Précieux exemplaire conservé dans son authentique reliure en vélin souple de l’époque. Rennes, Pierre Hallaudays, 1653. 6 parties en 1 volume in-4 de (8) ff., 120 pp., 40 pp., 24 pp., 56 pp., 70 pp., 40 pp., 1 planche gravée dépliante, nombreuses gravures sur bois dans le texte, ex libris manuscrit sur le titre. Vélin souple de l’époque, dos lisse. Reliure de l’époque. 206 x 155 mm.
Rare édition originale de cet important traité d’hydraulique. Jean François, (1582-1668), est un jésuite et mathématicien français. Devenu membre de la Compagnie de Jésus en 1605, Jean François enseigna les mathématiques et la philosophie au collège de la Flèche dès 1613. François enseignait les mathématiques en même temps qu'il étudiait la théologie. Il eut pour élève René Descartes, qui conserva pour lui un attachement certain. Nommé préfet des études à Nevers, Amiens et Alençon, il termina sa carrière au collège de Rennes. On soulignait généralement la clarté de ses exposés. « Comme on le voit, l’auteur appartient au clergé breton : jésuite, il présente son livre à ‘Nosseigneurs des Etats’. On peut être étonné, au premier abord, d’entendre un ecclésiastique développer ex professo des questions délicates qui relèvent directement de l’art de l’ingénieur ; mais, à toutes les époques de notre histoire, l’hydraulique et la géodésie ont séduit plusieurs esprits éminents parmi les ministres de l’Eglise, et de nos jours, n’avons-nous pas vu l’abbé Paramelle perfectionner la ‘Science des eaux’ du P. François ? Les renseignements biographiques sont presque nuls sur le Père Jean François. Le P. Jean François naquit en 1582 à Saint-Claude en Franche-Comté : il n’était donc pas Breton, mais nous allons voir qu’il le devint de cœur et presque de fait. Il fut admis en 1605 dans la Compagnie de Jésus à l’âge de 23 ans, et professa d’abord la philosophie et les mathématiques au collège de la Flèche, où il eut pour élève en 1610 l’illustre René Descartes qui conserva pendant toute sa vie le plus tendre attachement pour son ancien maître. Il remplit ensuite la charge de préfet des études et gouverna les collèges de Nevers, d’Amiens et d’Alençon. Enfin, ses supérieurs l’envoyèrent, en 1650, au collège de Rennes, où il passa tranquillement les dix-huit dernières années de son existence. Pendant toute sa vie militante, il avait enseigné, gouverné, prêché. En Bretagne seulement, nous fait remarquer l’érudit bibliothécaire de l’école Sainte-Geneviève où les Jésuites ont repris les anciennes traditions scientifiques de leur Institut, en Bretagne seulement, ce Breton de l’Est se retrouva dans son pays, et, rencontrant sur place un bon imprimeur, il se laissa gagner à livrer ses copies qui avaient formé Descartes. De 1652 à 1668, année de sa mort, il publia successivement à Rennes onze traités spécieux sur la physique et sur les sciences exactes ; plusieurs d’entre eux obtinrent un véritable succès et furent plusieurs fois réimprimés à Paris. La ‘Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus’ par les PP. de Backer, cite en particulier : 1. ‘La science de géographie’. Rennes, 1652. 2. ‘La science des eaux’. Rennes, 1653 et Paris, 1655. C’est l’ouvrage qui va nous occuper… La ‘Science des eaux’, indépendamment de l’art et de la conduite des eaux et des fontaines artificielles, qui forme un traité à part, se compose de quatre chapitres ou parties, traitant de leur formation, de leur communication, de leurs mouvements particuliers et de leurs mélanges. Quoique le Père François ait divisé nettement la science et l’art des eaux, il se sert cependant de l’une et de l’autre pour exposer ses doctrines, et il n’admet pas qu’on puisse étudier l’une sans étudier l’autre. Au commencement du XVIIe siècle, alors que la physique expérimentale commençait à peine les immenses progrès réalisés depuis cette époque, elles étaient fort prudentes et posaient nettement des principes d’étude fort