Léon A. Daudet, Le Voyage de Shakespeare, Roman d'histoire et d'aventures, Paris, Bibliothèque Charpentier, 1896, 352 p., relié, édition originale. Reliure signée J. Vieulle au chiffre de C.J. (Claudius Jacquet, secrétaire de la Nouvelle Revue), demi-basane, ornementation et titres dorés, dos lisse éclairci. Couvertures conservées. Quelques rousseurs sur la page de titre et de faux-titre. Exemplaire unique de Claudius Jacquet (provenance) avec un envoi de Léon Daudet sur la page de faux-titre : "à mon confrère / Claudius Jacquet / très sympathiquement / Léon Daudet." Jacquet, secrétaire de La Nouvelle Revue dirigée par Juliette Adam a également truffé son exemplaire, comme à son habitude, d'un autre document autographe : une très belle lettre de Daudet à sa "bien chère patronne", Juliette Adam, au sujet de la publication de son Voyage de Shakespeare, en cinq parties, dans La Nouvelle Revue, en 1895 : "Je suis ravi. On n'a pas sali mon manuscrit. Comme il s'agit d'un voyage et que je puis arrêter mon héros où il me plait ; comme d'autre part le livre sera très gros" (environ 10 parties de 30 pages de revue !) et que vous ne pouvez me donner que la valeur de 5 parties de 30 pages, je vous demande de ne rien couper, rien retrancher, pour laisser à la suite sa force et sa vigueur. Nous arrêterons la chose à la fin de la cinquième partie tout simplement. Et tant mieux et pour le lecteur et pour moi que ce livre soit divisé plutôt que machonné. Cet arrêt, je le répète n'aura pas d'importance, et Shakespeare aura aussi bien pu se fatiguer de courir en Allemagne qu'au Danemark." etc. Comme l'indiquait Daudet dans ses souvenirs de l'entre-deux-guerres : "j'admire et je vénère Madame Edmond Adam. Il y a un quart de siècle que je l'appelle "ma chère patronne". Elle a publié mes premier essais. Elle m'a guidé maternellement à travers les pièges de la littérature et du journalisme, qui guettent les débutants." Très bel exemplaire, richement truffé, de ce voyage imaginaire décrivant avec poésie comment Shakespeare découvrit à l'occasion d'un voyage Europe, quittant Douvres pour Rotterdam en 1584, à 20 ans, à bord du Triton, toute la matière de ses drames à venir. On assiste ainsi à la genèse du génie dramaturge et aux causes qui l'ont éveillé, tout en traversant avec une très grande précision historique et esthétique l'Allemagne, la Hollande et le Danemark du 16e siècle. Le Voyage de Shakespeare rencontra un beau succès critique à sa parution en janvier 1896. Dès le mois de février, Steinlen en donna une version illustrée dans le Gil Blas illustré.
Arthème Fayard & Cie. non daté. In-8. En feuillets. Etat d'usage, Livré sans Couverture, Dos satisfaisant, Papier jauni. 92 pages - textes sur deux colonnes - nombreuses illustrations en noir et blanc dans le texte.. . . . Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
Illustrations d'après les dessins de W.-A.Lambrecht. Classification Dewey : 840.091-XX ème siècle
EDITIONS CHARPENTIER/ 1894 358 PAGES FORMAT : 12.50 X 18.50 Cm POIDS : 0.460 Kg Les frais d'expédition seront ajouté lors de la facturation
ARISTIDE BRIAND ILLUSTRE PAR SENNEP EDITIONS DU CAPITOLE EDITION ORIGINALE SUR PAPIER ALPHA LIVRE RELIE DMI BAZANE ROUGE DOS A QUATRE NERFS MUET PARFAIT ETAT
Ray F4*
1917 NLN ( Nouvelle Librairie Nationale). 1917. In-12In-12 Carré. Broché.BON ETAT 319 pages. - Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux de 1880 à 1908.
Ray H5*
Le coeur brûlé.Paris, Flammarion 1929; In 12 rel. ., bon ex; Ed. orig., un des 2000 ex. num. sur PAPIER PUR FIL DES PAPETERIES OUTHENIN CHALANDREPARFAIT ETAT
Ray F4*
1915, Flammarion, in-12 broché de 314 pages, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux de 1880 à 1905.
Ray H4*
T1 : André Chénier, Marie-Joseph Chénier, Jean-Baptiste Legouvé, Arnault, Chateaubriand, Chênedollé, Désaugiers, Nodier, Béranger, Millevoye, Guttinguer, Pierre Lebru, Soumet, Madame Desbordes-Valmore, Lamartine, Émile Deschamps, Casimir Delavigne, Mme Amable Tastu, Jean Reboul, Barthélemy et Méry, Alfred de Vigny, Antoni Deschamps, Victor Hugo, Auguste Brizeux, Sainte-Beuve, Amédée Pommier, Auguste Barbier, Daniel Stern,Félix Arvers, Dovalle, Aloïsius Bertrand, Ernest Legouvé, Gérard de Nerval, Gustave Mathieu, Pétrus Borel, Napol le Pyrénéen, Jules Lacroix , Théophile Gautier, Hégésippe Moreau, Alfred de Musset, Auguste de Châtillon,Xavier Marmier Victor de Laprade, F. de Gramont, Joseph Autran, Louis Veuillot, L. Ackermann , Alfred des Essarts, Anaïs Ségalas, Charles Coran , Auguste de Belloy, Joséphin Soulary, Arsène Houssaye, L. de Ronchaud. T2 Leconte