TETE DORES. (BABOUOT RELIEUR). ILLUSTRATIONS HORS TEXTE EN COULEURS REPRODUITES PAR DRAEGER. CONTIENT: - I. LUNES EN PAPIER, ILLUSTRATIONS D'ANDRE MASSON. LA TENTATION DE L'OCCIDENT, ILLUSTRATIONS D'ALEXEIEFF. LES CONQUERANTS, ILLUSTRATIONS D'ANDRE MASSON. ROYAUME FARFELU, ILLUSTRATIONS D'ANDRE MASSON. - II. LA VOIE ROYALE, LA CONDITION HUMAINE, ILLUSTRATIONS D'ALEXEIEFF. - III. L'ESPOIR, ILLUSTRATIONS D'ANDRE MASSON. - IV. ANTIMEMOIRES, ILLUSTRATIONS DE CHAGALL. PREMIER TIRAGE LIMITE ET NUMEROTE SUR VERGE EDITION DES PAPETERIES BELLEGARDE, CELUI-CI PORTANT LE NUMERO 1499. TRES BEL EXEMPLAIRE.
PARIS. NRF. GALLIMARD. 1974. IN-4 (22,5 X 28 X 3,5 CENTIMETRES ENVIRON) DE VII + 303 PAGES, RELIURE DE L'EDITEUR A LA BRADEL PLEINE PERCALINE BORDEAUX, TITRE DORE, SOUS JAQUETTE ILLUSTREE EN COULEURS, TITRE IMPRIME EN NOIR. ILLUSTRE DE NOMBREUSES REPRODUCTIONS IN ET HORS TEXTE, EN NOIR ET EN COULEURS. EDITION ORIGINALE.
BEL EXEMPLAIRE.
Paris, N.R.F., Galerie de la Pléiade, 1950. In-4, 185 pp., broché. Avec de nombreuses illustrations dont 20 planches en couleurs contrecollées.
Paris, Gallimard, 1950. In-4 (280 x 223 mm), 188 pp. Reliure à la Bradel réutilisant les plats du cartonnage Bonet décorés de motifs célestes, dos lisse décoré d'étoiles vertes et dorées, titre, auteur, éditeur et collection dorés, non rogné (P. Goy & C. Vilaine).
Édition originale. Cet essai forme le premier volume de la collection "La galerie de la Pléiade" dirigée par André Malraux. Il est dédié à Pascal Pia, son ami de jeunesse. L’ouvrage est illustré de 130 reproductions dont 20 hors texte en couleurs. Plusieurs tableaux sont reproduits pour la première fois. "Bien que ce livre ne fasse pas partie de la Psychologie de l’Art, nous lui avons donné la même présentation, parce que les gravures y jouent le même rôle. Elles n’appartiennent guère à ce que les ouvrages historiques appellent illustration: elles n’accompagnent pas la description des œuvres mais la remplacent et, comme les images d’un film, entendent parfois suggérer par leur cadrage ou par leur succession" (extrait de la préface). Émouvant exemplaire offert par André Malraux à son fils Gauthier, enrichi d’un petit dessin. André Malraux a inscrit sur le faux titre "Exemplaire de Gauthier", accompagné d’un petit dessin signé représentant un renard au trait. On sait que l’écrivain aimait griffonner à ses heures perdues des silhouettes cocasses et des "dyables" farfelus. "Rêvons en compagnie de ces fins traits de plume, de ces "démons-gardiens"; et puissions-nous retrouver le geste signifié et inépuisable comme l'imaginaire, d'un prémonitoire message que Malraux nous aurait fait la grâce de nous envoyer de sa planète, en nous transportant pour un heureux moment au "Royaume farfelu" cher à sa jeunesse, ce royaume né de sa solitude inquiète, comme pour la conjurer." (Madeleine Malraux, extrait de l'Avant-propos de André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins). L’exemplaire renferme aussi, monté sur onglet, un extrait du tapuscrit avec des corrections autographes et le prospectus de l’éditeur. Pierre-Gauthier (1940-1961) était né de la relation adultère d’André Malraux avec la romancière et modèle Josette Clotis, épousée au lendemain de la guerre d’Espagne et qui mourut tragiquement en septembre 1944 dans un accident de chemin de fer. Il avait un frère de deux ans son cadet, Vincent, dont il fut très proche. Les deux enfants grandirent dans une famille recomposée, avec Madeleine, la jeune veuve de Roland Malraux, et son fils Alain. Leur jeunesse fut à la fois dorée et amère: marqué par les drames personnels et les années de guerre, André Malraux se révéla un père distant et austère. Il avait cependant une préférence pour Gauthier, son premier fils, à qui il dédia Les Noyers de l’Altenburg en 1943. De santé fragile mais promis à un avenir brillant, Gauthier Malraux se tua avec son frère dans un accident de voiture le 23 mai 1961, alors qu’ils se rendaient à Port-Cros. Bel exemplaire dans une astucieuse reliure de Goy et Vilaine réutilisant les plats du cartonnage Bonet. Talvart et Place, XIII, 181. Madeleine Malraux, André Malraux. Messages, signes, & Dyables. Dessins, p. 16. Michaël de Saint-Cheron, "Pierre-Gauthier Malraux", Dictionnaire André Malraux, pp. 257-259.