judicieux. Aussi le Père François ne se lance-t-il pas dans les digressions théoriques trop abstraites ou trop absolues ; quand il a constaté un fait, quand il l’a examiné sous toutes ses physionomies diverses, quand il en a déduit toutes les conséquences, il ne s’obstine pas à vouloir en donner à tout prix l’explication complète, si elle lui échappe ; il ne veut pas se contenter d’à peu près, et il préfère confesser noblement son ignorance et s’en rapporter à l’auteur de l’univers… Nous savons désormais que nous n’avons pas affaire à un empirique acharné, et nous pouvons avoir pleine confiance dans les allégations et dans la méthode d’un observateur aussi consciencieux. » (L’Art de l’ingénieur et le clergé en Bretagne au commencement du XVIIe siècle). « On trouve dans cet ouvrage des faits curieux et appuyés sur des expériences alors nouvelles » (De Backer, Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus, IV, p. 243). L’ouvrage est orné de nombreuses figures sur bois dans le texte ainsi que d’une planche dépliante. Précieux exemplaire conservé dans son vélin souple de l’époque. Provenance : ex libris de Laurent de Lieutaud de Troisvilles, cachet monogrammé à l'encre verte sur une garde, portant la devise latine Nunc nox mox lux (Maintenant, la nuit, et bientôt la lumière) de la Librairie d'art Ludovic Baschet (Paris).
Premier tirage de ces célèbres 210 bois. Lutetiae Parisiorum, Petrus Galterius, 1544. In-folio de (18) ff., 533 pp. et (1) p. d’errata. De nombreux bois dans le texte dont 30 à pleine page, restauration dans la marge des pp. 465 à 520 sans atteinte au texte. Plein veau brun, double encadrement de filets à froid sur les plats fleurdelisés aux angles, dos muet à nerfs. Reliure du XIXe siècle. 337 x 227 mm.
Édition originale de ce « volume peu commun » (Brunet), l’un des plus beaux livres de chirurgie du XVIe siècle, contenant pour la première fois les textes de la Chirurgie grecque d'Hippocrate, de Galien et d'Oribase, en traduction latine. Harvard 542. Il est illustré de 210 magnifiques gravures sur bois, inspirées par des dessins de modèles classiques grecs qui nous sont parvenus par les gréco-byzantins, représentant des opérations de chirurgie, des instruments et des bandages dont 30 figures à pleine page montrant l'utilisation de machines élaborées pour réduire les fractures. «210 figures explicatives dont certaines, à pleine page, exécutées au trait avec une grande élégance. Un de ces bois, p. 175, est marqué de la lettre gothique F, analogue à celle qu’on voit sur quelques figures gravées pour D. Janot. Une autre composition, p. 224, d’une facture plus hésitante, et aux visages grimaçants, est signée d’un monogramme qu’on peut lire APF. Ces figures représentent le plus souvent des machines destinées à réduire les fractures, elles sont intéressantes et les personnages, généralement nus, rendus avec un grand souci d’exactitude anatomique. Certaines s’inspirent des dessins du Primatice et de Jean Santorino se trouvant dans un manuscrit qui fut offert à François Ier, conservé aujourd’hui à la Bibliothèque nationale (Ms. latin 6866).» (Brun, Le Livre français illustré de la Renaissance, 309. L'auteur, Guido Guidi dit Vidius (1500-1569), né à Florence, fut le médecin de François Ier. Le texte s'appuie sur un manuscrit grec de la Bibliothèque de Laurent de Médicis, à Florence. On a longtemps attribué les dessins des bois de cet ouvrage au Primatice, mais depuis l'article de Michel Hirst « Salviati illustratuer de Vidius » (Revue de l'Art, 1969, n°6) ils ont été restitués à Francesco Salviati. Certains des bois portent la croix de Lorraine, d'autres les initiales F. ou ARF. On les donne fréquemment comme étant de François Jollat. (Welcomme I-6596 ; Waller 1960). Francesco Salviati, pseudonyme deFrancesco de’ Rossi(1510àFlorence-1563àRome) est unpeintremaniéristeflorentin. Il tient son nom de son fidèle protecteur, le cardinalGiovanni