[Léger] LÉGER, Fernand ; JARDOT, Maurice ; DEROUET, Christian
Reference : 23442
(1987)
ISBN : 2605001075
Skira. Collection “Correspondances du XXe siècle”/Musée Nationale d’Art Moderne Centre Georges Pompidou 1987 Préface de Maurice Jardot. Edition établie et annotée par Christian Derouet. In-8, broché, couv. illustrée, photographies en n&b., 287 p. Biographie, bibliographie, index. Très bon état d’occasion.
Première édition de la correspondance de Fernand Léger avec Simone Herman, qui fut sa maîtresse de 1931 à 1940. Eclaire d’un jour nouveau la vie et l’activité créatrice de ce pionnier du cubisme. Très bon état d’occasion
Paris, Editions de La Nouvelle Revue Française, 1925. In-folio, non paginé. Broché, couverture rempliée.
Edition de luxe parue une année après l'originale et imprimée par Maurice Darantière. Un des 165 exemplaires nuérotés sur Hollande, deuxième papier après seulement 11 exemplaires sur Japon. En excellente condition.
Paris, Gallimard, 1946. Gr. in-4°, non paginé. Broché.
Edition originale numérotée 1/2350 exemplaires sur papier de châtaignier (après 75 exemplaires sur divers papiers).
Robert Laffont 1992 21x15x2cm. 1992. Broché.
French edition. Le livre présente une etiquette sur le dos des traces de stockage et d'usure sur la couverture ou les pourtours mais reste en bon état d'ensemble. Envoyé dans un emballage adapté depuis la France
Buenos Aires, éditions des Lettres Françaises, "La porte étroite" n° 7, 1945. In - 12° broché, 60 pages.
Paris, Gallimard (coll. "Blanche"), 1946. In-8° carré, non paginé. Broché.
Edition originale collective. Mention fictive de 3e édition (achevé d'imprimer le 3 septembre 1946). Bel exemplaire.
Neuchâtel, Editions de la Baconnière (coll. " Les poètes des cahiers du Rhône"), 1942, In-8°, 34p. Broché, couverture rempliée.
Tirage numéroté 1/1000 exemplaires sur papier vélin (après 12 exemplaires sur Hollande). Cette édition a été publiée la même année que celle de Buenos-Aires. Dos passé, sinon bel exemplaire.
Paris, Gallimard, 1963. In-4°, 34p. Broché, couverture rempliée.
Edition originale ordinaire. Exemplaire en parfaite condition.
Paris, Gallimard (coll. "Soleil"), 1960. In-8°, 250p. Reliure pleine toile verte d'éditeur.
Edition revue et corrigée. Réimpression. Tirage numéroté 1/3000 exemplaires. Maquette de Massin.
Paris, Gallimard, 1960. In-4°, 31p. Broché.
Edition originale ordinaire (pas de grand papier annoncé). Très bel exemplaire.
Paris, Gallimard, 1965. Gr. in-4°, 20p. Broché, couverture rempliée.
Edition originale numérotée 1/115 exemplaires sur vélin pur fil (seul grand papier après 45 exemplaires sur vélin de Hollande). Ex-libris.
Buenos Aires, éditions des Lettres Françaises, 1944. In - 4° broché, non paginé (25 pages). Un des 300 exemplaires sur papier type Hollande. Edition Originale. Parfait état.
Marseille, Les Cahiers du Sud, 1942. Cahier in-8° de 16pp. agrafé en son centre sous couv. crème semi-rigide, non coupé.
EDITION ORIGINALE. Tiré à part de la revue Les Cahiers du Sud à seulement 200 ex. sur vélin, celui-ci n°68. Bors de couv. légèrement insolés, sinon, bel exemplaire.
Léger Jean Dos carré collé 1983 In-12 (13x18 cm), dos carré collé, 1er plat illustré, 312 pages ; une pliure au dos, coiffes et coins un peu frottés, une étiquette et traces de frottement sur le 4e plat, assez bon état. Livraison a domicile (La Poste) ou en Mondial Relay sur simple demande.
La Maison-Forestière (Argonne) 28 mai 1915, 13,4x21,3cm, 4 pp. sur un feuillet double.
