L’une des plus précieuses et des plus rares suites de l’école de Fontainebleau, gravée sur cuivre. Paris, s.n. [Jean de Mauregard], 1563. Petit in-folio de (4) feuillets oblongs repliés : titre, épître dédicatoire au roi Charles IX signée Jehan de Mauregard, et 4 pages de texte en langue latine de Jacques Gohory, suivies de 25 planches gravées (sur 26, la n°19 est manquante) en noir sur double page, montées sur onglets. Qq. taches marginales, inscriptions manuscrites biffées en marge inf. de 4 planches. Les planches ne sont pas légendées contrairement à celles des tirages ultérieurs. Plein veau brun granité, filet à froid autour des plats, dos à nerfs richement orné, pièces de titre en maroquin rouge et citron, coupes décorées, tranches rouges, charnières, coiffe supérieure et coins restaurés. Reliure vers 1720. 228 x 162 mm.
Première édition du tirage en latin, beaucoup plus rare que le tirage français. Un seul autre exemplaire du tirage latin répertorié sur le marché, l’exemplaire Wittock, revêtu d’une intéressante reliure Renaissance, avec 7 planches manquantes remplacées au XXe siècle par des planches d’un tirage ultérieur et deux planches avec légendes du tirage postérieur, adjugé GBP 89250 par Christie’s London le 7 juin 2004, il y a 17 ans. Précieux et remarquable premier tirage avant légende et numérotation de la majorité des planches ; l’exemplaire, proche du n°519 du Harvard College, ayant comme celui-ci 8 planches de second tirage avec numérotation mais avant les légendes : 13-18 ; 21 et 26. « Title-page without ornamentation. The volume consists of four preliminary leaves and twenty-six engraved plates of the story of Jason and Medea, approximately 63/16 x 9". The first is unsigned, the others are signed with the monogram "RB" of René Boyvin, and the last is signed in addition to the monogram, « Leonardus thiri. inuē. Renatus. .F » « In his dedication to Charles IX in French issue. Jean de Mauregard writes, "I’en ay faict desseigner & pour-traire curieusement les figures par Leonard Tyri de Belges peintre excellent (comme l'œuvre descouure) & apres faict tailler en cuiure par René Boyuin natif d'Angers : ny espargnant ne les frais ne la sollicitude, en esperance de vous en faire present qui pourroit estre agreable : fust pour la lecture du livre ou par-auenture pour patron de quelque tapisserie à orner vn jour les sales de vos magnifiques palais . . . ou pour une peinture exquise à enrichir quelque galerie" (recto of 2nd prelim. leaf). Leonard Thiry worked at Fontainebleau under Rosso and Primaticcio from 1536 to about 1542 (The Jason plates were attributed to both these masters when issued by later publishers.) Each scene measures about 3 3/8 x 5", while the remainder of the copperplate comprises an elaborate border displaying a fantastic assortment of figures, putti, grotesques, birds, animals, and cartouches containing small scenes. It is this wealth of invention in the borders, sometimes eclipsing the scenes themselves, that makes this a major work in the Fontainebleau tradition. For a study of the Jason series, and the extent to which Mauregard's plan of providing an artist's model book was realized, see J.-J. Marquet de Vasselot, "La conquête de la toison d'or et les émailleurs limousins du XVIe siècle," La revue de l'art ancien et moderne, vol. 34 (July-December 1913), p. [241], 253, [333}-345, reproductions. See also, Levron, Boyvin, p. 29-[34], P. 66-67, nos. 16-41, full series reprod. plates XIX-XLIV. Boyvin is one of the most influential figures in the early history of engraving in France. Robert Dumesnil (vol. 8, p. 36-44, n° 36-44) describes the copperplates in three states: first unnumbered, second with small numbers added at the top of the plate, and third - a much later impression - with the numbers removed. This copy contains a mixed set, the majority in the first state, but plates 13-18, 21 & 26 in the second, with the numbers. The fine, dark impression in this copy are particularly effective for the night scenes of n° 14, 18, and 23. The preliminary leaves are printed in roman and italic letter with three excellent grotesque initials. Mauregard’s dedication is dated July 3rd and the privilege, July 14th of 1563. (Harvard, French Sixteenth, n°519). L’une des plus précieuses et des plus rares suites de l’école de Fontainebleau, gravée sur cuivre par René Boyvin sur les dessins de Léonard Thiry, l’un des premiers peintres appelés à Fontainebleau par le roi François Ier collaborateur de Rosso et de Primatice dans la décoration du palais. Harvard, French 16th century books, II, n°519 ; Peter Ward Jackson, Some mainstreams and tributaries in European ornaments from 1500 to 1750, 1967, p. 10-13 ; Brun, Le livre français illustré de la Renaissance, p. 199 ; Brunet, II, 1648. L’ouvrage tire son origine d’une commande de Jean de Mauregard qui, pour la distraction de Charles IX, avait demandé à Gohory cette narration mythologique de la conquête de la Toison d’or. Mauregard, dans sa dédicace, prend en compte la dimension de « répertoire décoratif » de l’illustration et en fait présent au roi. En 26 tableaux de grand format (230 x 160 mm) Léonard Thiry excelle à traduire les épisodes multiples de la légende de Jason, insérés dans de magnifiques bordures très élaborées dont la richesse et la verve imaginative placent l’œuvre dans la grande tradition de l’école de Fontainebleau. « Ces estampes devaient servir de patron pour les grandes tapisseries royales ». J. Gohory. « A la suite des guerres d’Italie, François Ier se donne tout entier au projet de faire fleurir l’industrie, le commerce et les lettres. Les fêtes données par le roi plus élégantes que somptueuses offrent les plus brillantes images de la chevalerie. Sa curiosité presque universelle le poussait à acheter des tableaux précieux et à les proposer en modèle aux artistes français. Il visitait dans leurs ateliers le Primatice, Léonard de Vinci, et excitait l’émulation des artistes français. Il entreprit ainsi le Louvre et fit bâtir les châteaux de Fontainebleau, de Chambord et de Madrid en s’entourant des plus grands peintres et sculpteurs de l’époque. » Le peintre Léonardo Thiry fut ainsi appelé par François Ier à exercer ses talents à Fontainebleau où il travailla à partir de 1535 en collaboration étroite avec Rosso et Primatice. Il participa ainsi à la décoration de la galerie François Ier puis de 1537 à 1550 à la Porte Dorée. La dépense consentie, le recrutement des artistes, l’effort d’invention, la perfection des ornements et l’originalité du résultat ont fait de la galerie François Ier à Fontainebleau une péripétie essentielle de l’histoire de l’art français. Le répertoire décoratif à la base de guirlandes de putti, de chutes de fruits est une synthèse étourdissante du décor italien adapté au goût français, le traitement et la gaieté du maniérisme italien acclimaté en France en font une création inédite définissant pour la France, l’école de Fontainebleau et la Haute Renaissance ». André Chastel, L’Art français, II, 163-164. Précieux exemplaire du superbe tirage latin, rarissime, d’un contraste exceptionnel, conservé dans sa reliure en veau décoré vers 1720, provenant de la collection A. Brölemann.
A PARIS. DE L'IMPRIMERIE NATIONALE. 5 BROCHURES IN-8 (14 X 22 X 1 CENTIMETRES ENVIRON) DE 20 + 22 + 26 + 28 ET 20 PAGES. LES COUVERTURES DES LIVRAISONS II, III ET IV N’ONT PAS ETE CONSERVEES. LIVRAISONS I A IV PRESENTEES PAR LEONARD BOURDON ET LA LIVRAISON V PAR ANTOINE-CLAIR THIBAUDEAU. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS, SINON BON EXEMPLAIRE «DANS SON JUS», TEL QUE PARU A LA FIN DU XVIII°.
PERCIER, Charles (1764-1838). FONTAINE, Pierre-François-Léonard (1762-1853). [Claude-Louis BERNIER et Léon DUFOURNY.
