Manuscrit latin au format grand in-8 sous reliure de l'époque pleine basane marron, dos à 5 nerfs orné, 1759, 1 f. et 108 ff. (paginés de 1 à 216), 1 dernier feuillet volant, avec 4 feuillets joint de format petit in-8, avec 3 gravure (par Vallet, Graveur du Roy, rue St Jacques) : Moralis, Sta Catharina et Titre gravé complété à la plume par Leroy.. Rappel du titre complet : [ Cours de Philosophie Morale professé au Collège Saint-Vaast par Barthélémy Lenglet et copié par Louis-Joseph Leroy de Vitry - Manuscrit avec gravures - 1759 ] Ethica sive moralis dictata a R. ai R. Domino Bartholomeo Lenglet artium doctore necnon philosophiae Professore Secundario Sancti Vedasti (Duaci :) Et recepta a Ludovico Josepho Leroy ex Vitry
Intéressant document pour l'histoire du collège universitaire de Douai. Né à Angléfontaine le 19 août 1727, Barthélémy Lenglet est profès en avril 1749, et deviendra président du vieux collège de Douai (Nécrologe de l'abbaye de Saint-Vaast d'Arras, 486). C'est l'abbaye bénédictine Saint-Vaast d'Arras qui fonda l'un des trois premiers collèges universitaires de Douai, qui fut fermé et fusionné avec le collège du Roi lors de l'expulsion des Jésuites en 1764 ; on se souviendra également que Robespierre reçut en 1769 une bourse d'étude de l'abbaye de Saint-Vaast.Le présent manuscrit latin propose l'intégralité du cours de philosophie morale de Barthélémy Lenglet. Parmi les quelques documents joints, de la même main, on trouve un curieux brouillon de lettre (par Leroy) : "Mon cher cousin et ami, ayant appris le jour de la St Rémy par votre frère Joseph qu'il y avait quinze jours que vous étiez entré dans une des meilleures boutiques, qu'ily avait dans paris, les inquiétudes qui me traversaient depuis que je vous avais écris disparurent au même instant avec mille objets différents dont je me représentois chaque jour l'insomnie causée oar la privation de ne plus pouvoir jamais vous revoir, c'étois la plus grande peine que je pouvois souffrir au monde. Car la même matinée que j'ai reçu vôtre dernière lettre (malgré tout ce que j'ai appris) une image de plus frappante s'offrit à mes yeux pendant la nuit, en me faisant voir que vous vous aviez laissé entraîner par les appas trompeurs d'une demoiselle en sa chambre, là on vous avait dépouillé entièrement de tous vos habits ; ensuite pour parfaire leur scène cruelle on vous coupa la gorge sans vous avoir donné le tems même de crier. J'étais presque au désespoir lorsque je me suis éveillé [ etc...]". Exemplaire modeste (reliure fortement abîmée avec manques de cuir, texte en bon état) mais unique, à restaurer.