Albin Michel, 1990, gr. in-8°, 432 pp, préface de Jean Lacouture, 8 pl. de photos hors texte, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état
"De tous les compagnons du général de Gaulle, peu lui furent aussi proches, accédèrent à un rang aussi important que le général Georges Catroux. Ceci explique pour une large part l'intérêt de la biographie exhaustive que lui consacre l'historien Henri Lerner et que souligne la préface de Jean Lacouture. Formé à l'école de Lyautey, Georges Catroux en conserva toute sa vie l'influence. Et son ralliement au général de Gaulle en 1940, alors qu'il était Gouverneur général de l'Indochine, constitua un choix qui orienta des actions souvent difficiles aux côtés du chef de la France libre auquel il devait témoigner une fidélité sans failles mais exigeante. Nommé commissaire au Levant en 1941 au moment des dramatiques événements de Syrie, il assuma en 1943 la double charge de Gouverneur général de l'Algérie et de commissaire d'État pour les Affaires musulmanes. Ambassadeur en URSS en 1945, il fut un témoin privilégié de la Russie d'après-guerre. Le général Catroux, renouant avec la filiation « lyautéenne », se révéla l'homme de la conciliation – trait fondamental de son caractère – lors des pourparlers qui permirent le retour du sultan Mohammed V sur le trône chérifien. En 1956, nommé ministre de l'Algérie par le gouvernement Guy Mollet, il fut au centre d'une tourmente politique qui constitua pour lui une épreuve à l'image de celle que traversait le pays. Il fut également grand Chancelier de la Légion d'honneur de 1954 à 1969. L'évocation de cette prestigieuse carrière éclaire d'un jour plus vif les péripéties souvent dramatiques, mais parfois méconnues, de la politique de la France en Afrique du Nord et au Moyen-Orient." (4e de couverture) — "Avoir pratiqué le fait impérial à l'école de Lyautey, être le seul haut dignitaire de la Troisième République à rallier presque sur le champ l'homme du 18 juin, pressentir la décolonisation et soutenir en ce sens Mendès France et Edgar Faure, tels sont quelques-uns des jalons ornant le parcours prestigieux d'un général hors série dont Jean Lacouture, en préface, rappelle qu'il avait à la fois « de la branche » et « de la gueule ». (...) L'auteur débrouille, avec un luxe de détails excessif, les fils du jeu politique qui tissèrent l'itinéraire de Catroux, mais n'évoque que très fugitivement le décor où évolua ce « soldat de l'Empire ». Le Maghreb, le Levant, l'Indochine défilent à l'arrière-plan comme des ombres portées à l'horizon." (Daniel Rivet, Vingtième Siècle, Revue d'histoire, 1991) — Un grand seigneur de la République : c'est le titre qu'avait donné Emile Dana à une émission consacrée, en 1967, par l'ORTF, au général Georges Catroux. Titre d'une parfaite justesse pour évoquer celui qui, avec René Cassin, fut l'une des plus prestigieuses – et des plus efficaces – personnalités de la France libre. Georges Catroux, né en 1877, descend d'une famille modeste des bleus d'Anjou , de cette région du Saumurois obstinément fidèle aux idées de 1789 contre les Vendéens. A sa sortie de Saint-Cyr, il choisit de servir outre-mer, au Tonkin d'abord, puis en Afrique du Nord, où Lyautey lui donne l'exemple d'une politique libérale qui accompagne la force des armes par une diplomatie intelligente. Chef de bataillon en 1914, très grièvement blessé devant Arras, fait prisonnier, Catroux est interné par les Allemands à la forteresse d'Ingolstadt où il se trouve avec un certain capitaine de Gaulle. En 1920, la confiance de Clemenceau l'envoie au Proche-Orient où il s'initie aux arcanes de la politique syrienne et libanaise que compliquent encore les intrigues anglaises : Londres n'a pas admis sans réticences la présence des Français sur cette route des Indes, chasse gardée de l'impérialisme britannique. Aussi le colonel Catroux, malgré le charme de Damas, où il s'est fait par son libéralisme de précieuses amitiés, a-t-il