Fabuleuse lettre autographe du peintre Fernand Léger rédigée en première ligne durant la bataille d'Argonne, adressée au marchand d'art parisien Adolphe Basler. 92 lignes à l'encre noire, quatre pages sur un feuillet double, daté par Léger du 28 mai 1915. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert à motif stylisé, contreplats doublés d'agneau vert, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. La lettre a été choisie pour l'anthologie de Cécile Guilbert, Les plus belles lettres manuscrites de Voltaire à Édith Piaf, Robert Laffont, 2014. Véritable chef-d'uvre de la correspondance, cette exceptionnelle missive de Fernand Léger révèle l'importance fondamentale de l'expérience des tranchées sur son uvre à venir. Mobilisé dans les troupes du Génie en 1914, Léger reste deux ans en poste sur le front d'Argonne, dans le secteur de la Maison-Forestière, d'où il écrit cette lettre le 28 mai 1915, «?pendant que les obus [lui] passent au-dessus de la tête?». En toute liberté de ton et de forme, la lettre surprend par le charme célinien de son style et annonce la période «?mécanique?» de sa peinture d'après-guerre. On assiste entre les lignes à l'éveil de sa conscience politique au contact des hommes rencontrés sur le front, dont le mérite et la bravoure marquèrent durablement le peintre. Son analyse particulièrement lucide de l'inhumanité de la guerre place cette missive parmi les plus belles lettres de combattant de la première Guerre Mondiale. Fernand Léger répond à Adolphe Basler, critique d'art polonais, qui fut le secrétaire de Guillaume Apollinaire et négociant de tableaux. Basler fit probablement la rencontre de Léger autour de 1910, alors que celui-ci fréquentait la «?bande à Picasso?» et subissait fortement l'influence du cubisme aux côtés de Derain, Maurice de Vlaminck et Max Jacob. S'essayant au monochrome puis à l'abstraction, Léger applique les préceptes de décomposition des formes et de distorsions de perspectives. Son travail auprès des cubistes devient prémonitoire de l'apocalypse à venir. Quelques années plus tard, ce vocabulaire cubiste devient en effet pour Léger la parfaite illustration de la guerre, qu'il décrit ainsi à Basler?: «?C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre.?» Plus que jamais, l'innovation cubiste permet de traduire le monde contemporain oscillant entre rationalisme et chaos. Le contact des tranchées opère chez le peintre un véritable bouleversement tant intellectuel qu'artistique. Comme le remarque Blaise Cendrars «?cest à la guerre que Fernand Léger a eu la révélation soudaine de la profondeur d'aujourd'hui...?». Léger confie à Basler sa vision d'une guerre industrielle, inhumaine et dépersonnalisée?: «?Le flottement c'est fini. C'est une guerre sans «?déchet?», une guerre moderne. Tout vaut. Tout s'organise pour un maximum de rendement. Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu?». Cette pertinente analyse de Léger se traduisit dans ses toiles d'après-guerre par une véritable esthétique du calcul et de l'équilibre, un «?rendement pictural?», à l'image de la guerre moderne à laquelle il prit part. Chez Léger en effet, la leçon cubiste s'accompagne d'une profonde réflexion sur la modernité et «?les hommes modernes?» qu'il désire représenter dans sa peinture. La lettre révèle la gestation de son style pictural d'après-guerre, gardant la fragmentation cubiste tout en faisant vibrer ses toiles de couleurs et de motifs saisis au contact des tranchées. En effet, Léger donne à Adolphe Basler un aperçu de sa célèbre «?période mécanique?» des années 1920, dont on peut voir une préfiguration dans la prophétique sentence?: «?Tout cela se déclenche mécaniquement?». Les armes de destruction massive hantent le quotidien de l'artiste-soldat autant qu'elles l'inspirent?: «?C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette?». à la suite de cette expérience, les structures tubulaires et circulaires des obus, mitrailleuses et baïonnettes furent élevées au rang de langage pictural. Léger avait compris que la peinture devait entrer en compétition avec l'objet manufacturé, et prendre en marche le train de la modernité. Entre droites et courbes, il les emploie en tant que sujet propre (Eléments mécaniques, 1920, Metropolitan museum of Art, Les Hélices, 1918, Museum of Modern Art) ou matériau pour ses portraits (Le Mécanicien, 1919, Montreal Museum of Fine arts). Ses camarades soldats «?réduits à l'état de pauvres petites choses?» donnent naissance à une anatomie nouvelle, composée de formes géométriques restreintes?: cubes pour la tête et le tronc, tubes circulaires pour les bras, cercles pour les