Vulaines-sur-Seine, Musée départemental Stéphane Mallarmé, 1995, in-8, br., 56 pp., nombreuses photos et illustrations en noir, sépia et couleur, bibliographie. (SC54A)
Livret du visiteur. Joint une invitation au vernissage de l'exposition Textes et traits de Brigitte Simon et à la sortie du livret du visiteur : Stéphane Mallarmé à Valvins, 1995.
P., Librairies Les Lettres, 1958, in-8, en ff., non rogné, 32 pp. (L168)
Tirage à part du numéro spécial de la revue Les Lettres à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Mallarmé. Précédé d'une lettre inédite de Paul Valéry. Hors-texte Stéphane Mallarmé par Pablo Picasso - Quatrain à Méry Laurent. Tirage numéroté sur vélin pur fil du Marais.
P., Fayard, 1998, gr. et fort in-8, couv. souple éd., 616 pp., planches d'ill. en noir h.-t., tableau généalogique dépliant sur 4 pp., bibliographie, index.
L'absolu au jour le jour. Joint documentation sur le poète et une carte postale de la photo de Mallarmé par Nadar.
P., Kra, 1927, in-8, br., non rogné, 138 pp. (SC54A)
Édition originale. Précédé d'une Lettre sur Mallarmé, de Paul Valéry. Exemplaire numéroté sur vélin.
P., Librairie Henri Leclerc, L. Giraud-Badin, 1927, in-8, br., 99 pp. (L61)
Portrait de Mallarmé par Nadar en frontispice.Collection Poèsie.
1876 Paris, Adolphe Labitte, 1876. In-8 (145 X 209 mm) vélin ivoire à rabats, rubans pourpres et noirs (reliure de l'éditeur) ; (1) f. blanc, XL pages, (1) f. blanc, (1) f. d'approbation et privilège, 190 pages, (4) ff. dont un blanc. Les rubans noirs d'attache du plat inférieur sont manquants, rousseurs claires très éparses, plus marquées aux trois premiers feuillets et aux pages 1 à 15 et 186-187.
ÉDITION ORIGINALE de l'importante préface de Stéphane Mallarmé et des variantes ou corrections du poète de ce roman néo-gothique de William BECKFORD (1760-1844), l'un des rares écrivains anglais d'expression française. Tirage limité à 220 EXEMPLAIRES sur beau vergé numérotés et paraphés par l'éditeur (n°188). EXEMPLAIRE DE LÉON CLADEL, comportant un ENVOI AUTOGRAPHE signé à l'encre rouge du préfacier : «A Léon Cladel / Son ami et son admirateur / Stéphane Mallarmé ». CORRECTIONS AUTOGRAPHES à l'encre noire de Stéphane Mallarmé, pages XXV (deux biffures), XXXVII et XXXVIII. Léon CLADEL (1835-1892), aujourd'hui injustement oublié, fut admiré par Baudelaire, Flaubert, Huysmans, Mallarmé, Vallès et Zola. Baudelaire préfaça son premier livre "Les Martyrs ridicules" (1862), Tourgueneff le fit traduire en russe et Barbey le qualifia de « rural écarlate ». Romantique de la dernière heure, d'un lyrisme ardent et exalté, il se rattache aussi à l'École Naturaliste et même au Symbolisme. C'est chez l'éditeur Alphonse Lemerre, qui publia nombre des poètes du Parnasse contemporain, que Léon Cladel rencontre Stéphane Mallarmé, à qui le lia une amitié qui ne fit que s'affermir au fil du temps. Cette amitié fut nourrie par l'échange de nombreux exemplaires dédicacés de leurs œuvres respectives, ainsi que par une abondante correspondance dans laquelle Mallarmé adressait ses lettres à Cladel en commençant par « Mon cher ami », avant que l'amicale expression n'évolue en un affectueux « Vieux Cladel ». En 1876, c'est à Léon Cladel, Léon Dierx et Catulle Mendès que Mallarmé dédicace la première édition de "L'après-midi d'un faune", illustré par Édouard Manet : « Offrir à trois amis, ayant pour nomCladel, Dierx&Mendès,ce peu de vers (qui leur plut) y ajoute du relief ». Il s'agissait pour Mallarmé de remercier les trois personnes qui seules avaient pris sa défense devant les atermoiements du jury du comité de rédaction où siégeaient François Coppée, Théodore de Banville et Anatole France, lorsqu'il proposa de publier son "Improvisation du faune" dans le recueil du "Troisième parnasse contemporain". C'est donc dans ce contexte de vive admiration et de profonde reconnaissance que Mallarmé dédicace cet exemplaire du "Vathek" de Beckford à Léon Cladel, quelques mois seulement après la publication de "L'après-midi d'un faune". SÉDUISANT EXEMPLAIRE de cette publication raffinée, conservée dans sa reliure d'origine, d'une MAGNIFIQUE PROVENANCE. (Galantaris, 256 - Monda & Montel, pp. 16-18 - Oberlé, "Poulet-Malassis", p. 144). NICE COPY. PICTURES AND MORE DETAILS ON REQUEST.
