1824 Châtillon-sur-Seine, C. Cornillac, 1824; in-16 de 228pp. Illustré d'une planche d'instrument (presse lithographique) et en fin d'ouvrage de 4 lithographies de paysages, animaux et portrait; demi-basane à coins de l'époque, dos lisse, filets ondulés à froid, titre manuscrit sur une petite étiquette blanche, on a contrecollé au 1er plat , le 1er plat imprimé de la couverture d'origine.Inscriptions manuscrites à l'intérieur du 1er plat et nom manuscrit sur le feuillet de garde. Rousseurs et mouillure angulaire aux 4 planches lithographiées de la fin, décolorations au 1er plat, nombreux passages soulignés anciennement.Rare ouvrage et rare seconde édition augmentée.
François Mairet est "Papetier et relieur, il déclare en 1811 le stock de caractères de plomb dont il dispose ; à cette occasion, il est signalé comme un "émule des meilleurs relieurs de la capitale" et Gabriel Peignot le classera parmi les plus grands relieurs de son temps.Il fait la demande en 1817 d'un brevet de lithographe car il pratique déjà cette technique, mais il semble que Berthaux-Durand ait été le premier à introduire la lithographie à Dijon. Il publie en janvier 1818 une Notice sur la lithographie dont il donnera une seconde édition en 1824, augmentée d'un essai sur la reliure à laquelle se réfèreront ensuite beaucoup de manuels de reliure dont le Manuel Roret. Il affirme décrire en 1818 les procédés lithographiques qu'il a lui-même mis en oeuvre : "On peut d'autant plus compter sur les renseignements détaillés dans ce volume que l'auteur n'a rien avancé qu'il n'ait exécuté lui-même et qu'il n'ait jugé vrai, bon et exact d'après les résultats satisfaisants qu'il a obtenus." C'est le second traité d'un auteur français sur le sujet et Peignot écrit : " Cet ouvrage, à peine sorti de la presse, jouit déjà d'un succès qui atteste l'importance de son objet et le service que rend son auteur au public et aux artistes, en indiquant, avec exactitude et clarté, un ensemble de procédés curieux dont les inventeurs de la lithographie avaient cru devoir faire un mystère."Il obtient un brevet de libraire le 31 août 1819 dont il démissionnera le 22 mai 1827. Noëllat, en 1829, affirme, pour soutenir sa propre candidature au brevet de lithographe, que Mairet a quitté Dijon depuis plusieurs années pour Fontenay où il a pris la tête d'une fabrique de papier pour laquelle il a un bail de 18 ans." (cf. Dictionnaire des Imprimeurs lithographes du XIXe, qui donne comme prénom à Mairet Jean, François). François Mairet, reçoit le 19 janvier 1827, alors qu'il demeure à Fontenay près de Montbard, le certificat d'un brevet d'invention de cinq ans pour une machine à fabriquer le papier, avec ou sans ouvrier, "faisant également le papier à verjure et en velin, d'une longueur indéfinie et d'un format fixe à volonté"( cf. Bulletin des Lois de la République de 1827). (Reu-Bur)
A Dijon, Chez Mairet, 1818. In-12, broché.
EDITION ORIGINALE, ornée de 5 lithographies hors texte. Couv. de papier gris bleu, prêt à la reliure, rares petites rousseurs. T_R_È_S R_A_R_E !