Toulouse, Privat, 1983, gr. in-8° carré, 331 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 13 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, sans la jaquette, bon état (Coll. Pays et villes de France)
Par Georges Livet, Georges Bischoff, Charles Bonnet, Gabriel Braeuner, Jean-Marie Schmitt, Lucien Sittler, Christian Wilsdorf. — "Le nom de Colmar viendrait du mot latin columbarium (colombier), mais à l'époque romaine le centre de peuplement, le camp fortifié d'Argentovaria, se situe sur l'emplacement du village actuel de Horbourg, un peu plus à l'Est. La première mention assurée de Colmar se trouve dans un diplôme de 823, accordé par Louis le Pieux. Une autre référence qualifie en 865 le lieu de villa : c'est le centre d'un grand domaine rural, qui est bientôt morcelé au profit d'institutions ecclésiastiques. La véritable entrée dans l'histoire est l'octroi du statut de ville en 1212 par Frédéric II, alors roi de Germanie. Un conseil gère la bourgade, qui prospère, et le prévôt Jean Roesselmann, un tanneur, mène la résistance contre les ambitions temporelles de l'évêque de Strasbourg. Une charte de franchises est accordée en 1278 par Rodolphe de Habsbourg, à qui les bourgeois ont envoyé douze tonneaux de leur meilleur vin ! Dans les troubles du XIVe siècle, l'union avec les autres villes impériales semble indispensable, des contacts sont pris et en 1354 Charles IV constitue officiellement la Ligue des dix villes, la fameuse Décapole. Au XVIe siècle, Colmar est ainsi décrite par Sébastien Munster comme «une plaisante cité... située en une plaine fertile... ayant de toutz costez grand quantité de vin et de bled, et la terre est principalement bonne à pourter frouments, oignons et aultres jardinages ». Le couvent des Dominicaines (Unterlinden) est réputé pour la qualité de sa vie spirituelle. Un grand artiste, Martin Schongauer, a illustré avec génie la dévotion mariale, tandis que Matthias Grunewald a peint son admirable retable pour le couvent proche d'Issenheim. Cependant en 1575 la ville passe au protestantisme, par la volonté de l'oligarchie municipale. Mais le régime confessionnel est bientôt remis en question par les péripéties de la Guerre de Trente Ans. Celle-ci a aussi pour effet d'introduire le roi de France dans les pays du Rhin. Il installe pour la première fois des troupes à Colmar en 1635 et il obtient au traité de Westphalie la cession de la Décapole et de toutes les possessions alsaciennes des Habsbourg. Le bourgmestre, présent à Munster, toujours avec des barriques, a lutté pour que la ville « ne soit pas réduite d'un libre État d'Empire en servitude et esclavage éternels ». Le maintien formel de l'immédiateté d'Empire est illusoire, il craque vite sous l'action des agents de Louis XIV. Et à partir de 1679, Colmar constitue le centre de l'influence française, avec une garnison que double la place de Brisach, avec une subdélégation qui administre l'Alsace moyenne, avec enfin en 1698 le Conseil souverain qui exerce la souveraineté judiciaire. La société se transforme : la culture française et la religion catholique prennent l'avantage, plus nettement qu'à Strasbourg. Comme Mulhouse reste encore une cité indépendante, c'est tout naturellement à Colmar que la Constituante établit le chef-lieu du haut Rhin quand elle partage l'Alsace en deux départements. Bientôt son plus illustre fils, le général Rapp, devient l'aide de camp et l'interprète de l'Empereur. Depuis un siècle, l'histoire de la ville a suivi l'histoire de la province et participé à ses épreuves. Elle s'est montrée une « capitale de la protestation » contre l'annexion allemande, par une série de scrutins comme par les fameuses gravures du caricaturiste Hansi, tandis que le sculpteur Bartholdi connaissait la gloire à Paris et à New- York. Mais, en réaction contre la centralisation parisienne, l'autonomisme y a aussi trouvé des partisans, autour de l'abbé Haegy et du député Rossé. L'industrie textile s'est développée au xtx* siècle et sensiblement diversifiée ensuite. Après 1945, la ville a beaucoup changé. De nouvelles usines ont été installées, des ensembles de logements ont été construits, sous l'impulsion d'un maire remarquable, Joseph Rey, populaire pour sa simplicité, son patriotisme et son efficacité, réélu sans interruption pendant trente ans de 1947 à 1977. Sept auteurs qualifiés se sont partagés cette fresque millénaire. Leur écrit vivant et précis se fonde sur une solide connaissance des sources et sur une riche bibliographie. Des gravures et des photographies évoquent les aspects successifs de la ville, des graphiques saisissent certaines données de sa croissance économique. Il est également présenté quelques plans." (Pierre Barral, Revue belge de philologie et d'histoire, 1987)