Phone number : 06 21 78 12 79
P., Éd. de La Nouvelle Revue Critique (ancien Carnet Critique), 1933, pet. in-8, br., non rogné, 94 pp., bibliographie sommaire.
Édition originale. Portrait et autographe. Document pour l'histoire de la littérature française.
P., Grasset, 1935, 7ème éd., in-12, br., non rogné, 180 pp.
Orné d'un portrait-frontispice et de cinq lettres autographes inédites, in-fine.
Mulhouse, Paris, Lausanne, Bader-Dufour, 1948, in-12, br., non rogné, XXI-204 pp.
Dos bruni.
Genève, Pierre Cailler, 1949, in-12, br., 68 pp., 6 photos h.-t., 5 photos in-texte. (DE16)
Recueillie et commentée par Mme C. Lefèvre-Roujon.
Genève, Pierre Cailler, 1949, in-12, br., 170 pp. (DE16)
Lettres et textes inédits 1887-1898 publiés avec une introduction et des notes par François Ruchon.
Librairie Séguier, 1989, in-12, br., 198 pp., 16 pp. d'illustrations en noir hors-texte, annexes, bibliographie. (DE16*)
P., Gallimard, 1940, 7ème éd., in-12, br., non rogné, 274 pp.
P., Éditions de la Nouvelle Revue Française, 1921, in-4 agrafé, 12 pp. (CN27)
Revue musicale n° 3 (2ème année). Couv. illustrée par Othon FRIESZ. Supplément musical du 1er janvier 1921. Contient deux poèmes de Mallarmé : - 1. Indomptable (Petit air II p. 35 pour le texte et 1183 pour les notes) - 2. Quelconque une solitude (petit air I p. 34 et 1182 pour les notes) Poèmes mis en musique par Darius Milhaud (Rio de Janeiro, juin 1918). Répertorié dans Milhaud (Darius). Ma vie heureuse (Belfond, 1973) sous le n° 51, p. 297.
In : Revue "Vers et prose", tome IX, mars-avril-mai 1907, in-8, br., 7 pp. (paginé de 68 à 74) sur 124. (L168)
Une note en bas de page signale : "Nous avions, dans notre précédent recueil, annoncé la reproduction de ces pages dont on trouve une version plus étendue dans Divagations et qui furent publiées en 1892 par les Entretiens politiques et littéraires..." Ne figure pas dans Mallarmé. Oeuvres complètes, tome 2 - Bibliothèque de la Pléiade, qui cite cet article en le datant du 26 mars 1892 paru dans "The National Observer", 1892 (p. 299) et 1893. Aucune mention de Vers et Prose. Autres articles de A pollinaire, A. Dreyfus, P. Fort, Gide, J. de Gourmont, Merrill, Moréas, Suarès, Wilde...
