Paris, Grasset (1936); in-12 broché. 302 pages. Couverture illustrée,
bon état,
Perrin, 1930-1938, 6 vol. in-8°, 362, 384, 399, 367, 348 et 270 pp, 6 frontispices et 50 gravures hors texte, 12 gravures et portraits dans le texte et à pleine page, brochés, état correct
Complet en 6 volumes. — Merveilleux conteur, historien fécond et original, Théodore Gosselin dit G. Lenotre (1855-1935) est aujourd'hui encore considéré comme un maître par de nombreux historiens. Son talent, son érudition, et son humour ont donné à plusieurs générations de lecteurs le goût de l’histoire. Formidables succès de librairie, les six volumes de “Vieilles Maisons, Vieux Papiers” n'ont pas pris une ride ; En véritable détective de l'histoire, G. Lenotre y fait revivre le Paris révolutionnaire, retrouve les adresses des personnages historiques, visite les lieux, en restitue l'âme en même temps qu'il trousse un récit très documenté. De la maison de Cagliostro à la brouette de Couthon, le maître de la "petite histoire" nous entraîne dans le tourbillon révolutionnaire à sa manière, celle d’un enquêteur qui arpente autant les vieilles maisons qu’il ne dépouille les vieux papiers.
Perrin, 1908, in-8°, xviii-418 pp, 2 portraits et une gravure hors texte, reliure demi-basane prune, dos à 4 nerfs soulignés à froid, pièce de titre basane verte (rel. de l'époque), dos frotté uniformément passé, coupes frottées, 2 pages tachées, bon état (Ouvrage couronné par l'Académie Française)
"A l'histoire de la contre-révolution, M. Lenôtre vient d'apporter une nouvelle contribution : l'Histoire de la conjuration bretonne, écrite d'après des documents inédits. Dès 1790 le marquis de la Rouërie essaya de lutter contre la Révolution dans cette ancienne province de Bretagne, féodale et catholique, soulevée par ses prêtres et ses seigneurs. Bientôt il eut un grand nombre d'associés : curés, seigneurs, gens du peuple. Il était soutenu par les émigrés de Coblentz et possédait les pouvoirs du comte d'Artois. Recevant de l'argent de Coblentz, imposant certaines contributions aux conjurés, il levait des recrues, achetait des armes, préparait une insurrection générale en vue de rétablir en Bretagne, non pas la monarchie absolue et despotique, mais une royauté limitée par les antiques libertés et privilèges de la province. Ce mouvement n'était pas seulement royaliste et catholique, il était encore séparatiste, fédéraliste. L'insurrection devait se combiner avec l'entrée des émigrés en France. Que les 4.500 émigrés qui suivaient Brunswick et Clerfayt arrivassent à Châlons, et toute la Bretagne se levait en armes. Aussi, dès la fin de juillet 1792, la Rouërie déploie-t-il une activité inouïe, il va de château en château exciter les courages. Cependant les grands événements se déroulent en Champagne. Dumouriez, dit M. Lenôtre, veut empêcher les émigrés d'arriver à Châlons ; Danton a été averti par l'espion Chevetel ; la prise de Châlons sera le signal de l'insurrection bretonne. Voilà ce qui explique l'immobilité de Dumouriez, suivant l'auteur. Mais la nation triomphe à Valmy ; la levée en masse de la Bretagne est remise à des temps meilleurs. Cependant la Rouërie meurt de maladie chez un de ses amis où il vit caché, M. de la Guyomarais, et ce sont les événements postérieurs, la découverte et le déterrement si dramatique du cadavre du marquis enfoui dans le jardin, le procès des La Guyomarais et des affiliés à la conjuration, la mâle vertu des hommes de l'Ouest, la trahison et la cupidité insatiable des Lalligand et des Chévetel, des membres du Comité de sûreté générale, que M. Lenôtre nous décrit dans le menu détail. (...) Je pense que M. Lenôtre a attribué à la conjuration de Bretagne une trop grande influence sur la campagne de l'Argonne, mais c'est un livre agréable qui se lit depuis la première page jusqu'à la dernière avec un intérêt croissant." (Ph. Sagnac, Revue d’Histoire moderne et contemporaine, 1899)
Sans lieu [Monaco], Editions André Sauret, 1967, gr. in-8°, 350 pp, préface de André Castelot, nombreuses planches hors texte en noir et en couleurs d'après des documents d'époque, pleine reliure maroquin carmin à encadrement doré, dos à nerfs, caissons filetés fleuronnés dorés, contreplats et gardes de papier marbré, tête dorée, sous étui bordé de cuir, bon état (Coll. des Douze Meilleures œuvres historiques). Tirage unique à 1030 ex. sur vergé d'Arches