articulations. Léger dévoile une nouvelle fois ses talents de visionnaire par un passage d'une clairvoyance saisissante sur les enjeux véritables de la guerre, qu'il devine dans cette lettre dès le début de l'année 1915. Il anticipe la défaite allemande dans la course aux armes de pointe, effectivement battue sur le plan technique deux ans plus tard avec l'arrivée des chars d'assaut américains?: «?Les Boches ont cela d'épatant qu'ils font la guerre avec des moyens les plus modernes possibles. Ils ont parfaitement raison. Mais où ils ont eu tort c'est de ne pas avoir su les employer assez supérieurement dès le début et assez vite pour empêcher les autres de juger leurs trucs et de leur retourner la balle?». Après cette démonstration pleine d'ironie de la supériorité du camp français, Léger achève sa lettre à Basler, lui-même engagé volontaire, sur l'assurance de la victoire?: «?En septembre [1914] on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura?». Par ailleurs, la guerre a éveillé en lui une conscience politique qui guidera toute son uvre à venir, jusqu'à son illustration du poème Liberté d'Eluard. Ses frères d'armes, qu'il prend pour modèle durant ses années de guerre, lui inspirent de célèbres toiles et l'orientent après-guerre vers un art résolument populaire, né de la camaraderie qu'il mentionne au début de la lettre?: «?Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une «?position d'angle?» c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier?». Ce fut pendant ces deux ans de combats qu'il découvre la fonction sociale de l'art, délaissant sa brève période d'abstraction pour un art figuratif servant la cause communiste. Bien qu'il n'adhère officiellement au Parti communiste français qu'en 1945, il déclare déjà dans sa lettre de 1915?: «?il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir.?» Se considérant lui-même comme un peintre-ouvrier, parfois qualifié de «?paysan de l'avant-garde?», il manifeste dans la lettre et dans son uvre son profond respect pour le travailleur moderne. Sous couvert de célébrer l'invincibilité de l'homme contemporain, Léger dénonce ici son asservissement?: «?Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C'est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix aussi à cette seule différence qu'on tue du monde. Ça ne suffit pas pour renverser les facteurs. C'est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres, nous sommes dressés à cette momerie-là.?». Son engagement politique et artistique commence dès 1917, avec sa célèbre toile «?La Partie de cartes?» (Kröller-Müller Museum, Otterlo), qui confond formes organiques et mécaniques des hommes meurtris par les combats. Privé de la peinture pendant les trois années de sa mobilisation, Léger entretient sur le front une riche correspondance avec ses proches restés à l'arrière. Notre lettre constitue un exemple exceptionnel de la beauté et de l'aisance du style épistolaire du peintre - sa réponse à Basler est ponctuée de passages dignes de la gouaille de Céline ou de son ami Cendrars, avec la même violence sinistre et perverse?: «?Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus ou moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux.?». La guerre a produit chez Léger un langage singulier, celui des Poilus, populaire et argotique, dont le dénuement, l'aridité et le cynisme rejaillit sur le lecteur. Doté d'un véritable talent d'écriture, il sera par la suite l'auteur de conférences, d'articles de théorie picturale, de récits de voyages et de textes poétiques. C'est par sa correspondance avec Basler qu'il renoue avec les cénacles de la peinture parisienne, et s'échappe des combats pour quelques instants. Il pousse un véritable cri du cur à la fin de sa lettre («?Mon cher Monsieur Basler, parlez-moi de la peinture?») - lui qui ne retrouvera l'occasion de peindre qu'en 1917, après avoir frôlé la mort à Verdun. Ses dernières lignes évoquent probablement un projet d'exposition de son uvre aux Etats-Unis?: «?Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini?». Sa première rétrospective américaine fut réalisée à New York dès 1925, et marque le début d'une longue série de voyages et de toiles célébrant la vie moderne américaine. Prodigieuse et terrifiante lettre de Fernand Léger, artiste combattant exilé de sa peinture, qui a su déceler la beauté du monde moderne dans le spectacle du chaos. Le peintre nous livre un saisissant témoignage de son éveil politique et pictural, façonné et imprégné par son expérience du feu. - Photos sur www.Edition-originale.com -
[s.d.] circa 1948, 14,6x19cm, 2 pages sur un feuillet sous chemise.
