Berger-Levrault, 1926, in-12, ix-340 pp, 51 photographies et fac-similés, 4 cartes, broché, couv. illustrée (lég. salie), bon état
Intéressant ouvrage, très documenté sur l'espionnage et la propagande allemande pendant la Première Guerre mondiale. Charles Lucieto fut l'un des nombreux agents français résidants aux Pays-Bas pendant la guerre, avec liberté de mouvement en territoire ennemi et à Paris, où il rendait compte à ses chefs ; un homme qui entre autres déguisements opérait sous la couverture un d'homme d'affaires, et dont la mission la plus connue a consisté à voler une nouvelle formule du gaz moutarde introduit dans des obus que les Allemands, en contradiction avec toutes les conventions internationales, ont commencé à employer sur le front en 1915. Il décrit dans le chapitre 2 l'organisation et la structure des services secrets allemands, avant, pendant et après la guerre, présentés comme une monstrueuse machine criminelle, omnisciente, presque toute-puissante, parfois stupide... Dès son second livre, Lucieto passa franchement à la fiction et écrira nombres d'aventures d'espionnage (présentées comme des "romans documentaires"), avec des titres tels que : La Vierge rouge du Kremlin, Le Diable noir, L'Espion du Kaiser, etc. — "Il y a eu la guerre des baïonnettes, la guerre des grenades, la guerre des canons, la guerre des mines, la guerre des gaz. Il est juste de ne pas oublier la guerre des cerveaux. C'est ainsi que Ch. Lucieto dans son curieux livre « En missions spéciales ». désigne la lutte menée contre les espions allemands par les agents du contre-espionnage allié. J'aurai de nouveau l'occasion de parler de ce livre, car sa lecture a produit sur moi une impression profonde et il est juste que les combattants connaissent ce nouvel aspect de la guerre." (Jacques Péricard, L'Ouest-Éclair, 3 novembre 1926) — "Auteur mystérieux, censé être un ancien agent du renseignement français, Charles Lucieto connut un grand succès de librairie dans les années 1920-1930 avec une série d'ouvrages sous-titrée "La Guerre des Cerveaux", et qui prétendaient révéler les ficelles de l'espionnage international pendant la Première Guerre Mondiale et les années qui précédèrent. Ce genre d'ouvrages était courant à cette époque, mais ceux de Lucieto étaient généralement fort documentés, avec bordereaux, fiches anthropométriques, photos confidentielles. Si Lucieto n'était pas lui-même l'agent secret qu'il prétendait être, il bénéficiait indéniablement d'informateurs et de sources. Toujours est-il que ses livres documentaires connurent un tel succès qu'il en signa au final pas moins de onze volumes, publiés en un temps record entre 1926 et 1932. Parallèlement, on lui doit aussi une saga romanesque, éditée en 12 fascicules, "Les Merveilleux Exploits de James Nobody". En effet, ce qui frappe au premier abord, quand on ouvre ce livre de Charles Lucieto, c'est que, espion ou non, on a affaire à un écrivain, c'est-à-dire à un conteur qui sait allier une certaine rigueur factuelle avec un indéniable talent de feuilletonniste, qui ne craint ni l'emphase ni les rebondissements téléphonés, ni les effets de style propres au roman populaire. "En Missions Spéciales" n'est pas seulement un document informatif sur l'espionnage, mais un reportage palpitant sur les acteurs de l'ombre en temps de guerre. Cette vivacité narrative, qui nuit néanmoins au sérieux de l'ouvrage, fut sans doute pour beaucoup dans le succès que connut cette série. Ce premier tome est divisé peu ou prou en deux parties : – La première s'intéresse avant tout à l'espionnage allemand durant la Première Guerre Mondiale, et à la manière dont les agents du contre-espionnage français parvenaient à traquer et à arrêter les espions allemands agissant en France. Tous les chapitres concernant les courriers secrets et les instructions confidentielles est particulièrement intéressant, et tout à fait crédible : 80% de l'espionnage au XXe siècle était avant tout un