1952, épreuves en couleur : 24,5x29cm ; négatifs transparents : 18x24cm, 43 épreuves photographiques en couleur, 68 films transparents pour 17 tirages quadrichromiques, 7 tirages argentiques, 18 feuillets tapuscrits.
Ensemble de 43 épreuves photographiques en couleur, dont 25avec d'abondants commentaires et corrections autographes d'André Malraux, en vue de la publication de son Musée imaginaire de la sculpture mondiale. Deux feuilles cartonnées repliées portent également des commentaires de sa main. 14 de ces épreuves portent la mention «bon à tirer» avec la date et la signature autographe de Malraux. Accompagné de deux boîtes contenant des lots de films transparents noir et blancs d'ektachromes pour 17 uvres, ainsi que 7 tirages argentiques en noir et blanc et un ensemble de 18 feuillets de minutes tapuscrites adressées à Jacques Festy, directeur de la fabrication à la Nrf, provenant de Fernand Bussière, en charge de la photogravure. Unique ensemble d'épreuves photographiques annotées par André Malraux, témoin de la genèse de son célèbre Musée imaginaire de la sculpture mondiale, ouvrage canonique de l'histoire de notre regard sur l'art. Les photographies, négatifs, tirages argentiques et tapuscritsretracent la préparation par l'auteur des reproductions photographiques en quadrichromie de 17 chefs-d'oeuvre de sculpture illustrant son fameux musée de papier. Publié entre 1952 et 1954 à La Galerie de la Pléiade de Gallimard, le Musée imaginaire est composé de trois albums de plusieurs centaines d'images - une étape importante dans la vaste et sinueuse entreprise éditoriale de Malraux, débutée en 1947 avec la Psychologie de l'art, et arrivée à son terme avec l'Intemporel. Les chefs-d'uvre du présent ensemble proviennent d'horizons très différents, leur dates et lieux de création s'étalant sur pas moins de quatre millénaires et cinq continents. Se mêlent les arts premiers chers à Malraux avec de grands classiques de la ronde bosse occidentale et antique: sculpture romane du retable de Carrière sur Seine, bronze égyptien de la divine adoratrice Karomama, masques du Congo et d'Océanie, Buddha en pierre de la dynastie Sui, Vierge à l'enfant médiévale polychrome, tête sumérienne en albâtre et fameux lion de Mari aujourd'hui au Louvre... Chaque uvre illustre parfaitement l'esprit universaliste malrucien. Ces épreuves proviennent du photograveur Fernand Bussière, collaborateur régulier de Gallimard, dont les nombreuses corrections et croquis au feutre noir côtoient les commentaires autographes de l'écrivain. Les modifications requièrent de trois jusqu'à parfois six épreuves différentes pour la même uvre. Malraux s'attache à tous les aspects du visuel : texture, netteté, balance des couleurs et des ombres: «trop bleu, trop lisse» écrit-il pour la photographie d'un bouddha. Les marges sont souvent recouvertes de longs commentaires: «Ca peut aller. Il y a même des choses excellentes. Mais il faudrait: [...] corriger fortement le rouge de la bouche: écarlate, et non carmin violacé» (masque africain) ; «les barbes et les cheveux toujours trop bleu et surtout trop nettement 'découpés' sur les visages» (char phénicien). L'exercice s'avère parfois très ardu «ce n'est pas génial, mais ce n'est plus impubliable. Je crois qu'il faut en rester là» (correction reportée dans un tapuscrit, 7 octobre 1952). Aucune épreuve ne le satisfaitdans le cas de la statue polychrome du XIIIe siècle de la Madonne d'Acuto : «Impossible. Plutôt supprimer la planche. Il faut avoir la matière, comme on l'a eue dans la statue chinoise». Il fait parfois le choix de rester le plus fidèle à l'uvre: «Si l'on corrige, faisons-le prudemment, pour conserver la matière, qui, elle, est excellente», et de manière plus surprenante, on rencontre également la situation inverse : «détacher la pupille de l'il - bien qu'elle le soit peu dans l'original» (char phénicien, musée du Louvre). Les photographies sont annotées par l'imprimeur, retouchées, floutées, accentuées ou grattées, et les états suivants sont souvent annotés à nouveau par Malraux avant d'apposer la mention «bon à tirer» sur l'épreuve finale avec sa signature. Malraux ira jusqu'à mettre en scène ce travail de correction d'épreuves, posant sous l'objectif de Maurice Jarnoux pour Paris-Match. Sur ces clichés désormais célèbres, il surplombe ou s'allonge telle une odalisque parmi les dizaines d'épreuves photographiques de son Musée imaginaire - en tout point semblables à celles qui