| «?Votre "swing" m'intéresse. Vous avez trouvé un style sonore qui colle au sujet?»| * Magnifique lettre autographe signée et inédite de Fernand Léger sur le jazz américain et les couleurs, adressée à Gaston Criel, auteur d'un essai pionnier sur le «?Swing?». Le peintre se remémore son exil aux États-Unis de 1940 à 1945, parle de Louis Armstrong et de sa captivante découverte du jazz expérimental à New York, en compagnie des peintres afro-américains de la Harlem Renaissance. 29 lignes à l'encre noire, rédigées sur un feuillet. La lettre autographe est présentée sous une chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier vert à motifs stylisés, contreplats doublés d'agneau vert, étui bordé du même maroquin, ensemble signé Goy & Vilaine. Léger répond à Georges Criel et le félicite de son essai sur le jazz américain?: «?Votre «?swing?» m'intéresse. Vous avez trouvé un style sonore qui colle au sujet?». Criel avait en effet adopté dans son essai, intitulé Swing, le style très rythmé du «?bebop?» que Léger avait eu l'occasion d'entendre à New York. Cette première étude sur le jazz en langue française fut unanimement saluée, de Sartre à Stravinsky en passant par Gide, Senghor, ou Poulenc. La lettre, non-datée, fut écrite en 1948, l'année de publication de l'essai de Criel. Après un long exil aux Etats-Unis entre 1940 et 1945, Léger était reparti pour la France et avait pris sa carte au parti communiste. Installé à Paris, il réouvre à la même période son académie de peinture dans un nouveau local boulevard de Clichy, qui lui vaudra un afflux d'étudiants américains, anciens GI démobilisés, comme Sam Francis ou Kenneth Noland. Dès 1924, Léger avait fait la rencontre simultanée du jazz et de l'Amérique par son film expérimental Ballet mécanique, tourné par les Américains Dudley Murphy et Man Ray, sur des musiques de Duke Ellington et George Antheil. Trois séjours à New York entre 1931 et 1939, pleins de projets et de rencontres - avec l'écrivain Dos Passos notamment - avaient familiarisé Léger avec cette métropole emblématique de la modernité. Mais c'est son exil durant la guerre qui l'introduisit réellement à l'Amérique et à la musique jazz?: «?J'ai pu pendant 5 ans d'Amérique réagir pour ou contre cette expression nègre?». En 1941, il découvrit le pays lors d'une traversée en bus vers l'Ouest, donna des conférences en Californie et fit projeter son Ballet Mécanique à la célèbre université expérimentale de Black Mountain en Caroline du Nord. C'est également aux Etats-Unis qu'il inventa en 1942 un nouvel usage de la couleur, en s'inspirant du jeu des projecteurs publicitaires balayant les façades de Times Square?: la couleur se trouve désormais dissociée du dessin, et donne naissance à sa toile Starfish (Solomon R. Guggenheim Museum), sa série des «?Cyclistes?» (Biot, Musée national Fernand Léger) et des «?Plongeurs?», dont il réalise un exemplaire monumental en 1943 pour la maison de l'architecte de Rockefeller, Wallace K. Harrison, à Long Island. Le jazz, synonyme de modernité et de libération, fut également l'occasion d'explorer la couleur. Léger donne une saisissante description synesthésique de ses expériences sonores?: «?J'ai souvent pensé en les écoutant à des équivalences colorées possibles. Les sardanes espagnols par exemple c'est de la couleur pure. Jaune bleu rouge. Le Jazz comporterait souvent des nuances?». Il assista dans les clubs new-yorkais à la naissance du bebop, nouvelle forme de jazz au rythme effréné et à la virtuosité époustouflante, dont les innovations harmoniques et rythmiques marquèrent le peintre dans ses compositions. Le peintre se remémore la découverte de ce jazz furieux des années 1940?: «?La confusion du départ m'intéressait surtout. Leur côté animal instinctif s'y donnant à plein; des cris sourd aigus. Des bruits incontrolable [sic] ayant une valeur spontanée étonnante, ensuite la domestication de cette jolie sauvagerie s'établissait en bon ou en mal.?» Les cuivres brillants aux «?cris aigus?», rappellent les formes et les sons des machines si chères au peintre, qu'il emploie depuis sa «?période mécanique?» des années 1920. Il achève sa lettre sur un vibrant hommage à Louis Armstrong, faisant en même temps ressurgir son passé de soldat?: «?Armstrong lui ça va plus loin, c'est de l'acier sous la lumière. La magie d'une culasse de 