Reference : LCS-18546
Exemplaire sur grand papier de Hollande orné de 100 cuivres relié en maroquin de l’époque aux armes impériales de Russie. À Paris, chez les auteurs, et P. Didot l'aîné, [1802]. In-folio, 8 pp., 100 gravures sur 99 planches, 3 pp., 40. Exemplaire à grandes marges, maroquin rouge à grain long, encadrement doré de motifs géométriques et frises végétales avec armoiries dorées au centre, dos cloisonné et orné de treillis géométriques, roulette ornant les coupes et les chasses, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée de l'époque. 409 x 285 mm.
[video width="1816" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/PERCIER-FONTAINE.mp4"][/video] Seconde édition, dont l'originale avait paru sans nom d'auteurs en livraisons chez Ducamp de 1798 à 1801. Le texte a été entièrement recomposé avec minimes changements de rédaction, et une vignette gravée a été changée d'emplacement. Illustration gravée sur cuivre hors texte : 99 planches portant 100 cuivres numérotés 1à100 (avec les n° 12 et 13 sur un même feuillet) et 16 titres illustrés de compositions architecturales et ornementales fictives. 3 vignettes dans le texte dont une estampée sur le titre imprimé. La Rome «moderne» revisitée. Fruit d'un séjour des architectes Percier, Fontaine et Bernier à Rome, de 1786 à 1791, ce superbe recueil réunit des vues en perspectives dessinées par Fontaine, des frontispices composant des éléments architecturaux et ornementaux composites en somptueuses vues fictives, imaginées par Percier, et des plans géométraux dressés par Bernier ; des notices historiques imprimées ont été procurées par l'architecte Dufourny. L'ouvrage est principalement consacré à l'architecture romaine de la Renaissance, mais sans négliger le Moyen Âge ni la période baroque, et traite de bâtiments de tailles et natures diverses : palais majeurs ou plus modestes, voire simples maisons, et quelques églises. « Une rupture dans la théorie de l’architecture » (Jean-Philippe Garric). À la différence des catalogues antérieurs d'édifices anciens, simples juxtapositions d'exemples comme ceux de Bibiena, Ferrerio ou Vasi, Percier et Fontaine opèrent ici une sélection dictée par un propos global obéissant à des critères particuliers, à une stylisation géométrisée idéale, et procédant pour cela parfois à des transformations, des retranchements, des recompositions éloignées de l'exactitude documentaire. Enoutre, les frontispices des livraisons se voient reconnaître un statut particulier, démonstrations d'un art de l'ornementation, et l'un d'entre eux reprend le modèle des Églises de l'Empire d'Orient. Ces compositions éclectiques de Percier s'avèrent tributaires dans leur foisonnement créatif des compositions du Piranèse, mais s'en écartent par un dessin épuré qui reconstruit une Antiquité idéalisée. Destiné à un public élargi d’artistes et d’amateurs, «Palais, maisons et autres édifices modernes dessinés à Rome» est le premier d’une série de recueils publiés en France, par Percier et Fontaine, Durand, Rondelet ou Ledoux, qui marquèrent une évolution majeure dans les conceptions architecturales, conformes aux attentes de l’époque, et qui inspirèrent toute une génération d’architectes. Première collaboration imprimée de Percier et Fontaine qui deviendraient les maîtres d’œuvre officiels du régime impérial, Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) se lièrent alors qu'ils étudiaient à Paris auprès de l'architecte Antoine-François Peyre, et séjournèrent ensemble en Italie de 1786 à 1790. À leur retour, Percier fut nommé directeur des décorations de l'Opéra, et Fontaine son adjoint, puis ce dernier fut chargé en 1798 de travaux au château de Montgobert que le général Leclerc et son épouse Pauline Bonaparte venaient d'acquérir. Leurs conceptions séduisirent Bonaparte et Joséphine, et ils se virent confier en 1802 l'aménagement de la Malmaison, Percier dessinant et Fontaine se chargeant des réalisations. Ils cumulèrent ensuite les positions officielles, comme celle d'architectes du Gouvernement, et leurs collaborations se succédèrent : escalier de la colonnade du Louvre, décors des grandes fêtes dont le Sacre, arc de triomphe du Carrousel, rue de Rivoli, aménagement des appartements impériaux dans les palais de la Couronne, etc. - ils furent également sollicités par des commanditaires étrangers. La chute de l'Empire mit fin à leurs grandes ambitions, et ils durent par exemple abandonner leur projet de palais pour le roi de Rome, fils de Napoléon 1er. Fontaine poursuivit sa carrière officielle sous les régimes suivants tandis que Percier se consacrait alors pleinement au professorat. Ils exercèrent en définitive une immense influence, par leurs réalisations concrètes, par leurs publications et, indépendamment, Percier par son enseignement et fontaine par sa position de conseillers des souverains. Claude-Louis Bernier (1755-1830) n'eut pas une carrière aussi brillante que ses deux amis, mais demeura un collaborateur régulier sous l'Empire comme inspecteur des travaux des palais de Saint‑Cloud et du Louvre. Très intimes, les trois hommes furent côte à côte au cimetière du Père Lachaise. Superbe exemplaire en maroquin aux armes impériales de Russie. Provenance: Bibliothèque du palais de l’Ermitage (2ème ex-libris avec ajouts manuscrits, l’un lithographié du XIXe siècle de la section des livres étrangers, l’autre imprimé daté de 1909 du département des gravures et dessins, avec mention manuscrite de double).
A CAORS. PAR JEAN BONNET, IMPRIMEUR & LIBRAIRE. 1663. FORT IN-8 (12 X 17,5 X 5 CENTIMETRES ENVIRON) DE (32) + 825 ET (2) PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU BRUN, DOS A CINQ NERFS ORNE DE FLEURONS DORES, TITRE DORE, TRANCHES MOUCHETEES ROUGES. EDITION ORIGINALE TRES RARE, PUBLIEE A CAHORS MOINS DE QUATRE ANS APRES LE MORT D’ALAIN DE SOLMINIHAC (1593-1659). QUELQUES DEFAUTS EXTERIEURS, MANQUE DE PAPIER SUR LE FEUILLET DE TITRE. PRIX ETABLI EN FONCTION DES DEFAUTS SIGNALES.
Editions Adam Biro , Art / Aventures Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1990 Book condition, Etat : Bon relié, cartonnage éditeur blanc, illustré d'un extrait des croquis de Léonard de Vinci représentant un cheval In-4 1 vol. - 78 pages
très nombreuses reproductions en couleurs tirés des carnets de Léonard de Vinci, ainsi que quelques tableaux en couleurs 1ere édition, 1990 "Contents, Chapitres : Avertissement - Léonard et les animaux - Une commande princière - Le colosse d'argile - De l'argile au bronze - Le cheval abandonné - Annexes : Les statues équestres à la Renaissance - La vie de Léonard de Vinci, 1452-1519 - Suivez le guide - Points de vue - Pour en savoir plus - Table des illustrations - Serge Bramly, né le 31 janvier 19491 à Tunis, est un romancier, scénariste, critique dart français, spécialiste de photographie. - Le Cheval de Léonard (en italien : Il Cavallo di Leonardo ou Gran Cavallo) est un monument commandé à Léonard de Vinci par Ludovic Sforza, duc de Milan. Il réussit à terminer uniquement un modèle en argile ; en s'inspirant de ce projet, deux reproductions ont été créées à partir des années 1970. - En 1482, Ludovic Sforza, le duc de Milan, propose à Léonard de Vinci de construire la plus grande statue équestre du monde : un monument à la gloire de son père François Sforza, duc de 1452 à 1466 et fondateur de la maison Sforza. Léonard sait que la qualité du cheval est très importante pour souligner le personnage et étudie tous les détails anatomiques de l'animal, en réalisant des projets préparatoires et en utilisant comme modèles quelques chevaux déjà célèbres pour leur beauté. Les projets reproduisaient les plus belles parties anatomiques de chaque cheval. Dans ses notes; il va jusqu'à noter les noms des chevaux qu'il croque et on trouve des remarques du type : « Morel Fiorentino est gros et a un beau cou... », ou bien « Ronzone est blanc, il a des belles cuisses et se trouve à Porte Comasina ». L'intention de Léonard est de sélectionner les meilleures « parties » de divers chevaux et d'en faire un montage pour obtenir le cheval idéal, afin d'honorer François Sforza. Léonard, avec ce monument, veut réaliser une uvre qui ferait oublier toutes les statues équestres précédentes, en particulier celles de Verrocchio et de Donatello, dédiées respectivement à Bartolomeo Colleoni et à Gattamelata. Léonard s'intéresse plus au cheval qu'au cavalier ; son cheval doit être le plus grand de tous, dépassant les 7 m de hauteur posé sur les membres postérieurs dans une position cabrée, un défi alors jamais tenté. Pour cela, Léonard remplit des feuilles et des feuilles de croquis d'anatomie, passant beaucoup de temps à projeter et calculer cette uvre gigantesque. Pour sa fusion, il prévoit 100 tonnes de bronze. (source : Wikipedia)" cartonnage à peine jauni sans gravité, sinon bel exemplaire, frais et propre
format moyen, cartonné. Jaquette.285 pages. Bon état. 1992 France Loisirs
PARIS. CHEZ L. HACHETTE, LIBRAIRE DE L'UNIVERSITE ROYALE DE FRANCE. 1842. 2 TOMES EN 2 VOLUMES IN-8 (14,5 X 22 X 6,5 CENTIMETRES ENVIRON) DE LI + 472 ET (4) + 524 PAGES, RELIURE D'EPOQUE 1/2 BASANE VERTE, DOS LISSE ORNE DE FILETS DORES, TITRE DORE. ILLUSTRE DE 6 PLANCHES REPLIEES HORS TEXTE. LE DOS A UNIFORMEMENT VIRE AU MARRON, QUELQUES ROUSSEURS EPARSES, PETITES TRACES DE FROTTEMENTS EXTERIEURS, SINON BON EXEMPLAIRE.
