Bruxelles [Paris], 1779 fort vol. in-4, XIV-776-10-[1] pp., veau fauve racinée, dos à nerfs orné, pièce de titre maroquin rouge, tranches rouges (reliure de l'époque).
Unique édition, rare, bien complet du supplément de 10 pp., tiré séparément et pas toujours joint. L'ouvrage, préparé par les soins de Dionis, doyen des conseillers de la Cour, n'a pas été mis dans le commerce, et ne put être publié que sous le régime de la permission tacite, intermédiaire entre celui de l'approbation et l'interdiction. Ultérieurement, le livre fut supprimé par arrêt de la Cour des Aides du 29 février 1779.Ce recueil comprend en fait tous les comptes-rendus des séances de la Cour des Aides pendant que Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes (1721-1794) en fut premier président, d'abord en survivancier de son père (1749), puis en titre, ainsi que ses remontrances, du moins à partir de l'affaire du vingtième (1756). On sait que cette institution, supprimée avec les Parlements par la Réforme Maupeou, joua, sous Malesherbes, un rôle d'opposition considérable à ce que les Cours estimaient alors l'arbitraire royal, et qu'elle partageait largement l'idéologie "constitutionnaliste" commune dans les familles de la Grande Robe. Mais la personnalité libérale exceptionnelle de son premier Président donne un surcroît d'intérêt à ces interventions qui, sans lui, s'ajouteraient à tous les autres recueils de remontrances que le siècle multiplia.Grosclaude, Malesherbes, I, 783. Dupin (1832), 954 bis. - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
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