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Perrin, 1932, in-8°, (8)-451 pp, 6 pl. de portraits et gravures hors texte (dont le frontispice et une planche double), 5 plans et une illustration à pleine page dans le texte, reliure demi-basane fauve éditeur, dos à faux-nerfs orné de fleurs de lys et d'un symbole révolutionnaire, tête dorée, couv. conservées, bon état
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Perrin, 1930, in-8°, ii-451 pp, 6 pl. de portraits et gravures hors texte (dont le frontispice et une planche double), 5 plans et une illustration à pleine page dans le texte, broché, bon état
"« N'empruntant rien qu'aux documents officiels et aux témoignages autorisés, négligeant à dessein les émouvantes et suspectes légendes sous lesquelles disparaît trop souvent la trame de cette douloureuse histoire », l'éminent historien G. Lenotre nous offre, dans ce remarquable ouvrage, une solution nouvelle de ce que Louis Blanc appelle "le Mystère du Temple" : « solution partielle, dit il, mais inattendue » et qui présente cet avantage d'une connexité rigoureuse avec ce que l'on sait de l'histoire du Temple. On peut ainsi, semble-t-il, dégager les points saillants de cette étude : M. G. Lenotre établit que ce n'est pas précisément la Convention, mais la Commune qui a réclamé qu'on lui remit la famille royale. Sous les révolutionnaires, Chaumette et Hébert, commissaires de la Commune, cachaient des hommes. Ces hommes, dont il trace le vivant portrait, l'historien les retrouve, les démasque. Il montre que, comme la plupart de leurs contemporains, ils ne croyaient pas à la perpétuité du régime révolutionnaire, qu'ils prévoyaient un rétablissement de la royauté et qu'en s'emparant du Dauphin ils s'assuraient un otage. Après d'obscures machinations, le renvoi de Simon, dont la femme soignait affectueusement le Dauphin, est décidé. Le départ de Simon coïncide avec la disparition de l'enfant royal puisque, depuis ce jour, la Dauphine qui logeait à l'étage supérieur, qui l'apercevait de temps à autre, qui l'entendait jouer et chanter, ne l'a plus jamais vu ni entendu. La substitution était faite. Par suite, tous ceux qui prirent le pouvoir voulurent s'emparer du Dauphin : Robespierre, Barras comprirent qu'il y avait eu substitution ; peut-être au surplus, celle-ci avait-elle été double. C'est pourquoi, malgré l'ordre bienveillant du Directoire de réunir le Dauphin et la Dauphine, jamais le frère ne fut mis en présence de sa soeur. Qu'est devenu l'enfant royal ? M. Lenotre ne prétend pas éclairer définitivement le mystère. Mais il examine le cas de Mathurin Bruneau et de Hervagault et il laisse entendre que ce dernier pourrait bien avoir été le vrai dauphin. Et peut-être, ce malheureux, mort à Bicêtre où on l'avait interné comme fou, était-il le duc de Normandie, « le dernier roi légitime de France »..." (Le Figaro, 1921) — "Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Perrin, 1907, pt in-8°, 306 pp, 6 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane havane, dos à 5 nerfs filetés et caissons ornés à froid, pièce de titre chagrin chocolat, tête dorée (rel. de l'époque), coiffes lég. frottées, bon état (Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l'Empire publiés avec des documents inédits)
Translation de Philippe-Egalité : Journal du duc de Chartres (1790-1791). – Récit du duc de Montpensier : Ma captivité de quarante trois mois. – Translation de Philippe-Egalité : récit de Louis-François Gamache. – La déportation, d'après les documents originaux conservés aux Archives nationales. — "Renseignements utiles et habilement présentés." (Revue Historique, 1908) — Historien et auteur dramatique, élu à l’Académie Française en 1932, Théodore Gosselin avait adopté le pseudonyme Lenôtre, du nom de sa grand-mère, dernière descendante du célèbre dessinateur des jardins de Versailles. Il publia de nombreux ouvrages historiques, pour l’essentiel consacrés à la Révolution et bâtis à partir de documents d’époques (journaux, rapports de police, registres d’état-civil). Rendant hommage à son travail d'historien, Émile Gabory a écrit : “Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé”.