composent ce très rare ensemble - étalées sur le sol dans sa maison de Boulogne. En curateur démiurge, il repense l'espace du musée, aux uvres non plus accrochées mais couchées. Entre le livre désossé et la carte mentale géante, ces épreuves constituent donc une partie de cet exceptionnel «livre sur le sol», selon l'expression de Walter Grasskamp. C'est à l'aide de ces reproductions photographiques que Malraux put élaborer un livre pionnier à tous points de vue: didactique, onirique, célébrant la reproductibilité de l'uvre d'art. "Malraux place la photographie d'uvre d'art au cur de sa méthode : elle est le principal instrument de sa rhétorique. A la fois féconde et complexe, cette rhétorique visuelle lui permet de fonder une nouvelle conception de l'art, un nouveau musée" (Mekouar Mouna). Les épreuves soumises à son il érudit serviront à créer, paradoxalement, unmagnifique outil de transmission du domaine artistique. Cette entreprise prémonitoire de l'ère numériquefait sortir l'uvre des murs des institutions ou des lieux de culte à l'aide de la photographie. Malgré son âme de collectionneur, Malraux n'hésitera pas à considérer la reproduction comme « une ouverture, un décloisonnement salutaire du domaine artistique en général »(cité par Charlotte Wasser) qui détache les uvres de leur contexte et de leur lieu de création. Affranchies du discours historique, elles deviennent par sa démarche novatrice le point de départ d'une énigme qui se passe de mots. Superbe ensemblevisuel, fruit du travail d'esthète de Malraux, attentif aux couleurs et jeux de lumière sur des uvres sculpturales soigneusement sélectionnées. Provenance: collection personnelle de Fernand Bussière, puis par descendance. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Ensemble de documents relatifs à l'entrée d'André Malraux au Panthéon le 23 novembre 1996. Provenance : collection Gérard Léman 1. Lettre autographe signée de Madeleine Malraux (1914-2014), épouse de l'écrivain, Paris, février 1997, encre noire, sur carton blanc avec marque-page imprimé "20 anniversaire de la mort d'André Malraux" contrecollé. 20x12,5cm. "Pour Monsieur Gérard Léman, avec ma sympathique pensée, en souvenir de la cérémonie du transfert des cendres d'André Malraux au Panthéon, le 23 novembre 1996. Je crois que nos rencontres sont en accord avec notre destinée — il nous appartient d'en découvrir la signification. Madeleine Malraux. Paris février 1997." 2. Lettre tapuscrite signée de Maryvonne de Saint-Pulgent, directrice du patrimoine, en-tête du Ministère de la Culture, 1 f., 30x21cm. Confirmation à Gérard Léman de son invitation à la cérémonie. 3. Carton d'invitation officiel à la cérémonie du 23 novembre 1996 pour l'entrée d'André Malraux au Panthéon, 15,5x11cm. 4. Lettre tapuscrite signée de Sophie Reincke, 23 mars 1971, à Gérard Léman, 27x21cm, relative à l'envoi d'un autographe d'André Malraux à Gérard Léman, en-tête imprimé 2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson. 5. Carte tapuscrite à en-tête imprimé "2 rue d'Estienne d'Orves / 91 Verrières-Le-Buisson", "de la part d'André Malraux" + enveloppe daté 15 mai 1972. 6. On ajoute 3 marque-page + 1 catalogue "André Malraux / une collection", 20 p., relatif à l'exposition d'une vingtaine de pièce de la collection d'oeuvres d'art d'André Malraux, à Toulouse, en 1996. Bel ensemble
André MALRAUX - ZAO Wou-ki : LA TENTATION DE L'OCCIDENT. Les Bibliophiles comtois, s.d. [1962]. Un volume in-folio (39,4 x 29,3 cm), 186 pages, en feuilles, couverture blanche rempliée titrée en bleu sur le premier plat. Emboitage recouvert de soie bleu ciel titré au dos. L'illustration se compose de 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS ET EN HORS-TEXTE DE ZAO WOU-KI. Un des 20 enrichi de 2 suites signées : UNE SUITE SUR VÉLIN D'ARCHES DES 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS TOUTES SIGNÉES AU CRAYON PAR L'ARTISTE + UNE SUITE SUR PAPIER JAPON IMPÉRIAL DES 10 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS ÉGALEMENT TOUTES SIGNÉES. Note : Seules deux suites des lithographies de Zao Wou-ki pour la Tentation de l'Occident furent imprimées : 20 suites sur vélin d'Arches et 20 sur Japon impérial. Ce sont les seules épreuves signées par l'artiste. - Note historique : La Tentation de l’Occident, paru en 1926 après le voyage en Extrême-Orient de Malraux, se présente sous forme de lettres échangées entre un Chinois voyageant en Europe et un Occidental visitant la Chine. En 1962, Malraux choisit assez logiquement un Chinois vivant à Paris pour illustrer son essai. Le soutien de Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles du Général de Gaulle, permit à Zao Wou-Ki d’obtenir deux ans plus tard la nationalité française. RARISSIME EXEMPLAIRE RÉUNISSANT LE LIVRE ILLUSTRÉ DES LITHOGRAPHIES ET LES DEUX SUITES SIGNÉES. —— ENGLISH DESCRIPTION : André MALRAUX - ZAO Wou-ki: LA TENTATION DE L'OCCIDENT (The temptation of the West). Les Bibliophiles Comtois [1962]. 