75 ouverte en plein soleil. Éblouissant?». En quête permanente de modernité, Léger s'était immergé dans la vie de bohème de Greenwich Village et fit la découverte de la culture afro-américaine new-yorkaise, alors en pleine effervescence dans les années 1940?: «?Mes camaraderies de jeunes peintres noirs m'ont permis d'assister à des «?entrainements?» pour des recherches de jazzs nouveaux.?». Son contact avec l'avant-garde artistique noire se poursuivit après son départ des Etats-Unis dans son académie de peinture parisienne, où il enseigna au peintre John Wilson, membre éminent du mouvement de la Harlem Renaissance, à Robert Colescott, et au jamaïcain Karl Parboosingh. C'est aussi à ce moment, vers 1948, que le jeune Ellsworth Kelly, grande figure du minimalisme, vint solliciter ses conseils. Par ailleurs, le style et la philosophie moderniste de Léger laissèrent une empreinte immortelle dans le paysage artistique américain en tant que précurseur de l'esthétique du Pop Art. Témoignage rare et inédit des expériences new-yorkaises de Fernand Léger et de l'impact sensoriel du jazz sur sa peinture. - Photos sur www.Edition-originale.com -
1957 En feuilles
Billet tapuscrit et autographe signé, 1957. Deux ans après la disparition de Fernand Léger, sa femme informe Pierre Descargues du bon déroulement de la construction à Biot du musée consacré à l'artiste, dont elle espère l'ouverture l'année suivante. JOINT : une carte de voeux de Nadia Léger et de Georges Bauquier, illustrée d'un dessin de Fernand Léger - une photo originale de Nadia Léger devant la mosaïque "La Fermière" (18 x 24 cm) - une photo de Fernand Léger dans son atelier en 1950, tirage de presse 13 x 18 cm pour l'exposition de Villeneuve d'Ascq en 1990. >Bel ensemble Très bon 0
Paris Tériade éditeur, 1959. Un album in-plano (66 x 50 cm), en feuilles, sous emboîtage recouvert de toile grège avec le titre sérigraphié en noir sur le premier plat (70,5 x 54,4 cm) . 29 LITHOGRAPHIES ORIGINALES EN COULEURS, CHACUNE NUMÉROTÉE 102/180 AU CRAYON ET SIGNÉE DU CACHET À L'ENCRE DE LA SIGNATURE DE FERNAND LÉGER. Tirage à 200 exemplaires (180 + 20 HC), celui-ci porte le n° 102 au colophon. Note historique et bibliographique : L'artiste, décédé avant la parution de l'album, n'a pu signer les épreuves. Son épouse, Nadia Léger a suivi l'achèvement des tirages et a signé les "bons à tirer". Les épreuves originales de l'édition portent le cachet officiel de la signature de F. Léger. Impression : Mourlot, Paris 1959. Bibliographie : Saphire. Fernand Léger - L'œuvre Gravé, p. 238-239, 286,287. L'album est complet des 29 lithographies, celles-ci en parfait état de conservation, jamais exposées ou encadrées (chacune 66 x 50 cm). Bi-feuillets de titre, préface de Tériade, justificatif numéroté et achevé d'imprimer. Plus d'images sur demande. Paris Tériade editor, 1959. A large folio album, in sheets, in a slipcase covered with greige canvas with the title screen-printed in black on the front cover. 29 ORIGINAL COLOR LITHOGRAPHS, EACH NUMBERED 102/180 AND SIGNED WITH THE INK STAMP OF FERNAND LÉGER. Edition of 200 copies (180 + 20 HC), this one bears the number 102 in the colophon. Description : The album "LA VILLE" (The City) is a suite of 29 lithograph in color by Fernand Leger featuring scenes of people, life and emotions of Paris. The artist started the project in 1954 but unfortunately passed away in the summer of 1955. His wife, Nadia Leger, along with Fernand Mourlot and the publisher Teriade completed the project and it was printed and edited in 1959, four years after the artist's death. The edition is composed of 180 numbered proofs with the signature stamp on the below right of each plate. This one is numbered 102/180 in pencil and signed with the official stamp. Title page, text and numbered justification page. Sheet : 66 x 50 cm - Overall : 70,5 x 54,4 cm. Ref: L. Saphire. Fernand Léger - L'œuvre Gravé, p. 238-239, 286,287. The album is complete with the 29 lithographs, these in perfect condition, never exhibited or framed, title page, text and numbered justification page. More pictures of the album on request.
L'album est complet des 29 lithographies, celles-ci en parfait état de conservation, jamais exposées ou encadrées (chacune 66 x 50 cm).
Paris, Éditions de la Galerie Simon, 1921. Grand in-4, demi-reliure, étui.
