[Léger] LÉGER, Fernand ; JARDOT, Maurice ; DEROUET, Christian
Reference : 23442
(1987)
ISBN : 2605001075
Skira. Collection “Correspondances du XXe siècle”/Musée Nationale d’Art Moderne Centre Georges Pompidou 1987 Préface de Maurice Jardot. Edition établie et annotée par Christian Derouet. In-8, broché, couv. illustrée, photographies en n&b., 287 p. Biographie, bibliographie, index. Très bon état d’occasion.
Première édition de la correspondance de Fernand Léger avec Simone Herman, qui fut sa maîtresse de 1931 à 1940. Eclaire d’un jour nouveau la vie et l’activité créatrice de ce pionnier du cubisme. Très bon état d’occasion
Paris, éditions de la Galerie Simon 1921 Grand in-4 32 x 23 cm. Broché, non paginé [24] pp., illustré de 7 gravures sur bois de Fernand Léger, dont 3 bandeaux, 3 à pleine page et 1 vignette en couverture. Couverture légèrement poussiéreuse, accrocs en tête et en pied de dos.
édition originale du premier livre d’André Malraux et premier livre illustré de gravures sur bois de Fernand Léger, achevé d’imprimer par l’Imprimerie Birault, 4 , Rue Tardieu, à Paris, pour André Simon et Cie, le douze avril 1921, au nombre de cent exemplaires numérotés et signés par l’Auteur et l’Illustrateur, auxquels s’ajoutent dix copies de Chapelle, numérotés de I à X, celui-ci, N° VII. Seuls les exemplaires chiffrés 0 et 00 contiennent une suite de gravures sur bois rayées au burin. Texte d’un certain cubisme littéraire allié à un surréalisme foisonnant, nourri de Rimbaud, Lautréamont, Max Jacob (à qui il est dédié), Hoffmann (qui fournit l’exergue), “Lunes en papier” fait dialoguer sous une forme onirique des péchés plus ou moins capitaux : la Colère, la Luxure, la Gourmandise, la Paresse, l’Orgueil, etc… Dans la “Ville-farfelu” ils complotent pour faire mourir la Mort, la Mort en smoking, mais à sa disparition, ils se demandent tous : “pourquoi avons-nous tué la Mort ?”. Par la suite, André Malraux jugera que cet ouvrage de fantaisie et d'imagination légère n'était qu'une “gloire de café”. Bon état d’occasion
Milan, Mazzotta 1989 In-8, broché, couv. illustrée, photographies pleines pages en noir et en couleurs, 219 pp. En italien. Très bon état d’occasion.
Fernand Léger, Milano, Palazzo Reale 11 novembre 1989 - 18 febbraio 1990. Bon état d’occasion
Genève, Édito-service 1976 In-folio. Reliure éditeur demi-simili peau bleu, dos carré titré argent, 219 pp., 30 reproductions en couleurs hors texte. Bon exemplaire.
Fac-similé de l'édition, Paris, les Editeurs français réunis, 1960, sur papier vélin bouffant des papeteries de Hauteville. Les lithographies de Fernand Léger ont été tirées par les soins de Mourlot Frères sous la surveillance de Nadia Léger. Bon état d’occasion
RMN - GRAND PALAIS 1972 In-8, broché couv. jaune, illustrations en n. & b., 195 pp. Etat moyen.
Exposition présentée au Grand Palais d’octobre 1971 à janvier 1972. Introduction de Jean Cassou. Bon état d’occasion
Centre Georges Pompidou 1997 In-4 broché, 358 pp. Illustrations noir & couleurs
Très bon état d’occasion
[Léger] ABRAMOVIC, Norman ; HERGOTT, Fabrice ; MENZ, Cäsar
Reference : 23563
(2000)
ISBN : 2876602970
Adam Biro 2000 In-4, broché, couv. illustrée rempliée, photographies pleines pages en couleurs, 118 pp. Très bon état d’occasion.