Toulouse, Privat, 1983, gr. in-8° carré, 331 pp, 8 pl. de gravures et photos hors texte, 13 cartes et illustrations dans le texte, biblio, index, reliure pleine toile éditeur, jaquette illustrée, bon état (Coll. Pays et villes de France). Edition originale, numérotée sur vélin spécial Pétrarque des Papeteries de la Rochette Cenpa
Par Georges Livet, Georges Bischoff, Charles Bonnet, Gabriel Braeuner, Jean-Marie Schmitt, Lucien Sittler, Christian Wilsdorf. — "Le nom de Colmar viendrait du mot latin columbarium (colombier), mais à l'époque romaine le centre de peuplement, le camp fortifié d'Argentovaria, se situe sur l'emplacement du village actuel de Horbourg, un peu plus à l'Est. La première mention assurée de Colmar se trouve dans un diplôme de 823, accordé par Louis le Pieux. Une autre référence qualifie en 865 le lieu de villa : c'est le centre d'un grand domaine rural, qui est bientôt morcelé au profit d'institutions ecclésiastiques. La véritable entrée dans l'histoire est l'octroi du statut de ville en 1212 par Frédéric II, alors roi de Germanie. Un conseil gère la bourgade, qui prospère, et le prévôt Jean Roesselmann, un tanneur, mène la résistance contre les ambitions temporelles de l'évêque de Strasbourg. Une charte de franchises est accordée en 1278 par Rodolphe de Habsbourg, à qui les bourgeois ont envoyé douze tonneaux de leur meilleur vin ! Dans les troubles du XIVe siècle, l'union avec les autres villes impériales semble indispensable, des contacts sont pris et en 1354 Charles IV constitue officiellement la Ligue des dix villes, la fameuse Décapole. Au XVIe siècle, Colmar est ainsi décrite par Sébastien Munster comme «une plaisante cité... située en une plaine fertile... ayant de toutz costez grand quantité de vin et de bled, et la terre est principalement bonne à pourter frouments, oignons et aultres jardinages ». Le couvent des Dominicaines (Unterlinden) est réputé pour la qualité de sa vie spirituelle. Un grand artiste, Martin Schongauer, a illustré avec génie la dévotion mariale, tandis que Matthias Grunewald a peint son admirable retable pour le couvent proche d'Issenheim. Cependant en 1575 la ville passe au protestantisme, par la volonté de l'oligarchie municipale. Mais le régime confessionnel est bientôt remis en question par les péripéties de la Guerre de Trente Ans. Celle-ci a aussi pour effet d'introduire le roi de France dans les pays du Rhin. Il installe pour la première fois des troupes à Colmar en 1635 et il obtient au traité de Westphalie la cession de la Décapole et de toutes les possessions alsaciennes des Habsbourg. Le bourgmestre, présent à Munster, toujours avec des barriques, a lutté pour que la ville « ne soit pas réduite d'un libre État d'Empire en servitude et esclavage éternels ». Le maintien formel de l'immédiateté d'Empire est illusoire, il craque vite sous l'action des agents de Louis XIV. Et à partir de 1679, Colmar constitue le centre de l'influence française, avec une garnison que double la place de Brisach, avec une subdélégation qui administre l'Alsace moyenne, avec enfin en 1698 le Conseil souverain qui exerce la souveraineté judiciaire. La société se transforme : la culture française et la religion catholique prennent l'avantage, plus nettement qu'à Strasbourg. Comme Mulhouse reste encore une cité indépendante, c'est tout naturellement à Colmar que la Constituante établit le chef-lieu du haut Rhin quand elle partage l'Alsace en deux départements. Bientôt son plus illustre fils, le général Rapp, devient l'aide de camp et l'interprète de l'Empereur. Depuis un siècle, l'histoire de la ville a suivi l'histoire de la province et participé à ses épreuves. Elle s'est montrée une « capitale de la protestation » contre l'annexion allemande, par une série de scrutins comme par les fameuses gravures du caricaturiste Hansi, tandis que le sculpteur Bartholdi connaissait la gloire à Paris et à New- York. Mais, en réaction contre la centralisation parisienne, l'autonomisme y a aussi trouvé des partisans, autour de l'abbé Haegy et du député Rossé. L'industrie textile s'est développée au xtx* siècle et sensiblement diversifiée ensuite. Après 1945, la ville a beaucoup changé. De nouvelles usines ont été installées, des ensembles de logements ont été construits, sous l'impulsion d'un maire remarquable, Joseph Rey, populaire pour sa simplicité, son patriotisme et son efficacité, réélu sans interruption pendant trente ans de 1947 à 1977. Sept auteurs qualifiés se sont partagés cette fresque millénaire. Leur écrit vivant et précis se fonde sur une solide connaissance des sources et sur une riche bibliographie. Des gravures et des photographies évoquent les aspects successifs de la ville, des graphiques saisissent certaines données de sa croissance économique. Il est également présenté quelques plans." (Pierre Barral, Revue belge de philologie et d'histoire, 1987)
P., PUF, 1977. In-4 br., 594 pp.