de Lisle, Amédée Rolland, Alfred Busquet, Auguste Vacquerie Édouard Grenier, Gustave Levavasseur, Émile Augier, Auguste Lacaussade, Charles Reynaud, Charles Baudelaire, Pierre Dupont, Gustave Nadaud, Ernest Prarond, Henry Murger, André Lemoyne, Louis Bouilhet, Maxime Du Camp, Théodore de Banville, Eugène Manuel, Léon Laurent-Pichat, Jules Barbier, Charles Monselet, Henri de Bornier, Claudius Popelin, Dionys Ordinaire, Louis Ratisbonne, Jules Breton, Valéry Vernier, Marc Monnier, Francis Pittié, Octave Lacroix, Léopold Laluyé, Émile Chevé, Philoxène Boyer, Philippe Gille, Alexandre Piedagnel, André Theuriet , André Lefèvre, Édouard Pailleron, Camille Delthil, Léon Cladel Madame Blanchecotte, Armand Renaud, Madame de la Roche-Guyon, Alcide Dusolier, Georges Lafenestre, Félix Frank, Aristide Frémine, Armand Silvestre, Léon Dierx, Achille Millien, Albert Glatigny, Sully Prudhomme, Émile Blémont, Ernest d’Hervilly, Emmanuel des Essarts, Charles Canivet, Saint-Cyr de Rayssac, André Gill Alphonse Daudet, Albert Mérat, Henri Cazalis, Gabriel Marc, Jacques Richard, Léon Valade, Charles Frémine, Villiers de l’Isle-Adam. T3 François Coppée, José-Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Raoul Lafagette, Charles Cros, Eugène Vermersch, Paul Arène, Charles de Pomairols, Paul Delair, Louis-Xavier de Ricard, Paul Haag, Camille Macaigne, Paul Verlaine , Anatole France, Antony Valabrègue, Paul Demeny, Léon Barracand, Louisa Siéfert, Émile Bergerat, Lucien Paté, Maurice Rollinat, François Fabié, Paul Déroulède, Georges Boutelleau, Edmond Lepelletier, Jean Aicard, Gabriel Vicaire, Jacques Normand, Gustave Rivet, Émile Dodillon, Jean Richepin, Mme Alphonse Daudet, Albert Delpit, Louis Tiercelin, Hippolyte Buffenoir, Guy de Maupassant, Charles Grandmougin, Léon Duvauchel Frédéric Bataille, Henri Chantavoine, Émile Goudeau, Robert de Bonnières, Clovis Hugues, Paul Marrot, Frédéric Plessis, Amédée Pigeon. T4 Paul Bourget, Victor Billaud, Georges Gourdon, Sutter-Laumann, Raoul Gineste, Robert Caze, Jules Lemaître, Paul Harel, Jules d’Auriac, Mme Gustave Mesureur, Maurice Bouchor, Maurice Montégut, Georges Leygues, Fernand Icres, Joseph Gayda, Eugène Godin, Arthur Rimbaud, Louis le Lasseur de Ranzay, Georges Nardin, Jules Truffier, Henri-Charles Read, Auguste Dorchain, Edmond Haraucourt, Tancrède Martel, Félix Jeantet, Laurent Tailhade, Raphaël-Georges Lévy, Jeanne Loiseau, Jean Rameau, Félicien Champsaur, Victor d’Auriac, Gaston de Raimes, Eugène le Mouël, Jacques Madeleine, Jules Forget, Pierre de Nolhac, Georges Payelle, Paul Manivet, Joseph Germain-Lacour, Marie de Valandré, Stanislas de Guaita, Émile Michelet, Henri Bernès, Henri Beauclair, Paul Mariéton, Émile Peyrefort, Abel Hermant, Victor Pittié, Jules Boissière, Maurice Vaucaire, Jean Ajalbert, Marcel Collière, Louis Marsolleau, Henri de Régnier, Pierre Quillard, Rodolphe Darzens, Victor Margueritte Éphraïm Mikhaël, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Albert Giraud, Juste Olivier, Frédéric Monneron, Henri-Frédéric Amiel, Eugène Rambert, Philippe Godet, Jules Cougnard, Henri Warnery, Jules Carrara, Alice de Chambrier, Ernest Bussy, Adolphe Ribaux, Charles Fuster, Hélène Vacaresco, Stuart Merrill, Francis Vielé-Griffin, Louis Fréchette.
Reference : 79375
(1888)
Paris, Alphonse Lemerre, 1888, in-8, demi-chagrin marron, caissons décorés, 409, 467, 413, 473p. Ouvrage présentant une notice et un choix de pièces pour chaque poète. Intérieur de toute fraîcheur, sans rousseurs, tant pour le texte que pour les gravures. Légers frottements sans gravité aux reliures hormis une épidermure plus prononcée en pied du tome 4. (voir photo). T1 : André Chénier, Marie-Joseph Chénier, Jean-Baptiste Legouvé, Arnault, Chateaubriand, Chênedollé, Désaugiers, Nodier, Béranger, Millevoye, Guttinguer, Pierre Lebru, Soumet, Madame Desbordes-Valmore, Lamartine, Émile Deschamps, Casimir Delavigne, Mme Amable Tastu, Jean Reboul, Barthélemy et Méry, Alfred de Vigny, Antoni Deschamps, Victor Hugo, Auguste Brizeux, Sainte-Beuve, Amédée Pommier, Auguste Barbier, Daniel Stern,Félix Arvers, Dovalle, Aloïsius Bertrand, Ernest Legouvé, Gérard de Nerval, Gustave Mathieu, Pétrus Borel, Napol le Pyrénéen, Jules Lacroix , Théophile Gautier, Hégésippe Moreau, Alfred de Musset, Auguste de Châtillon,Xavier Marmier Victor de Laprade, F. de Gramont, Joseph Autran, Louis Veuillot, L. Ackermann , Alfred des Essarts, Anaïs Ségalas, Charles Coran , Auguste de Belloy, Joséphin Soulary, Arsène Houssaye, L. de Ronchaud. T2 Leconte de Lisle, Amédée Rolland, Alfred Busquet, Auguste Vacquerie Édouard