Aix-en-Provence, Edisud, 1999, gr. in-8°, 160 pp, 8 pl. de photos hors texte, figures dans le texte, notes, biblio, broché, couv. illlustrée, bon état
Ouvrage issu de thèse. — Dans la société kabyle, contrairement à ce que l’on croit trop souvent, les femmes se sentent parfaitement libres dans leur condition de femme, qui leur confère sur le groupe familial un privilège sans égal. Universitaire impliquée dans la recherche sur l’histoire des femmes, et Kabyle déterminée à inscrire la culture berbère dans la cosmogonie et les valeurs léguées par une des plus anciennes civilisations, Makilam s’attache à démontrer comment les pratiques magiques, symboles graphiques et rites de passage qui ne se transmettent que par les femmes, autorisent d’autres interprétations de l’identité culturelle de la femme kabyle que celles qui, entre silence et isolement, lui sont généralement attribuées par l’observateur occidental. Après avoir été initiée à l’écriture ésotérique des femmes telle qu’elle s’exprime notamment sur les poteries, tissages, tatouages et peintures murales, Makilam propose donc, aux sources de la pensée kabyle, une vision totalement renouvelée de la grammaire symbolique des décors caractéristiques de la culture matérielle des Berbères et de la dimension magique qui préside à chacune des activités quotidienne de la femme. Au delà d’une belle contribution aux savoirs sur les cultures maghrébines et sur la partition que les femmes y ont tenue, ce parcours initiatique conduit donc à reconsidérer la signification de l’existence terrestre et le sens de l’organisation sociale dans les sociétés dites “traditionnelles”. — L’auteure a vécu en Kabylie jusqu’à l’âge de 17 ans avant de venir étudier en Europe. Ne se retrouvant pas dans les descriptions occidentales qui minorisent les femmes kabyles, elle entend montrer, au contraire, leur pouvoir sur le groupe familial, en relation avec les puissances de la nature et de la création. Afin de restituer la réalité de la vie des femmes kabyles et surtout son unité d’essence...
Aix-en-Provence, Edisud 2005, 240x160mm, 159pages, broché. Bel exemplaire.
L'Harmattan, 1996, in-8 br., 328 p., coll. "Histoire et Perspectives Méditerranéennes", quelques schémas, bon état.
L'auteur démontre que la magie féminine s'exprimait dans tous les domaines de la vie quotidienne. La femme kabyle était une magicienne de la terre dans son travail de poterie, dans ses activités nourricières et de tissage. Elle dominait la société traditionnelle, en assurant son unité matérielle et spirituelle. Un hommage aux femmes qui ont transmis des savoirs et des pouvoirs de mère en fille. Voir le sommaire sur photos jointes.