travail autour de messages à envoyer, de courrier à intercepter, et de lettres à ouvrir puis à refermer afin qu'on ne sache pas qu'elles ont été lues. Ce trafic d'informations occupait la plupart des espions du monde qui, de ce fait, étaient loin d'avoir une vie aventureuse à la James Bond. Ici, on découvrira volontiers des micro-messages pliés en quatre, collés sous un timbre pour affranchir une enveloppe qui ne contenait qu'une lettre manuscrite sans valeur, mais aussi des dessins aux fusains de peintres du dimanche qui recouvrent le plan d'une base navale française, d'autres messages dissimulés en code au travers des notes d'une partition musicale ou dans le texte d'une petite annonce publiée dans un journal, etc, etc... Ces "trucs" d'espionnage sont particulièrement attendrissants, parce qu'ils appartiennent à une époque totalement révolue. L'avènement d'Internet, du cryptage informatique, des messageries instantanées, du wi-fi, du Bluetooth, font qu'il n'a jamais été aussi simple d'échanger des informations, et que face à l'immense foisonnement des milliards de messages échangés chaque jour, l'espionnage a sans doute considérablement changé de forme. Charles Lucieto nous conte néanmoins, avec l'émerveillement joyeux d'un homme qui apprécie dans l'espionnage ces petits exercices cérébraux qui font alors partie du métier, toute une galerie d'exemples très représentatifs de ce que pouvait être le travail d'un espion. Enfin, d'un espion allemand naturellement, car aux dires de Lucieto, il n'y avait pas de méthodes comparables effectuée par des espions français en Allemagne. Seuls les allemands sont à la fois capables de tout et bons à rien, Lucieto le répète suffisamment pour que cela justifie toute action française effectuée contre eux. D'ailleurs, Lucieto est trop patriote pour faire preuve de beaucoup d'empathie. À plusieurs reprises, il affirme bien que tel espion pris sur le fait, même jeune, même embrigadé par chantage ou l'appât du gain, est quelqu'un dont on "s'occupe" et qu'on ne "revoit" plus. – Dans la deuxième partie de ce livre, Charles Lucieto change quelque peu de ton et aborde le sujet alors très fantasmatique des belles espionnes internationales, en s'arrêtant longuement sur trois cas qui l'ont beaucoup préoccupé : Elsbeth Schragmüller, dite "Fraulein Doktor" (décrite ici comme "Mademoiselle Doktor", son vrai nom n'ayant filtré qu'en 1945, plusieurs années après sa mort), notre Mata-Hari nationale (ou presque) et une allemande du nom d'Irma Staub, qui semble avoir beaucoup hanté Charles Lucieto, y compris dans une dimension érotique, et à laquelle il consacre de très longs chapitres. Il n'est pas inutile de préciser qu'il n'existe aucune autre source sur Irma Staub, qui se faisait appeler en France "comtesse de Louvain", que celles avancées par Lucieto. Il y aurait de sérieuses raisons de remettre en cause l'existence réelle de ce personnage un peu romantique, si Charles Lucieto ne publiait sa photo dans son livre. Sur Fraulein Doktor, Lucieto est nettement moins disert, bien qu'il prétende l'avoir vue une fois et avoir été saisi du regard glacé et impitoyable qu''elle posait sur toutes choses, ce que les quelques photos d'elle existant ne semblent pas confirmer. de par ce pseudonyme par lequel elle s'était fait connaître dans le milieu de l'espionnage, Fraulein Doktor avait alimenté bien des fantasmes et des rumeurs sur la cruauté de ses tortures et de ses mutilations. En réalité, Elsbeth Schragmüller s'était surnommée ainsi parce qu'elle était doctorante en sciences politiques, et non pas doctoresse ou chirurgienne. Il semble que sa principale activité fut de former et d'initier à l'espionnage des jeunes filles chargées de séduire les officiers militaires français et de leur soutirer sur l'oreiller des renseignements. Il est avéré aujourd'hui que Mata Hari et Marthe Richard bénéficièrent de sa formation. Cependant, bien des points sont restés obscurs sur les activités