Grenier, Gustave Levavasseur, Émile Augier, Auguste Lacaussade, Charles Reynaud, Charles Baudelaire, Pierre Dupont, Gustave Nadaud, Ernest Prarond, Henry Murger, André Lemoyne, Louis Bouilhet, Maxime Du Camp, Théodore de Banville, Eugène Manuel, Léon Laurent-Pichat, Jules Barbier, Charles Monselet, Henri de Bornier, Claudius Popelin, Dionys Ordinaire, Louis Ratisbonne, Jules Breton, Valéry Vernier, Marc Monnier, Francis Pittié, Octave Lacroix, Léopold Laluyé, Émile Chevé, Philoxène Boyer, Philippe Gille, Alexandre Piedagnel, André Theuriet , André Lefèvre, Édouard Pailleron, Camille Delthil, Léon Cladel Madame Blanchecotte, Armand Renaud, Madame de la Roche-Guyon, Alcide Dusolier, Georges Lafenestre, Félix Frank, Aristide Frémine, Armand Silvestre, Léon Dierx, Achille Millien, Albert Glatigny, Sully Prudhomme, Émile Blémont, Ernest d’Hervilly, Emmanuel des Essarts, Charles Canivet, Saint-Cyr de Rayssac, André Gill Alphonse Daudet, Albert Mérat, Henri Cazalis, Gabriel Marc, Jacques Richard, Léon Valade, Charles Frémine, Villiers de l’Isle-Adam. T3 François Coppée, José-Maria de Heredia, Stéphane Mallarmé, Raoul Lafagette, Charles Cros, Eugène Vermersch, Paul Arène, Charles de Pomairols, Paul Delair, Louis-Xavier de Ricard, Paul Haag, Camille Macaigne, Paul Verlaine , Anatole France, Antony Valabrègue, Paul Demeny, Léon Barracand, Louisa Siéfert, Émile Bergerat, Lucien Paté, Maurice Rollinat, François Fabié, Paul Déroulède, Georges Boutelleau, Edmond Lepelletier, Jean Aicard, Gabriel Vicaire, Jacques Normand, Gustave Rivet, Émile Dodillon, Jean Richepin, Mme Alphonse Daudet, Albert Delpit, Louis Tiercelin, Hippolyte Buffenoir, Guy de Maupassant, Charles Grandmougin, Léon Duvauchel Frédéric Bataille, Henri Chantavoine, Émile Goudeau, Robert de Bonnières, Clovis Hugues, Paul Marrot, Frédéric Plessis, Amédée Pigeon. T4 Paul Bourget, Victor Billaud, Georges Gourdon, Sutter-Laumann, Raoul Gineste, Robert Caze, Jules Lemaître, Paul Harel, Jules d’Auriac, Mme Gustave Mesureur, Maurice Bouchor, Maurice Montégut, Georges Leygues, Fernand Icres, Joseph Gayda, Eugène Godin, Arthur Rimbaud, Louis le Lasseur de Ranzay, Georges Nardin, Jules Truffier, Henri-Charles Read, Auguste Dorchain, Edmond Haraucourt, Tancrède Martel, Félix Jeantet, Laurent Tailhade, Raphaël-Georges Lévy, Jeanne Loiseau, Jean Rameau, Félicien Champsaur, Victor d’Auriac, Gaston de Raimes, Eugène le Mouël, Jacques Madeleine, Jules Forget, Pierre de Nolhac, Georges Payelle, Paul Manivet, Joseph Germain-Lacour, Marie de Valandré, Stanislas de Guaita, Émile Michelet, Henri Bernès, Henri Beauclair, Paul Mariéton, Émile Peyrefort, Abel Hermant, Victor Pittié, Jules Boissière, Maurice Vaucaire, Jean Ajalbert, Marcel Collière, Louis Marsolleau, Henri de Régnier, Pierre Quillard, Rodolphe Darzens, Victor Margueritte Éphraïm Mikhaël, Georges Rodenbach, Émile Verhaeren, Albert Giraud, Juste Olivier, Frédéric Monneron, Henri-Frédéric Amiel, Eugène Rambert, Philippe Godet, Jules Cougnard, Henri Warnery, Jules Carrara, Alice de Chambrier, Ernest Bussy, Adolphe Ribaux, Charles Fuster, Hélène Vacaresco, Stuart Merrill, Francis Vielé-Griffin, Louis Fréchette. Portraits à l'eau forte en hors texte sur papier fort de : M. Desbordes-Valmore, Lamartine, A. de Vigny, V. Hugo, Brizeux, A. de Musset, Soulary, Leconte de Lisle, C. Baudelaire, A. Lemoyne, L. Bouilhet, T. de Banville, G. Theuriet, Sully-Prudhomme, L. Daudet, F. Coppée, P. Arène, A. France, M. Rollinat, J. Richepin, Mme A. Daudet, P.Bourget, J. Lemaître, A. Dorchain, Mlle J. Loiseau, R. Darzens, G. Rodenbach, A. Ribaux. Figurent 2 inédits en édition originale d'Arthur Rimbaud.
Léon DAUDET (1867-1942), écrivain, polémiste, journaliste et homme politique français.
Reference : AMO-4531
(1936)
Phryné ou Désir et Remords. Roman contemporain. 131 feuillets in-folio (37 x 24 cm) rédigés au recto seulement, le tout contenu dans un double-feuillet de même papier titré et signé par l'auteur : Léon Daudet de l'Académie Goncourt // Phryné (souligné trois fois) ("grand titre" entouré) // ou // Désir et Remords (souligné deux fois) ("petit titre" entouré) // Roman contemporain. [1936] Les feuillets sont regroupés par chapitres retenues ensemble par un trombone (sauf le second et le cinquième chapitre qui ont perdu leur trombone). Le feuillet replié qui sert de couverture a quelques salissures et déchirures au dos. Tous les autres feuillets sont en très bon état. Collationné complet. Ecrit sur papier à petits carreaux. Ratures et corrections de la main de l'auteur. Texte très proche de la version définitive publiée en 1937.