1 of 20 ex. on Arches papre with 2 signed suites by the artist. A folio volume (39.4 x 29.3 cm), 186 pages, in sheets, folded white cover titled in blue on the front cover. Shell-case covered with sky blue silk titled on the back. - 10 ORIGINAL LITHOGRAPHS IN COLOR AND OUT-OF-TEXT BY ZAO WOU-KI.ADDED ONE SIGNED SUITE ON VÉLIN D'ARCHES OF THE 10 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS ALL SIGNED IN PENCIL BY THE ARTIST + ONE SIGNED SUITE ON IMPERIAL JAPAN PAPER OF THE 10 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS ALSO ALL SIGNED BY ZAO WOU-KI. Only two suites of Zao Wou-ki's lithographs for "La Tentation de l'Occident" were printed: 20 suites on Arches paper and 20 on Imperial Japan paper. These are the only proofs signed by the artist. - Exceptional copy enriched with these two signed suites brought together here. With a set of type-written letters related to the design and the artistic and editorial choices of the book. - Historical note: "The Temptation of the West", published in 1926 after Malraux's trip to the Far East, takes the form of letters exchanged between a Chinese traveling in Europe and a Westerner visiting China. In 1962, Malraux quite logically chose a Chinese living in Paris to illustrate his essay. The support of Malraux, then Minister of Cultural Affairs under General de Gaulle, enabled Zao Wou-Ki to obtain French nationality two years later. EXTREMELY SCARCE COPY BRINGING TOGETHER THE ILLUSTRATED BOOK OF LITHOGRAPHS AND THE TWO SIGNED SUITES.
Exemplaire exceptionnel enrichi de deux suites signées réunies ici. Joint un ensemble de lettres tapuscrites en relation avec la conception et les choix artistiques et éditoriaux de l'ouvrage. Parfait état. Bibliographie : Agerup-Vallier n°137-146 ; Zao Wou-Ki, estampes et livres illustrés, n°31 ; Zao Wou-Ki et les poètes, pp. 96-101.(Reference book: Agerup-Vallier n°137-146)
Editions du Pavois. 1946. In-4° en feuilles. Couverture rempliée. 28 pages. E.O. 1/80 sur Rives, seul tirage. Dédicace d'André Malraux à " Brigitte " (les guillemets font partie de la dédicace) (1948) - il s'agit probablement de Brigitte Friang, grande résistante, qui tint un rôle important dans le mouvement gaulliste et fut attachée de presse d'André Malraux ; l'un et l'autre ont écrit sur l'une et l'autre : Malraux dans ses " Antimémoires ", Brigitte Friang dans " Un autre Malraux " et " Petit tour autour de Malraux ". /// Très rare. Très bel exemplaire. (Chanussot & Travi, p. 300)
Extrait du " Démon de l'Absolu ", essai sur Lawrence d'Arabie demeuré inédit jusqu'à la parution du tome II des " uvres complètes " d'André Malraux dans la collection de " La Pléiade " en 1996.
Paris & Maastricht. R.-L. Doyon & C. Nypels. 1927. Plaquette grand in-8° cousue. Couverture gris bleu à rabats. Non paginée [16 pages]. « Cette plaquette a été imprimée afn que les récits consignés par le Philosophe, ne servent point dexemple contagieux aux amis du Mandarin René-Louis Doyon et du maître-imprimeur Charles Nypels, pour qui elle est tirée à cent-cinquante exemplaires sur papier de Hollande van Gelder en caractères dits Plantin ». Bel exemplaire de ce délicat exercice typographique. Exemplaire dAndré Malraux, avec ex-dono manuscrit de René-Louis Doyon et Charles Nypels.
Cest chez René-Louis Doyon, dans sa revue la Connaissance, que Malraux publia en 1920 son premier écrit, « Des origines de la poésie cubiste ». Depuis 1919, il travaillait (en même temps quaux éditions du Sagittaire de Simon Kra) pour ce libraire-éditeur spécialisé dans les livres rares. Les relations entre Malraux et Doyon restèrent toujours cordiales. Lors de laffaire du vol des statues khmères, Doyon fera tout son possible pour venir en aide à Malraux. En 1956, Malraux remet à Doyon le Prix des Bouquinistes. À la fn de son existence, Doyon, nécessiteux, reçut de Malraux la garantie que « sa vie matérielle serait assurée ». En 1966, ses obsèques furent prises en charge par le ministère de la Culture.
