Paris, Librairie Delagrave, 1889. In-4 de VIII-392 pages, pleine percaline rouge d'éditeur richement ornée en noir et or, toutes tranches dorées. Coiffes un peu frottées, reliure très légèrement insolée.
Illustré de 75 figures in-texte en noir.
Pierre Emile Levasseur (1828-1911), économiste, historien, géographe, statisticien, administrateur du Collège de France.
Reference : 010087
Pierre Emile Levasseur (1828-1911), économiste, historien, géographe, statisticien, administrateur du Collège de France. Manuscrit autographe, sd, 1p in-4. Longue note, vraisemblablement adressée à Arthur Mangin, indiquant des erreurs trouvées dans un compte-rendu de l'Académie des Sciences morales et politiques. Mangin rédigeait ces comptes-rendus. Il est question ici de la population en Russie en 1789. Levasseur justifie le chiffre qu'il a donné. [301-2]
Librairie Ch. Delagrave, Paris 1889, fort in-8° relié en demi maroquin marron, dos à cinq nerfs, orné de fleurons dorés, titre et nom d'auteur en doré. 456 pages, nombreuses figures, illustrations en noir et cartes en couleurs. Table des matières, table des figures. Reliure en état d'usage, mais sans manque. Envoi autographe de l'auteur.
Pierre Émile Levasseur, né à Paris le 8 décembre 1828 et mort le 10 juillet 1911, est un historien, économiste, statisticien et géographe français, fils de Victor Levasseur. Élève de l'École normale supérieure dans la promotion de Taine et Prévost-Paradol, il se spécialise en histoire économique. Après sa thèse de doctorat en 1854 sur le système de Law, il enseigne au lycée d'Alençon en 1852, puis devient professeur de rhétorique à Besançon en 1857. Il retourne ensuite à Paris où il enseigne au lycée Saint-Louis. En 1868, il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il collabore au journal La Revue contemporaine et au Journal des économistes. En 1871, il succède à Henri Baudrillart au Collège de France, où il occupe la chaire d'histoire des doctrines économiques, puis de géographie, histoire et statistiques économiques. Il est ensuite professeur au Conservatoire national des arts et métiers et à l'École libre des sciences politiques. Il écrit de nombreux ouvrages avec quelques incursions dans le domaine de la géographie économique. Membre du Conseil de l'éducation nationale et président honoraire de la Société de géographie, il est l'un des artisans de la réforme de l'enseignement de la géographie dans le primaire et le secondaire en 1872, mais ne participe pas au grand mouvement de développement de la géographie universitaire en France des années 1880. Pourtant, Levasseur ne se réduit pas à cette dimension programmatique. Ses idées géographiques sont originales et même "possibilistes" avant la lettre. Selon ses théories, l'homme est l'artisan de son propre destin. La nature n'est qu'un instrument que l'humanité, dotée d'un outil aussi puissant que la science, peut dominer en vue du maintien des "harmonies économiques". Dans le domaine de l'économie politique, ses études historiques sur le travail et la classe ouvrière ainsi que sur la population française conservent toujours de l'intérêt aujourd'hui. Il fut aussi l'un des principaux adversaires de Léon Walras et de l'École de Lausanne. Il signa en 1876 le premier atlas thématique digne de ce nom qui parut en France.