In : Revue "Vers et prose", tome XXXI (8ème année), octobre-novembre-décembre 1912, in-8, br., 4 pp. (paginé de 34 à 37) sur 172. (L168)
Une note en bas de page signale : "Cette suite de poèmes fut communiquée, en même temps qu'à Vers et prose, à la noble revue d'art et de littérature Le Masque, édité à Bruxelles". Figure dans Mallarmé. Oeuvres complètes, tome 1 - Bibliothèque de la Pléiade, p. 57 et 1210 qui ne fait aucune mention de la présentation différente dans Vers et prose. Autres articles de Apollinaire, Carco, Derême, P. Fort, M. des Ombiaux, J. Romains, Salmon...
Grange-aux-Dimes, Samoreau, 1980, in-8, agrafé, couv. ill., [8] pp., illustrations. (GJ22A)
Programme du Catalogue de l'exposition (70 numéros présentés)
P., Gallimard, 1954, in-12, br., non coupé, 360-(1) pp. (GK35C*)
Édition originale. Avec quarante poèmes de jeunesse inédits. Un des 230 pur fil, celui-ci H.C.Collection Vocations I.
[ WHISTLER] - Stéphane MALLARMÉ - James Abbott McNeill WHISTLER (illustrateur)
Reference : AMO-4460
(1893)
Avec un portrait par James Mc Neill Whistler. Deuxième édition. Paris, Perrin et Cie, 1893 1 volume in-18 (19 x 13 cm) de 221-(1) pages. Portrait de l'auteur lithographié par Whistler sur papier de Chine contrecollé sur vélin fort. Reliure de l'époque demi-vélin à la bradel, dos lisse, auteur et titre doré, tête dorée, non rogné, les couvertures imprimées n'ont pas été conservées, doublures et gardes de papier japon argenté texturé. Reliure en excellent état. Intérieur parfait, sans rousseurs, imprimé sur beau papier vélin fort. Edition originale avec mention de "deuxième édition" sur le titre. Tirage sur papier vélin fort. (le tirage de luxe est de 10 exemplaires sur Japon et Portrait lithographié de Mallarmé imprimé par Belfond à Paris (avec cachet sec rond de l'imprimeur Belfond et Cie, Paris, caractéristique du premier tirage). Les contemporains s'accordèrent à reconnaître que ce portrait "était entre tous, celui qui restituait au plus près la personnalité du poète". Bien que cette "deuxième édition" soit en tous points identiques à l'édition originale (même année, même éditeur, même pagination, même portrait), on notera au moins une différence de composition dans la table (p. 220). Désireux que le public ait de lui une anthologie moins coûteuse que Pages et plus consistante que l'Album de vers et de prose de 1888, Mallarmé proposa à Deman l'idée d'un volume in-12. L'éditeur ne manifestant aucun enthousiasme, le projet se concrétisa à Paris, chez Didier et Perrin. Ce volume contient des vers (Apparition, Des Fenêtres, Soupir, Les Fleurs, Brise Marine, L'Azur, Don du Poème), des sonnets (Le Pitre Châtié, Tristesset d'été, Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui, Victorieusement fui le suicide beau, Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx, Mes bouquins refermés sur le nom de Paphos, M'introduire dans ton histoire, Quelle soie aux baumes de temps, Tout Orgueil fume t-il du soir, Surgi de la croupe et du bond, Une dentelle s'abolit, Prose (pour des Esseintes), Hérodiade (fragment), L'Après-midi d'un Faune, Eglogue), des poèmes de Poe (le tombeau d'Edgar Poe, le Corbeau, Ulalume, La Dormeuse), et plusieurs pages en prose (Le Nénuphar blanc, Divagation, etc.). "Daté de 1893 (en réalité novembre 1892), ce recueil a été publié chez Perrin avec en frontispice un portrait de Mallarmé par Whistler. Mallarmé dit de ce portrait qu’il est « une merveille, la seule chose qui ait jamais été faite d’après moi et je m’y souris ». Ce recueil, qui rassemble de nombreux poèmes en vers et en prose du poète, marque la consécration de Mallarmé. Quatre ans plus tard, en 1896, il sera élu « Prince des poètes »." (Musée Stéphane Mallarmé). Références : Vicaire V, 476 ; Carteret II, p. 99 ; Monda & Montel, pp. 61-65 ; Talvart XIII, pp. 122-123 ; Mallarmé, Œuvres complètes, Pléiade II, pp. 337-338, 1678-1680 ; Catalogue Mallarmé, Un Destin d'écriture, 1998, n° 313, p. 187. Bel exemplaire très bien relié à l'époque avec le portrait Mallarmé par Whistler en premier tirage.
