1 page in4 - enveloppe - bon état - et 20 pages in4 entrecoupé de coupures de journaux reprenant ce texte annotées ou raturées -
Il lui est absolument impossible d'être avec lui à Tep-Magazine - Il ne se déplace plus depuis un an et en plus il est atteint d'un gros rhume ou grippe qui va le laisser, étant donné son âge, "dans le marasme pendant quelque temps" - Il a même été obligé de lui faire taper cette lettre -// - Manuscrit: "Cette cinquième image de mon recueil représente quelques chasseurs, fusiliers et grenadiers du fameux régiment de Picardie, vers 1760, quelque part au delà du Rhin"...-
Magnifique texte relatif à son exposition de Bruxelles en 1938. « … On pourrait dire que la peinture d’Yves Brayer est dominée par un sentiment de générosité perspicace. La nature ne le trompe point : c’est une compagne fidèle. Ainsi l’œuvre du peintre s’accorde avec notre profond désir de sincérité. Je pense que l’exposition que l’artiste fait de ses œuvres récentes, qui presque toutes chantent la poésie du Sud trouvera à Bruxelles un cadre qui doit lui convenir. Le pays des grands peintres loyaux accueillera Yves Brayer comme un homme franc, laborieux et magnifiquement doué… ». C’est probablement, et à la suite de cette préface, que le généreux Brayer lui adressa un croquis. L’auteur s’empressa de le remercier. « Je vous remercie de votre gentille pensée. Le croquis que je viens de recevoir me fait grand plaisir. Il me rappellera souvent la grande sympathie que j’éprouve pour vous. N’oubliez jamais de venir frapper à ma porte quand vous passerez par St Cyr. ». On joint 2 superbes photos (la première, dans l’atelier d’Yves Brayer, en présence de l’écrivain (1959) et la seconde, représentant Pierre Mac Orlan admiratif, contemplant une toile du peintre).
MAC ORLAN (Pierre) écrivain français, auteur d’une œuvre abondante et variée (1882-1970)
Reference : 87C24
« YVES BRAYER et PARIS, cent trois peintures, aquarelles, dessins ». Superbe texte bien complet de premier jet avec de nombreux repentirs et corrections. L’évocation romanesque de la découverte de Paris par Mac Orlan, de sa rencontre « bien plus tard » avec le peintre. « Ce voyage que je vis, grâce à la pensée colorée d’un artiste que j’aime sans plus d’explications, s’inscrit dans le sillon qu’il a tracé. La peinture est un art noble qui ne juge pas […] Yves Brayer me fait souvent penser aux peintres-reporters comme le fut Constantin Guys et comme le fut Charles Baudelaire influencé par les sépias rapides de son ami quand il dessinait les visages de celles qui sont devenues les demoiselles 29 du temps jadis… ». En parcourant Paris, il tracera le parcours du peintre depuis Montmartre, ses rencontres avec Suzanne Valadon, qu’il admirait profondément, André Utter qui lui fit son portrait et Utrillo qui l’aimait bien « à cause de sa haute taille comparable à celle d’un capitaine de garde mobile ». Il témoignera également lorsqu’il était à Rome, envoyé par le journal « l’Intransigeant » concernant un entretien professionnel avec Mussolini, de sa rencontre avec le peintre, son « voisin de table » alors pensionnaire à la Villa Médicis. Ses rencontres avec Serge Lifar, et Jacques Rouché qui « lui fit peindre ses tous premiers décors, ceux de Joan de Zarissa en 1942 » avec Bernard Buffet et tant d’autres que l’on retrouvera à travers les lettres qui lui sont adressées, et qui formeront les maillons du cercle de ses amis. La lettre que l’on joint est relative à ce manuscrit, « cet essai » comme le dénomme son auteur, dont il aimerait et souhaiterait une appréciation. « Je voudrais que mon essai vous plaise… ». On joint une impression de ce texte contenant la plupart des dessins insérés dans le texte.