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"On sera "charmé" de vous être agréable, cher ami - Ainsi s'exprime une aimable réponse reçue ce matin -..."
«…Je passe ma vie à vous faire par lettre, des communications qui me prennent sept heures de travail quand il me suffirait d’une minute pour vous les téléphoner. Mais aussi les jurons que je fais dépassent de vingt sept lignes celui de Crainquebille ; et je vous extermine par la pensée. Raca ! Raca ! Raca ! Bref il y a deux mois vous avez failli vous pendre parce que vous n’aviez pas eu de place pour la représentation privée de Fräulein A.V. Eh bien on en donne une demain soir à 9 h. J’ai demandé une place pour vous. On me l’a promise. Ce ne sera pas à l’Impérial (ni au ministre de l’Intérieur) j’ai l’adresse. Et là-dessus vous m’écrivez que vous passez votre dimanche à Clamart ou à Robinson. Et mille millions de sacré nom de tonnerre de nom de nom, vous n’avez pas le téléphone !!... ».
Il prie son correspondant de bien vouloir lui adresser « les articles parus ou à paraître dans les journaux de la Côte d’Or sur M. Maurice Quillot et la laiterie de Montigny sur Vingeanne - Suivre surtout la tribune publique du "Progrès de la Côte d’Or" et envoyer également les articles ou lettres signés (sic) de M. Quillot ». Maurice Quillot était le propriétaire de la laiterie de Montigny sur Vingeanne et grand ami de Théophile Steinlen. De cette amitié partagée, est née une collaboration commerciale, l’affiche « la petite fille aux chats », affiche créée vers 1894 et réalisée par Steinlen sur laquelle apparaît Colette, sa fille. Cette laiterie demeure toujours en activité.