La question du statut à accorder à ce territoire frontalier, la Sarre disputée par la France et l’Allemagne, la question de ses liens avec l’un et l’autre des deux pays et la simple question de son appartenance au territoire allemand sont de celles qui, dans la période étudiée ici, déchirèrent les deux pays et firent émerger non seulement l’accusation réciproque mais aussi la réalité de sentiments nationalistes. La question de la Sarre pose à la fois la question de la définition de la nation allemande et le problème de l’expression d’un sentiment d’appartenance commune ainsi que celui de revendications qualifiables de nationalistes. Sous des apparences assez simples, la question du nationalisme est, appliquée à la Sarre, complexe. Les deux raisons majeures en sont la différence de fond sur les positions, les motivations et la tactique entre les deux protagonistes Konrad Adenauer et Jakob Kaiser, et le fait que, loin d’être longuement pensées et mises en balance, les exigences allemandes sur la Sarre furent avant tout une occasion et un instrument exploités par les partis allemands pour se donner un profil et une importance en politique intérieure. Le Chancelier perdit en partie le contrôle des diverses déclarations et prises de position, ce qui compliqua sa politique, le contraignit à des corrections et réduisit en même temps fortement la capacité des Alliés à interpréter les intentions et la tactique des uns et des autres. volume relié demi cuir, in8, 18x12, solide, bel état, 127pp. Cartes dépliantes et photographies de l'époque. Rare Paris, les éditions du Hublot, 1945 ref/252