En deux parties : la première revient sur les premières découvertes de l’art nègre et la seconde sur l’histoire du ballet “La Création du monde”. Exposition présentée au Musée d’art et d’histoire de Genève. Très bon état d’occasion
Rubinstein Bernard ; Léger Patrick (photographies)
Reference : 126711
(1999)
ISBN : 2070603040
Gallimard 1999 In-4 relié 31 cm sur 25. 123 pages. Jaquette avec déchirures marginales en pied. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
éditions Falaize 1951 In-8 à l’italienne. 2 agrafes sous couverture illustrée. jamais coupé. Très bon état d’occasion.
Très bon état d’occasion
Masson and Cie 1958 In-8 broché ; 317 pages. Illustrations en noir in-texte. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
P.-C. Ash 1917 In-8 relié. 165 pages. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Blue Moon 1985 In-4, toile éditeur sous jaquette illustrée, 318 pp. Illustrations en noir & couleurs. Jaquette très lég. fendillée en tête.
Edition limitée à 1000 exemplaire numérotés Très bon état d’occasion
Paris, Hachette et Cie 1890 In-12 demi-toile bradel, couverture conservée., XIV- 347 pp. Coiffes effilochées sinon bon exemplaire.
Pionnier français des études slaves, Louis Léger (1843-1923) occupera la chaire d’Adam Mickiewicz au Collège de France. Bon état d’occasion
Nogent-le-Roi, Jacques Laget, Librairie des Arts et Métiers-éditions 1979 Fort in-4 28 x 18 cm. Reliure éditeur toile rouge, dos lisse, pièce de titre cuir rouge, VIII-798 pp., table des matières, accompagné de 2 tableaux et de 12 planches repliés volantes. Exemplaire en très bon état.
Très bon état d’occasion
Grenoble, Imprimerie Allier père et fils 1936 In-8 22 x 15 cm. Broché, couverture grise, titre en noir sur le dos et le premier plat, 135 pp., bibliographie, table des matières.
Bon état d’occasion
La Maison-Forestière (Argonne) 28 mai 1915, 13,4x21,3cm, 4 pp. sur un feuillet double.
Fabuleuse lettre autographe du peintre Fernand Léger rédigée en première ligne durant la bataille d'Argonne, adressée au marchand d'art parisien Adolphe Basler. 92 lignes à l'encre noire, quatre pages sur un feuillet double, daté par Léger du 28 mai 1915. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert à motif stylisé, contreplats doublés d'agneau vert, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. La lettre a été choisie pour l'anthologie de Cécile Guilbert, Les plus belles lettres manuscrites de Voltaire à Édith Piaf, Robert Laffont, 2014. Véritable chef-d'uvre de la correspondance, cette exceptionnelle missive de Fernand Léger révèle l'importance fondamentale de l'expérience des tranchées sur son uvre à venir. Mobilisé dans les troupes du Génie en 1914, Léger reste deux ans en poste sur le front d'Argonne, dans le secteur de la Maison-Forestière, d'où il écrit cette lettre le 28 mai 1915, «?pendant que les obus [lui] passent au-dessus de la tête?». En toute liberté de ton et de forme, la lettre surprend par le charme célinien de son style et annonce la période «?mécanique?» de sa peinture d'après-guerre. On assiste entre les lignes à l'éveil de sa conscience politique au contact des hommes rencontrés sur le front, dont le mérite et la bravoure marquèrent durablement le peintre. Son analyse particulièrement lucide de l'inhumanité de la guerre place cette missive parmi les plus belles lettres de combattant de la première Guerre Mondiale. Fernand Léger répond à Adolphe Basler, critique d'art polonais, qui fut le secrétaire de Guillaume Apollinaire et négociant de tableaux. Basler fit probablement la rencontre de Léger autour de 1910, alors que celui-ci fréquentait la «?bande à Picasso?» et subissait fortement l'influence du cubisme aux côtés de Derain, Maurice de Vlaminck et Max Jacob. S'essayant au monochrome puis à l'abstraction, Léger applique les préceptes de décomposition des formes et de distorsions de perspectives. Son travail auprès des cubistes devient prémonitoire de l'apocalypse à venir. Quelques années plus tard, ce vocabulaire cubiste devient en effet pour Léger la parfaite illustration de la guerre, qu'il décrit ainsi à Basler?: «?C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre.?» Plus que jamais, l'innovation cubiste permet de traduire le monde contemporain oscillant entre rationalisme et chaos. Le contact des tranchées opère chez le peintre un véritable bouleversement tant intellectuel qu'artistique. Comme le remarque Blaise Cendrars «?cest à la guerre que Fernand Léger a eu la révélation soudaine de la profondeur d'aujourd'hui...?». Léger confie à Basler sa vision d'une guerre industrielle, inhumaine et dépersonnalisée?: «?Le flottement c'est fini. C'est une guerre sans «?déchet?», une guerre moderne. Tout vaut. Tout s'organise pour un maximum de rendement. Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu?». Cette pertinente analyse de Léger se traduisit dans ses toiles d'après-guerre par une véritable esthétique du calcul et de l'équilibre, un «?rendement pictural?», à l'image de la guerre moderne à laquelle il prit part. Chez Léger en effet, la leçon cubiste s'accompagne d'une profonde réflexion sur la modernité et «?les hommes modernes?» qu'il désire représenter dans sa peinture. La lettre révèle la gestation de son style pictural d'après-guerre, gardant la fragmentation cubiste tout en faisant vibrer ses toiles de couleurs et de motifs saisis au contact des tranchées. En effet, Léger donne à Adolphe Basler un aperçu de sa célèbre «?période mécanique?» des années 1920, dont on peut voir une préfiguration dans la prophétique sentence?: «?Tout cela se déclenche mécaniquement?». Les armes de destruction massive hantent le quotidien de l'artiste-soldat autant qu'elles l'inspirent?: «?C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette?». à la suite de cette expérience, les structures tubulaires et circulaires des obus, mitrailleuses et baïonnettes furent élevées au rang de langage pictural. Léger avait compris que la peinture devait entrer en compétition avec l'objet manufacturé, et prendre en marche le train de la modernité. Entre droites et courbes, il les emploie en tant que sujet propre (Eléments mécaniques, 1920, Metropolitan museum of Art, Les Hélices, 1918, Museum of Modern Art) ou matériau pour ses portraits (Le Mécanicien, 1919, Montreal Museum of Fine arts). Ses camarades soldats «?réduits à l'état de pauvres petites choses?» donnent naissance à une anatomie nouvelle, composée de formes géométriques restreintes?: cubes pour la tête et le tronc, tubes circulaires pour les bras, cercles pour les articulations. Léger dévoile une nouvelle fois ses talents de visionnaire par un passage d'une clairvoyance saisissante sur les enjeux véritables de la guerre, qu'il devine dans cette lettre dès le début de l'année 1915. Il anticipe la défaite allemande dans la course aux armes de pointe, effectivement battue sur le plan technique deux ans plus tard avec l'arrivée des chars d'assaut américains?: «?Les Boches ont cela d'épatant qu'ils font la guerre avec des moyens les plus modernes possibles. Ils ont parfaitement raison. Mais où ils ont eu tort c'est de ne pas avoir su les employer assez supérieurement dès le début et assez vite pour empêcher les autres de juger leurs trucs et de leur retourner la balle?». Après cette démonstration pleine d'ironie de la supériorité du camp français, Léger achève sa lettre à Basler, lui-même engagé volontaire, sur l'assurance de la victoire?: «?En septembre [1914] on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura?». Par ailleurs, la guerre a éveillé en lui une conscience politique qui guidera toute son uvre à venir, jusqu'à son illustration du poème Liberté d'Eluard. Ses frères d'armes, qu'il prend pour modèle durant ses années de guerre, lui inspirent de célèbres toiles et l'orientent après-guerre vers un art résolument populaire, né de la camaraderie qu'il mentionne au début de la lettre?: «?Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une «?position d'angle?» c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier?». Ce fut pendant ces deux ans de combats qu'il découvre la fonction sociale de l'art, délaissant sa brève période d'abstraction pour un art figuratif servant la cause communiste. Bien qu'il n'adhère officiellement au Parti communiste français qu'en 1945, il déclare déjà dans sa lettre de 1915?: «?il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir.?» Se considérant lui-même comme un peintre-ouvrier, parfois qualifié de «?paysan de l'avant-garde?», il manifeste dans la lettre et dans son uvre son profond respect pour le travailleur moderne. Sous couvert de célébrer l'invincibilité de l'homme contemporain, Léger dénonce ici son asservissement?: «?Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C'est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix aussi à cette seule différence qu'on tue du monde. Ça ne suffit pas pour renverser les facteurs. C'est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres, nous sommes dressés à cette momerie-là.?». Son engagement politique et artistique commence dès 1917, avec sa célèbre toile «?La Partie de cartes?» (Kröller-Müller Museum, Otterlo), qui confond formes organiques et mécaniques des hommes meurtris par les combats. Privé de la peinture pendant les trois années de sa mobilisation, Léger entretient sur le front une riche correspondance avec ses proches restés à l'arrière. Notre lettre constitue un exemple exceptionnel de la beauté et de l'aisance du style épistolaire du peintre - sa réponse à Basler est ponctuée de passages dignes de la gouaille de Céline ou de son ami Cendrars, avec la même violence sinistre et perverse?: «?Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus ou moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux.?». La guerre a produit chez Léger un langage singulier, celui des Poilus, populaire et argotique, dont le dénuement, l'aridité et le cynisme rejaillit sur le lecteur. Doté d'un véritable talent d'écriture, il sera par la suite l'auteur de conférences, d'articles de théorie picturale, de récits de voyages et de textes poétiques. C'est par sa correspondance avec Basler qu'il renoue avec les cénacles de la peinture parisienne, et s'échappe des combats pour quelques instants. Il pousse un véritable cri du cur à la fin de sa lettre («?Mon cher Monsieur Basler, parlez-moi de la peinture?») - lui qui ne retrouvera l'occasion de peindre qu'en 1917, après avoir frôlé la mort à Verdun. Ses dernières lignes évoquent probablement un projet d'exposition de son uvre aux Etats-Unis?: «?Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini?». Sa première rétrospective américaine fut réalisée à New York dès 1925, et marque le début d'une longue série de voyages et de toiles célébrant la vie moderne américaine. Prodigieuse et terrifiante lettre de Fernand Léger, artiste combattant exilé de sa peinture, qui a su déceler la beauté du monde moderne dans le spectacle du chaos. Le peintre nous livre un saisissant témoignage de son éveil politique et pictural, façonné et imprégné par son expérience du feu. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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[s.d.] circa 1948, 14,6x19cm, 2 pages sur un feuillet sous chemise.
| «?Votre "swing" m'intéresse. Vous avez trouvé un style sonore qui colle au sujet?»| * Magnifique lettre autographe signée et inédite de Fernand Léger sur le jazz américain et les couleurs, adressée à Gaston Criel, auteur d'un essai pionnier sur le «?Swing?». Le peintre se remémore son exil aux États-Unis de 1940 à 1945, parle de Louis Armstrong et de sa captivante découverte du jazz expérimental à New York, en compagnie des peintres afro-américains de la Harlem Renaissance. 29 lignes à l'encre noire, rédigées sur un feuillet. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert à motifs stylisés, contreplats doublés d'agneau vert, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Léger répond à Georges Criel et le félicite de son essai sur le jazz américain?: «?Votre «?swing?» m'intéresse. Vous avez trouvé un style sonore qui colle au sujet?». Criel avait en effet adopté dans son essai, intitulé Swing, le style très rythmé du «?bebop?» que Léger avait eu l'occasion d'entendre à New York. Cette première étude sur le jazz en langue française fut unanimement saluée, de Sartre à Stravinsky en passant par Gide, Senghor, ou Poulenc. La lettre, non-datée, fut écrite en 1948, l'année de publication de l'essai de Criel. Après un long exil aux Etats-Unis entre 1940 et 1945, Léger était reparti pour la France et avait pris sa carte au parti communiste. Installé à Paris, il réouvre à la même période son académie de peinture dans un nouveau local boulevard de Clichy, qui lui vaudra un afflux d'étudiants américains, anciens GI démobilisés, comme Sam Francis ou Kenneth Noland. Dès 1924, Léger avait fait la rencontre simultanée du jazz et de l'Amérique par son film expérimental Ballet mécanique, tourné par les Américains Dudley Murphy et Man Ray, sur des musiques de Duke Ellington et George Antheil. Trois séjours à New York entre 1931 et 1939, pleins de projets et de rencontres - avec l'écrivain Dos Passos notamment - avaient familiarisé Léger avec cette métropole emblématique de la modernité. Mais c'est son exil durant la guerre qui l'introduisit réellement à l'Amérique et à la musique jazz?: «?J'ai pu pendant 5 ans d'Amérique réagir pour ou contre cette expression nègre?». En 1941, il découvrit le pays lors d'une traversée en bus vers l'Ouest, donna des conférences en Californie et fit projeter son Ballet Mécanique à la célèbre université expérimentale de Black Mountain en Caroline du Nord. C'est également aux Etats-Unis qu'il inventa en 1942 un nouvel usage de la couleur, en s'inspirant du jeu des projecteurs publicitaires balayant les façades de Times Square?: la couleur se trouve désormais dissociée du dessin, et donne naissance à sa toile Starfish (Solomon R. Guggenheim Museum), sa série des «?Cyclistes?» (Biot, Musée national Fernand Léger) et des «?Plongeurs?», dont il réalise un exemplaire monumental en 1943 pour la maison de l'architecte de Rockefeller, Wallace K. Harrison, à Long Island. Le jazz, synonyme de modernité et de libération, fut également l'occasion d'explorer la couleur. Léger donne une saisissante description synesthésique de ses expériences sonores?: «?J'ai souvent pensé en les écoutant à des équivalences colorées possibles. Les sardanes espagnols par exemple c'est de la couleur pure. Jaune bleu rouge. Le Jazz comporterait souvent des nuances?». Il assista dans les clubs new-yorkais à la naissance du bebop, nouvelle forme de jazz au rythme effréné et à la virtuosité époustouflante, dont les innovations harmoniques et rythmiques marquèrent le peintre dans ses compositions. Le peintre se remémore la découverte de ce jazz furieux des années 1940?: «?La confusion du départ m'intéressait surtout. Leur côté animal instinctif s'y donnant à plein; des cris sourd aigus. Des bruits incontrolable [sic] ayant une valeur spontanée étonnante, ensuite la domestication de cette jolie sauvagerie s'établissait en bon ou en mal.?» Les cuivres brillants aux «?cris aigus?», rappellent les formes et les sons des machines si chères au peintre, qu'il emploie depuis sa «?période mécanique?» des années 1920. Il achève sa lettre sur un vibrant hommage à Louis Armstrong, faisant en même temps ressurgir son passé de soldat?: «?Armstrong lui ça va plus loin, c'est de l'acier sous la lumière. La magie d'une culasse de 75 ouverte en plein soleil. Éblouissant?». En quête permanente de modernité, Léger s'était immergé dans la vie de bohème de Greenwich Village et fit la découverte de la culture afro-américaine new-yorkaise, alors en pleine effervescence dans les années 1940?: «?Mes camaraderies de jeunes peintres noirs m'ont permis d'assister à des «?entrainements?» pour des recherches de jazzs nouveaux.?». Son contact avec l'avant-garde artistique noire se poursuivit après son départ des Etats-Unis dans son académie de peinture parisienne, où il enseigna au peintre John Wilson, membre éminent du mouvement de la Harlem Renaissance, à Robert Colescott, et au jamaïcain Karl Parboosingh. C'est aussi à ce moment, vers 1948, que le jeune Ellsworth Kelly, grande figure du minimalisme, vint solliciter ses conseils. Par ailleurs, le style et la philosophie moderniste de Léger laissèrent une empreinte immortelle dans le paysage artistique américain en tant que précurseur de l'esthétique du Pop Art. Témoignage rare et inédit des expériences new-yorkaises de Fernand Léger et de l'impact sensoriel du jazz sur sa peinture. - Photos sur www.Edition-originale.com -