Tranche piquée, pli de lecture au dos, bonne condition par ailleurs. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Presses Universitaires De France 18 x 24,5 Paris 1980 Trois fort volumes, reliure pleine toile gris clair de l'éditeur sans jaquette, dos lisse, titre et tomaison noirs, riche iconographie, index. Tome 1. L'Europe des origines au début du XIVe siècle, par Pierre Grimal, Jacques-Pierre Millotte, Marcel Pacaut, René Raynal, 557 p. Tome 2. L'Europe du début du XIVe à la fin du XVIIIe siècle, par Jean Bérenger, Philippe Contamine, Yves Durand, Francis Rapp, 598 p. 3. L'Europe de 1789 à nos jours, par François-Georges Dreyfus, Roland Marx, Raymond Poidevin, 579 p. Très légères taches sur le dos du tome 3, sinon exemplaire en excellent état. Exemplaire de l'historien et auteur du troisième volume François-Georges Dreyfus. Nous joignons deux lettres manuscrites de l'historien Roland Mousnier de 1980 et 1981 à l'en tête de L'Institut de France au sujet de la parution des volumes.(C46)
Toulouse, Ed. Privat, 1987. Fort in-8, rel. éd. pleine-toile ocre rouge sous jaquette ill. en coul., 528 pp., très nb. ill., reprod. photogr., fac-similé, cartes en n/b. in-t., grandes dates, index, table des cartes et illustrations in fine. Ex-libris.
Infime déchirure en tête de la jaquette, sans manque, très bon ex. par ailleurs. - Frais de port : -France 6,9 € -U.E. 11 € -Monde (z B : 18 €) (z C : 31 €)
Chaunu Pierre (dir.) - Guy Bedouelle, Jean Béranger, Jean-François Bergier, Jaques Courvoisier, Olivier Fatio, Alexandre Ganoczy, Carlos Gilly, Hans Guggisberg, Robert Kingdon, Marc Lienhard, Georges Livet, William Monter, Gabriel Mützenberg, Rémi Taveneaux, Bernard Vogler, Manfred Welti. :
Reference : 18850
(1986)
Genève, Labor et Fides, 1986. Grand in-4, pleine toile titrée sous jaquette illustrée. A l'état de neuf (on l'a sorti de son emballage d'éditeur pour le photographier). Abonamment illustré en noir et en couleurs.
L'aube de la modernité - Un long exode - La chrétienté latine - Le climat de l'avant-Réforme. 2e partie: De l'humanisme aux réformes - Luther et l'Europe - Zwingli - Calvin - L'établissement de la Réforme en Europe - L'établissement de la Réforme en Suisse. 3e partie: La chrétienté éclatée - L'Italie et l'Espagne - Echec français - L'établissement allemand et nordique - La réussite rhénane - L'Angleterre - La dissidence puritaine - L'Europe de l'Est et du Nord - L'orthodoxie protestante. 4e partie: Une autre voie - La Réforme au quotidien - Hommes et idées en marge de l'histoire - La montée des enseignants - Le concile de Trente et la Réforme catholique - Le destin de la Réforme. * La librairie la Bergerie est en plein déménagement - Nous ne sommes donc plus en mesure d’expédier certains livres dans l'immédiat. Si le livre qui vous intéresse est disponible immédiatement, une remise de 10% sera accordée jusqu'à fin décembre - Si ce n'est pas le cas et que vous n’êtes pas pressés, vous pouvez passer commande et, dès que les livres seront à nouveau accessibles, nous traiterons vos demandes, avec une remise de 20% pour vous remercier de votre patience *