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Valvins 23 juin 1898, 8,9x11,5cm, une carte recto verso - enveloppe jointe.
Carte-lettre autographe signée de Stéphane Mallarmé adressée à Alidor Delzant rédigée à l'encre noire des deux côtés. Enveloppe jointe. On joint à cette lettre un quatrain de la main de Stéphane Mallarmé : "Tout en les éternisant / Bracquemond ici fait vivre / Les traits d'Alidor Delzant / A nous ouvert comme un livre." ?Alidor Delzant fut avocat, collectionneur et bibliophile. Ami des Goncourt, il leur consacra un ouvrage et fut le secrétaire et légataire testamentaire d'Edmond. Charmante carte dans laquelle le "poëte ordinaire" évoque la réalisation de son portrait par son ami le peintre Whistler :"j'ai honte d'avoir fui dans ma verdure au moment même où Whistler parlait de mon portrait à faire". "Le 1erjuin, comme il l'avait promis à Whistler qui, dans sa dernière lettre d'une affection allant jusqu'à la tendresse, l'appelait "mon Mallarmé", il se rend à l'atelier du peintre, rue Notre-Dame-des-Champs. "Vous verrez quelqu'un des forêts, entre le sanglier et le rossignol", avait-il prévenu plaisamment pour annoncer sa visite. Peintre et poète finissent cette journée en dînant rue du Bacoù manque désormais la trop éphémère Trixie. Dans la pénombre de l'après-dîner, Whistler, près d'une lampe, semble ressusciter par son aspect Poe l'extraordinaire. Sans doute redit-il alors à Mallarmé le projet qu'il a de le peindre. Le lendemain, sans attendre l'exposition Monet qui doit avoir lieu chez Georges Petit, les Mallarmé rejoignent Valvins." (Jean-Luc Steinmetz,Stéphane Mallarmé) Il s'agit probablement là de la réalisation d'un autre portrait de Mallarmé, dont nous n'avons trouvé aucune trace, Whistler en ayant déjà réalisé un premier qui servit de frontispice àVers et Proseen 1893. Il évoque également la réalisation du portrait à l'eau-forte de Delzant par Bracquemond : "Je comprends, du reste, l'eau-forte valant cet exil de Paraÿs [...]Redites mon affectueuse admiration toujours à Monsieur Bracquemond." - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Avec une introduction de Léon Deffoux, un commentaire de Jean Royère, une lettre de mallarmé en fac-similé et des notes.Édition originale tirée à 457 exemplaires. Celui-ci (N°5) un des 5 exemplaires de tête sur japon impérial.Paris, Jacques Bernard "La Centaine" - 1929 - 74 pages. Enrichi d'un article de presse de Maurice Le Blond, intitulé "La vérité sur l'incident Mallarmé-Zola", contrecollé sur une page de garde.Très belle reliure à la bradel demi maroquin noir à coins de Stroobants. Dos lisse aux titre et auteur dorés. Non rogné. Signet. Couverture et dos conservés. Pas de rousseur. Parfait état. Bel exemplaire, bien relié. Format in-12°(19x12).Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, est un poète français, également enseignant, traducteur et critique. Admirateur de Théophile Gautier, de Charles Baudelaire et de Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé fait paraître en revue quelques poèmes en 1862. Professeur d'anglais par nécessité, il est nommé en septembre 1863 au lycée de Tournon-sur-Rhône en Ardèche et séjourne à Besançon et Avignon, avant d'arriver à Paris en 1871. Il fréquente alors des auteurs littéraires comme Paul Verlaine, Émile Zola ou Auguste de Villiers de L'Isle-Adam et des artistes comme Édouard Manet qui a peint son portrait en 1876.