Phryné ou Désir et Remords, roman contemporain, paraît chez Flammarion au début de l'année 1937. De nombreux articles de presse donnent un compte-rendu de ce nouveau roman du polémiste de l'Action Française, fils aîné d'Alphone Daudet. En parallèle de ses actions politiques Léon Daudet donnera un très grand nombre de romans presque toujours mêlant les personnages de la vie réelle à ceux de son imagination. Phryné ou Désir et Remords sont les amours, les frasques, les humeurs et les désirs du sculpteur Auguste Estian. Comme le signale plusieurs articles de presse à l'époque, Estian fait beaucoup penser à Auguste Rodin : il en a le physique, la barbe et ce haut goût de la femme. On a aussi évoqué les amours de Rodin et de Camille Claudel comme source d'inspiration de l'auteur. Il y a certainement quelques vérités dans ces suppositions. Mais c'est avant tout un roman de moeurs, un roman d'amours malheureux, de la vie d'un homme qui se décrit lui-même ainsi : "Je ne suis qu'un dégoûtant animal, qu'une brute incapable de résister à ses instincts. Il est vrai que ceux-ci alimentent mon talent. Sans eux, je ferais des navets, comme un Dalou, un Falguière, ou moins encore ...". On lit encore ailleurs cette critique : "Grands hommes et fantoches, amours et infamies, apparences, illusions, beaucoup de vanités, des laideurs en marge de quelque beauté, c'est là une tranche d'histoire des moeurs qu'il faut prendre telle qu'elle fut et qui n'a, au fond, rien d'exceptionnel. Ni ange, ni bête ! Mais la bête l'emporte souvent !" Ce n'est pas Violante, dit Phryné, qui tient le rôle principal dans ce drame des sens déchaînés. On la voit désabusée, meurtrie, défigurée, quitter la scène avant le dernier acte, tandis que l'homme qui l'a éveillée, séduite, continue ses exploits, du reste peu glorieux. Une gloire pourtant, une gloire de l'art, cet Auguste Estian, sculpteur fameux, barbu, velu et ardent comme un faune et qui ressemble fort à feu Auguste Rodin." (Paris-Midi, 24 mars 1937) Selon le bord politique des journaux de l'époque, les critiques sont loin d'être toutes aussi élogieuses. On lit ailleurs : "Incontestablement. M. Léon Daudet est un grand, un très grand écrivain, disons le mot : un écrivain de génie. Mais c'est un fichu romancier. Phryné ne dépare pas la collection de ses romans contemporains, où l'intrigue est forcée, sans vraisemblance, les personnages horriblement conventionnels, les débats pyschologiques d'une déconcertante ingénuité. M. Daudet qui a peint en traits prodigieux la réalité et les êtres vivants semble frappé d'inhibition dès qu'il touche au roman. Ce ne sera pas l'une des moindres surprises des historiens de l'avenir quand ils se pencheront sur l'étude de son extraordinaire personnalité. Sauf à complaire à l'auteur, pour des raisons politiques de parti, ou par une servilité naturelle à la plupart des critiques littéraires ou par crainte des représailles du terrible polémiste, on ne peut pas dire que cette Phryné mérite l'acquittement de l'aréopage." Dans un autre journal on lit : "Le nouveau roman, que M. Léon Daudet intitule Phryné ou désir et remords, est une platée d'ordures. C'est l'oeuvre d'un obsédé qui revient, sans jamais se lasser, à ses vomissements, c'est-à-dire à la luxure sous toutes ses formes." (in Revue des Lectures) Républicain converti au monarchisme, antidreyfusard et nationaliste clérical, député de Paris de 1919 à 1924, Léon Daudet fut l'une des principales figures politiques de l'Action française (école de pensée et mouvement politique français nationaliste et royaliste d'extrême-droite). En décembre 1937, durant la guerre d'Espagne, il signe le Manifeste aux intellectuels espagnols en soutien à Franco. Il souhaitait depuis plusieurs années l'arrivée du maréchal Pétain au pouvoir lorsque la défaite amène, pour reprendre l'expression de Charles Maurras, la « divine surprise ». Il meurt d'une hémorragie cérébrale en 1942 à Saint-Rémy-de-Provence, dans le pays des Lettres de mon moulin. Sa tombe est visible au cimetière de Saint-Rémy. Précieux manuscrit autographe complet.
Phone number : 06 79 90 96 36
Nouvelle Librairie Nationale, 1922, in-12, 292 pp, broché, pt mque au dos, état correct
"Ce sont encore des souvenirs qu'évoque aujourd'hui M. Léon Daudet, mais ils fourniront surtout une ample matière d'études et d'observations au critique qui fait revivre sous nos yeux avec une rare intensité les grandes figures de Hugo, de Mistral, de Zola, de Drumont, de Charcot, d'Edmond de Goncourt, et plus généralement toute la génération littéraire des vingt dernières années du dix-neuvième siècle. « La critique, écrit l'auteur, est un art qui tend à devenir une science et, sans doute la première des sciences. L'oeuvre est intimement liée à l'homme, à ses qualités, à ses vertus, à ses vices, à ses travers. Au cours de ces études, je compte examiner les oeuvres dans les hommes et il la lumière des hommes qui les ont créés. Je ne vous dirai pas : j'aime ou je n'aime pas. Je vous dirai : il me semble que c'est ainsi que les choses se sont passées ou se passent. » M. Léon Daudet, comme bien on pense, n'est pas homme cependant à dissimuler ses sympathies ou ses antipathies ou seulement à exprimer à demi une opinion et la franchise, la netteté des jugements qu'il porte pourra de nouveau susciter bien des controverses. Les hugolâtres, certes, vont frémir... Mistral en revanche apparaît à M. Léon Daudet comme le type du génie équilibré, comme l'auteur d'une œuvre « sans pareille et sans tache, mêlée à un enseignement impérissable. » Quant à Zola. on sait à quel point M..Léon Daudet n'est pas tendre quand il manque de tendresse : le père des Rougon-Macquart est pour lui le père du romantisme, de l'égout, et il estime que « l'orgueil dévorant de l'auteur de la Légende des siècles s'est transmis à l'auteur de l'Assommoir, telle une gargouille de style, reflétée tristement par un égout. » M. Léon Daudet nous parle encore d'Edouard Drumont, en qui s'incarne le sens de la race ; du professur Charcot, dont il admire « l'entêtement lucide », » la probité intellectuelle », la science de « clinicien étincelant » d'Edmond de Goncourt, « nationaliste avant la lettre ». Tous ces jugements s'inscrivent d'ailleurs sous une suite de véritables portraits à l'eau-forte, tracés avec cette sûreté et souvent avec cette cruauté de main dont on sait bien que M. Léon Daudet possède l'impitoyable secret." (Le Figaro, 1922)
Flammarion, 1922, in-12, 286 pp, broché, bon état