Salviati, l’oncle deCosmeIer. Il est parfois surnomméCeccoouCecchino Salviati.Giorgio Vasariécrit que Salviati «possédait un plus beau style que tout autre à Florence à son époque.» C'était un portraitiste renommé et un fresquiste admiré pour sa rapidité d’exécution - que Vasari oppose à la lenteur dePontormoet deBronzino- et son habileté à mettre en scène de complexes allégories profanes ou sacrées. De retour à Rome en 1541, Salviati peint pour la Stanza dell’Incendia du Palais du Vatican une fresque (aujourd’hui disparue) représentantRe Pepino(Pépin le bref). La même année, il peintla Sainte Famille au perroquet(aujourd’hui au Musée du Prado). En 1543, il décore la salle de l’Audience (sala dell‘Udienza) duPalazzo Vecchioà Florence. Le programme iconographique illustre les moments de la vie du généralMarcus Furius Camillus, d’aprèsPlutarque: « la prise de Veies » (la Conquista di Veio), «Camillus soumettant les Vosques» (Camillo che sconfigge i Volsci), «la punition du maître de Faléries » (la Punizione del Maestro di Falerii), «le triomphe de Camillus» (il Trionfo di Camillo). Il reçoit le 6 novembre 1544, la commande del’Incrédulité de Saint Thomas(aujourd’hui au Louvre6) pour l’église Notre-Dame de Confort de Lyon. Il peint la grandeDépositionde la chapelle Dini à Santa Croce et à la fin de son séjour florentin, laCharitéde la galerie des Offices. En 1548, insatisfait du traitement qu’on lui fait à Florence, il repart à Rome. Il peint pour le cardinalAlexandre Farnèseles fresques de la chapelle du Pallio du palais de la Chancellerie (Palazzo della Cancelleria). Il reçoit la commande de fresques pour la chapelleSanta Maria dell’Anima(1549-1550). Il reprend en 1550 la décoration de l’Oratorio San Giovanni Decollato. Il y peint deux apôtres, etla naissance de saint Jean-Baptiste. Pour le réfectoire de San Salvatore in Lauro, il exécute lesNoces de Canaet lesScènes de la Genèse. En 1553, il peint lesHistoires de Davidtirées despremieretdeuxième livres de Samuelpour le salon des Mappemondes du Palais Sacchetti, que le cardinal Giovanni Ricci da Montepulciano vient d'acquérir. Il décore pour le cardinal Ranuccio Farnèse la salle des Fasti Farnesianidu Palais Farnèse à Rome. La parenthèse française: Il part pour vingt mois (entre février 1556 et l’hiver 1557-1558) en France, décore pour le compte de Charles de Lorraine, le château de Dampierre. Il ne subsiste malheureusement rien de son travail. Le château Renaissance a été détruit pour faire place à un nouvel édifice construit parJules Hardouin-Mansartdans un style classique en 1683. Nous ne possédons aucune autre trace du travail de Salviati en France, même si un voyageur italien cite, en 1606, dans sa description du Palais Gondi, à Paris, unFrançois Ier et Charles Quint faisant la paixdû à Francesco Salviati, qu'il a peut-être peint pendant son séjour français. «At the suggestion of Ridolfi, Guido Guidi (Vidus Vidius) undertook the translation and by the liberality of François Ier, to whom it is dedicated, he was able to produce this splendid edition. From a preface in Guidi’s Latin MS. it would seem that the drawings, which are such a striking feature of the book, are to be attributed to Francesco Primaticcio and Jean Santorinos. They are modified copies, or interpretations, of the original Greek drawings, with which it is interesting to compare them.» (Bibliotheca Osleriana, n°155) «Volume d’une belle exécution typographique, dédié à François Ier, dont l’auteur, Guido Guidi, fut le premier médecin après la mort de Guillaume Cop. Les 211 figures gravées sur bois dont il est orné nous ont singulièrement frappé; on peut certainement les attribuer à un des plus grands artistes du temps et de l’école florentine. Ce livre rare est peu connu.» (Répertoire universel de bibliographie par Léon Techener, n°934) Précieux exemplaire de l’un des plus beaux traités de chirurgie du XVIe siècle.