Perrin, 1947, in-8°, 306 pp, 6 pl. de gravures hors texte, broché, état correct (Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l'Empire publiés avec des documents inédits)
Translation de Philippe-Egalité : Journal du duc de Chartres (1790-1791) – Récit du duc de Montpensier : Ma captivité de quarante trois mois) – Translation de Philippe-Egalité : récit de Louis-François Gamache – La déportation, d'après les documents originaux conservés aux Archives nationales. — "Renseignements utiles et habilement présentés." (Revue Historique, 1908) — Historien et auteur dramatique, élu à l’Académie Française en 1932, Théodore Gosselin avait adopté le pseudonyme Lenôtre, qui était le nom de l'architecte-jardinier de Louis XIV, son arrière-grand-père. Il publia de nombreux ouvrages historiques, pour l’essentiel consacrés à la Révolution et bâtis à partir de documents d’époques (journaux, rapports de police, registres d’état-civil). Rendant hommage à son travail d'historien, Émile Gabory a écrit : “Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé”.
Perrin, 1926, in-8°, 333 pp, 9 gravures et un plan hors texte, reliure demi-basane verte à coins, dos lisse orné de symboles révolutionnaires, titres dorés, couv. conservées, tête dorée (rel. de l'époque), dos uniformémént passé, bon état
"Malgré tout ce qu'on a écrit sur Robespierre, on peut encore trouver de l'inédit et du neuf sur sa vie et sur le régime de la Terreur, comme on le voit par l'ouvrage de Lenotre. Après avoir parlé de la famillie de Robespierre, de ses années d'études et de ses commencements au barreau d'Arras, l'auteur montre le tribun entouré de nombreux adhérents et à l'apogée de sa puissance. C'est alors qu'en fidèle disciple de J.-J. Rousseau, il fit décréter la fête de l'Etre Suprême et la fit célébrer au milieu des cérémonies les plus extraordinaires : mais quelques semaines plus tard, c'est le 9 thermidor et la chute du tyran. La première origine de cette chute remonte au mécontentement que l'annonce de la fête de l'Etre Suprême suscita parmi les nombreux Voltairiens de la Convention. Un gascon, Vadier, avait fait saisir une vieille presque octogénaire, Catherine Théot, qui se disait « la Mère de Dieu », et l'avait fait jeter en prison avec plusieurs adeptes, entre autres l'ex-chartreux Dom Gerle. Comme Robespierre ne voulut pas souscrire à la condamnation de ces illuminés, Vadier qui avait déjà cherché des connexions entre la mère Théot (il l'appelait « Théos ») et le chef de la Terreur, crut trouver là une nouvelle connivence, et il en profita pour ridiculiser Robespierre. Quand ce dernier tomba, Catherine Théot était encore en prison, où elle mourut le 31 août 1794. M. Lenotre ne s'arrête pas à parler de ce qui est déjà suffisamment connu ; la nouveauté de son livre consiste précisément en ce qu'il dit de la famille et de la jeunesse de Robespierre, de la manière dont il organisa la fête de l'Etre Suprême, de sa « séquelle » , c'est- à-dire de ses protégés (par ex., le menuisier Duplay, l'imprimeur Nicollas, etc), et enfin des événements du 9 et 10 thermidor. Si l'histoire de la « Mère de Dieu » ne forme pas la partie principale du livre, comme le titre pourrait le faire supposer, elle en forme au moins un des épisodes les plus neufs et les plus attachants." (G. Allemang, Revue d'histoire de l'Eglise de France, 1927)
Grasset, 1954, in-12, 268 pp, 6 gravures hors texte, reliure toile verte, dos lisse, pièce de titre basane havane, couv. illustrées et dos conservés, bon état (Coll. La petite Histoire, 14)
"La collection « La petite Histoire » destinée à rassembler les quelques deux mille articles que le regretté Lenotre a publié durant sa vie, s'enrichit d'un quatorzième volume : "Secrets du Vieux Paris" . Il évoque le vieux Louvre, le jardin des Tuileries, l'Hôtel de Rambouillet, les cimetières de Picpus et de Clamart, les places de Grève et de l'Institut, la rue de Buci et quelques-uns de ceux qui, jadis, ont vécu entre leurs murs. Lenotre a le don de voir et de faire voir. C'est qu'historien, il fut aussi l'ami de Victorien Sardou et lui-même auteur dramatique. Sa plume fait surgir d'un tas de vieux papiers un pittoresque vagabond ou une princesse royale qu'il fait évoluer devant nous avec leur visage, leur corps, leurs gestes, voire leurs tics. Habile dramaturge, cet historien possède aussi un cœur accessible aux épreuves et aux joies de ses personnages. C'est cette sensibilité qui rend les évocations de Lenotre incomparables, c'est elle qui donne aux mille petits ou grands bonshommes qu'il a recréés, l'étincelle de la vie." (Revue des Deux Mondes, 1954) — "Lorsqu'on démolit un ancien quartier de Paris, ce n'est pas sans une sorte de regret que je vois tomber les vieux murs. Eh quoi ! Ces maisons disparaissent avant qu'on ait écrit leur histoire ? Ces témoins de tant d'événements meurent sans qu'on ait pris la peine de recueillir leur déposition? Qui sait ce qu'ils auraient raconté ?" (extrait)
