MACQUÉREAU (Robert) – CHEVERNY (Philippe Huraul, comte de) – HURAULT (Philippe) – PAPE (Jacques, seigneur de Saint-Auban) – Satyre Ménippée.
Reference : 113926
(1838)
P., Desrez, 1838, gr. in-8°, xvi-631 pp, texte sur 2 colonnes, reliure demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titre et fleurons dorés, qqs rousseurs, bon état (Coll. Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire de France, avec notices littéraires par J. A. C. Buchon)
"Robert Macquéreau est le témoin oculaire du siège de Tournai et de l'entrée de Henry VIII à Thérouanne, des allées et venues relatives à la paix de Cambrai. (...) Il est très intéressant sur ce qui se passe en Flandre et en Hainaut. Macquéreau est un des plus curieux exemples de la persistance du patriotisme bourguignon ; il appelle toujours les partisans de l'empereur Bourguignons." (Hauser, Sources I, 474) – "Chancelier du duc d'Anjou, le comte de Cheverny (1528-1599) suit ce dernier à Jarnac, à Moncontour, à la Rochelle. Il sert ses intérêts pendant son absence, et devient, après le retour de Pologne, son principal conseiller. (...) Subitement disgracié au moment des Etats de Blois, il est rappelé en 1590 par Henri IV, et aide le roi dans ses négociations avec les ligueurs. Détails précieux et personnels sur la dernière maladie de Charles IX (Catherine ne prévoyait pas la mort), sur les Barricades. Jugement d'ensemble sur Henri III." (Hauser, Sources III, 1426) – "Les mémoires de Philippe Hurault (troisième fils du comte de Cheverny) sont forts intéressants. Comme il a vécu dans l'intimité de Henri IV, il rapporte plusieurs particularités piquantes sur la cour." (Introduction) – "Jacques Pape, seigneur de Saint-Auban donne quelques détails sur l'attentat de Maurevel, auquel il assista, et quelques souvenirs personnels sur la Saint-Barthélemy. Ses mémoires portent surtout sur les expéditions de Chastillon, en 1585-1587, en Dauphiné et en Languedoc." (Hauser, Sources III, 1522). – La Satyre Ménippée, machine de guerre dirigée contre la Ligue, est l'oeuvre de plusieurs ; y ont prêté la main des gens de robe, Pierre Pithou, Jacques Gillot, Nicolas Rapin, des poètes ou des érudits, Gilles Durand, Jean Passerat, Florent Chrétien ; Pierre Le Roy, chanoine, les recevait chez lui. C'est en fait la réunion de quatre pamphlets différents : le Catholicon d'Espagne, la Farce des Etats de la Ligue, des poésies satiriques imitées de Ménippe, et l'Explication du Higuiero del Infierno.