complètes de "Fraulein Doktor". Il n'empêche que Charles Lucieto ne fait à son sujet que ressasser les rumeurs la concernant pendant la guerre. Il ne semble pas en savoir plus, ou du moins être décidé à en dire plus long. Sur Mata Hari, par contre, Charles Lucieto n'est pas avare de détails et le chapitre qu'il lui consacre mérite une lecture, ne serait-ce que parce qu'il va à contrario de tout ce qui a été affirmé par la suite. Il est tacitement admis de nos jours que les activités d'espionnes de Mata Hari ont été un peu surestimées, que ce n'était au final qu'une cocotte un peu amatrice, qui, en temps de guerre, s'est brûlé les ailes à vouloir jouer l'espionne par appât du gain. Charles Lucieto tient un tout autre discours : avec moults renseignements à la clé, et en affichant la photo anthropométrique originale de Mata Hari lors de son arrestation, Charles Lucieto affirme que Mata Hari travaillait pour le renseignement allemand dès 1904, que loin d'être une amatrice, elle était au contraire une professionnelle aguerrie, ce qui expliquerait d'ailleurs le courage avec lequel elle a affronté le peloton d'exécution. Néanmoins, s'il est difficile de prendre en faute Charles Lucieto, tant il dispose de références et d'arguments sérieux, on ne peut qu'être gêné de la haine absolue qu'il voue à cette femme. En effet, déjà en 1926, la légende s'emparait de cette vestale des temps modernes avec une tendresse tout à fait complaisante, et cela faisait entrer Charles Lucieto dans une colère noire. Pour lui, non seulement Mata Hari était une ennemie de la France, qu'il était scandaleux d'aduler, mais en plus, par les trahisons et les fuites qu'elle avait fait durant toutes ces années, elle portait probablement la responsabilité de la mort et de la torture de nombreux agents français. Les mots de Lucieto sont donc extrêmement durs, d'autant plus qu'en devenant une saltimbanque renommée, Mata Hari s'était affranchi de tout le devoir de discrétion d'un véritable agent secret, tout cela à la seule fin de se retourner contre le pays qui la célébrait et qui avait fait d'elle une personnalité du monde des arts, ce qui, aux yeux de Lucieto, confine à la plus écoeurante des perversions. Comme on le voit, Charles Lucieto surprend par son absence de neutralité ou de réserve sur les sujets qu'il aborde, ce en quoi il se démarque de la plupart des espions racontant leurs souvenirs. Si la démonstration est rigoureuse, le ton est particulièrement nerveux, l'émotion est soigneusement entretenue et une telle exubérance a de quoi surprendre chez un ancien agent secret. Il est vrai qu'en préface, Charles Lucieto dit au final écrire les mémoires d'un autre agent secret, toujours en exercice, et qui ne se sentait pas le talent de prendre la plume lui-même. Faut-il y voir justement l'ébauche d'une collaboration entre un authentique espion, et un écrivain-rédacteur qui, petit à petit, s'identifie à son modèle et s'y sent plus à l'aise ? J'avoue que je serais tenté de le supposer, car le livre commence de manière très factuelle, et "s'échauffe" progressivement jusqu'à se montrer très parti-pris dans son dernier tiers. Toujours est-il que, s'il répond finalement à peu de questions cruciales sur la guerre ou l'espionnage, ce premier volume de "La Guerre des Cerveaux" apporte tout de même un grand nombre d'anecdotes et d'informations sur ce que pouvait être, à cette époque-là, le métier d'espion en temps de guerre. Malgré une certaine inégalité dans l'intérêt de ces anecdotes, on passe néanmoins un agréable moment dans ces coulisses de la guerre secrète qui se jouait dans d'autres coulisses, celles de la Grande Guerre..." (Dorian Brumerive, Babelio)
Berger levrault 1930 in12. 1930. Broché.
Bon Etat écornures taché dos réparé
Paris, Berger-Levrault, coll. « La Guerre des cerveaux » 1927 In-12 19 x 12 cm. Reliure demi-basane havane, dos à nerfs, IX-340 pp., 51 illustrations et 4 cartes, table des matières. Exemplaire en bon état.