Hachette, 1948, in-8°, 296 pp, broché, un portrait en médaillon au 1er plat, couv. salie, bon état
"C'est une épopée dont M. Lenôtre s'est fait l'historien dans son nouveau livre : Monsieur de Charette, le roi de Vendée. Il y suit, et l'on suit avec lui, d'un intérêt passionné, son héros, de Machecoul à « la cour de Légé », à travers la terre vendéenne, par les marais, les bois et les landes. Epopée qui ne ressemble à aucune autre et qui est faite de 100 combats : Torfou, Montaigu, Saint-Fulgent, la prise de Noirmoutier, l'attaque de Nantes, Sainte-Honorine, etc., guerre d'embuscades, chasse à l'homme, où, après avoir été le chasseur, Charrette fut le gibier. M. Lenôtre raconte impartialement les faits il ne veut être et n'est l'apologiste de personne ; il prend ses témoins aussi bien dans les rangs des républicains que dans les rangs des royalistes ; il rend justice à qui le mérite. II constate simplement ce qu'il voit, ce qu'il entend ; le mouvement de la Vendée a été un mouvement spontané, un mouvement populaire..." (Charles Baussan, La Croix)
Rombaldi, Club de la Femme, 1972, pt in-8°, 253 pp, 15 pages d'introduction sur G. Lenotre par Gaston d'Angelis, 18 gravures, reliure percaline blanche illustrée de l'éditeur, rhodoïd, bon état
"L’exécuteur des jugements criminels qui supplicia Louis XVI se nommait, comme nul ne l’ignore, Charles Sanson. Cinquantenaire en 1790, il avait alors offert sa démission, sous prétexte de fatigue, mais, en réalité, parce qu’il lui répugnait d’employer la machine à décapiter dont le docteur Guillotin préconisait l’adoption..." — 21 études : La poignée de main du bourreau ; Les fiançailles de Madame Roland ; Madame de Mirabeau ; Le roman d'un bas-bleu ; Un plaidoyer de Robespierre ; Martin Dauch ; Le mariage de Mademoiselle Palloy ; Une ambassade ; Le roman d'un terroriste ; Les désenchantements d'un d'Artagnan prussien ; Lalligand-Morillon ; Précy ; Teufel-Feuer ; Un paria ; Le secret du prince ; Un régicide amoureux ; Un fonctionnaire ; Dupérou ; L'abbé Psaume ; Madame ; Panis.
Perrin, 1907, pt in-8°, xiii-391 pp, deux planches hors texte (portraits de Mme de Sartines et Chabot), reliure demi-maroquin acajou à coins, dos à 4 faux-nerfs pointillés orné en long avec un symbole révolutionnaire, auteur et titre dorés, doubles filets dorés sur les plats, tête dorée (rel. de l'époque), mors frottés, bon état
"M. Lenotre est épris de l'histoire secrète et la préfère hautement à l'autre histoire qu'il nomme avec Balzac l'histoire officielle et menteuse. Et, en effet, il a du flair et une curiosité ardente : il recherche avec passion et trouve avec bonheur des documents de grande importance ; il retrace avec verve, avec talent, les aventures de mystérieux personnages, d'insaisissables conspirateurs, de grands aventuriers oubliés. Il raconte aujourd'hui l'histoire du baron de Batz..." (Revue critique d'histoire et de littérature)
Grasset, 1933, in-12, 318 pp, 4 pl. de gravures hors texte, belle reliure demi-basane fauve mordorée, dos orné de croisillons dorés à 4 nerfs guillochés, auteur et titre dorés, tête dorée (rel. de l'époque), bon état (Coll. La Petite Histoire, 3)
"L'auteur a modestement adopté un procédé d'investigation un peu particulier : il se contente d'évoquer les fantômes. Paris en est peuplé. Tant de millions et de millions d'êtres y ont vécu, que tous les murs ont une histoire à raconter. On ne les connaît pas toutes, certes; mais, guidés par des souvenirs de lectures recueillis dans les « Mémoires » et les gazettes d'autrefois, ou dans les chroniques des fureteurs qui nous ont précédés, nous mêlons au plaisir de la flânerie celui d'écouter les vieilles pierres. Que de pèlerinages émouvants ! Le passé émerge de l'ombre ; les maisons qui ont vu l'histoire la racontent mieux que les livres..." (G. Lenôtre)