"... Comment cet homme qui joignait à d’écrasantes besognes de journaliste et de directeur l’effroyable surcroît des tournées de conférences en province, des réunions de faubourg, sans parler de son assiduité aux séances de la Chambre (quand il était député, il n’en manquait pas une), comment Léon Daudet trouvait-il encore le loisir de rêver, de composer et d'écrire des romans ? Ses journées avaient donc quarante heures ? Sachant ce qu'était alors sa vie quotidienne, quelle ne fut pas notre stupeur à Bainville et à moi lorsque Léon Daudet, en 1922, nous apporta Sylla et son destin ! Toute son hérédité latine, méditerranéenne, toute sa méditation de politique, toute sa volonté de grand réactionnaire qu’'alarmaient les périls de la cité, s'étaient concentrées autour du nom de Sylla. Ce nom avait agi sur lui comme une métaphore soudaine, comme une grande image de lutte qui avait tout fixé dans son orbe. C'étaient les vivantes similitudes qu’il avait découvertes entre la position politique de Rome en l’an 87 avant Jésus-Christ et celle de la France de 1922, qui avaient conduit Daudet à étudier le caractère du grand Romain, son génie d’action, et à montrer en lui un de ces hommes à qui incomba le génie de l'espèce. Et comment n’eût-on pas été frappé de ce qu'il y avait d’autobiographie dans ce récit de l’aventure syllanienne, de consanguinité entre son héros et lui ? Ce qui se dégageait du livre de Daudet, dans la lumière de l'évidence, c'était que ce tonique de l'autorité reste le même à toutes les époques et que, dans ce domaine, il ne peut pas plus y avoir de changement qu’il n’y en a dans la constitution anatomique et physiologique du cerveau humain ! De Sylla, Léon Daudet avait fait le poème de l’Ordre et de l'Autorité." (Henri Massis, Maurras et notre temps) — "Léon Daudet rêva la dictature. Cela donna un livre, Sylla et son destin, où Daudet se vit dictateur..." (Georges Valois, L’homme contre l’argent. Souvenirs de dix ans 1918-1928)
P., Bernard Grasset, 1940, in-8°, 297 pp, broché, couv. illustrée, bon état. Edition originale, un des 7 exemplaires de tête numérotés sur Japon Impérial (Japon II), à grandes marges, avant 38 sur vélin pur fil. Bel exemplaire
"On connaît la manière haletante et discursive de M. Léon Daudet écrivant ses Souvenirs. On la retrouve dans le dernier volume sorti de l'abondant polémiste, “Quand Vivait mon père. Souvenirs inédits sur Alphonse Daudet”. La personnalité de l'auteur est tellement débordante qu'il a bien du mal à se maintenir dans la ligne stricte qui semble définir cet ouvrage, et, si forte que soit sa tendresse à l'égard d'un père à tant d'égards si aimable, M. Léon Daudet paraît bien souvent l'oublier pour ne se souvenir que de ses propres passions. Du moins nous offre-t-il ainsi sur bien des personnages ou des événements de la IIIe République des notations nerveuses, brutales, amusantes, – qui vaudront bien souvent d'être confrontées avec d'autres témoignages, plus mesurés et plus sûrs." (G. Bourgin, Revue Historique, 1943) — "On sort de ce livre étourdi, ému, ébloui et Iégèrement scandalisé. Si Alphonse Daudet a légué à son fils sa verve méridionale, il n'a point partagé avec lui son indulgence pour les humains. Mais quel incomparable spectacle que ce défilé des contemporains d'Alphonse Daudet ! Chacun est évoqué de quelques traits, pesé, étiqueté, condamné avec une violence qui va parfois jusqu'à l'obscenité, ou louangé avec une dévotion attendrie. Livre précieux par ses excès mêmes, et d'où s'élèvent, hors de la foule des ecrivains, journalistes, médecins, artistes et gens de théâtre qui évoluaient dans la sphère de la famille Daudet, les inoubliables silhouettes de Frédéric Mistral, Flaubert, Edmond de Goncourt, Zola, Maupassant, Lemaître, Sarcey, Becque, Claudel, Rollinat, Mounet, Carrière, Rodin, Barrès et tant d'autres. De son père, Léon Daudet évoque le beau visage, la courageuse gaité, I'inépuisable générosité et ce charme personnel qui venait de sa parole "étourdissante, rapide, elliptique, suggestive au-delà de ses paroles", et de la force émotive disciplinée dont il a marqué ses romans. « Il brisait la tendresse et la pitié à leur pointe. La volupté traversait soudain le paysage comme un cri d'oiseau. Le secret de son action était là dans un geste, un petit rire, une exclamation. C'était ce qu'on appelait sa magie. » Toutes les pages inspirées par « l'humain entre les humains », celui qui eût voulu s'établir « marchand de bonheur », sont belles et comme sanctifiées par un amour filial qui était aussi une amitié." (Sylvie Bostsarron-Brodin, The French Review, 1943)
S.l.n.d., , (1939). Manuscrit in-folio en feuilles à 35 lignes sur belle page d'1 feuillet de titre et 122 ff.
Manuscrit autographe en feuilles signé Léon Daudet.À mon tour je veux montrer que conformément au mot de Clemenceau, la Révolution est un bloc… un bloc de bêtise, de fumier et de sang. Sa forme virulente fut la Terreur. Sa forme atténuée est la démocratie actuelle avec le parlementarisme et le suffrage universel, et le choix, comme fête nationale, de l'immonde quatorze juillet, où commença avec le mensonge de la Bastille, la promenade des têtes au bout des piques. Le quatorze juillet, véritable début de la période terroriste et complété par la la grande peur. Date fatale au pays. « Le vendredi 14 juillet 1939, la France célébrait le cent cinquantième anniversaire de la prise de la Bastille. À la tête du Comité national de la célébration du cent cinquantième anniversaire de la Révolution française, le «Président Herriot» maire de Lyon, président de la Chambre des députés et de surcroît, historien de métier, récusait ouvertement la présentation faite jadis par Clémenceau d’une Révolution qui aurait été «un bloc». Séparant le bon grain de la Terreur, il exaltait le courage des insurgés lyonnais de 1793 protestant contre la tyrannie de la Montagne. Au point que l’extrême-droite criait à l’escamotage. Pour Léon Daudet, pour les lecteurs de l’Action française,la Terreur avait pris son point de départ le 14 juillet 1789 ». [Jean-Pierre Azéma, 1940, l'année noire. De la débandade au trauma]. En 1939, quand Léon Daudet, soixante-douze ans, publia Deux idoles sanguinaires, il poursuivait sa collaboration à l’Action Française, où après avoir espéré la chute de la République lors de la manifestation du 6 février 1934, il dénonçait la corruption du régime, soutenait le fascisme de Mussolini et apportait son soutien à Franco. Manuscrit annoté, biffé et retouché par l'auteur, conforme à l’édition originale en neuf chapitres titrés et une conclusion publiée en 1939 dont on joint un exemplaire broché [Léon Daudet. Deux idoles sanguinaires. La Révolution et son fils Bonaparte. Paris, Albin Michel, 1939. In-12, 255 pp.] L’auteur a disposé dans son texte en guise de citations de nombreux extraits imprimés, joints ou contrecollés, empruntés entre autres aux publications de Léon Pingaud, Le comte d'Antraigues (1893) Edmond Soreau, Chute de l’Ancien Régime - la Révolution du 14 juillet (1937), Napoléon (Mercure de France, 1938) etc. reproduits dans l’édition originale ; quelques notes dont la pagination au crayon bleu sont d’une autre main, probablement celle de l’éditeur.Provenance Pierre Gaxotte (1895-1982) historien et journaliste, élu à l'Académie française en 1953, auteur de La Révolution française (Paris, Fayard,1928) : le manuscrit a été conservé sous une enveloppe qui porte son adresse «Monsieur P. Gaxotte de l’Académie Française / 23 rue Froidevaux / 75 - Paris XIVe Gaxotte».
