Parisiis, Cl. Simon, 1782, in-12, 210-(2) pp, qqs figures gravées en culs-de-lampe, reliure plein veau marbré, dos lisse richement orné, pièce de titre basane carmin, encadrement doré sur les plats, tranches dorées, coupes guillochées (rel. de l'époque), mors lég. abîmés, coiffe inf. arasée, bon état
La carrière épiscopale de Jean-Baptiste-Joseph de Lubersac (1740-1822) commence avec sa nomination à l'évêché de Tréguier en 1775. En 1780, il est transféré au diocèse de Chartres. Il fait publier un nouveau bréviaire et missel, inspiré des livres liturgiques parisiens. Il fait venir de Tréguier l'abbé Sieyès, qu'il nomme chanoine, chancelier et grand vicaire. Il est élu député du clergé du bailliage de Chartres aux états généraux (1789). Il est l'un des promoteurs de la fusion des trois ordres et de l'abolition des privilèges. Puis, opposé aux décrets religieux de la Constituante, il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé (1790). Il émigre alors en Angleterre puis à Hildesheim en Allemagne. A son retour en France, il résigne son siège. Après le Concordat de 1801, il refuse un siège épiscopal afin de n'être pas contraint de nommer des prêtres constitutionnels. Bonaparte le nomme chanoine de Saint-Denis lors de la formation de ce chapitre. En raison de son âge, il refuse de retrouver son ancien siège de Chartres, que Louis XVIII lui propose en 1817.