Grasset, 1949, in-12, 342 pp, 8 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, papier lég. jauni, bon état (Coll. La petite Histoire, 11)
"Les “Existences d'artistes”, de G. Lenotre (Grasset), sont un choix de ses chroniques relatives à la vie privée de quelques grands hommes des arts ou des lettres. Ces pages n'ont pas perdu leur fraîcheur, et permettent d'espérer que plusieurs recueils posthumes pourront être encore édités du plus amusant des historiens." (André Thérive, “Le Temps”, 10 janvier 1941)
Perrin, 1961, in-8°, 352 pp, nouvelle édition mise à jour, publiée avec notes par André Castelot, 16 pl. de gravures hors texte, 4 gravures et 2 fac-similés dans le texte, cart. éditeur, sans la jaquette, bon état
G. Lenotre (1855-1935), grand explorateur des "dessous de l'histoire", fait revivre la France révolutionnaire, à sa manière, celle d'un historien enquêteur. Qui se souvient de Mimie, de Bonne-Jeanne ou de Babet, trois femmes entraînées dans la tourmente révolutionnaire ? Et de la citoyenne Villirouet, et de Brigitte, la jeune Noire qui partagea l'exil du terrible Billaud-Varenne ? Quand il ne piste pas quelque chouan oublié, comme le chevalier de Bruslart, il retrouve la trace de ces personnages émouvants et pittoresques dont le drame personnel coïncide avec les soubresauts de l'épopée nationale. Sa documentation est impeccable, puisée dans les cartons des Archives nationales et les collections du musée Carnavalet. Avec brio, il en tire des récits savoureux, qui ont largement contribué à populariser l'histoire de la Révolution.
Lettre de félicitations pour une promotion dans l'ordre de la Légion d'honneur...Historien fécond, Lenôtre se spécialisa dans l'histoire adecdotique, en particulier celle de la Révolution française, ce qui fit sa notoriété auprès d'un large public.
Perrin, 1901, in-8°, xxxvi-378 pp, préface de Victorien Sardou, un portrait de la marquise de Combray en frontispice et 3 gravures hors texte (dont une double du débarquement du 16 janvier 1804 à la falaise de Biville), reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs filetés et soulignés à froid, titres et fleurons dorés (rel. de l'époque), bon état
"L'ouvrage débute par le récit des aventures de Cadoudal, depuis le 1er septembre 1803 jusqu'à son exécution. Les deux premiers chapitres servent à montrer ce qu'était la chouannerie dans l'Ouest, particulièrement en Normandie, au début de l'Empire. Le véritable sujet de Tournebut ne commence qu'avec le chapitre III. Tournebut, c'était le nom d'un château situé dans la commune d'Aubevoie (Eure), aujourd'hui démoli, habité en 1804 par la marquise de Combray, royaliste ardente, fanatique, irréductible, en relations avec tous les chouans de la contrée. La plus jeune fille de la marquise, Caroline, née en 1773, s'était laissé séduire par un de ces chefs de chouans, Acquet de Férolles, qui se donnait comme « agent général de Sa Majesté », et qui n'était qu'un vulgaire aventurier. A peine eut-il épousé Caroline, en 1797, qu'il mit au pillage les domaines des Combray, maltraita et terrorisa sa malheureuse femme, qui, en 1804, s'enfuit et déposa une plainte en séparation. Pour mettre les torts du côté de sa femme, Acquet lui envoya un agent royaliste, Le Chevalier, comptant bien que les qualités physiques de celui-ci, ses manières élégantes, la séduction que lui donnaient ses malheurs passés, captiveraient la pauvre Caroline ; celle-ci, en effet, devint la maîtresse de Le Chevalier, s'associa à son existence aventureuse et, perdant toute retenue, se mêla aux déclassés qui formaient l'entourage de son amant, fréquentant avec eux les auberges et les cafés de Caen. Le Chevalier était un de ces chouans qui continuaient à l'Empire la guerre qu'ils avaient faite à la République et qui évoluaient autour de François-Robert d'Aché, ancien officier de marine et ancien compagnon de Cadoudal, dont il avait repris l'œuvre..." (P. Mautouchet, Revue d'histoire moderne et contemporaine)
Grasset, 2007, in-12, 292 pp, 4 gravures hors texte, broché, couv. illustrée, non coupé, bon état (Coll. La petite Histoire, 7)
"Imagine-t-on le placide Louis XVI, signant, le 1er septembre 1785, à Saint-Cloud, le brevet de lieutenant du jeune Napoleone Buonaparte ?..."