Paris, Perrin, 1910 In-12 broché, couvertures imprimées vert d'eau. Édition collective. Portrait frontispice inédit, lithographié sur vélin, par Whistler. exemplaire sans rousseurs. Maurice Monda et François Montel, Bibliographie des poètes maudits, collection du Bulletin du bibliophile, pp. 61-65. - Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, n° 271.
mention 9e edition,Beaucoup de familiers du poète y ont vu le portrait le plus ressemblant jamais fait de lui, selon Rémy de Gourmont, qui l'estime même supérieur à celui de Manet. Théodore Duret rapporte à ce sujet : ''Whistler avait tenu Mallarmé à poser, assez longtemps, les premières images obtenues lui semblaient faibles et il les déchirait pour recommencer. Mallarmé, qui ne s'expliquait pas bien la méthode, avait comme perdu l'espoir d'une réussite, lorsque Whistler, au moment voulu, produisit une dernière improvisation, celle-là parfaite et condensant toute l'observation accumulée par les essais préliminaires.'' Si Mallarmé lui-même concevait cette anthologie comme une introduction à son oeuvre destinée à un public plus large, d'importants passages des Divagations ont été augmentés, ou entièrement remaniés pour l'occasion.bon etat.Photo et description sur demande.Picture and description upon request.
Paris, Perrin, 1893 In-12 de 222pp., (1)f., demi-maroquin marine à coins bordé de filets dorés, dos à nerfs orné de caissons de filets à froids et fleurons dorés, tête dorée, non rogné (reliure de l'époque).
"Première édition collective, en partie originale. Exemplaire de premier tirage (en fait novembre 1892) avec le timbre sec de Belfond dans la marge du portrait. Imprimé sur vélin, après 10 Japon et 25 Hollande. Portrait frontispice inédit, lithographié sur vélin, par Whistler. Beaucoup de familiers du poète y ont vu le portrait le plus ressemblant jamais fait de lui, selon Rémy de Gourmont, qui l'estime même supérieur à celui de Manet. Théodore Duret rapporte à ce sujet : ""Whistler avait tenu Mallarmé à poser, assez longtemps, les premières images obtenues lui semblaient faibles et il les déchirait pour recommencer. Mallarmé, qui ne s'expliquait pas bien la méthode, avait comme perdu l'espoir d'une réussite, lorsque Whistler, au moment voulu, produisit une dernière improvisation, celle-là parfaite et condensant toute l'observation accumulée par les essais préliminaires."" Si Mallarmé lui-même concevait cette anthologie comme une introduction à son œuvre destinée à un public plus large, d'importants passages des textes en prose, et en particulier de la Divagation première et de Divagation seconde -apparues en dans Pages, les Divagations donneront son nom au dernier recueil paru du vivant du poète, en 1897-, ont été augmentés, ou entièrement remaniés pour l'occasion. Très bel exemplaire sans rousseurs. De la bibliothèque Joseph Reinach avec ex-libris. Journaliste et homme politique, protégé de Gambetta, Joseph Reinach reste surtout connu pour son engagement dreyfusard (dès 1894) et son Histoire de l'Affaire Dreyfus (1901) qui continue de faire référence. Mallarmé, de son côté, s'était certes gardé de prendre parti lors de l'Affaire, mais le poète n'en exprima pas moins à Émile Zola, dans une correspondance qui n'était évidemment pas motivée par quelque parenté d'ordre stylistique, sa profonde admiration pour sa clairvoyance et son engagement désintéressé en faveur de la justice. Talvart et Place, Bibliographie des auteurs modernes de langue française, XIII, 9. A. - Maurice Monda et François Montel, Bibliographie des poètes maudits, collection du Bulletin du bibliophile, pp. 61-65. - Galantaris, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, n° 350."
Paris, Typographie Georges Chamerot, 1889. Un volume broché (22,5 x 33,5 cm) de 28 pages. Couverture rempliée légèrement salie, légers manques au dos, exemplaire en partie débroché sinon bon exemplaire. Édition originale, tirée à très petit nombre. Exemplaire sur vélin fort. Envoi autographe signé de l'auteur à Stéphane Mallarmé. Dès la deuxième édition, en 1894, ce poème portera une dédicace à Mallarmé et le poète remerciera lauteur pour cette place dhonneur (Correspondance, IX, p. 97). Rarissime d'autant plus avec un envoi à Mallarmé.