Skira, Genève 1948, 23x29,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Riche iconographie. Petites traces d'insolation sur le dos. Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à son amie, la grande résistante gaullienne Brigitte Friang : «Pour Brigitte. A. Malraux. Oct 1948.» enrichi d'un dessin original en couleur représentant le célèbre "dyable" marchant de profil tracé au crayon de papier rouge et bleu (pour l'oeil et les poils hérissés) Engagée dans la résistance à 19 ans, Brigitte Friang devient rapidement un agent très actif, chargée de l'organisation des parachutages dans la région Ouest. Elle est arrêtée par la Gestapo après avoir tenté de faire évader son ami Pierre Brossolette de la prison de Rennes. Elle tente alors de se faire tuer pour ne pas révéler ses nombreux secrets: «je connaissais tous les terrains d'atterrissage, de parachutage, je connaissais les vrais noms de beaucoup d'agents parce que je les avais envoyés par code à Londres pour les faire immatriculer» rapportera-t-elle dans son témoignage recueilli par l'Association des Amis de la Fondation de la Résistance. Grièvement blessée, elle est déportée à Ravensbrück, puis dans les commandos des Sudètes. Elle réussit à s'évader du convoi la menant vers Dachau en se cachant dans de la paille. En 1946, elle participe à la création du Rassemblement du Peuple Français pour le retour De Gaulle au pouvoir qu'il vient d'abandonner et fait partie, aux côtés d'André Malraux, du petit cercle des fidèles du Général qui rédige le discours fondateur de Strasbourg en 1947. Après l'échec du R.P.F., elle se consacre au journalisme de terrain couvrant les conflits d'Indochine, du canal de Suez, de la Guerre des Six Jours et du Viet-Nam, puis devient l'attachée de presse d'André Malraux. C'est le début d'une longue amitié avec Malraux qui témoignera dans Antimémoires de sa complicité avec sa «Brigitte». Brigitte Friang évoquera à son tour leur trente années d'amitié dans deux ouvrages Un autre Malraux, et Petit tour autour de Malraux, qui brossent un émouvant portrait empreint d'admiration mais sans concession de l'écrivain et homme d'état. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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29 janvier 1969, 21x27cm, une feuille filigranée Guerimand Voiron.
Lettre dactylographiée et signée d'André Malraux à Maurice Béjart. Une feuille à en-tête du Ministre d'état chargé des Affaires Culturelles, portant un tampon du 29 janvier 1969. André Malraux souhaite placer le chorégraphe Maurice Béjart à la tête du Ballet de l'Opéra de Paris. Béjart était alors fort bien établi à Bruxelles, parmi sa troupe le Ballet du XXème siècle, se produisant au théâtre de la Monnaie dirigé par son ami Maurice Huismans. à la suite d'un rapport de Jean Vilar pour réformer l'Opéra de Paris, Malraux prend la décision de rappeler Béjart en France?: «?J'aimerais que nous puissions nous rencontrer pour parler d'un projet que vous connaissez déjà et auquel j'attache une grande importance?: la Direction de la Danse à l'Opéra.?» L'idée de Malraux était de nommer à ses côtés Boulez et Jean Vilar, formant ainsi une avant-garde solide, résolument tournée vers l'avenir des arts. Le chorégraphe déclina l'offre et poursuivit ses créations en Belgique. Il ne sera pas moins admiratif de Malraux à qui il consacra quinze ans plus tard un ballet sur des musiques de Beethoven, qu'il intitule «?Malraux ou la métamorphose des dieux?». La lettre constitue l'unique preuve de la demande de Malraux à Béjart, qui était jusqu'à présent soumise à controverse. Cette proposition du Ministre des Affaires culturelles ne fut pas honorée par Béjart, qui resta en Belgique pendant dix ans avant de prendre la route pour Lausanne. Provenance?: archives personnelles de Maurice Béjart. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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BELLE ET INTÉRESSANTE LETTRE AMICALE À UN INTIME DE LONGUE DATE, LESSAYISTE EMMANUEL BERL QUI LUI AVAIT DÉDIÉ SON PREMIER OUVRAGE « MORT DE LA PENSÉE BOURGEOISE » EN 1929 : ...Jai donc fait une rechute de plus. Ça devient lassant. Passons... Pour le tome III [de LHistoire de lEurope, Gallimard, 1951], jespère que le service [de presse] a été fait proprement (je ne lai évidemment pas vu). Sinon, donnez un coup de téléphone à Beuvet, qui sera chez moi à ma place à partir du 1er août... Il enchaîne sur le roman autobiographique « Sylvia » que Berl venait de faire paraître, également chez Gallimard : ...Je ne trouve pas ce que vous dites de Sylvia, décourageant. Jai toujours pensé que la bizarre barrière quil y a entre vous et le public craquerait un jour. Pourquoi pas sur ce