Illustré de 6 gravures sur bois par Fernand Léger, dont une en couverture. Édition originale. Tirage à 112 exemplaires, un des 90 exemplaires sur Hollande van Gelder, signé par l’auteur et l’illustrateur. Premier livre d’André Malraux et premier livre illustré de gravures originales de Fernand Léger. C’est encore Max Jacob qui met en relation Kahnweiler et Malraux, alors âgé de dix-neuf ans. Lors de leurs échanges épistolaires, Jacob le cite parmi les « jeunes montants ». De fait, engagé par Simon Kra, Malraux participe au lancement des Éditions du Sagittaire, écrit dans les revues Action et La Connaissance où il publie Des origines de la poésie cubiste, y égratigne les poètes symbolistes, tout en faisant la promotion des « vrais » poètes cubistes: Apollinaire, Reverdy, Cendrars et Max Jacob dont il écrit qu’il « apportait au Cubisme une ironie fluette, un mysticisme charantonesque, le sens de tout ce qu’il y a de bizarre dans les choses quotidiennes et la destruction de la possibilité de l’ordre logique des faits ». D’ailleurs Lunes en papier est dédié à Max Jacob et, l’avertissement initial donne le ton: « il n’y a aucun symbole dans ce livre ». Trois nouvelles au ton absurde et frivole, où s’entremêlent des métaphores et des intrigues aux rebondissements étranges: foin des humains, ce sont les Sept Péchés capitaux qui décident de tuer la Mort... Kahnweiler choisit Fernand Léger pour illustrer ce deuxième livre publié à l’enseigne de la Galerie Simon. Les gravures de Léger, pour éloignées qu’elles paraissent de l’inspiration du texte, n’en créent pas moins, par contraste, une curieuse alliance: « La loufoquerie du récit [...] est accusée par la stabilité des structures que Léger propose, rencontre du feu et de la glace ». Peyré. Ici encore Kahnweiler renoue avec une couverture illustrée. Léger sera le plus actif des artistes œuvrant pour aider le marchand à faire lever les séquestres de ses biens. Hélas ses efforts seront vains et la première vente aura lieu deux mois après la parution de Lunes en papier. Skira 198; Hugues 7; Hofer 163; Pompidou p. 180; V. & A.M. 64; Chapon p. 283; Peyré 21; Galland p. 867.
Paris, Editions de la Sirène, 1919. In-4 relié de [60] pages, demi-maroquin violet, dos carré portant uniquement Cendrars-Léger. Couvertures illustrées conservées (brunies)In-4 of [60] pages, purple half morocco, square back titled only Cendrars-Léger. Illustrated covers preserved (browned).
Illustré par Fernand Léger de 22 compositions en couleurs (dessins et aquarelles au pochoir).Illustrated by Fernand Léger with 22 color compositions (stenciled drawings and watercolors). Edition originale tirée à 1225 exemplaires (exemplaire 346 sur vélin Lafuma).En 1935, Cendrars écrira dans le Sans-Nom l’influence de ce «petit livret qui pourrait être simple divertissement de cinéaste, qui vaut ce qu’il vaut, que l’on a souvent cité comme l’une des œuvres les plus représentatives de la littérature moderne et dont la représentation typographique lors de sa parution eut une influence déterminante sur l’art typographique officiel en Russie soviétique, mais qui reste pour moi, quand mon bras coupé me fait mal ou quand je suis en proie à des idées noires, sentimentalement attaché au souvenir d’un travail heureux, chose si rare dans cet ingrat, dans ce solitaire métier d’écrire qui est maintenant le mien depuis cette nuit mémorable, et le témoignage d’une longue, lente, douloureuse et double cicatrisation, sinon d’une guérison parfaite» (Œuvres autobiographiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, t. I, 2013, p. 86). «Une édition de luxe avec des caractères d’affiches». Le Morland corps 24, utilisé pour la composition du texte, se rapproche de l’esthétique de l’affiche, cette police étant prévue au départ pour l’affichage, renvoyant ainsi au goût de Cendrars pour les affiches, les enseignes et la publicité. Jusqu’aux dessins de Léger, de facture cubiste, qui associent des lettres réalisées au pochoir: «lettres de caisses», utilisées traditionnellement pour indiquer le contenu des caisses et cantines de transport. C’est la première fois qu’un tel procédé est utilisé pour un livre de peintre.P. Fouché: La Sirène, n°38; Castleman, A Century of Artists Books, M.O.M.A., p.170; Monod 2395; Carteret V, p.41; Skira 197; Andel, Avant-Garde Page Design 1900-1950 p.99-100; From Manet to Hockney, n° 54CENDRARS Blaise: La Fin du Monde filmée par l'Ange N.