Sans réponse de son ami, le mare?chal Lefebvre, sinquiète : celui-ci devait se rendre a? Mayence puis Francfort, et si besoin e?tait, a? Coblentz, pour constater le?tat davancement de sa créance sur M. et Mme de Bray. Il reprend donc, en les résumant, les termes de sa dernière lettre, insistant sur le fait quil est prêt à prendre tous les frais à sa charge....Votre silence me de?sespe?re au sujet de la lettre que jai eu lhonneur de vous adresser a Mayence quelques jours apres votre depart de Paris. Dans laquelle je vous prié [...] de vous transporter a Francfort chez MMrs de Nouhlens, et sil e?tait necessaire a Coblentz pour savoir enfin ou en est laffaire de ma creance sur Mr et Madame de Bray. Je vous autorisois dans la me?me lettre de faire des sacrifices, et que je vous payrois comme de tres juste toutes les depenses que vous ferez dans ce voyage... Il le prévenait dans la même lettre navoir reçu aucun résultat de sa démarche par MMrs de Nouhlens. ...Je vais encore leur écrire par ce même courrier où je les presse vivement de me dire la verité sur la conduite de leur avocat [...] car je suis reelement inquiet, car on ne perd pas de gaité de coeur une si grosse somme...
…Si vous étiez un peu plus aimable vous viendriez dîner avec nous. Vous devez être persuadé que nos sentimens dattachement pour vous sont sincères et ne diminueront jamais. Jai parlé de vous hier à son Altesse Royale le duc dAngoulême*, et je lui ai demandé pour vous un gouvernement de château ou de province. Il ma répondu avec sa bonté ordinaire quil allait en renouveller la demande à sa majesté. [...]. Il ma ajouté quil le fera avec dautant plus de plaisir que vous vous étiez parfaitement bien comporté durant les cent jours…*Louis-Antoine dArtois, duc dAngoulême (1775-1824), fils de Charles X, dernier dauphin de France. Il est un roi éphémère : lors des événements de la révolution de Juillet 1830, il a été déclaré roi de France durant une vingtaine de minutes, sous le nom de « Louis XIX » entre labdication de son père le roi Charles X et la sienne en faveur de son neveu (Henri dArtois). Il sexile avec le titre de courtoisie de « comte de Marnes » et devient laîné des Capétiens et « chef de la maison de France » à la mort de son père.
Paris - vers 1840 - Gravure format 25 x 17 cm - piqures - et état des services de 3 pages in8 -
[REVUE] Bertrand Badie, Jean-Marie Baldner, Denis Bilodeau, Olivier Carré, François Dosse, Sophie Ernct, Jean-Christophe Goddard, Jacques Guilhaumou, Florence Haegel, Jacques Hoarau, Olivier Joseph, Henri Lefebvre, Jean-Pierre Lefebvre, Thierry Leterre, Albert Lévy, Jacques Lévy, Jean-Louis Margolin, Snjezana Mrdjen, Gérard Noiriel, Louis Quéré, Denis Retaillé, Michel Verret.
Reference : 8948
Espaces Temps, n° 49-50, 1992. In-4, broché.
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