livre, auquel vous semblez vous acharner, et qui recoupe en vous bien des choses importantes ? Sans doute la barrière tombera-t-elle par une sorte de pourriture naturelle, coïncidant avec un tableau davancement (quelque part en enfer) ; encore est-il bon daider le bois mort à tomber... Quant à la politique !... Le journaliste et essayiste Emmanuel Berl (né en 1892 au Vésinet près de Paris), fréquente les Surréalistes, en particulier Aragon, et son ancien condisciple du lycée Carnot, Pierre Drieu La Rochelle avec lequel il publie un périodique éphémère « Les Derniers jours », puis collabore aux Cahiers bleus de Georges Valois. En 1928 il rencontre André Malraux et lui dédie Mort de la pensée bourgeoise (Grasset, 1929), un pamphlet dans lequel il dénonce la pensée intellectuelle conformiste contemporaine. En 1932 il lance lhebdomadaire Marianne, puis Pavés de Paris quil dirige jusquen 1940. Successivement favorable à Pétain et hostile à la révolution nationale, rompant avec Vichy, il sexile en Corrèze en juillet 1941 où il est rejoint par Bertrand de Jouvenel, le dessinateur Jean Effel et André Malraux et sa compagne Josette Clotis. Au lendemain de guerre, il abandonne la politique pour se consacrer à la rédaction douvrages autobiographiques. En 1967 lAcadémie française lui décerne le Grand Prix de littérature.Intime de Malraux qui lui reprocha son manque de volonté politique « votre rapport avec la politique est mauvais parce que vous ne voulez rien » [Tant que vous penserez à moi, en collaboration avec Jean dOrmesson, 1968, p. 60], lui avait dit Malraux. Cependant les deux écrivains nouèrent des liens dune amitié pérenne. Berl dans les entretiens quil accorda à Patrick Modiano à la fin de sa vie lui confiait les raisons de la longévité de sa belle amitié avec Malraux, toute intellectualisée : « Je crois quil y a un lien entre sa métaphysique et la mienne, sans cela, on naurait pas pu se supporter aussi longtemps, tant dannées, tant dheures. Il y a une obsession du divin ressenti en tant quabsence, auquel il faut penser toujours sans en parler jamais... ».
s.l. s.d. (1923-1924), 13,1x17,3cm, deux pages sur un bifeuillet.
| "Mais le camion, plus endurant, reprit le dessus et réduisit le grand poète à l'état de boue" | * Lettre autographe signée d'André Malraux, adressée à Max Jacob. Deux pages à l'encre noire sur un bifeuillet, enrichie d'un dessin de Malraux. Partiellement transcritedansHistoires litte?raires, 2002, p. 123. Hilarante et précoce lettre de Malraux, qui rédige une fausse notice nécrologique annonçant la mort de Max Jacob, alors que celui-ci tarde à répondre à ses lettres. Il accompagne sa signature d'un profil de chat. "On nous informe que notre malheureux confrère Max Jacob qu'un entraînement abusif rendit présomptueux vient de trépasser malencontreusement. Ayant rencontré un camion automobile, il se précipita sauvagement sur ce véhicule et engagea avec lui une lutte corps à corps. On peut croire un instant à la victoire de notre valeureux confrère : mais le camion, plus endurant, reprit le dessus et réduisit le grand poète à l'état de boue. C'est ce qui fait qu'il lui a été impossible de répondre aux lettres de ses amis qui lui envoient par courrier des lettres de onze pages. Feu Max Jacob laisse une fortune de deux francs trente cinq qui, sur son désir, a été immédiatement employée à des fondations pieuses. [...] J'ai l'intention de vous réécrire bientôt, mais je serais heureux d'être informé - au moins - de votre existence, à laquelle je tiens [...]" Le peintre-poète avait fait entrer lejeune André dans la vie artistique et littéraire parisienne au début des années 1920. Malraux le cite dès ses débuts dans son essai sur la peinture cubiste et luiavait dédié son tout premier ouvrage,Les Lunes de papier, paru en 1921. Il était familier deslettres-fleuve à son mentor et ami, d'où l'allusion à "ses amis qui lui envoient par courrier des lettres de onze pages".La lettre est une amusanteprémonition duréel accident de voituredont fut victime Max Jacob en 1929, qui lui valut quelques mois de convalescence silencieuse. Superbe témoignagede la correspondance cocasse et complice de Malraux etMax Jacob. Nous remercions M. Bourrel qui nous a aidé à préciser la datation de cette missive. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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- L'EXPRESS, n° 1325, 29 novembre 1976. " Spécial Malraux ".- LE POINT, n° 219, 29 novembre 1976. " Malraux : l'aventure du siècle ".- CARREFOUR. Numéro spécial, hors-série, [novembre 1976] : " Ce qu'écrivait Malraux dans Carrefour ", recueil d'articles parus de 1949 à 1958 dans le journal Carrefour.
Ensemble en très bon état.
