Lyon, La Manufacture, 1985, fort in-8°, 371 pp, 10 photos et 3 fac-similés à pleine page, broché, couv. illustrée à rabats (Marcel Aymé, dessin de Pascale Perrier), bon état. Beau texte d'Antoine Blondin en 4e de couverture
Pour certains, Marcel Aymé n'est qu'un auteur de 2ème choix. Il lui manquerait une dimension intellectuelle qui pourrait en faire l'égal des plus grands. Et si ce n'était qu'une apparence ? Marcel Aymé le simple, Marcel Aymé le candide, n'est-il pas l'auteur d'une véritable "comédie humaine" ? C'est ce que soutient Michel Lecureur en analysant combien la peinture sociale de Marcel Aymé peut être riche et nuancée. A sa suite nous pénétrons dans le monde feutré et parfois bien inquiétant de la bourgeoisie ou dans dans celui des paysans qui réconforte et étonne par sa fixité et sa complexité. Rien de schématique dans cette peinture. Mais des nuances, des différences, des originalités et une société française authentique qui s’accommode de la politique, de ses bassesses et de sa grandeur. Mais derrière ce spectacle on devine un romancier attentif et passionné...
Paris, Éditions Gallimard, La Pléïade, 2001 ; in-12, 317 pp., reliure d'éditeur plein cuir, coloris havane, sous Rhodoïd et emboitage imprimé. Iconographie choisie et commentée par Michel Lécureur. 304 illustrations. Marcel Aymé, écrivain très attaché à la Franche-Comté et à son patois, a déconcerté en écrivant des scénarios pour Louis Daquin, réalisateur marxiste, et en même temps en confiant ses nouvelles à "Je Suis Partout"" et "la Gerbe", journaux collaborationnistes. C'est son soutien à Brasillach, Bardèche et Céline qui lui valurent son accusation de «collaborateur», et non ses écrits. Ce qui ne l'empêche pas, par la suite, d'écrire "Uranus".