Léon Daudet consacre son article à Paul Sollier, de lInstitut des Hautes Études de Belgique qui …a porté au Freudisme, et aux méthodes de psychanalyse, des coups dont celles-ci ne se sont pas relevées… Selon Freud, tout découle de lobsession sexuelle, or pour Daudet, …cest la question de la mort et de la survie qui poursuit lêtre pensant (…) jen ai apporté des preuves nombreuses dans mon livre Le Rêve Éveillé… Léon Daudet aborde ensuite les effets des drogues telles que la cocaïne et la morphine et prend comme exemples Baudelaire et de Quincey. …Ceux que la question intéresse trouveront dans les Mélanges de Baudelaire, de très belles et exactes traduction de Quincey, peintre immortel des rues populeuse de Londres, dOxford Street, marâtre au cœur de pierre » et de la faim, prix de leuphorie, de lopium… La réponse de Sollier à la question du sevrage de ces drogues est …une technique rapide, avec adjuvant de purgation et de sudorisation, qui est aujourdhui universellement adoptée… Pour lui, la plupart des drogués (et il inclut les alcooliques) …relèvent dune tare mentale héréditaire propagée à travers deux et quelquefois trois générations… Si bien quil préconise une thérapeutique …destinée à guérir la manie en elle-même et à supprimer les récidives et les rechutes… Daudet, qui voit en Sollier un chercheur qui approfondit et étend toujours le champ de ses investigations, doté dune vaste expérience sociale et scientifique, regrette quil nait pas encore été élu à la Faculté de Médecine. Et il souligne que chaque idée nouvelle soulève des torrents dimprécations : …La bataille de Laënnec et de Broussais, à propos de lauscultation, est demeurée célèbre. Broussais prétendait que Laënnec inventait les bruits et frottements de la pneumonie et de la pleurésie, et il avait avec lui (…) une bonne partie de la science officielle… Quant à Vulpian …qui publia ses observations et considérations sur les nerfs vaso constricteur et vaso dilatateur (…) il eut contre lui une meute de confrères qui le taxaient dabsurdité et de gâtisme (…) On a cru, il y a une vingtaine dannées, que le laboratoire trancherait tout. Mais le laboratoire laisse le champ ouvert (et pas seulement celui du microscope) aux interprétations différentes, de sorte que la certitude est, comme disait lautre, une agréable jeune personne difficile à rencontrer… Paul SOLLIER [1861-1933] éminent neuropsychiatre, considéré comme lélève le plus doué de J.-M. CHARCOT, publia, entre autres ouvrages sur des sujets fort divers, deux études majeures : Les troubles de la Mémoire en 1892 et Le Problème de la Mémoire en 1900. Il développa des thérapies cognitivo-comportementales quil appliqua à ses patients. Parmi eux Marcel PROUST qui, psychologiquement épuisé, passa 6 semaines en 1905-1906 dans létablissement que Sollier avait ouvert à Boulogne sur Seine [Billancourt].
1938 1938 Paris Albin Michel 1938 1 in 8 Reliure Demi-Basane dos à nerfs Relieur C. Seguin 28 r David Angers Dos orné nerfs à filets;Première édition 1938.
Léon Daudet est un écrivain, journaliste et homme politique français, né le 16 novembre 1867 à Paris 4éme et mort le 30 juin 1942 (à 74 ans) à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). Monarchiste orienté à l'extrême-droite, il fut l'une des principales figures politiques de l'Action française et l'un des collaborateurs les plus connus du journal du mouvement. Écrivain passionné, il a beaucoup écrit. La bibliographie de ses uvres est énorme : plus de 300 notices sur le catalogue de la BNF. Il reste aujourd'hui son uvre de mémorialiste, six volumes de « choses vues » de 1880 à 1921, « prodigieux Souvenirs », comme disait Marcel Proust qui ajoutait : « Les ressemblances entre Saint-Simon et Léon Daudet sont nombreuses : La plus profonde me semble l'alternance, et l'égale réussite, des portraits magnifiquement atroces et des portraits doux, vénérants, nobles. » Excellent état, volume solide, beau papier, très agréable ouvrage Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
P., Editions du Capitole, 1931, in-12, 298 pp, illustré, broché, bon état
"Aux trois ministres du plus infâme régime, Poincaré, Briand et Barthou, ave mon absolu mépris et l'assurande de mon vif dégoût." (Léon Daudet) — Le Nain de Lorraine : Raymond Poincaré – Le Voyou de passage : Aristide Briand – Le Garde des Seaux : Louis Barthou. — Journaliste et homme politique (1867-1942), monarchiste orienté à l'extrême-droite, Léon Daudet fut l'une des principales figures politiques de l'Action française et l'un des collaborateurs les plus connus du journal du mouvement. Ecrivain passionné et pamphlétaire prodigieux, il a beaucoup écrit. La bibliographie de ses oeuvres est énorme : plus de 300 notices sur le catalogue de la BNF. Il reste aujourd'hui son oeuvre de mémorialiste, six volumes de « choses vues » de 1880 à 1921, « prodigieux souvenirs », selon Marcel Proust qui ajoutait : « Les ressemblances entre Saint-Simon et Léon Daudet sont nombreuses : la plus profonde me semble l'alternance, et l'égale réussite, des portraits magnifiquement atroces et des portraits doux, vénérants, nobles. »
Parios, Bibliothèque-Charpentier, G. Charpentier et E. Fasquelle, 1893. In-12, (6)-435-(3) pp., reliure de l'époque cartonnage bradel papier, plats de couverture conservés (coiffes un peu abîmées, dos un peu frotté, mors fendillés en tête, restaurés ; intérieur bien frais).