-D. First edition limited to 1225 copies (copy #346 on Lafuma vellum).In 1935, Cendrars wrote in the Sans-Nom the influence of this "petit livret qui pourrait être simple divertissement de cinéaste, qui vaut ce qu’il vaut, que l’on a souvent cité comme l’une des œuvres les plus représentatives de la littérature moderne et dont la représentation typographique lors de sa parution eut une influence déterminante sur l’art typographique officiel en Russie soviétique, mais qui reste pour moi, quand mon bras coupé me fait mal ou quand je suis en proie à des idées noires, sentimentalement attaché au souvenir d’un travail heureux, chose si rare dans cet ingrat, dans ce solitaire métier d’écrire qui est maintenant le mien depuis cette nuit mémorable, et le témoignage d’une longue, lente, douloureuse et double cicatrisation, sinon d’une guérison parfaite" (Œuvres autobiographiques complètes, Bibliothèque de la Pléiade, I, 2013, 86)."Une édition de luxe avec des caractères d’affiches". The Morland Body 24, used for the composition of the text, is close to the aesthetics of the poster, this font is initially planned for display, thus returning to the taste of Cendrars for posters, signs and advertising. Up to the drawings of Léger, cubist style, which combine stencil letters: "box letters", traditionally used to indicate the contents of crates and transport canteens. This is the first time such a process is used for a painter's book.P. Fouché: La Sirène, n°38; Castleman, A Century of Artists Books, M.O.M.A., p. 170; Monod 2395; Carteret V, p.41; Skira 197; Andel, Avant-Garde Page Design 1900-1950 p.99-100.
Biot Musée National Fernand Léger 1920 Une jolie lithographie, éditée par Nadia Léger et Georges Bauquier au nom du Musée National Fernand Léger à Biot comme message / cadeau de nouvel an. La lithographie représente une femme tenant un bouquet de fleurs. À l'intérieur, un court texte imprimé souhaite au destinataire une bonne année. (sans préciser l'année). Dans l'ensemble, il s'agit d'une lithographie propre et en bon état sur papier épais. 280 par 220mm (11 par 8Ÿ pouces). Il y a une très petite tache dans le coin de la couverture. Le panneau arrière présente une certaine décoloration / assombrissement, mais dans l'ensemble il est en excellent état. Première édition (pour la carte)
An attractive lithograph, issued by Nadia Léger and Georges Bauquier on behalf of the Musée National Fernand Léger at Biot as a new year message / gift. The lithograph shows a picture of a woman holding a bunch of flowers. Inside, is a short printed text wishing the recipient a happy new year. (but doesn't state which year). Overall a clean and good condition lithograph on heavy weave paper. 280 by 220mm (11 by 8Ÿ inches). There is a very small stain to the corner of the front cover. To the rear panel there is some discoloration / darkening, but overall in excellent condition. First edition (for the card) .
Paris, Tériade, 1950. Un volume in-folio (425 x 330 mm) en feuilles, couverture illustrée rempliée, chemise et étui de l'éditeur. 64 LITHOGRAPHIES ORIGINALES dont 34 en couleurs à pleine page ou à double-page. Le manuscrit du peintre est lithographié en fac-similé. Livre de peintre exubérant de couleur et de mouvement Cirque est considéré à juste titre comme l’un des plus réussis du XXe siècle. Par sa conception, où le texte et l'illustration sont de la même main, il est à rapprocher du Jazz de Matisse. Fernand Léger a très certainement puisé son inspiration dans les représentations du cirque Medrano auxquelles il assista assidûment en compagnie de Max Jacob et Apollinaire. Celui-ci, exemplaire d'imprimeur sur Arches, non numéroté et non signé au colophon. Exemplaire très bien conservé et (quasiment) sans reports ce qui n’est pas fréquent (Photos supplémentaires sur demande). -- ENGLISH DESCRIPTION: LÉGER, Fernand : CIRQUE (CIRCUS). Paris, Tériade, [1950] One volume folio (438 x 338 mm.) in loose sheet, illustrated cover, editor slipcase with title label on the back. 64 ORIGINAL LITHOGRAPHS (34 printed in colours in full page or double page). The complete portfolio comprising 34 lithographs in colours and 30 in black, 1950, printed on Arches paper, with title, text in French and justification page, published by Les Editions Verve , Paris [1950], Loose as issued in publisher’s stiff pictorial wrappers designed by Léger, glassine overwrappers, chemise with printed spine label, and slipcase. A complete and well-preseved copy. Some very light offsettings.This one, printer's copy on Arches paper, unnumbered and unsigned on the colophon. Copy very well preserved and (almost) without transfers which is not frequent (445 x 350 mm. overall) ( Additional photos on request). 'Cirque' is Léger's master graphic work, a compendium of 34 colour lithographs and 29 in black - almost half his print output. The text is Léger's own and his themes are the circus and the countryside; from these touchstones of his inspiration Léger extracts the principles of his art and life. There can be no doubt that Cirque stands as his testament.' (Saphire).
