Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, écrivain. Manuscrit autographe, 1872, 12p in-4 [1 à 11 avec 1bis]. Manuscrit complet de sa préface pour ses poésies. « La pensée est un chant et n'a son expression complète que si une forme rythmique et musicale lui est donnée. Le chant est le grand caractère de la beauté. [.] l'âme chante et l'homme tout entier est chanteur. » Cette préface a pris un long moment à être écrite. Elle est probablement commencée à Nice (les deux premiers feuillets sont du papier à lettre de l'évêché de Nice) et terminée une première fois à Paris en février 1872 (date in-fine). Il l'aura ensuite largement corrigée avec une large partie ajoutée [feuillet 1 bis] et certaines parties biffées et la date est alors modifiée : Nice décembre 1872. Provenance : Antoine Albalat (1856-1935) à qui il fut donné par Pierre Veuillot, fils de Louis, pour la publication des Pages choisies (Paris & Lyon; Vitte, 1906) comme Albalat l'indique au dos du dernier feuillet. Le texte n'y fut pas publié. Il faut attendre la publication des poésies en 1930 pour qu'il le soit. Superbe manuscrit [375]
Louis Veuillot (1813-1883), journaliste, écrivain. L.A.S., Paris, 17 octobre 1869, 2p in-8. Belle lettre amicale à une dame, à son retour à Paris, qu'il nomme son « Anatolie ». « Ce bon air du dehors et du dedans, ces vives émotions du grabuge ont réparé la machine et donné à la vapeur un je ne sais quoi le plus agissant. Il me semble que je vais abattre des quantités de quilles ». Belle lettre. [375]
VEUILLOT (Louis) journaliste et écrivain français qui mit ses dons de polémiste virulent au service de l’ultramontanisme, prônant avec fougue le dogme de l’infaillibilité pontificale. Ses positions l’amenèrent à s’opposer successivement aux catholiques libéraux, à l’Empire et à la République (1813-1883)
Reference : 143C21
Belle lettre en réponse à un observateur de son journal à propos des polémiques religieuses contenues dans le quotidien. « Je voudrais pour beaucoup n’avoir jamais de discussion contre les catholiques. Malheureusement cela ne dépend pas de moi. L’Univers ne commence jamais les querelles et ne les soutient pas toujours, mais on l’attaque perpétuellement, et souvent de manière à l’obliger de se défendre. S’il laissait toujours dire, il finirait bientôt par être décrié totalement et par perdre tout crédit, ce qui serait un plus grand malheur pour la vérité et même pour la charité que tout le mal qui peut résulter de la dispute… ».