Berlin, chez G. Reimer, 1835, in-4, pagination multiple, pl. de facsimilés, Demi-chagrin vert de la seconde moitié du XIXe siècle, titre doré, tête dorée, Tiré à part, rare, de 10 "Mémoires" compilés d'après des articles parus dans le Journal de Crelle. Première édition, en partie originale, des 4 derniers mémoires ; les 6 premiers avaient été publiés par Libri en 1829 à Florence. Ce recueil regroupe toutes les principales études mathématiques du jeune mathématicien italien, naturalisé français, Guillaume Libri (1803-1869) qui s'intéressa à la théorie des nombres, à l'analyse, à la théorie mathématique de la chaleur, et enfin, aux équations différentielles. Prestigieux exemplaire provenant de la bibliothèque de Michel Chasles qui comprend : Mémoire sur la théorie des nombres (pages 1 à 75 extraites des Mémoires de l'Académie des Sciences. Tome V des savants étrangers (1827) ; Analise indéterminée. Résolution générale de l'équation indéterminée du premier degré à deux inconnues (pages 297-307, extraites du Journal de Mathématiques pures et appliquées 16 (avril 1826) ; Mémoires de Mathématiques, 1835 (IV-de 69 à 210 p. extraits du Journal für die reine und angewandte Mathematik, tom. VII, IX, X et XII) ; Mémoire sur l'intégration des équations linéaires aux différences du second ordre et des ordres supérieurs, à coefficients constants ou variables (pages 95 à 104 extraites des Mémoires de l'Académie des Sciences, Tome XIV, 1838) ; Note de M. Libri sur un théorème de M. Dirichlet (pages 311 à 314 extraites des Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences. Paris, 1840) ; Mémoire sur l'emploi des fonctions discontinues dans l'analyse, pour la recherche des formules générales (pages 401 à 411 extraites des Comptes Rendus des Séances de l'Académie des Sciences. Paris, 1842) ; Note sur les rapports qui existent entre la théorie des équations algébriques et la théorie des équations linéaires aux différentielles et aux différences (tiré à part extrait du Journal de Mathématiques Pures et Appliquées, 1836) ; Des manuscrits inédits de Fermat (24 pages et 1 planche ; tiré à part, avec un envoi manuscrit de l'auteur, extrait du Journal des Savant, Septembre 1839) ; Des manuscrits de Fermat. Deuxième article (pages 267 à 279 extraites du Journal des Savants, Mai 1841). Très rare et bel ensemble. Anciens cachets de l'Institut catholique de Paris, étiquette ex-libris de Michel Chasles et de Henri Viellard. Coupes inférieures frottées, quelques rousseurs éparses. Couverture rigide
Bon pagination multiple, pl. de
Paris, Jules Renouard, 1838-1841. 4 vol. in-8 de XXVIII-(4)-464 pp., (8)-534 pp., (8)-461 pp., (4)-492-(4) pp., basane vert empire, dos lisse orné, titre et tomaison frappés or, triple filet d'encadrement doré sur les plats, fer doré du Lycée Descartes frappé au centre des premiers plats, tranches marbrées (reliure de l'époque).
Édition originale. Oeuvre essentielle du bibliographe et mathématicien fondé sur de nombreuses pièces manuscrites, dont des correspondances de Galilée, Fermat, Descartes, et le premier à révéler l'importance de Léonard de Pise. Libri (1803-1869) fut le précurseur des paléographes et codicologues du XXe siècle et collecta une bibliothèque très importante qui comptait plus de 1800 manuscrits et 40000 volumes imprimés provenant de ventes aux enchères, d’acquisitions d’importants fonds privés et, en partie, comme cela fut prouvé par la suite, par des détournements de fonds publics.Italien de naissance, Guglielmo Libri s’exila en France et obtient la naturalisation en 1833. Ses travaux mathématiques lui apportèrent la reconnaissance du monde savant, de solides amitiés, et de nombreuses positions institutionnelles. Libri utilisa ses privilèges pour dérober nombre de manuscrits précieux des bibliothèques françaises mal décrits ou pas décrits du tout dans les catalogues déjà existants dont il était chargé de dresser un inventaire (la Laurentienne lorsque qu’il enseignait en Italie et pour les principales bibliothèques françaises, Royale, Arsenal, Observatoire…. Des soupçons commencèrent à peser sur lui à partir de 1846 et son arrestation devenant imminente, il s’enfuit à Londres en 1848 en emportant 18 malles pleines de manuscrits et de livres rares. Dix ventes organisées entre 1849 et 1865 firent grand bruit parmi les amateurs du livre. Condamné par contumace en 1850, il conserva quelques défenseurs dont Prosper Mérimée. Dans les années 1880, sa culpabilité, déjà bien établie, fut prouvée de manière irréfutable et la France poursuivit ses démarches pour récupérer une partie du butin. L’affaire Libri a contribué considérablement à la réorganisation du patrimoine livresque de la France.« Forcé, pour satisfaire ma curiosité, de recourir aux ouvrages originaux, je fus bientôt frappé par la multitude de faits curieux, d'observations intéressantes, que contenaient des livres presque entièrement oubliés de nos jours ; et je ne tardai pas à découvrir une foule de documents précieux, gisant inédits dans la poussière des bibliothèques, et menacés d'une destruction prochaine. Les pertes immenses que l'incurie de nos pères avait déjà produites me faisaient prévoir celles qui nous menaçaient encore ».Exemplaire de Prix du Lycée Descartes, attribué le 14 mars 1849 pour le second prix de géométrie dans la classe de mathématique élémentaire, 1ère année par l'élève Joly de Bammeville.Bel exemplaire malgré des rousseurs.
1844 Paris, Paulin, 1844, in 8° broché, XII-283 pages ; quelques annotations marginales.
Guillaume Libri est tristement passé à la postérité en perpetrant d'innombrables vols de manuscrits originaux et de livres rares dans les collections publiques françaises de 1841 à 1848. ...................... Photos sur demande ..........................
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Paris Jules Renouard 1838-1841 4 vol. in-8 brochés, couv. impr., non coupés
1) xxviii-[4] et 464 pp. - 2) [8] et 534 pp. - 3) [8] et 461 pp. - 4) [4]-492 et [4] pp.Unique édition, à la sortie mouvementée : le premier volume avait été imprimé dès 1835, chez Paulin, mais l'édition entière périt dans l'incendie de la rue du Pot-au-Fer ; l'auteur refondit alors son travail, et fit paraître sa nouvelle version en 1838, en même temps que le second volume. L'ouvrage est important, fondé sur de nombreuses pièces manuscrites, dont des correspondances de Galilée, Fermat, Descartes (on apprendra plus tard qu'elles avaient été dérobées à la Laurentienne lorsque Libri enseignait en Italie), et fut le premier à révéler l'importance de Léonard de Pise (appelé Leonardo Fibonacci par l'auteur). C'était l'époque où le comte Libri (1803-1869) n'était encore que le brillant mathématicien que le monde littéraire français se félicitait d'avoir attiré, et qui enseignait à la Faculté des sciences de Paris ; pas encore l'escroc et le voleur professionnel qui réussit à détourner des milliers de livres et de documents autographes des bibliothèques française (Royale, Arsenal, de l'Observatoire, Inguimbertine, pour ne citer que les fonds les plus touchés), et les emporta en Angleterre quand il se vit contraint de quitter la France à la suite de la découverte de ses malversations