Exemplaire très bien conservé et (quasiment) sans reports ce qui n’est pas fréquent . Bibliographie : Saphire, 44-106 ; Hommage à Tériade, pp. 121-122 ; Chapon, Le Peintre et le Livre, p. 236 ; Castleman, A Century of artists books, p. 95 ; Victoria & Albert Museum, From Manet to Hockney, 123.
Paris, Berggruen & Cie, 1956. In-4 en feuilles sous chemise illustrée en couleurs, à rabat. Une brochure de [20] pages et 44 feuillets d'illustration.
Edition originale tirée à 650 exemplaires, celui-ci un des 660 dans le commerce (275). Bien complet des 44 dessins à l'encre (noire ou bleue), au crayon ou au lavis de Fernand Léger, bellement reproduit par le procédé Daniel Jacomet. La première reproduction est une aquarelle. L'ouvrage débute sur un texte de Blaise Cendrars "La grande copine". Fernand Léger a voulu que cet ouvrage soit dédié à Jeanne Léger, et Douglas Cooper a dédié ce livre à la mémoire de Fernand Léger, décédé avant la parution de l'ouvrage. Bon exemplaire.
Catalogue d'exposition du Musée National Fernand Léger.
Reference : 25860
ISBN : 9782711874279
<meta charset="utf-8"><span data-mce-fragment="1">La première édition de la trilogie d'expositions « Vis-à-vis. Fernand Léger et ses amis », a été présentée au musée national Fernand Léger de Biot en 2017, la seconde en 2018.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Le dernier volet, est accompagné de la publication de cet ouvrage, reprenant l'ensemble des artistes présentés lors des trois manifestations. Richement illustré, il est organisé selon un plan chronologique et thématique, et rythmé par des « focus » sur les amitiés majeures pour Fernand Léger, que ce soit dans le monde des arts plastiques ou du spectacle. Ainsi, pour chaque décennie, des années 1900 aux années 1950, des œuvres de Juan Gris, Albert Marquet, Constantin Brancusi, Pablo Picasso, Alexander Calder, Georges Braque, Henri Matisse, et de vingt autres artistes-amis dialogueront avec les œuvres de Fernand Léger.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Des photographies historiques et documentaires illustres les principaux événements et enjeux artistiques entre 1900 et 1950. À l'image de l'esprit ouvert et pluridisciplinaire de l'artiste, l'ouvrage est ludique, moderne, coloré et lumineux.</span><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Destiné à un large public, il constitue tout autant un catalogue d'exposition reflétant l'atmosphère joyeuse et créative des trois expositions successives, qu'un ouvrage de référence mettant en valeur les collections du musée en les enrichissant de l'apport des autres artistes.</span><br data-mce-fragment="1"><br data-mce-fragment="1"><span data-mce-fragment="1">Exposition au musée national Fernand Léger, Biot, du 1er juin au 23 septembre 2019</span><br data-mce-fragment="1"> Paris, 2019 RMN 192 p., nombreuses illustrations couleur, broché avec rabats. 21 x 23
Neuf
Paris, Centre Georges Pompidou, Classiques du XX ème siècle1997. In-4, carré (28 x28 cm), broché, couverture illustrée, (F Léger dans son atelier), 359 pp. Très nombreuses illustrations en noir et en couleur dans et hors-texte.
Catalogue de l'exposition présentée au Centre Georges Pompidou du 29 mai au 29 septembre 1997, à Madrid du 28 octobre 1997 au 12 janvier 1998, 1998 et à New York du 11 février au 19 mai 1998. Avant-propos de Jean-Jacques Aillagon. Une rétrospective Fernand Léger par I. Monod-Fontaine et Claude Laugier. Un catalogue Fernand Léger par Christian Derouet. Essais : La " matière première " de F Léger par Rainer Rochlitz. L'Amérique de F Léger par André Kaspi - Sur quelques cartes postales des années trente par Marc Augé. Bel exempalire. Photos sur demande.