Edition originale, UN DES 10 exemplaires de tête numérotés sur Hollande (seul grand papier, n° 2). ENVOI autographe signé de Léon Daudet à Robert de Boisfleury, "son viel ami et collaborateur". Truffé de 4 PAGES MANUSCRITES signées par Léon Daudet (passage non identifié, mention manuscrite "p. 296" au crayon au dos du dernier feuillet ; feuillets montés entre la p. 296 et la p. 297). Joint : une carte photographique représentant probablement Julia Allard (l'épouse d'Alphonse Daudet et la mère de Léon, Lucien et Edmée). * Voir photographies / See pictures. * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte du lundi au vendredi de 14h à 19h. Merci de nous prévenir avant de passer,certains de nos livres étant entreposés dans une réserve.
1898 1898 Paris Bibliothèque Charpentier 1898 1 Etat de conservation correct, pages jaunies mais exemplaire agréable. Reliure demi- veau marbré, dos lisse orné [302] Bon sang ne sachant mentir , tendre hommage rendu au père par Daudet le Fils,
Etat de conservation correct, pages jaunies état d'usage Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
État : Très bon état - Année : 1931 - Format : in 12° - Pages : 283pp - Editeur : Grasset - Lieu d'édition : Paris - Type : Broché - Commander rapidement : https://www.bons-livres.fr/livre/leon-daudet/191-fantomes-et-vivants?lrb
Une réédition des premiers souvenirs de Léon Daudet quand il était un grand espoir de la ˮrépublique des lettresˮ comme fils d'Alphonse Daudet et petit-fils, par alliance, de Victor Hugo. Du grand Daudet, nostalgique mais lucide.
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Léon Daudet était un écrivain, journaliste et critique littéraire français du XIXe et du début du XXe siècle. Il est né le 16 novembre 1867 à Paris et est décédé le 30 juin 1942 à Saint-Rémy-de-Provence. Fils de l'écrivain Alphonse Daudet, Léon Daudet était un intellectuel influent de son époque, connu pour ses prises de position politiques et ses écrits critiques. Daudet était un membre important de l'Action Française, un mouvement nationaliste et royaliste. Il a contribué à la revue "L'Action française" et a également fondé sa propre revue intitulée "La Revue de l'Action française". En tant que critique littéraire, il était réputé pour ses jugements acerbes et ses polémiques. Dans son livre "Études et milieux littéraires", publié en 1891, Daudet offre un regard critique sur les auteurs et les courants littéraires de son époque. Il analyse notamment le symbolisme, le naturalisme et le décadentisme, mouvements littéraires qui ont émergé à la fin du XIXe siècle en France. Daudet défendait une vision traditionnelle de la littérature et s'opposait aux tendances novatrices de l'époque. Cet ouvrage constitue donc un recueil d'essais dans lesquels Daudet exprime ses opinions sur la littérature et les écrivains de son temps. Ses écrits étaient souvent polémiques et reflétaient ses convictions politiques et esthétiques conservatrices. volume in-8, 180x120, relié demi cuir à coins, dos à nerfs, 253pp, très bel état, reliure signée Farraire Grasset 1927 ref/200
TRÈS BEAU TEXTE OÙ DAUDET SINTERROGE SUR LENGOUEMENT QUE PEUVENT SUSCITER CERTAINS HOMMES POLITIQUES.Le voyage que Daudet vient deffectuer en Angleterre et en Écosse ...au moment où la bombe (car cen est une de taille) a éclaté..., lui a donné une idée de la popularité atteinte soudainement par ...lhomme du Yorkshire..., celui qui a dit « non » et en qui toute la nation britannique sest reconnue ...Pourquoi cela ? Parce que ce personnage, débile physiquement, mais dâme trempée, a fait jouer un de ces réflexes nationaux par lesquels est ému et entraîné tout un peuple. Il a été la voix de tous. Il nest pas un citoyen anglais qui ne se soit reconnu en lui... (...). Dimmenses panneaux, dautres plus petits, au coin des rues, contre les murs, le long des maisons, annonçaient lévénement en lettres noires grasses sur fond jaune, avec des formules brèves, incisives, quasi lapidaires, quaffectionne la presse doutre Manche : Fermes propos de Snowden.... Le refus net de Snowden.... (ceci rappelait « le grand refus », dans lEnfer de Dante)... Il ne cédera pas.... Dramatique lettre... Insistance juste...Chaque journal faisait le même commentaire, parlant de la ...conférence de La Haye devenue conférence de Snowden. Les visages rayonnaient de joie et de fierté ; un frisson de solidarité patriotique était dans lair, à tel point que dimpériale à impériale (allez donc nier limpérialisme !), les gens se faisaient des signes denthousiasme, en agitant les mains. Le mot, désormais historique, de Madame Snowden, « ils ne connaissent pas les gens du Yorkshire », volait de bouche en bouche. Le public anglais était heureux de savoir que le « coming man », lhomme de demain, jouissait du bonheur, en effet incomparable, dune compagne digne de lui...Arrivé en Écosse, Daudet constata le même enthousiasme : ...Cet extraordinaire courant de « favour of the people » courut ainsi avec nous, à travers la région des Trossachs, le pays des fées et de Macbeth, les Highlands, les stations enchanteresses des lacs Katrine, Lhomond et Ray (...). Il ny en avait que pour lui ; et le récit dun incendie de Conan Doyle, le célèbre romancier de Sherlock Holmes, en passait totalement inaperçu... Même les marins dOban, à lembouchure du canal calédonien, ...ignorant tout de la conférence de La Haye, du plan Young et du reste de la conférence les veinards ! ils savaient pourtant que celui là, de leur race et de leur sang, avait dit « non » (...). La popularité, ou plus exactement la morphologie de la popularité, est le meilleur réactif de la