Paris, Fayard, "Bibliothèque des grands musiciens", 1998, 14 x 22, 686 pages sous percaline éditeur et jaquette illustrée. Traduit de l'anglais par Odile Demange. "Les dernières années de la vie de Liszt (1861-1886) évoquées dans ce deuxième volume, comptent parmi les moins connues du musicien, et c'est le grand mérite de cet ouvrage d'en révéler, grâce à la publication de documents inédits, toute la richesse spirituelle et musicale. Cette période s'ouvre sur le départ de Liszt de Weimar pour Rome en vue d'épouser la princesse Carolyne von Sayn-Wittgenstein. Bien que plus aucun obstacle ne s'oppose à leur union, ils vont décider d'un commun accord de renoncer à se marier. Liszt reçoit les ordres mineurs et devient "l'abbé Liszt" ; il vit alors au monastère de la Madonna del Rosario, fréquente les allées du Vatican et se lie d'amitié avec le pape Pie IX. C'est l'époque où il compose toute une série d'oeuvres sacrées (Christus, La Légende de Sainte Elisabeth, des messes, un requiem...), vastes compositions où la grandeur de la conception le dispute à la profondeur de l'inspiration, et à travers lesquelles il cherche à exprimer sa foi profonde et son émotion religieuse. Ces années vont être marquées par la douleur ressentie devant la mort brutale de sa fille Blandine, mariée à Emile Ollivier, et le divorce de sa cadette, Cosima, qui abandonne son mari, Hans von Bülow, pour Wagner. Liszt se voit alors contraint de rompre avec son ami tout en ne pouvant s'empêcher de lui conserver son admiration pour son oeuvre en cours (Tristan et Parsifal). Renouant avec sa Hongrie natale et l'Allemagne, Liszt va dorénavant se partager entre Rome, Budapest et Weimar où il retourne chaque année, se vouant sans compter à une intense activité pédagogique. Fêté, honoré un peu partout, il n'en est pas moins contesté de plus en plus par une partie du milieu musical, peu sensible à ses nouvelles orientations musicales ou désarmé par elles. La phase finale de son existence voit sa réconciliation avec Wagner et Cosima, son séjour avec le couple à Venise suivi de la mort de Wagner avant que, septuagénaire, il entreprenne une ultime tournée de concerts à travers toute l'Europe. C'est à Bayreuth, au cours du festival, qu'il meurt, en solitaire, dans une relative indifférence. Professeur de musique à l'université de McMaster d'Hamilton au Canada. Grand connaisseur de l'époque romantique, Alan Walker est l'auteur d'ouvrages sur Chopin et Schumann, en dehors des très nombreuses publications sur Liszt dont il est un des plus éminents spécialistes."
Couverture légèrement insolée.