PERCIER CHARLES (1764-1838) ET FONTAINE PIERRE FRANCOIS LEONARD (1762-1853).
Reference : 1116
(1809)
A PARIS. DE L'IMPRIMERIE DE P. DIDOT L'AINE. 1809. GRAND IN-FOLIO (41 X 55,5 X 4 CENTIMETRES ENVIRON) DE (2) + 72 PAGES, RELIURE POSTERIEURE A LA BRADEL 1/2 PERCALINE VERTE A COINS, DOS LISSE ORNE DE FILETS DORES, TITRE DORE. ILLUSTRE DE 18 GRAVURES DANS LE TEXTE ET DE 77 PLANCHES HORS TEXTE (NUMEROTEES DE 1 A 75, AVEC UNE 39 BIS, ET UNE NON NUMEROTEE). LES PLANCHES REPRESENTENT DES VUES DE DIFFERENTES VILLAS : ALBANI, BARBERINI, BORGHESE, ESTE, FARNESE, NEGRONI, PIA, SACCHETTI, MADAMA, ALTIERI, GIULO, BOLOGNETTI, DRAGONE, TAVERNA, MUTI, COLONNA, ALDOBRANDINI, GIUSTINIANI ET CAPRAROLA GRAVEES SUR ACIER PAR GOUNOD, BALTARD, BONNARD, NIQUET, ETC., D'APRES PERCIER ET FONTAINE. EDITION ORIGINALE IMPRIMEE SUR VERGE FORT DE CET OUVRAGE QUI COMPTE PARMI LES PLUS LUXUEUX ET LES PLUS BEAUX LIVRES D'ARCHITECTURE FRANCAIS. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS SANS GRAVITE, QUELQUES ROUSSEURS EPARSES, SINON BON EXEMPLAIRE.
KOECHLIN, CAPITAINE J. L. (KOECHLIN-SCHWARTZ JEAN-LEONARD. 1870-1951).
Reference : 2042
(1907)
PARIS. LIBRAIRIE PLON. PLON-NOURRIT ET CIE, IMPRIMEURS-EDITEURS. 1907. GRAND IN-4 BROCHE (22,5 X 31,5 X 1,5 CENTIMETRES ENVIRON) DE (4) + II + 122 ET (5) PAGES, COUVERTURE CREME REMPLIEE ILLUSTREE D’UNE VIGNETTE, TITRE IMPRIME EN BLEU. BEL OUVRAGE ILLUSTRE DE NOMBREUSES REPRODUCTIONS IN ET HORS TEXTE, DONT PLUSIEURS EN COULEURS, DONT BREVETS, CROIX, PLAQUES DE CES DEUX ORDRES CREES PAR L’EMPEREUR NAPOLEON 1°. EDITION ORIGINALE RARE. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS SANS AUCUNE GRAVITE, SINON BON EXEMPLAIRE.
LONDON. ROBERT HALE. 1956. IN-8 DE 272 PAGES, RELIURE DE L'EDITEUR PERCALINE ROUGE, TITRE DORE, SOUS JAQUETTE EN COULEURS. ILLUSTRE DE 27 REPRODUCTIONS IN ET HORS-TEXTE, ET DE 10 CARTES ET PLANS. PETITS DEFAUTS A LA JAQUETTE, SINON BON EXEMPLAIRE.
SANS LIEU. SANS NOM. SANS DATE. (XVIII°). IN-4 (21,5 X 27 CENTIMETRES ENVIRON) DE 49 PAGES, PAGINEES 67 A 115, RELIURE MODERNE 1/2 CHAGRIN HAVANE, TITRE DORE EN LONG SUR DOS LISSE. ILLUSTRE D'UN JOLI PORTRAIT EN MEDAILLON DU CHANCELIER D'AGUESSEAU GRAVE SUR ACIER PAR VINCENT VANGELISTY D'APRES TOURNIERES, DATE 1775. BEL EXEMPLAIRE A GRANDES MARGES.
PARIS. CHEZ J. P. COSTARD 1772. IN-8 (16 X 24,5 CENTIMETRES ENVIRON) DE VIII + 44 PAGES, RELIURE POSTERIEURE A LA BRADEL 1/2 PERCALINE BLEUE, DOS LISSE ORNE D'UN FLEURON DORE, TITRE DORE. EDITION ORIGINALE. BON EXEMPLAIRE A GRANDES MARGES.
format moyen, couverture souple. 364 pages. Illustrations n/b. Quelques notes ou soulignures au crayon. Une expédition par Mondial relay pourra vous être proposée 2008 Actes Sud
PARIS. CHEZ ANTOINE DEZALLIER. 1686. IN-12 (9,5 X 15,5 CENTIMETRES ENVIRON) DE 2 FEUILLETS + 404 PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VELIN IVOIRE, TITRE MANUSCRIT SUR DOS LISSE. EX-LIBRIS MANUSCRIT D'EPOQUE. RARE. PETITS DEFAUTS EXTERIEURS SANS GRAVITE, SINON BON EXEMPLAIRE.
LA FAYETTE (Gilbert du Motier de), POIREY (Joseph-Léonard), BAILLY (Jean Sylvain), BOULA (Guillaume-Sylvain).
Reference : 4503
(1791)
Hotel de ville de Paris, 1er et 6 septembre 1791. 1791 1 feuille in-folio manuscrite à l'encre brune recto-verso (382 X 246 mm.) signée Henry, La Fayette, Bailly, Poirey et Dejoly, cachet en bas à droite (traces de plis avec cassures ancienement restaurées, taches ou traces d'adésif ). Chemise de papier ancien.