psychologie des nations. La remarque nest pas de moi. Elle est de lhistorien et grammairien Auguste Brachet, lhomme du monde qui connaissait le mieux et avait le mieux étudié les grands réflexes populaires et les moyens de les faire jouer...Daudet cite deux cas qui se rapprochent le plus de celui de Snowden, en Allemagne, Ferdinand Lassalle, et en France le général Boulanger ...Ce fut aussitôt, dans toute la France et chez les bourgeois les plus bourgeoisants comme dans le public ouvrier, une traînée de poudre. En quelques jours, la légende fut créée, puis cette mystique spéciale, fondée sur ladmiration et la confiance qui rendent un homme irrésistible. Sur sa tombe, dans le cimetière doux et grave dIxelles, je songeais naguère à cela, je revoyais ces foules délirantes des élections du 27 janvier, le café Durand, Boulanger à la fenêtre acclamé par les gardes républicains, les gardiens de la paix agitant leurs casquettes. Alas, Alas, poor Yorick ! (...). Il y a là une aimantation magnétique, dont on comprend bien lirrésistibilité quand on a vu de grandes foules entraînées brusquement par une phrase, un geste, une intonation. Lêtre humain est deau et de feu, et il est aussi délectrique. Il y a des moments où tout cela va ensemble, éclate ensemble, où toutes les composantes ne forment plus quune personne sensible et sentimentale géante, quune sorte de Briarée [myth. grecque : le « redoutable »] moral. Certains hommes ont le don de persuasion, le « pithiatisme » [méthode qui vise à persuader] de Babinsky [le neurologue Joseph Babinsky]. Dautres ont celui de séduire et dentraîner les imaginations et les cœurs. Nous touchons là à un des plus profonds mystères de la nature...
Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux — Fantômes et Vivants — Devant la douleur — L'entre-deux-guerres — salons et journaux, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, coll. Les Écrivains de la Renaissance, 1920, 669 p., relié. Première édition collective de ces souvenirs publiés en 4 volumes de 1914 à 1917. Reliure signée J. Vieulle au chiffre de C.J. (Claudius Jacquet, secrétaire de la Nouvelle Revue), demi-basane, ornementation et titres dorés, dos lisse éclairci. Couvertures conservées. Exemplaire n°3143 sur vélin teinté des Papeteries Navarre. Exemplaire unique de Claudius Jacquet (provenance) dans lequel l'ancien secrétaire de La Nouvelle Revue (où Daudet fit ses premières armes et fut ardemment soutenu par sa directrice, Juliette Adam), a truffé un très bel article manuscrit de Léon Daudet pour la quinzaine littéraire de La Nouvelle Revue intitulé "La liberté d'écrire" : "le hasard a réuni sur ma table quatre volumes de styles, d'époques, d'intentions de caractères forts différents : le Discours sur la servitude volontaire, les Lettres Persanes, le Contrat Social et les Paroles d'un Croyant." A partir de la relecture de ces quatre ouvrages de la Boétie, Montesquieu, Rousseau et Lamennais, Daudet formule une réflexion sur le sens de et la raison d'être de la Littérature : "il n'est pas un ouvrage important dans les temps modernes qui n'ait plus ou moins manifesté l'esprit d'opposition. Cet esprit qui parait détestable à beaucoup de gens, par l'ignorance où ils sont des conditions de la pensée, est le levain de toute nouveauté. Celui qui est content des choses établies n'a qu'à se taire et à jouir tranquillement de son bien-être". Certains écrits de Rabelais, Montaigne, Dante, Molière, Pascal, Voltaire, Diderot sont autant d'occasion de rappeler, pour Daudet, que n'importe quel gouvernement autoritaire trouverait de quoi les "faire pendre dix fois" : "Or il n'y a pas de tyrannie qui ait empêché les choses nécessaires d'être dites, les paroles fatales d'être prononcées, les hypothèses dangereuses de circuler" alors que sous les régimes dits libéraux "une moitié de l'art est captive. La censure interdit au théâtre de traiter les grands sujets". Très bel exemplaire enrichi d'un manuscrit autographe de l'article que Daudet publia dans le numéro du 1er juillet 1894.
Flammarion, 1932, in-12, 282 pp, broché, état correct
"Dans “La recherche du Beau”, il est encore question du corps féminin et de ses trésors décidément inépuisables, sinon épuisants. Mais, pressé par le temps ou par la nécessité (mais il y a des chalets pour cela, monsieur Daudet), Léon engouffre dans son livre fourre-tout trop d'idées en vrac, comme une valise hâtivement faite de peur de rater le train." (Jean-Paul Clébert, Les Daudet: Une famille bien française, 1988) — "Léon Daudet est supérieur au moins en un domaine : quand il s’agit de caractériser sensuellement le style des écrivains qu’il aime. On trouvera dans la Recherche du Beau une carte curieuse, sincère de son monde esthétique et qui serait imitée avec fruit." (Albert Thibaudet, Réflexions sur la critique, 1939)
Grasset, 1929, in-12, 294 pp, broché, bon état. Edition originale, un des 570 ex. numérotés sur alfa satiné Outhenin-Chalandre
Léon Daudet a composé neuf volumes de mémoires – « prodigieux souvenirs », disait Proust, le comparant ni plus ni moins à Saint-Simon. Dans ce volume, à la suite d'une condamnation (liée à la cause de la mort de son fils) et d'une évasion rocambolesque, Léon Daudet s'est exilé à Bruxelles, il raconte ses souvenirs avec un peu de mal du pays. — "... Une sensualité et une sensibilité d'une finesse et d'une profondeur proustiennes s'expriment avec une vigueur, un abandon à la Montaigne, dans les évocations des plages et des baigneuses de Belgique, des paysages britanniques de Vingt-neuf mois d'exil... Tout est senti chez Daudet." (Frédéric Verger, Revue des Deux Mondes, 2016)