Londres, chez Becket et De Hendt, 1766 ; in-8 (216 x 145 mm), broché ; [4], 250, [2] pp., couverture d’attente de papier vert avec les plats contrecollés d’une feuille de passe imprimée en français.
Edition originale fort rare, probablement imprimée en France car la couverture est renforcée par des feuilles de passe imprimées en français. Cet ouvrage, qui sera suivi d’une “Seconde lettre d’un anonyme à Monsieur Jean-Jacques Rousseau” en 1767, est une désapprobation ferme de Luzac au “Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes” (1755) et au “Contrat Social” (1762) de Jean-Jacques Rousseau qu’il considère comme de pures spéculations ; il accuse Rousseau d’être incapable de raisonner de façon cohérente et systématique ; on trouve aussi, p. 187 une de ses conclusions : “chaque ligne, Monsieur, prouve que vous ignorez les premières notions d’une science, sur laquelle vous prétendez donner des leçons”. Il faut dire que Elie Luzac n’est pas le premier venu : issu d’une famille de Huguenots réfugiés en Hollande, il fait des études de philosophie et devient un admirateur de Newton et du philosophe allemand Christian Wolff, ce qui ne l’empêche pas de devenir un avocat renommé. Imprimeur, éditeur et libraire, il se fait, là aussi, une bonne réputation, mais l’édition de L’Homme-machine de Julien Offray de La Mettrie va l’obliger à affronter le puissant lobby du consistoire de l’Eglise wallonne de Leyde. Après avoir ouvert une imprimerie et maison d’édition à Göttingen, il publie les traités de l’Académie des sciences de cette université ainsi que la revue scientifique Bibliothèque impartiale. Après une controverse avec ses supérieurs, il quitte définitivement Göttingen. Il va désormais se consacrer à l’écriture et va se prononcer sur de nombreux sujets, il va notamment rédiger des commentaires sur “L’Esprit des lois” de Montesquieu ; une de ses oeuvres principales, annotée par Christian Wolff, sera “Institutions du Droit de la nature et des gens” (1772). Il fut également un ardent défenseur de la liberté de la presse. Bon exemplaire, à toutes marges tel que paru et dans sa première couverture d’époque. Petites rousseurs claires éparses et petite auréole angulaire à deux feuillets.
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1 vol. petit in-8 reliure de l'époque pleine basane marbrée, dos à 4 nerfs orné, s.n., A Berlin, 1754, 162 pp.
Rare exemplaire de l'édition originale du principal ouvrage du juriste, philosophe et éditeur Elie Luzac (1723-1796), né d'une famille de huguenot français réfugiée en Hollande à la Révocation. Connu pour avoir publié en 1748 "L'Homme Machine" de La Mettrie, il réfuta immédiatement La Mettrie dans "L'Homme plus que Machine " paru la même année. Le présent ouvrage est une réponse à "l'Essai de philosophie morale" de Maupertuis. On a fait d'Elie Luzac l'un des précurseurs de la liberté de la presse. Bon état (petit travail de vers à un mors, rares rouss., bon exemplaire par ailleurs).
Londres (Leyde), , 1748. Petit in-12 de (8)-140 pp., basane marbrée, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge, frise dorée d'encadrement sur les plats, tranches jaspées (reliure de l'époque).
Édition originale publiée à Leyde. Elie Luzac (1721-1796) a joué un rôle crucial dans la diffusion des idées matérialistes de La Mettrie dans L'Homme machine (1747). « L’éditeur Élie Luzac produit dans ses écrits une parole dialogique qui oscille entre l’assertion et le déni. Descendant de réfugiés huguenots, il condamne ce qu’il publie et publie ce qu’il condamne. Cette ambiguïté discursive se dessine dans L’Homme plus que machine (1748) qui cite les thèses de La Mettrie pour les contester ».Traces de frottements sur la reliure, petite épidermure sur le plat supérieur, feuillets légèrement roussis. Tchemerzine-Scheler, III, 958, 6 ; Lemée, p. 249, n°26 ; Stoddart, A8.
2. Nijmegen, uitgeverij Vantilt, 2005, in-8°, 698 pp, index, bibliografie, linnen uitgeversband met originele stofwikkel. Mooi exemplaar van de eerste hardback editie..