Brevet de lieutenant de la Garde Nationale Parisienne portant les signatures de Bailly, premier maire de Paris, de La Fayette, commandent fondateur de la garde et de Joseph-Léonard POIREY, son ancien compagnon darmes de la Guerre dAmérique, alors secrétaire général des Gardes nationales, document raturé postérieurement. Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), auréolé par son héroïsme à défendre les libertés pendant la guerre dindépendance américaine, est en 1789 le fondateur de la Garde nationale à Paris le 15 juillet 1789. Il en demeure le général jusquà sa démission le 8 octobre 1791 suite aux troubles révolutionnaires survenus les mois précédents. Joseph-Léonard Poirey (1748- , qui fut son secrétaire militaire pendant la Révolution américaine, participe à aux batailles à Petersburg, Jamestown et Yorktown. Rentré en France avec Lafayette, il sert comme capitaine secrétaire général de la Garde nationale française fin 1789 et ensuite secrétaire général des troupes parisiennes. En 1790, le Sénat des États-Unis confirme la nomination de Poirey par le président George Washington au grade de brevet de capitaine et, l'année suivante, il est admis dans la Society of the Cincinnati. George Washington écrit au sénat le 30 mai 1790 : « M. de Poirey served in the American Army for several of the last years of the late war, as Secretary to Major General the Marquis de la Fayette, and might probably at that time have obtained the Commission of Captain from Congress upon application to that Body. At present he is an officer in the French National Guards, and solicits a Brevet Commission from the United States of America. I am authorised to add, that, while the compliance will involve no expense on our part, it will be particularly grateful to that friend of America, the Marquis de la Fayette. Et La Fayette écrira le 20 avril 1801. « I do but justice to Captain [Joseph-Léonard] Poirey when being called upon as a witness of his services in the American Revolution... » Jean Sylvain Bailly (1736-1793), mathématicien, astronome, académicien, écrivain est désigné maire de Paris le 15 juillet 1789 par acclamation. C'est à ce titre qu'il remet la cocarde tricolore au roi, lors de la visite que celui-ci rend à l'hôtel de ville, le 17 juillet. Le 17 juillet 1791, la Garde nationale, sous ses ordres, tire sur les pétitionnaires qui se tiennent sur le Champ-de-Mars. Sa popularité tombe au plus bas et le 12 novembre, il démissionne. Le présent brevet établis au nom du lieutenant Guillaume-Sylvain Boula étant rédigé au début du mois de septembre 1791, il porte les signatures de Bailly et de La Fayette alors en fonction. Sy ajoute celle du greffier (Dejoly). Cependant, celle du général a été postérieurement barrée ainsi que les mots imprimés « Par Monsieur le Maire » et « Général ». Rare et beau document. 1 sheet in-folio handwritten in brown ink on both sides (382 X 246 mm.) signed Henry, La Fayette, Bailly, Poirey and Dejoly, stamped at the bottom right corner (traces of folds with old restored breaks, stains or traces of adesif ). Old paper folder. Patent of lieutenant of the Parisian National Guard bearing the signatures of Bailly, first mayor of Paris, of La Fayette, founding commander of the guard and of Joseph-Léonard POIREY, his former comrade-in-arms of the American War, then secretary general of the National Guard, document erased later. Marie Joseph Paul Yves Roch Gilbert Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), honored by his heroism in defending liberties during the American war of independence, was the founder of the National Guard in Paris on July 15, 1789. He remained its general until his resignation on October 8, 1791, following the revolutionary unrest of the previous months. Joseph-Léonard Poirey (1748- , who was his military secretary during the American Revolution, participated in the battles at Petersburg, Jamestown and Yorktown. Returning to France with Lafayette, he served as captain general secretary of the French National Guard at the end of 1789 and then general secretary of the Parisian troops. In 1790, the U.S. Senate confirmed President George Washington's appointment of Poirey to the rank of captain and the following year he was admitted to the Society of the Cincinnati. George Washington wrote to the Senate on May 30, 1790: "M. de Poirey served in the American Army for several of the last years of the late war, as Secretary to Major General the Marquis de la Fayette, and might probably at that time have obtained the Commission of Captain from Congress upon application to that Body. At present he is an officer in the French National Guards, and solicits a Brevet Commission from the United States of America. I am authorized to add, that, while the compliance will involve no expense on our part, it will be particularly grateful to that friend of America, the Marquis de la Fayette. And La Fayette will write on April 20, 1801. "I do but justice to Captain [Joseph-Léonard] Poirey when being called upon as a witness of his services in the American Revolution..." Jean Sylvain Bailly (1736-1793), mathematician, astronomer, academician, writer was appointed mayor of Paris on July 15, 1789 by acclamation. It was in this capacity that he gave the tricolor cockade to the king during the latter's visit to the town hall on July 17. On July 17, 1791, the National Guard, under his orders, shot at the petitioners who were standing on the Champ-de-Mars. His popularity fell to a low point and on November 12, he resigned. The present patent established in the name of lieutenant Guillaume-Sylvain Boula being written at the beginning of September 1791, it bears the signatures of Bailly and La Fayette then in office. The clerk's signature (Dejoly) is added to it. However, that of the general was later crossed out as well as the printed words "Par Monsieur le Maire" and "Général". Rare and beautiful document.
Phone number : 06 81 35 73 35
Cianchi (Mario) sur Léonard de Vinci - Carlo Pedretti (Introduction)
Reference : 74117
(1984)
Editeur Becocci Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1984 Book condition, Etat : Bon broché, sous couverture imprimée éditeur marron, illustrée d'une épure de machine de Léonard de Vinci (structure géométrique) grand In-8 1 vol. - 96 pages
très nombreuses reproductions des manuscrits de Léonard de Vinci avec des dessins en couleurs, quelques photographies en noir et blanc de reconstitutions de machines 1ere traduction en français Contents, Chapitres : Carlo Pedretti : Préface - Alessandro Vezzossi : Engrenages de cosmogonie - Marco Cianchi : Léonard de Vinci et les machines - Machines de guerre - Machines hydrauliques - Machines volantes - La mécanique de Léonard tres legere courbure sans gravité au coin supérieur droit du volume, sinon bon état, intérieur frais et propre
ADELSWÄRD-FERSEN Jacques d' & TAILHADE Laurent & VERHAEREN Emile & VIVIEN Renée & COLETTE & MOREAS Jean & BARBUSSE Henri & SYMONS Arthur & BERRICHON Paterne & BOIS Jules & DEREME Tristan & DEUBEL Léon & FRESNOIS André du & GHIL René & KLINGSOR Tristan & LA JEUNESSE Ernest & LEGRAND-CHABRIER & MANDIN Louis & MARINETTI Filippo Tommaso & MIOMANDRE Francis de & NAU John-Antoine & NOISAY Maurice de & OCHSE Julien & PILON Edmond & RAYNAUD Ernest & SALMON André & SAINT-POINT Valentine de & SCHEFFER Robert & VISAN Tancrède de ARMFIELD Maxwell & CIOLKOWSKI Henri Saulnier & SARLUIS Léonard & LUINI Bernardino & BAZZI Giovanni Antonio & MOREAU Gustave & VINCI Léonard de & RAPHAEL & RIBERA José de & GOYA Francisco de & RUBENS Pierre Paul & LE CORREGE
Reference : 82965
(1909)
Albert Messein, Paris 15 janvier 1909-15 décembre 1909, 22x25cm, 12 livraisons reliées en quatre volumes.
