1664 Paris, Pierre le Petit, 1664. In-4°, veau noisette du temps, dos à nerfs orné, pièce de titre en maroquin blond, filet doré en encadrement sur les plats. (12) ff. dont titre en rouge et noir avec marque de l'imprimeur gravée sur cuivre, épître dédicatoire à Monseigneur de Bellièvre Premier Président au Parlement, Préface et Table, 798 pp., (17) ff. de Table et de Privilège. Mors fendus, petits manques au dos, aux coiffes, aux coupes et aux coins, épidermures sur les plats. Restauration marginale à la p. 5, rousseurs éparses, mouillures claires angulaires à certains feuillets, certains feuillets jaunis. Petits manques angulaires des pp. 487 à 494. Dernier feuillet un peu endommagé et presque détaché. Dans l'état. Beaux bandeaux, culs-de-lampes et lettrines gravés sur bois. Gloses en latin imprimées dans les marges.
Antoine Le Maistre (1608-1658), avocat, frère de Louis-Isaac Le Maistre de Sacy, reçut une solide instruction sous la direction de son grand-père Antoine Arnauld, avocat au Parlement. Il débute à l'âge de 20 ans au barreau de Paris, et ses fulgurants succès lui font obtenir un brevet de conseiller d'état. Il plaide jusqu'en 1638, date à laquelle il se retire à Port-Royal, dont il est le premier solitaire. Il s'occupe particulièrement de l'instruction de Jean Racine, élève aux Petits Ecoles. La première édition de ses Plaidoyers (1652, Bobin) n'en contient que cinq, alors que la présente en contient trente-huit. Ces plaidoiries ont été publiées par l'avocat au Parlement Jean Issali sur les avis du conseiller Bignon.
A Paris, chez Daniel Horthemels, M. DC. LXXXVIII. (1688). 25,5 x 19,5 cm, 14 ff. n.p., 762 pp. et 19 ff. n.p. Relié plein vélin, dos à nerfs, titre et date manuscrite au dos, encadrement et losange central estampés à froid sur les plats. Un mors partiellement fendu et premier plat taché, sinon bon exemplaire.
Antoine Le Maistre (1608-1658) fut avocat au parlement et conseiller au Conseil d'État du Roi. Ses plaidoyers eurent un grand écho au point qu'on les republiait encore au XIXème siècle. Ils constituent un bon tableau de la France de la première moitié du XVIIème siècle : plaidoyer pour une fille déshéritée par son père ; pour un fils mis en religion de force, pour l'éducation d'une petite fille du fait d'une séparation de biens ; contre une violence exercée durant la guerre civile ; pour l'exécution du traité de paix entre la France et l'Angleterre. Certains de ces plaidoyers présentent en outre des aspects théoriques intéressants. Le Maistre a défendu des causes importantes, comme celle du duc de Vendôme, du maréchal de Marillac, ou du cardinal de Retz. Nicolas fontaine dans ses Mémoires pour servir à l'histoire de Port-Royal dit en parlant de lui : ''C'était l'honneur de la langue du parlement, quand in venait à parler, il se faisait un concours prodigieux, et les plus fâmeux prédicateurs demandaient la permission de ne point prêcher ces jours-là afin de pouvoir assister aux plaidoyers de M. Le Maistre''. Il a plaidé jusqu'en 1638, date à laquelle il se retire à Port-Royal. Il collabore alors avec Lemaistre de Sacy à la traduction du "Nouveau Testament" et fournit à Pascal des documents pour ses "Provinciales".
A Paris, chez Daniel Horthemels, 1688. Un fort vol. au format in-4 (263 x 197 mm) de 2 ff. bl., 15 ff. n.fol., 762 pp., 19 ff. n.fol. et 1 f. bl. Reliure de l'époque de plein veau glacé et moucheté havane, plats jansénistes, dos à nerfs orné de filets gras à froid, roulette dorée sur les nerfs, caissons d'encadrement dorés, filets verticaux dorés, large décor fleuronné doré, semis d'étoiles et de pointillés dorés, palette dorée en queue, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées.
L'exemplaire s'ouvre sur une page de titre avec vignette figurative gravée et recèle un large bandeau allégorique gravé ainsi qu'une jolie lettrine gravée. L'ouvrage renferme par ailleurs de larges tout autant que délicats ornements typographiques. ''Antoine Lemaistre débuta comme avocat au Parlement à l'âge de vingt-et-et un an, avec un grand succès. L'auteur des Mémoires de Port-Royal dit en parlant de lui : ''C'était l'honneur de la langue du parlement, quand in venait à parler, il se faisait un concours prodigieux, et les plus fâmeux prédicateurs demandaient la permission de ne point prêcher ces jours-là afin de pouvoir assister aux plaidoyers de M. Le Maistre''''. (in Quérard). Brunet VI, Manuel du libraire et de l'amateur de livres, 2745 - Quérard V, La France littéraire, p. 130. Angles et coupes élimés. Coiffe inférieure légèrement élimée. Défaut affectant le caisson supérieur. Pièce de titre absente. Quelques tâches et frottements sur les plats. Rares et discrètes rousseurs dans le texte. Du reste, bonne condition.