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1957 En feuilles
Billet tapuscrit et autographe signé, 1957. Deux ans après la disparition de Fernand Léger, sa femme informe Pierre Descargues du bon déroulement de la construction à Biot du musée consacré à l'artiste, dont elle espère l'ouverture l'année suivante. JOINT : une carte de voeux de Nadia Léger et de Georges Bauquier, illustrée d'un dessin de Fernand Léger - une photo originale de Nadia Léger devant la mosaïque "La Fermière" (18 x 24 cm) - une photo de Fernand Léger dans son atelier en 1950, tirage de presse 13 x 18 cm pour l'exposition de Villeneuve d'Ascq en 1990. >Bel ensemble Très bon 0
Paris Tériade éditeur, 1959. Un album in-plano (66 x 50 cm), en feuilles, sous emboîtage recouvert de toile grège avec le titre sérigraphié en noir sur le premier plat (70,5 x 54,4 cm) . 29 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS, CHACUNE NUMÉROTÉE 102/180 AU CRAYON ET SIGNÉE DU CACHET À L'ENCRE DE LA SIGNATURE DE FERNAND LÉGER. Tirage à 200 exemplaires (180 + 20 HC), celui-ci porte le n° 102 au colophon. Note historique et bibliographique : L'artiste, décédé avant la parution de l'album, n'a pu signer les épreuves. Son épouse, Nadia Léger a suivi l'achèvement des tirages et a signé les "bons à tirer". Les épreuves originales de l'édition portent le cachet officiel de la signature de F. Léger. Impression : Mourlot, Paris 1959. Bibliographie : Saphire. Fernand Léger - L'œuvre Gravé, p. 238-239, 286,287. L'album est complet des 29 lithographies, celles-ci en parfait état de conservation, jamais exposées ou encadrées (chacune 66 x 50 cm). Bi-feuillets de titre, préface de Tériade, justificatif numéroté et achevé d'imprimer. Plus d'images sur demande. Paris Tériade editor, 1959. A large folio album, in sheets, in a slipcase covered with greige canvas with the title screen-printed in black on the front cover. 29 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS, EACH NUMBERED 102/180 AND SIGNED WITH THE INK STAMP OF FERNAND LÉGER. Edition of 200 copies (180 + 20 HC), this one bears the number 102 in the colophon. Description : The album "LA VILLE" (The City) is a suite of 29 lithograph in color by Fernand Leger featuring scenes of people, life and emotions of Paris. The artist started the project in 1954 but unfortunately passed away in the summer of 1955. His wife, Nadia Leger, along with Fernand Mourlot and the publisher Teriade completed the project and it was printed and edited in 1959, four years after the artist's death. The edition is composed of 180 numbered proofs with the signature stamp on the below right of each plate. This one is numbered 102/180 in pencil and signed with the official stamp. Title page, text and numbered justification page. Sheet : 66 x 50 cm - Overall : 70,5 x 54,4 cm. Ref: L. Saphire. Fernand Léger - L'œuvre Gravé, p. 238-239, 286,287. The album is complete with the 29 lithographs, these in perfect condition, never exhibited or framed, title page, text and numbered justification page. More pictures of the album on request.
L'album est complet des 29 lithographies, celles-ci en parfait état de conservation, jamais exposées ou encadrées (chacune 66 x 50 cm).
Points et contrepoints 1954 In-8 broché 19,1 cm sur 14,3. 252 pages. Édition originale. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
AZRIA, Régine; Hervieu-Léger, Danièle
Reference : 100961
(2010)
ISBN : 2130545769 9782130545767
puf 2010 In-8 broché 20 cm sur 14. 1312 pages. Très bon état d’occasion.
Très bon état d’occasion
Albatros 1980 Preface de Philippe Aries. In-8, broche, 409 pp., 8 pages d’illustrations hors-texte.
Bon état d’occasion
Cartouche 2012 In-8 19,8 cm sur 15,4. 96 pages. Très bon état d’occasion.
Très bon état d’occasion
Guy Le Prat 1970 In-8 relié. Bon état d’occasion.
Bon état d’occasion
Sirey 1936 In-8 broché, 268 pages - 1 carte dépliante. Rares surcharges au crayon.
Bon état d’occasion