| «Akademos restera donc une création éphémère, geste précurseur qui marquera l'histoire du mouvement homosexuel et le début du xxe siècle. » |<br>* Édition originale complète des 12 livraisons de cette luxueuse et éphémère revue fondée et dirigée par Jacques d'Adelswärd-Fersen, un des rarissimes exemplaires sur japon, seuls grands papiers, comportant quatre états des gravures en couleurs. Reliures en demi-percaline sable, pièces de titre en maroquin brun, plats de papier marbré, dos et couvertures conservés pour chaque numéro, bel exemplaire à toutes marges. Notre exemplaire comporte bien les quatre états en couleurs réservés aux exemplaires de luxe, tirés sur divers papiers, de chacune des 23 héliogravures d'esthétique Arts & Crafts, symboliste, Renaissance, Art Nouveau et antique, d'après Maxwell Armfield, Henri Saulnier Ciolkowski, Léonard Sarluis, Bernardino Luini, Giovanni Antonio Bazzi, Gustave Moreau, Raphaël, Léonard de Vinci, Pollaiolo, le Corrège, Piero de la Francesca, Rubens, Jose de Ribera, Francisco Goya, Mederhausem Rodo, Cardet, et des statues et stèles du musée de Naples et d'Athènes. L'élégante maquette de couverture est signée George Auriol, maître de la typographie Art Nouveau. Contributions de Laurent Tailhade, Émile Verhaeren, Renée Vivien, Colette Willy, Joséphin Peladan, Jean Moréas, Henri Barbusse, Arthur Symons, Jacques d'Adelswärd-Fersen, J. Antoine-Orliac, Paterne Berrichon, Jules Bois, Jean Bouscatel, Tristan Derème, Léon Deubel, André du Fresnois, Maurice Gaucher, René Ghil, Henri Guilbeaux, J.-C. Holl, Tristan Klingsor, Ernest La Jeunesse, Gabriel de Lautrec, Abel Léger, Legrand-Chabrier, Louis Mandin, Filippo Tommaso Marinetti, Francis de Miomandre, John-Antoine Nau, Maurice de Noisay, Julien Ochsé, Edmond Pilon, Ernest Raynaud, André Salmon, Valentine de Saint-Point, Robert Scheffer, Tancrède de Visan... Très bel exemplaire sur japon, d'une extrême rareté, de la première revue homosexuelle française. Ce n'est qu'en 1869 qu'apparaît le terme « homosexuel », dans les échanges épistolaires entre les journalistes et juristes allemands Karl Heinrich Ulrichs et Karl-Maria Kertbeny. Leurs écrits attestent des premières tentatives de décrire l'attraction physique envers le même sexe, non pour condamner l'acte, mais pour faire accepter une autre forme de sexualité aux yeux de la société. En effet, si les relations homosexuelles sont un élément constitutif des sociétés humaines depuis l'origine, elles ont longtemps été abordées sous l'angle unique de la relation charnelle. Stigmatisé, l'acte sexuel inverti est tour à tour codifié, toléré ou sévèrement condamné à travers les époques et les cultures, mais jamais interprété sous l'angle d'une attirance exclusive. Ainsi, la France, premier pays à dépénaliser l'homosexualité, supprime en 1791 le « crime de sodomie » dans le Code pénal, mais il faudra attendre la seconde partie du XIXe siècle pour qu'émerge la conscience d'une véritable identité homosexuelle comme le décrit Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité : « L'homosexuel du XIXe siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie ; une morphologie aussi, avec une anatomie indiscrète et peut-être une physiologie mystérieuse. Rien de ce qu'il est au total n'échappe à sa sexualité. Partout en lui, elle est présente [...] Elle lui est consubstantielle, moins comme un péché d'habitude que comme une nature singulière. Il ne faut pas oublier que la catégorie psychologique, psychiatrique, médicale de l'homosexualité s'est constituée du jour où on l'a caractérisée [...] moins par un type de relations sexuelles que par une certaine qualité de la sensibilité sexuelle, une certaine manière d'intervertir en soi-même le masculin et le féminin. L'homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu'elle a été rabattue de la pratique de la sodomie sur une sorte d'androgynie intérieure, un hermaphrodisme de l'âme. Le sodomite était un relaps, l'homosexuel est maintenant une espèce. » LES PRÉCURSEURS C'est dans ce contexte que naissent, sous la plume de Balzac, des personnages assumant pleinement leur autre sexualité, notamment Zambinella, Seraphita et surtout Vautrin, considéré comme le premier homosexuel de la littérature française. Cependant que Baudelaire qui voulait initialement titrer ses Fleurs du Mal : « les Lesbiennes » est condamné pour ses poèmes, Lesbos et Femmes damnées, célébrant les amours féminines. Car en sortant de la marginalité et en obtenant une forme de reconnaissance, les hommes et femmes homosexuels se trouvent confrontés aux regards critiques et aux stigmatisations caricaturales. Quelques écrivains, tels que Georges Eekhoud ou Renée Vivien, proclament littérairement leur homosexualité. D'autres, comme Oscar Wilde, l'assument publiquement, mais ne laissent que discrètement transparaître leur orientation dans leur uvre. Plusieurs continuent à taire leurs véritables appétences, pour s'assurer respectabilité et reconnaissance littéraire. Parmi eux, Proust et Montesquiou deviennent alors la cible de la plume assassine et fière de Jean Lorrain, « en-philanthrope » proclamé : « Mort, Yturri te salue, tante » écrit-il à Montesquiou, par voie de presse, à la mort de son amant, Gabriel Yturri. De pareilles - et véridiques - insinuations sur Lucien Daudet vaudront à Lorrain un célèbre duel avec Marcel Proust. CHASSE AUX SORCIÈRES D'Adelswärd-Fersen, né en 1880, grandit au cur de cette révolution des murs et vit les terribles conflits intérieurs entre désir personnel et morale institutionnelle, entre représentation sociale et liberté intime. Si la France représente un espace de liberté bien supérieur à ses voisines, le jugement de la société reste profondément hétéronormé. Le fameux paragraphe 175 du nouveau Code pénal allemand condamnant en 1871 les « actes sexuels contre nature » dans tout l'Empire ou la condamnation d'Oscar Wilde aux travaux forcés en 1895, soulèvent l'indignation des homosexuels déclarés et l'inquiétude silencieuse des autres. Le monde littéraire n'est pas épargné. En 1900, G. Eekhoud est poursuivi pour Escal-Vigor, premier roman à parler ouvertement et positivement d'amours masculines. En 1902 Friedrich Alfred Krupp se suicide à la suite du scandale de présumées « orgies sexuelles » de Capri. L'année suivante, d'Adelswärd-Fersen, tout juste majeur, est accusé à son tour de pratiquer des « messes noires » avec de jeunes adolescents et la participation de l'aristocratie. De la chasse aux sorcières médiévale aux théories complotistes modernes, l'accusation de rite satanique est un topos des constructions fantasmatiques des sociétés confrontées aux différentes expressions de l'altérité. Fersen avait d'ailleurs offert à ses juges le modèle littéraire de leur accusation. C'est en effet par la publication en 1902, de L'Hymnaire d'Adonis : à la façon de M. le marquis de Sade, qu'il attire l'attention du Parquet. Et s'il n'écope que de six mois de prison, pour des faits qui seraient aujourd'hui bien plus sévèrement jugés, c'est qu'on lui reproche plus l'expression publique et littéraire de sa sexualité que ses malsaines mises en scène érotiques d'adolescents en tenues antiques. Profondément affecté par le déchaînement médiatique et le violent rejet de l'homosexualité dont il témoigne, Fersen publie en 1905 : Messes noires. Lord Lyllian, roman à clefs s'inspirant de son histoire et mettant en scène les sommités homosexuelles de la fin du XIXe siècle : Oscar Wilde, Lord Alfred Douglas, John Gray, Jean Lorrain, Joséphin Peladan, Achille Essebac, Robert de Montesquiou, Friedrich Krupp et Fersen lui-même. L'intention du jeune poète de 25 ans n'est plus seulement artistique, elle est devenue politique. D'Adelswärd-Fersen devient ainsi l'un des précurseurs du