Paris Editions Armand et G 1988 Grand in-4, en feuilles, couverture cartonnée illustrée (emboîtage de l'éditeur).Edition originale regroupant, outre la préface de Jacques Chaban-Delmas, les cinq textes suivants: André Malraux, Le Proche - Jean Lescure, L'Ami - Pierre Lefranc, Le Combattant - Antoine Terrasse, Le Révélateur - Olivier Germain-Thomas, Le Philosophe. Elle est illustrée par Raymond Moretti de 8 lithographies originales en couleurs (une sur quatre pages dépliantes, 2 sur double page et 5 hors-texte), 12 dessins reproduits en noir (un hors-texte et 11 in-texte) et une composition estampée à froid sur la chemise cartonnée et reprise en blanc sur l'emboîtage. Tirage limité à 1.090 exemplaires numérotés sur vélin de Lana. Exemplaire hors commerce non justifié, accompagné du prospectus illustré de l'éditeur portant les signatures autographes des différents auteurs et de l'éditeur et enrichi au verso d'un dessin original à la sanguine et au feutre noir rehaussé à l'or à pleine page signé par Moretti , dédicacé et daté au crayon par l'artiste à Alain Malraux.
D’apparence récit autobiographique traditionnel, cette confession s’en éloigne pourtant en mêlant aux faits historiques de nombreux éléments de fiction, et en refusant la chronologie linéaire au profit d’une chronologie circulaire. Le fil rouge des Antimémoires est un voyage effectué par Malraux en 1965, qui le mène de l’Égypte à la Chine en passant par la péninsule arabique et l’Inde. Chaque escale évoque des voyages passés. Chaque souvenir en rappelle un autre, qui en rappelle un autre à son tour. Le livre s’interroge avant tout sur la nécessité du travail de mémoire. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une autobiographie de l’auteur ; Antimémoires est plutôt une revue de son existence liée aux grands événements politiques et géopolitiques de son époque, où il évoque par ailleurs de nombreux auteurs qui ont marqué la vie sociale de leur empreinte. « Ni confessions, ni mémoires, mais inlassable interrogation d’une expérience toujours davantage transformée en conscience. Les Antimémoires, malgré leur pudeur, sont un autoportrait : celui d’un esprit génial et fraternel qui, en posant les vraies questions, progresse des « problèmes » aux « mystères », de Gide à Bernanos » (Nouveau dictionnaire des œuvres). En 1995, Jacques Lecarme, dans un article paru dans la Revue des Lettres modernes, avait attribué à Malraux la paternité de « l’autofiction » à Malraux : « De cette autofiction, Malraux nous semble l’un des inventeurs, bien que ce mérite ne lui soit pas reconnu » ; c’est en effet dix ans plus tard que ce genre sera reconnu et fixé par Doubrovsky. L’un des tous premiers lecteurs de l’ouvrage, le général de Gaulle, télégraphia à Malraux « Livre admirable dans les trois dimensions ». vol broché, usures d'usage, très bel état, 20x15, 605pages. Exemplaire de service de presse Paris, Gallimard, 1967. Edition Originale ref/271
27 feuillets in-4 et in-8, numérotés 1 à 22 (dont 2bis, 2ter, 13bis dactylographié, 17bis et 17ter avec deux lignes dactylographiées) montés sur onglets et interfoliés de feuilles de vergé gris. Relié en un volume in-4 (27,2×22,5 cm), demi-maroquin bordeaux à coins, dos à 5 nerfs ornés de caissons à triples encadrements de filets dorés, tête dorée (F. et A. Maylander). MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA CÉLÈBRE ÉTUDE SUR CHODERLOS DE LACLOS ET LES LIAISONS DANGEREUSES, parue dans le tome II de l'ouvrage collectif " Tableau de la Littérature Française " (N.R.F., 1939). En 1970, Malraux la publiera à nouveau dans " Le Triangle noir " avec deux autres textes, sur Goya et Saint-Just. Elle sera reprise en préface du roman aux éditions du Livre de Poche puis Folio-Gallimard. Le volume s'ouvre par une lettre autographe adressée à son cher Professeur, Henri Mondor (1 page in-12, 7 juin 1945), auquel Malraux offre ce manuscrit. Sur la page de titre autographe qui suit, datée du même jour, dédicacée et signée, l'auteur précise qu'il n'existe pas d'autre manuscrit. Les différences avec le texte définitif sont dues, soit à un montage différent, soit à des corrections sur dactylographie ou épreuves. Bien que de premier jet, ce manuscrit est très proche de la version imprimée. Malraux met en évidence l'originalité et la modernité des Liaisons dangereuses. Il débute par une synthèse du roman : Laclos entre prend de raconter une anecdote de sa jeunesse : une femme abandonnée par son amant décide de faire coucher n'importe qui avec la fiancée de celui-ci, pour qu'il soit trompé avant même son mariage. Il y ajoute l'histoire d'une autre femme qui, séduite et quittée par un complice de la première, meurt de chagrin. Puis il en définit l'essence même : Les Liaisons sont le récit d'une intrigue. (Comme par hasard, ce mot désigne à la fois l'organisation des faits dans un ouvrage de fiction, et un ensemble efficace et orienté de tromperies.) Intriguer tend toujours " à faire croire " quelque chose à quelqu'un ; toute intrigue est une architecture de mensonges; croire à l'intrigue, c'est croire d'abord qu'on peut agir sur les hommes, - par leurs passions, qui sont leurs faiblesses […] Le