P., Club du meilleur livre, 1959, in-8°, 270 pp, 25 gravures hors texte (certaines dépliantes), reliure soie rouge éditeur, dos lisse, titres dorés, une vignette contrecollée au 1er plat, bon état. Bien complet du plan dépliant volant du Tribunal, qui manque souvent
"M. L. possède, on le sait, un réel talent de conteur, qui trouvait ici une occasion particulièrement favorable de se manifester. L'ouvrage est de lecture intéressante, et la faveur que lui a témoignée le grand public – il a eu rapidement plusieurs éditions – n'a rien de surprenant. Mérite-t-il également le suffrage des historiens ? Il semble bien qu'il épuise, au moins dans l'état actuel des sources, une partie du sujet, celle qui concerne la distribution et l'aménagement des locaux, l'organisation et le fonctionnement matériels du Tribunal, et M. L. a montré une fois de plus qu'il savait tirer, des mémoires d'architectes et d'entrepreneurs, des éléments de pittoresque et de vie. (...) Nous pourrions reprocher à l'auteur de s'être laissé aller, plus qu'il n'en a coutume, à exprimer son antipathie pour les hommes de l'an II. (...) Un livre agréable, nous le répétons, mais qui est loin d'épuiser le sujet. L'histoire, au sens plein du mot, du Tribunal révolutionnaire reste à faire." (P. Caron, Revue d'histoire moderne et contemporaine, 1909)
Perrin, 1949, in-8°, 348 pp, 10 gravures hors texte, broché, très bon état
La déesse Raison, Felhémèsi, Fille d'émigré, La Reveillière-Lépeaux, Laure Grouvelle, Les enfants célèbres, Paméla ou l'heureuse adoption, Le berger d'Etoges, Mademoiselle Lenormand, Baby et Bonbon, Le Compère Lunettes, Chodruc-Duclos.
Perrin, 1913, in-8°, xxiv-389 pp, un portrait gravé par Dété et 7 dessins de Gérardin gravés sur bois par Deloche sur 8 pl. hors texte, broché, bon état
"L'on reconnaîtra, dans chacun de ces récits, quelques spécimens variés de cette redoutable et répugnante engeance des politiciens de district, terroristes de bourgade, membres tarés et tout-puissants de vagues comités révolutionnaires, rançonnant leurs concitoyens, marquant pour l'échafaud les honnêtes gens qui leur sont suspects et rétablissant cyniquement à leur profit une basse et cruelle féodalité..." (Préface) — Table : Taupin. – Le mariage de M. de Bréchard. – L'Abbé Jumel. – Mademoiselle de la Chauvinière. – Angélique des Melliers. – Auguste.
Flammarion, s.d. (1939), pt in-8°, 157 pp, 8 pl. de gravures hors texte, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Toute l'Histoire)
"Une étude magistrale, s'appuyant notamment sur le dépouillement des archives du Conseil général de la Commune. Malgré quelques interprétations contestables, l'ouvrage demeure une référence." (Jean-Baptiste Rendu, L'énigme de Louis XVII, 2011)
Perrin, 1927, in-12, 236 pp, broché, bon état (Coll. Enigmes et drames judiciaires d'autrefois)
Une sordide histoire criminelle pendant la Révolution et le Premier Empire. L’ouvrage retrace l’histoire d’Elizabeth Leverd, dite « Babet », venue s’installée à Choisy à l’été 1803 avec son époux le comte Charles de Normont et sa tante Françoise Leverd, dite Françoise de Mellertz. L'histoire reste une énigme : Elizabeth a-t-elle été la proie malheureuse de sa tante ou, au contraire, une habile manipulatrice ?
Flammarion, 1932, pt in-8°, 126 pp, 4 pl. hors texte tirées en héliogravure, broché, couv. illustrée, bon état.
Le miracle de la Marseillaise ; Les Cantinières ; Le dernier sacre ; Le premier pas du Second Empire ; Les derniers jours de Louis-Philippe en France.