combat pour la reconnaissance et l'acceptation de l'homosexualité dans la société moderne. C'est ainsi que naît le projet d'Akademos. S'il s'inspire ostensiblement de la revue allemande d'Adolf Brand, Der Eigene, Fersen est bien plus ambitieux et souhaite entraîner avec sa revue, une mutation des mentalités. Aussi s'intéresse-t-il à des figures plus engagées comme le scientifique allemand Magnus Hirschfeld, qui crée en 1897 avec l'écrivain Franz Joseph von Bülow, le Comité scientifique humanitaire (« Wissenschaftlich humanitäre Komitee », WhK), première organisation de défense des droits des homosexuels. À la fin de l'année 1907, de la Villa Lysis à Capri, Fersen écrit ainsi à Georges Eekhoud : « La permission fort aimable que vous m'avez donnée d'écrire à Hirschfeld sous votre égide sera mise à profit. Je ne connaissais après mes passages en Allemagne que Brand et son Eigene. D'autre part, j'attendais, afin de correspondre avec les chefs allemands du parti, la réalisation d'un projet à moi, que j'ose vous confier : je voudrais, n'ayant d'ailleurs comme titre suffisant que l'orgueil de nos idées et une ardeur indicible à les savoir moins méconnues, fonder à Paris, en février prochain, une revue d'art, de philosophie, de littérature, dans laquelle petit à petit pour ne pas faire d'avance un scandale, on réhabilite l'autre Amour. J'espère, cher monsieur Eekhoud, que vous nous ferez l'honneur, un jour, de votre compagnie et de ce talent, universel aujourd'hui, qui vous range parmi les apôtres du « mouvement ». Dans tous les cas, je vous remercie pour la sympathie si délicatement exprimée, pour les espoirs que nous partageons, pour les bonheurs décrits, que tous les deux, nous avons, en marge des autres, savourés. » DER EIGENE : L'ANTI-MODÈLE Si Der Eigene, publiée dès 1896, est la première revue homosexuelle européenne et le modèle proclamé d'Akademos, elle ne poursuit pas les mêmes buts, et ne se construit pas sur le même modèle artistique et politique. Présentée comme une source de documentation des activités de nudisme et de l'histoire de l'art, la revue de l'activiste Adolf Brand ne prône pas un bouleversement social, mais une réinterprétation historique des relations hommes/femmes. Se proclamant d'un nouvel hellénisme, il s'appuie sur les usages de la pédérastie antique grecque pour réunir une communauté d'esprit viriliste, et tente de démontrer, au fil des contributions, la supériorité esthétique et érotique du corps masculin dans l'histoire de l'art et des murs. « Didier Eribon souligne de quelle manière les thèses masculinistes de Brand relèvent d'une conception universaliste de la sexualité [...], mais aussi d'une vision misogyne peu encline au changement social. L'étude du masculinisme homosexuel renvoie aussi à la construction d'une image de l'homme pensée comme outil de domination sociale envers les minorités de genre, de classe et de race. [...] la domination masculine se traduit [...] par l'exaltation des vertus morales et physiques de l'homme-machine ». Paradoxalement, la première revue homosexuelle épouse les codes de l'idéologie émergente. Dès 1903, « Brand quitte l'organisation du WhK d'Hirschfeld et fonde la Communauté des spéciaux (« Gemeinschaft der Eigenen », GdE). Influencé par le contexte de la Lebensreform, il exalte la virilité adolescente et la maîtrise de soi dans la nature. Il organise des camps collectifs, des marches sportives et des séances de nudisme, en accord avec les pratiques des Wandervogel, ces regroupements d'adolescents qui alimenteront les rangs des jeunesses hitlériennes à la fin des années 1920. » (Damien Delille, Homoérotisme et culture visuelle dans les revues Der Eigene et Akademos) AUTRE AMOUR, AUTRE CULTURE Akademos procède d'une tout autre philosophie. Pour Fersen il est moins question d'exalter la virilité issue de l'Antiquité que d'explorer une vision littéraire de l'homosexualité héritée du symbolisme décadentiste. La ligne éditoriale de la revue est parfaitement exprimée dans une nouvelle lettre à Eekhoud. « Villa Lysis, 4 août 1908 « Cher Monsieur Eekhoud, « En décembre ou en janvier dernier, je crois, nous avons parlé d'un projet de revue que nous voulions fonder des amis et moi avec l'aide de l'éditeur Messein. Il s'agissait - sans donner de prime abord à la publication un parti pris, une étiquette, une allure de combat - d'arriver à mettre en lumière la question de la liberté passionnelle - les différentes théories sensuelles. Il s'agissait en quelques mots de défendre l'Autre Amour, par le souvenir des temps passés, par les espoirs des temps présents. Akademos est maintenant une chose décidée. Revue mensuelle (que nous espérons plus tard faire paraître tous les quinze jours) elle comprendra dans chaque numéro un roman (à suivre), deux ou trois nouvelles, deux poèmes, deux pages de musique, un courrier de Paris, critique des livres, critique des théâtres, une critique d'art [et] une lettre de l'étranger. De temps à autre un article de philosophie, de médecine, de jurisprudence. Akademos enfin, contiendra outre la couverture, deux hors texte, reproduction d'une uvre antique ou moderne (sculpture, architecture, peinture ou paysage). » Akademos s'affirme dès l'origine comme une revue humaniste et un espace de tolérance, à travers lequel la figure de l'homosexuel(le), sa sensibilité spécifique, son art de vivre et l'expression artistique de sa différence puisse s'inscrire dans une quête de modernité esthétique et littéraire. ADAM L'ANDROGYNE Si Fersen et ses contributeurs cherchent dans l'art antique une légitimité historique, c'est plus pour en extraire une source d'inspiration et offrir une ascendance esthétique à la nouvelle figure artistique que promeut Akademos : l'Androgyne. À l'opposé de la polarité sexuelle défendue par Eigene, la figure de l'androgyne se pose comme une réconciliation entre les genres et une défense de l'indétermination sexuelle. Au-delà de la représentation mêlant féminin et masculin, l'androgyne acquiert dans la revue de Fersen une dimension nouvelle, politique et avant-gardiste. C'est ainsi dans Akademos que l'on trouve, sous la plume de Joséphin Peladan, la première remise en question de l'identité de genre, et les prémices d'une théorie du non-binaire. « L'Amour n'est donc plus pour le lecteur "un sentiment d'affection d'un sexe pour l'autre", mais le sentiment d'affection de l'être humain pour lui-même, qui se manifeste communément, mais non essentiellement, selon la polarisation sexuelle. Sans doute pour la correspondance des formes, l'amour peut se nommer l'attraction d'un sexe pour l'autre. Mais l'âme, quelle part a-t-elle dans la division sexuelle ? Nous avons aperçu Elohim, prenant un côté d'Adam, par une section verticale [...] Adam androgyne avait donc une âme et un esprit androgyne : et la femme serait la moitié animique et la moitié spirituelle de l'homme, comme elle est sa moitié physique ? Les théologiens, en concile, se sont posé cette question. En isolant Aïscha de Aisch, Iohah lui a-t-il donné une âme personnelle, ou a-t-il dédoublé l'âme, comme il a fait pour le corps ? Ce dédoublement a-t-il été radical, isolant le passif de l'actif ? Ou bien l'âme a-t-elle conservé son androgynisme ? En ce cas l'esprit seul attesterait le sexe intérieur. » (Joséphin Peladan, « Théorie amoureuse de l'androgyne. De l'amour », Akademos, n° 6, juin 1909) UNE ACADÉMIE SANS EXCLUS Là où Brand prônait la guerre des sexes, Fersen célèbre leur consubstantialité. Refusant tout clivage, il ouvre, dès le premier numéro, sa revue aux écrivaines lesbiennes et libérées, dont Colette, Renée Vivien et Annie de Pène, mais également aux écrivains de toutes sensibilités. Des auteurs aussi disparates que Maxime Gorki, André Salmon, Marinetti, J.