André Jules Ferdinand Hérold est un écrivain français, né à Paris le 24 février 1865 et mort à Lamastre (Ardèche) le 23 octobre 1940. En 1884, il est parmi les fondateurs de l'Association générale des étudiants de Paris. André-Ferdinand entre à lÉcole des chartes en 1885. Mais alors quil avait été admis à soutenir sa thèse en 1888, il ne le fait pas et nest donc jamais diplômé, bien quil ait suivi en même temps les cours de lÉcole pratique des hautes études. Il se consacre alors tout entier à la littérature. Passionné par les civilisations de lInde, il publie en 1888 LExil de Harini, poème inspiré du sanscrit. Il fréquente les mardis de Mallarmé et les cercles symbolistes, où il rencontre bon nombre de ceux qui resteront toute sa vie ses amis. Henri de Régnier le compare alors à un « jeune Allemand érudit et songeur ». Il publie des recueils de poèmes dans le goût symboliste (Les Paeans et les Thrènes (1890)). À lété de 1891, il fait le pèlerinage wagnérien de Bayreuth avec celui qui est devenu lun de ses plus proches amis, Pierre Louÿs, et poursuit ses travaux littéraires (Chevaleries sentimentales en 1893). Il part encore avec Pierre Louÿs et Henri de Régnier à Bruxelles en février 1894. Symbole de leur intimité et de lhumour qui règne parmi ces jeunes gens, par un après-midi pluvieux, ils samusent tous trois à y rédiger une neuvaine de sonnets, qui en comporte en fait quinze (« chiffre exceptionnel pour une neuvaine », selon P. Louÿs). Le chartiste ressort quand, après avoir vu une adaptation de La Walkyrie pour marionnettes chez Judith Gautier, il décide de monter Paphnutius de Hrotsvitha, joué chez lui en présence de Stéphane Mallarmé, Claude Debussy, Camille Mauclair, Paul Valéry, José-Maria de Heredia, Henri de Régnier et toujours Pierre Louÿs. Ce nest pas là sa première pièce de théâtre car Hérold, parallèlement à ses recueils de poèmes (Intermède pastoral en 1896, Images tendres et merveilleuses en 1897), a entrepris de traduire certaines uvres et de les porter à la scène, souvent au théâtre de l'uvre de son ami Lugné-Poe : LAnneau de Çakuntalâ (1895) daprès Kâlidâsa ; Les Perses (1896), traduction dEschyle ; La Cloche engloutie (1897), traduction du conte de Hauptmann. Paphnutius est, lui, monté au théâtre des Pantins en 1897.Les deux amis, Hérold et Louÿs, repartent pendant lété 1894, cette fois en Algérie, à la découverte de Meryem Bent Ali, jeune femme de la tribu des Ouled-Naïl, qui a joué un grand rôle quelques mois plus tôt dans la vie dAndré Gide. Les deux hommes découvrent le pays, sa population, mais se livrent également à des jeux de potaches. André Gide ayant demandé par télégramme la barbe de Hérold, Meryem la lui coupe pendant son sommeil et Louÿs lexpédie en France accompagné de ces deux vers : Les grands parnassiens étaient si désirables Que les Ouled-Naïl coupaient leur barbe dor. Ils comptent bientôt traduire ensemble en vers dipe à Colone de Sophocle, que Debussy mettrait en musique. Mais Pierre Louÿs mène rarement ses projets à bien, alors que Hérold, comme on la vu, ne cesse décrire des poésies et de traduire du théâtre. Cest dailleurs au sujet de ladaptation théâtrale dAphrodite du même Louÿs que les deux amis finissent par ses brouiller. Il faut cependant ajouter que des raisons politiques ont également leur importance : lors de lAffaire Dreyfus, Hérold prend vigoureusement parti pour le capitaine, alors que Louÿs est anti-dreyfusard.