problème technique du livre est de savoir ce qu'un personnage va faire croire à un autre. D'où une ronde d'ombres Louis XV à la merci des deux meneurs du jeu. Pour Malraux, Laclos renouvelle la notion d'intelligence, idée passionnelle et mythique. Il analyse aussi une autre nouveauté : La passion s'est métamorphosée : elle était fatalité, elle devient désir. Mais, observe-t-il, le premier caractère de ce livre, qui ne parle que de passion, c'est de l'ignorer presque toute. Une seule y paraît: l'amour qu'éprouve Mme de Tourvel […] Les cartes sont simples, dans ce jeu qui n'a que deux couleurs: la vanité, le désir sexuel. Décelant dans les deux protagonistes principaux des Liaisons, la naissance et le prototype de la figure de l'intellectuel, il explique pourquoi ce livre est novateur : Valmont et Mme de Merteuil sont les deux premiers personnages de la fiction qui agissent en fonction d'une idéologie. Par leurs deux personnages significatifs, les Liaisons sont une école de volonté. Et ce n'est pas un de leurs moindres moyens d'action que leur mélange permanent de volonté et de sexualité […] Tout le livre est une érotisation de la volonté. Lorsque son livre n'était déjà plus qu'un chef-d'œuvre mineur et presque clandestin, c'est à Tilly que Laclos disait: "J'ai voulu faire un ouvrage qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé". Comme il est rare qu'un écrivain se croie assuré des siècles par son seul talent, il semble que Laclos ait attendu sa postérité d'une dénonciation de son temps. Je crains (et les mémoires du temps semblent nous le montrer de plus en plus) que les mœurs des Liaisons n'aient eu dans la France de 1780 que l'importance de celles de Montparnasse dans la France de 1939 […] Il conclut: Laclos fut un dénonciateur de rêves. Il révéla ceux de son temps en leur donnant la vie. En les faisant entrer dans le long domaine des rêves de tous, celui où les hommes promis à la mort contemplent avec envie des personnages un instant maîtres de leur destin. Ce manuscrit figurait à l'exposition Malraux, à la Fondation Maeght (13 juillet-30 septembre 1973). Ancienne collection Henri Mondor avec son ex-libris.
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S.n., Paris 8 Janvier 1946, 21x27cm, une page sur une feuille + une enveloppe.
Lettre tapuscrite signée d'André Malraux à Roger Nimier à en-tête du Ministère de l'Information, signature de Malraux au bas de la lettre à l'encre noire. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli; enveloppe avec adresse tapée à la machine à écrire jointe, tampon du Ministère de l'Information. André Malraux répond à Roger Nimier à propos de compétences administratives regardant le Ministère de l'Information dirigé par André Malraux du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946 dans le gouvernement présidé par Charles De Gaulle. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Gallimard, Paris 1954, 18x23,5cm, reliure de l'éditeur.
Edition originale pour laquelle il n'a pas été tiré de grands papiers. Reliure de l'éditeur en plein toile crème, exemplaire complet de sa jaquette illustrée. Dos de la jaquette insolé qui comporte également deux petites taches sur le second plat Précieux envoi autographe signé d'André Malraux à Maurice Blanchot. S'ils se sont connus à la NRF, c'est surtout à travers quelques articles majeurs de Blanchot consacrés à Malraux, que les deux hommes se sont "rencontrés". Au sortir de la guerre Blanchot publie dans l'éphémère revue de Bataille 'Actualité', un article sur l'Espoir qui lui permet "d'inscrire visiblement son retournement politique".En 1950-51, dans son double article sur "Le Musée imaginaire", il formalise sa propre théorie de l'image qui imprégnera son oeuvre à venir.Confrontant ces deux visions de l'art, Henri Godard, écrit : « Par la constance et la radicalité de sa référence à la mort, à l'absence, au néant, [la pensée] de Blanchot est un pôle de notre réflexion sur l'art, dont Malraux pourrait bien incarner l'autre » (In "L'Expérience existentielle de l'art"). Une polarité qui ne pouvait que lier Blanchot à Malraux dont la figure tutélaire sera une ultime fois invoquée à la fin de son dernier récit, "l'Instant de ma mort" :"Plus tard, revenu à Paris, il rencontra Malraux. Celui-ci lui raconta qu'il avait été fait prisonnier (sans être reconnu), qu'il avait réussi à s'échapper, tout en perdant un manuscrit.... Qu'importe ! Seul demeure le sentiment de légèreté qui est la mort même ou, pour le dire plus précisément, l'instant de ma mort désormais toujours en instance." Riche iconographie. Dos légèrement de la jaquette insolée comme souvent qui comporte également deux taches marginales en tête du deuxième plat. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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Paris Stock 1974 In-4, en feuilles, couverture imprimée (emboîtage de l'éditeur).Edition originale, ornée en frontispice d'une eau-forte originale de Vieira da Silva, représentant André Malraux. Tirage unique limité à 100 exemplaires numérotés, signés par Malraux, Bergamin et Suarès, contenant l'eau-forte originale signée par l'artiste.
Emboîtage d'éditeur abîmé