-H. Rosny aîné, Arthur Symons, Henri Barbusse et Léon Tolstoï côtoient les écrivains explicitement engagés dans la cause homosexuelle. Comme l'écrit Nicole G. Albert : « Certes Fersen s'adresse aux membres de « l'Autre Amour » et conçoit Akademos comme un lieu de ralliement, voire de résistance, mais il ne veut pas les cantonner à la marginalité et vise, de façon utopique, à créer une académie sans exclus, c'est-à-dire à attirer un lectorat beaucoup plus large afin de dédiaboliser, faute de la banaliser, l'homosexualité. » (Albert, Nicole G. « Réédition d'Akademos : la renaissance d'une revue pionnière », La Revue des revues, vol. 68, no. 2, 2022) ICONOGRAPHIE D'UNE SUBCULTURE L'iconographie de la revue joue ici un rôle fondamental. Affranchie de toute fonction illustrative, elle développe sa propre identité et définit les nouveaux codes de l'homoérotisme créant des images qui « alimente[nt] la création d'une subculture homosexuelle, à même de soutenir le partage des sensibilités et d'imaginer des alternatives aux normes sociales de genre. » Le soin apporté à la réalisation de ces gravures à pleines pages, sur un papier spécial et tirées en quadruple état dans les exemplaires de luxe, témoigne de la particulière attention portée par Fersen à cette autre expression de la sensibilité homosexuelle. De futures icônes de la culture gay sont ainsi, pour la première fois, présentées dans une optique homoérotique, comme l'Antinoüs Farnèse, le Saint Sébastien de Ribera ou Le Jeune Violoniste de Raphaël. Mais c'est dans les uvres modernes que la nouvelle imagerie homosexuelle prend véritablement forme : le poignet cassé et les costumes dandy du caricaturiste Moyano, la gestuelle du fascinant androgyne de Léonard Sarluis intitulé Inquiétude, dont l'uvre originale n'a pas été retrouvée, le Iacchos de Maxwell Armfield et surtout les compositions d'Henri Saulnier Ciolkowski dont « le style ou le pinceau effilé aux doigts - les soies furent sûrement arrachées à la perruque d'une irréprochable poupée d'Asie - attaque, ô consciencieux, la tablette blanche. » (André Thévenin, « Un adepte du noir et blanc : Ciolkowski », Akademos, n°9). «L'homoérotisme devient un moyen de contourner l'interdit sexuel et de le sublimer par l'art» (Damien Delille) Parallèlement, et en réaction directe à la revue de Fersen, prend forme dans les médias réactionnaires, une imagerie violente, caricature de celle d'Akademos. C'est notamment en février 1909 qu'apparaissent dans un numéro spécial de la revue de L'Assiette au beurre intitulé « Les p'tits jeun' hommes » et portant en couverture une caricature de Fersen, plusieurs des stéréotypes visuels scellant la rhétorique naissante de l'homophobie. LE SUICIDÉ DE LA COMMUNAUTÉ La plus signifiante et émouvante de ces gravures est cependant une simple photographie qui illustre le premier numéro d'Akademos. Il s'agit du portrait de Raymond Laurent, jeune poète et amant de Longhorn Whistler, neveu présumé d'Oscar Wilde, qui s'est donné la mort le 24 septembre 1908 à Venise. Plus qu'un hommage, la photographie de ce Phbus moderne s'offre en figure tutélaire de la revue, Christ païen portant tout à la fois l'espoir et la tragédie du « troisième sexe » : « Mais ne faites point de ce suicide un crime à la littérature. Laurent s'est tué. Le revolver lui a été mis au poing par une époque où la maison Tellier est la seule expression d'âme permise. Il y a des façons de syvetonner les âmes d'élite : c'est par les préjugés » (d'Adelswärd-Fersen, sous le pseudonyme de Sonyeuse, Akademos, n° 1). Dès son premier numéro, Akademos fut accueilli avec respect et admiration par le monde littéraire, comme en témoigne cet éloge de Charles-Henry Hirsch dans le Mercure de France : « Akademos [...] est une revue somptueuse, imprimée avec luxe et bon goût. Toutes les belles choses n'ont heureusement pas un destin court et il faut souhaiter la durée à ce nouveau recueil. ». Malgré la confiance et la volonté de Fersen, sa revue ne survivra qu'une année, non en raison d'une censure ou d'une campagne de dénigrement, mais du fait même des principaux intéressés par cette courageuse, mais trop précoce tentative de révolution des murs : « Les abonnements sont d'une rareté dérisoire, et pour la raison simple que l'on considère dangereux de s'abonner... Au lieu de m'aider, toute une catégorie bien peu indulgente et nullement intellectuelle d'adonisiens me tourne le dos - est-ce par habitude ? dirait un plaisantin. [...] il reste la volonté de continuer la tâche, et l'espoir de former un parti. » (Lettre à G. Eekhoud, 9 mai 1909) - Photos sur www.Edition-originale.com -
Phone number : 01 56 08 08 85
Paris, Didot, l'An VII - 1798. Trois volumes in-8 avec une notice sur la vie et les ouvrages de Léonard. Excellent état. On trouve entre autres pièces la "Lettre sur un voyage aux Antilles" (TI, page 171 à 240). Agréable demi-veau olive légèrement postérieur, dos à nerfs orné de filets dorés et de fleurons à froid, tranches marbrées.
Nicolas-Germain Léonard, poète élégiaque français est né à la Guadeloupe en 1744 et mort à Nantes en 1793. Amené tout jeune à Paris, il débuta dans les lettres par un recueil d'"Idylles morales". Puis il composa alors qu'il était secrétaire de légation à Liège les" Lettres de deux amants à Lyon". Un voyage à la Guadeloupe (1784-1787) lui permit de se rendre un compte exact de la situation de cette colonie et obtint d'y retourner avec le titre de lieutenant général de l'Amirauté. Léonard eut à lutter dès son arrivée en 1787, comme magistrat, contre les préjugés surannés des vieux planteurs et s'attira leur haine en exprimant publiquement l'horreur que lui inspirait l'esclavage. Après l'échec à la Martinique, en 1790, des négociations menées quant à la réconciliation entre les planteurs nobles qui résistaient aux idées nouvelles et la population plébéienne, Léonard rentra en France en 1792. C'est son neveu Vincent Campenon qui donnera une édition complète de ses oeuvres en 1798.
1 Relié, cartonnage d'édition imprimé. 20 x 14,3 cm, 10 p. + 12 ff.n.ch. Antwerpen, De Sikkel, 1955.
Hommage graphique de Jos. Léonard au poète Paul van Ostaijen (1896-1928), tirage à 125 exemplaires, celui-ci non justifié. 12 gravures tirées en noir sur un Japon très fin et contrecollées, précédées d'une lettre d'Eugène de Bock. Léonard et Ostaijen étaient amis d'enfance et ont collaboré ensemble à plusieurs reprises notamment dans la revue Jeugd : Maandschrift voor Kunst en Leven et le groupe d'artistes De Bond Zonder gezegeld papier. Le recueil Music Hall a été publié en 1916, les gravures réalisées en 1928. Très bon état
[Léonard-Tsuguharu Foujita ] - LOUYS Pierre / FOUJITA Léonard-Tsuguharu Léonard-Tsuguharu Foujita
Reference : 054832
Paris Arthème Fayard & Cie, Editeurs 1925 grand in 8 (23,5x18,5) 1 volume broché sous couverture cartonné de papier marbré moderne, dos muet de cuir noir cousu à la japonaise, couverture illustrée conservée (les 2 plats), 174 pages. Ouvrage illustré de 28 bois originaux de Léonard-Tsuguharu Foujita (frontispice, 4 hors-texte, 22 in-texte, et le dernier sur le quatrième plat de la couverture). Collection ''Le Livre de Demain'', 36. Achevé d'imprimer à la date de décembre 1925 (premier tirage). Très bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Broché
1 Album personnel de Willy Godenne, imprimeur à Malines et membre du Studio Novio avec le graphiste Jos Léonard. Il compte 83 travaux d'imprimerie et/ou publicitaire du Studio Novio, documents internes comme travaux réalisés pour d'autres comme le photographe René Malevez ou le sculpteur (!!) Willy Kessels, bientôt photographe également. Album oblong, 25,1 x 33,9 cm, couverture à motifs répétés imprimés + un ensemble de 15 feuillets. Malines, Godenne, [c. 1928] pour l'album.