hâte de revenir vers le Maghreb, et en 1934 il a la gloire de terminer l'unification du Maroc, autour du sultan, par la pacification de Marrakech. En novembre 1935, le général Catroux commande en France les troupes de Haute-Alsace. Devant l'occupation de la Rhénanie par Hitler, et sans attendre les ordres d'un gouvernement pusillanime, le 7 mars 1936, il prépare ses forces à l'offensive qui eût alors écrasé le nazisme dans l'oeuf. Démarche audacieuse, blâmée à Paris et qui contribua à faire mettre à la retraite ce chef trop clairvoyant. Arrive 1939. Georges Mandel, indomptable ministre des colonies, rappelle Catroux au service et le nomme gouverneur de l'Indochine. Parfaitement conscient que la défense de cette terre lointaine est inséparable de l'alliance anglaise, Catroux refuse l'armistice de 1940, rompt avec le défaitisme de Vichy et rejoint de Gaulle : il donne alors un exemple, destiné malheureusement à rester unique, de dérogation à la routine de l'armée française. Scandale de voir un général d'armée se placer sous les ordres d'un général de brigade à titre temporaire ! Catroux, d'emblée, a compris que de Gaulle, par l'appel du 18 juin, n'est plus seulement un militaire, mais incarne le gouvernement de la France réelle. Les relations de Gaulle-Catroux seront souvent orageuses d'ailleurs : les deux hommes diffèrent de tempérament ; aussi fermes sur les principes certes, le premier est l'homme des décisions hardies, au risque de tout casser, le second compte davantage sur la négociation patiente. Et, en maintes occasions, la séduction habile de Catroux amortira efficacement les rugosités gaulliennes. Par exemple en 1941 (et surtout en novembre 1943) au Liban et en Syrie. Par exemple, encore, en 1942-1943, dans le rapprochement nécessaire entre de Gaulle et le pauvre général Giraud, aussi borné en politique que vaillant soldat. Par exemple, enfin, dans l'insoluble problème des réformes en Afrique du Nord, où Catroux professait des idées sociales de vingt ans en avance sur son temps.
Albin Michel 1990, in-8 broché, 432pp avec des photographies hors texte, préface de Jean Lacouture - très bon état
Michalon. 1995. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Quelques rousseurs. 307 pages.. . . . Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Préface de Jean Lacouture. Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Paris, 1990, in-8, 432pp, broché, très bel exemplaire! 432pp
ALBIN MICHEL. 1990.. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 432 pages. 1ère de couverture illustrée en noir et blanc. Nombreuses photographies en noir et blanc, hors texte.. . . . Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Préface de Jean Lacouture. Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
ALBIN MICHEL. 1990. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 432 pages- quelques illustrations en noir et blanc hors texte. . . . Classification Dewey : 923-Politiciens, economistes, juristes, enseignants
Préface de Jean Lacouture Classification Dewey : 923-Politiciens, economistes, juristes, enseignants
Editions Michalon. 1995. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. légèrement pliée, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 307 pages. Annotation à l'encre en page de garde.. . . . Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
Préface de Jean Lacouture. Classification Dewey : 920-Biographie générale et généalogie
,Paris, Albin Michel 1990, 432 pp., 1 vol. in 8 br. illustrations hors-texte, ajout de documents, coupures de presse, timbres, photographies
Albin Michel, 1990, in-8 br. (15 x 24), 432 p., préface de Jean Lacouture, 8 planches photos h.-t., bon état.
Voir le sommaire sur photos jointes.
AUTRES TEMPS EDITIONS. 2009. In-8. Broché. Bon état, Couv. légèrement passée, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 571 pages.. . . . Classification Dewey : 320-Science politique
Classification Dewey : 320-Science politique