Paris, Techener, Paris, Techener1832 ; in-8, cartonnage bradel beige, entièrement non rogné. (Cart. de l’époque) 2 ff., LX pp., 198 pp.Frontispice et 1 planche dépl. (fac-similé du manuscrit).ÉDITION ORIGINALE tirée à 200 exemplaires sur papier de Hollande et 20 sur vélin fort (exempl. n° 178).“Dans la lettre à Monmerqué en tête du volume, Paulin Paris, éditeur du volume, fait connaître les raisons qui l’ont déterminé à tirer de l’oubli des bibliothèques ces anciens monuments de notre littérature, et à y comprendre le roman de Berte aux grands pieds, mère de Charlemagne, composé par le poète dit Roi Avenès, mort en 1240, comme le plus ancien et se rattachant par son sujet à ces grandes publications dont il est l’introduction, en ouvrant la série des tableaux dont les VIIIe et IXe siècles sont le cadre. M. P. Pâris expose ensuite dans le cours de sa dissertation, et d’une manière aussi neuve que lucide, que nos trouvères du Moyen Âge ont puisé leurs épopées, dites romans, à trois grandes sources, les traditions de l’Antiquité, celles des Bretons et celles des Français ; d’où les poèmes d’Alexandre, de Philippe Macedo, d’Énéas, etc. ; ceux dont Arthur et les chevaliers de la Table-Ronde étaient les héros, et enfin deux dont les gestes de Charlemagne et des Douze Pairs forment le sujet. On conçoit le sentiment de prédilection qui a porté l’éditeur à reproduire ces derniers romans. Il remarque que du XIe au XVe siècle ces poèmes avaient composé presque seuls la littérature de nos ancêtres ; qu’à compter de ce moment les étrangers s’en emparèrent pour nous les reproduire dans les créations d’Arioste. Nous avons eu aussi l’occasion de faire observer que l’invention de l’imprimerie, en rendant plus commune l’étude de l’Antiquité, avait fait oublier aux Français toute leur ancienne littérature. Cette reproduction d’un de nos plus anciens monuments poétiques est un chef-d’œuvre d’étude et de patience consciencieuses.” Viollet Le Duc. Bibl. poétique t. 1, p. 53.