Environ 80 dessins et graphismes originaux à l'encre de Chinenoire et quelques travaux d'imprimerie annotés de et par Jos Léonard. Très intéressant ensemble pour l'histoire de ce bureau graphique de la fin des années 20, début 30. Bon etat
A Londre/ A LA HAYE, Se trouve a Paris chez la Veuve Duchesne, Chez l'auteur/chez Monory libr, 1775-1774; in-8, 179-164-184 pp., cartonnage de l'éditeur. Remarque : TROIS TEXTES DANS LA MÊME RELIURE - reliure plein veau dos manque la coiffe du haut coins usagé trace de pliure sur le dos mors un peu fendu état correct de la reliure. - 1773. Fragments sur l'Inde, et sur le Général F N.p. (Paris?): 1773. (4)162 8vo, 19th-century hcalf (a trifle rubbed).A rare edition, probably printed in Paris on paper from Rouen; a paginary reprint of the Geneva first edition published earlier the same year, but omitting a final section on the Verron trial. This is one of many works written by Voltaire at Ferney in his eightieth year. His object was an analysis of the French presence in India, in particular the events leading up to the execution of General Lally after the loss of Pondicherry to the British in 1761. Voltaire's interest in the affair arose from his sense of the injustices inherent in French criminal procedure. Lally was tried five years after the fact, on vague charges which hinted darkly at treason; but he was in truth a scapegoat for mismanagement and the loss of colonial power. The case of the comte de Morangiés, which occupies pp. 163-184, is unrelated, but also involves the inadequacies of the French legal system; the issue in that case was the custom of pre-trial imprisonment, which extended to cases of all kinds and made it difficult for an accused to defend himself - texte en bon état sauf l4/6 première feuilles manque sur un coin- La Nouvelle Clémentine ou Lettres de Henriette de Berville -LEONARD Nicolas Germain - né à la Guadeloupe en 1744 - N.p. (Paris?): 1773. (4)162 pp. 8vo, 19th-century half calf (a trifle rubbed).A rare edition, probably printed in Paris on paper from Rouen; a paginary reprint of the Geneva first edition published earlier the same year, but omitting a final section on the Verron trial. This is one of many works written by Voltaire at Ferney in his eightieth year. His object was an analysis of the French presence in India, in particular the events leading up to the execution of General Lally after the loss of Pondicherry to the British in 1761. Voltaire's interest in the affair arose from his sense of the injustices inherent in French criminal procedure. Lally was tried five years after the fact, on vague charges which hinted darkly at treason; but he was in truth a scapegoat for mismanagement and the loss of colonial power. The case of the comte de Morangiés, which occupies pp. 163-184, is unrelated, but also involves the inadequacies of the French legal system; the issue in that case was the custom of pre-trial imprisonment, which extended to cases of all kinds and made it difficult for an accused to defend himself - texte en bon état sauf l4/6 première feuilles manque sur un coin- La Nouvelle Clémentine ou Lettres de Henriette de Berville -LEONARD Nicolas Germain - né à la Guadeloupe en 1744 - exemplaire grand de marges - Rare édition originale - La Haye 1774 Chez Monory - Frédégonde et Brunéhaut par Monvel roman Historique in8 a londres et se trouve a Paris chez la veuve Duchesne Libraire. 1775 avec gravures.
Remarque : TROIS TEXTES DANS LA MÊME RELIURE - reliure plein veau dos manque la coiffe du haut coins usagé trace de pliure sur le dos mors un peu fendu état correct de la reliure. - 1773. Fragments sur l'Inde, et sur le Général F N.p. (Paris?): 1773. (4)162 8vo, 19th-century hcalf (a trifle rubbed).A rare edition, probably printed in Paris on paper from Rouen; a paginary reprint of the Geneva first edition published earlier the same year, but omitting a final section on the Verron trial. This is one of many works written by Voltaire at Ferney in his eightieth year. His object was an analysis of the French presence in India, in particular the events leading up to the execution of General Lally after the loss of Pondicherry to the British in 1761. Voltaire's interest in the affair arose from his sense of the injustices inherent in French criminal procedure. Lally was tried five years after the fact, on vague charges which hinted darkly at treason; but he was in truth a scapegoat for mismanagement and the loss of colonial power. The case of the comte de Morangiés, which occupies pp. 163-184, is unrelated, but also involves the inadequacies of the French legal system; the issue in that case was the custom of pre-trial imprisonment, which extended to cases of all kinds and made it difficult for an accused to defend himself - texte en bon état sauf l4/6 première feuilles manque sur un coin- La Nouvelle Clémentine ou Lettres de Henriette de Berville -LEONARD Nicolas Germain - né à la Guadeloupe en 1744 - N.p. (Paris?): 1773. (4)162 pp. 8vo, 19th-century half calf (a trifle rubbed).A rare edition, probably printed in Paris on paper from Rouen; a paginary reprint of the Geneva first edition published earlier the same year, but omitting a final section on the Verron trial. This is one of many works written by Voltaire at Ferney in his eightieth year. His object was an analysis of the French presence in India, in particular the events leading up to the execution of General Lally after the loss of Pondicherry to the British in 1761. Voltaire's interest in the affair arose from his sense of the injustices inherent in French criminal procedure. Lally was tried five years after the fact, on vague charges which hinted darkly at treason; but he was in truth a scapegoat for mismanagement and the loss of colonial power. The case of the comte de Morangiés, which occupies pp. 163-184, is unrelated, but also involves the inadequacies of the French legal system; the issue in that case was the custom of pre-trial imprisonment, which extended to cases of all kinds and made it difficult for an accused to defend himself - texte en bon état sauf l4/6 première feuilles manque sur un coin- La Nouvelle Clémentine ou Lettres de Henriette de Berville -LEONARD Nicolas Germain - né à la Guadeloupe en 1744 - exemplaire grand de marges - Rare édition originale - La Haye 1774 Chez Monory - Frédégonde et Brunéhaut par Monvel roman Historique in8 a londres et se trouve a Paris chez la veuve Duchesne Libraire. 1775 avec gravures.
[Bernard Buffet, Jean Commére, Marcel Delmotte, Léonard Foujita, Jacques Villon, Pierre-Yves Trémois, Pablo Picasso, D.-A. Steinlen, Michel Ciry ] - ( BIBLE ) Bernard Buffet, Jean Commére, Marcel Delmotte, Léonard Foujita, Jacques Villon, Pierre-Yves Trémois, Pablo Picasso, D.-A. Steinlen, Michel Ciry
Reference : 26701
Paris Pierre de Tartas 1974 in 4 (25,5x20) 4 volumes reliures plein cuir rouge de l'éditeur d'après la maquette de Vasarely, dos lisses ornés et titrés en lettres dorées, plats supérieurs ornés d'un important décor doré, têtes dorées, 599 pages [3], 557 pages [3], 607 pages [3], 415 pages [3], étuis bordés. Nombreuses illustrations hors-texte en couleurs de Bernard Buffet, Jean Commére, Marcel Delmotte, Léonard Foujita, Jacques Villon, Pierre-Yves Trémois, Pablo Picasso, D.-A. Steinlen, Michel Ciry. Tome 1: Ancien testament, avec des illustrations en couleurs de Bernard Buffet, Jean Commére, Marcel Delmotte, Léonard Foujita, Jacques Villon, Pierre-Yves Trémois, Pablo Picasso. Tome 2: Ancien testament, avec des illustrations en couleurs de D.-A. Steinlen. Tome 3: Ancien testament, avec des illustrations en couleurs de D.-A. Steinlen. Tome 4: Nouveau testament, illustré de compositions originales en couleurs de Michel Ciry. Collection ''Religion et philosophie''. Notre exemplaire est issu de l'édition de bibliophilie présentée exclusivement dans une reliure de Vasarely, celui-ci est un des 2800 exemplaires numérotés sur grand Bouffant des papeteries Buhn. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Reliure
[Léonard-Tsuguharu Foujita ] - LOTI Pierre Léonard-Tsuguharu Foujita
Reference : 24657
Paris Les Editions d'Art Devambez 1926 in 4 (27,5x22,5) 1 volume broché en faux-feuillets, couverture rempliée, 175 pages [1], avec 17 compositions originales gravées à l'eau-forte en couleurs par Léonard-Tsuguharu Foujita (6 en-têtes de chapitre et 11 planches hors-texte). Notre exemplaire renferme de plus un bandeau gravé à l'eau-forte pour un feuillet préliminaire d'avant-propos de Pierre Loti. Léonard Tsugouharu Foujita, Tokyo 1886 - Zurich 1968, peintre, dessinateur et graveur français. Edition originale tirée à 458 exemplaires numérotés, celui-ci un des rares exemplaires hors-commerce entiérement imprimé sur papier Japon, justifié ''exemplaire d'auteur'', il renferme l'état définitif des 17 eaux-fortes, accompagné de 2 états de toutes ces eaux-fortes, dont un avec remarques, et le bandeau gravé à l'eau-forte pour le feuillet preliminaire d'avant-propos, accompagné de 2 états (soit un total de 54 eaux-fortes tirées sur papier Japon). On joint une enveloppe manuscrite à la plume par Foujita (avec le nom et l'adresse de l'expéditeur, le nom et adresse du destinataire sont partiellement effacés). Bel exemplaire, et très rare exemplaire imprimé sur papier Japon renfermant 18 eaux-fortes, avec pour chacune 2 états ajoutés ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Broché Ed. limitée
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