Espion et un écrivain français de romans d'espionnage, Charles Lucieto, opérant sous la couverture d'un homme d'affaires, est connu pour avoir permis l'analyse d'un gaz de combat allemand ayant servi durant la Première Guerre mondiale, acte qui permis de développer un masque à gaz permettant d'opposer une contre-mesure efficace. Il a publié onze romans chez Berger-Levrault dans la série "La Guerre des cerveaux", entre 1926 et 1932. Bon état d’occasion
P., Berger Levrault 1927; gr. in-12 d. bas. 340 pp. Couv. cons. 51 Planches et 4 cartes,
dos frotté,
La guerre des cerveaux BERGER-LEVRAULT (1926) - Broché de 340 pages - Avec 51 illustrations et 4 cartes
Berger-Levrault, coll. « La Guerre des cerveaux » 1927 In-12 19 x 12 cm. Reliure demi-basane havane, dos à nerfs, 444 pp., 26 illustrations dans et hors-texte, table des matières. Exemplaire en bon état.
Réquisitoire contre les crimes de la Tchéka et du sinistre Djerzinsky. Espionnage et guerre civile, fiction à partir de faits réels. Bon état d’occasion
Berger-Levrault Broché D'occasion état correct 01/01/1929 150 pages
Berger-Levrault Broché D'occasion bon état 01/01/1929 150 pages
1928 Berger-Levrault 1928
1928 Berger-Levrault, 1928, 258 pages, in 12 broché, état d'usage, rousseurs sur les plats, papier jauni, coins cornés, usures et frottements sur les bords des plats.
Editions Berger Levrault Reliure Carton et Toile 1932 193 pages en format -12 - 19 Illustrations
Bon État
Paris, Berger-Levrault, 1929. 246 pages. (19x13 Cm). Broché. Couverture imprimée en rouge et noir. Coin supérieur plié. Petites rousseurs et papier bruni. Petit manque en coiffe supérieure. Illustrations en noir in-texte. Exemplaire en état correct.
Berger-Levrault. 1929. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos abîmé, Papier jauni. 258 pages. Plats détachés. Dos manquant.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Berger-Levrault. 1928. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement passée, Dos plié, Papier jauni. 258 pages - quelques photos en noir et blanc dans et hors texte. Dos déchiré en coiffes.. . . . Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918
Classification Dewey : 940.3-Première Guerre mondiale 1914-1918
, Paris, Berger-Levrault 1929, 246pp.avec 31 ills. & 4 cartes
Berger-Levrault Broché 1929 In-12 (12,5 x 19,5 cm), broché, 258 pages, envoi de l'auteur à la fausse page de titre, non-rogné ; pliures au dos, petits manques aux coiffes, mors légèrement fendus, rousseurs et marques d'usage à la couverture jaunie, reliure fragilisée à la 1ère garde, par ailleurs intérieur frais, état correct. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Paris, Berger-Levrault, 1928. Un volume in-12 broché de 255 pages. Avec 20 illustrations
Bel exemplaire. [CA29-6]
Editions Berger-Levrault Broché 1931 In-12 (12 x 18,7 cm), broché, 202 pages ; manque au dos, reliure fragilisée, état moyen. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Berger-Levrault. 1927. In-12. Broché. Etat d'usage, Plats abîmés, Dos abîmé, Papier jauni. 444 pages. Ex-libris à l'encre en page de titre. Partiellement désolidarisé. Dos partiellement manquant. Nombreuses illustrations en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Berger-Levrault. 1928. In-12. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos abîmé, Papier jauni. 301 pages. Coins frottés. Nombreuses rousseurs. Accros et pliures au dos. 18 illustrations en noir et blanc.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
Paris, 1929, in-8, 246pp, Reliure demi-chagrin, Très bel exemplaire! 246pp
Editions Berger-Levrault Broché 1932 In-12 (12 x 18,7 cm), broché, couverture illustrée, 314 pages, 37 ilustrations en noir dont portraits illustrés in-texte ; coiffes et bords frottés, plis au dos, rousseurs et marques d'usage à la couverture partiellement insolée et usagée, par ailleurs intérieur frais, état correct. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Berger-Levrault Broché 1931 In-12 (12 x 18,6 cm), broché, 223 pages ; pliures au dos, mors usés notamment aux coiffes, rousseurs sur les plats, volume bruni, état moyen. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
Berger-Levrault Broché 1926 In-12 (12,5 x 19,5 cm), broché, 340 pages ; pliures au dos, plats salis, petit manque dans le coin inférieur du premier plat, ex-libris manuscrit, par ailleurs assez bon état général. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.