Paris, François Huby, 1613. 1 vol. in-4°, veau brun, dos à nerfs sans ornementation avec titre doré, double filet doré sur les coupes, roulette dorée intérieure, tranches dorées. Reliure de la fin du XVIIe siècle restaurée. (2) ff., (1) f. blanc, (1) f., 120 pp., ff. 61 à 78, f. ch. 99, puis 80 à 87, ff. ch. 77 à 94; 62 ff., puis ff. ch. 61 à 76; 12 pp. Signatures : at4 [A-P]4 [q-s]4 t2 +4 [*-***]4 [u-z]4 a2; [a-o]4 p2 Q4 [S-X]4; [A-C]4. Collationné complet. Quelques rousseurs et mouillures à qq. ff, déchirures avec légère perte de texte et taches aux ff. 10 et 11 de la seconde journée, et déchirure sans manque au feuillet 40.
Edition originale rare de cette composition littéraire dans le goût des romans de chevalerie, destinée à remettre en scène dans une fiction narrative en prose et en vers le fameux carrousel de 1612 qui avait été donné trois jours durant sur la place Royale (actuelle place des Vosges) à Paris pour fêter le double mariage de Louis XIII avec Anne d'Autriche et de sa soeur Elisabeth avec Philippe IV d'Espagne. Ce gigantesque spectacle rassemblant près de 20,000 cavaliers pavoisés et des centaines de chars décorés avait été donné devant des milliers de spectateurs parisiens médusés. François de Rosset avait inventé le canevas de ces fêtes, assisté de différents poètes en vue de l'époque pour les pièces en vers : Jean de Lingendes, François de Malherbe, Pierre Motin ou encore François Maynard. La performance équestre avait été organisée par Vitry le capitaine des gardes, aidé de Pluvinel. Paul Lacroix donne une analyse assez détaillée de l'ouvrage de Rosset dans le Bulletin du Bibliophile de 1861. Il y explique que ce roman "n'est qu'une froide et languissante allégorie chevaleresque, imaginée pour encadrer les personnages qui avaient paru en costume d'apparat aux fêtes du camp de la place royale". Une relation officielle plus succincte en avait été donnée en mai 1612 par Laugier de Porchères (Le Camp de la Place Royale, Paris, J. Micard et Toussainct du Bray, 1612). P. Lacroix avance l'hypothèse que Rosset qui "avait été le principal organisateur, ne voulut pas laisser à un autre l'honneur et le profit de son travail" et qu'il en avait ainsi conçu le projet de ce roman, rédigé à la hâte et pour lequel il avait obtenu un privilège le 25 juin 1612. L'impression fut confiée à plusieurs imprimeurs, comme en témoigne la composition particulièrement chaotique du recueil. Ses propres vers, ainsi que ceux de Malherbe, Maynard, Motin et quelques autres, étaient naturellement insérés dans le corps du récit. Malgré son côté indigeste, Lacroix reconnaît que cet ouvrage est "un de ceux qu'on peut étudier avec fruit pour connaître les costumes, les armes et les accessoires des fêtes publiques, qui transportaient le théâtre en plein air et représentaient des tableaux et des scènes historiques pendant plusieurs journées consécutives". Cette édition eut deux émissions : une première à l'adresse de la veuve de Pierre Bertrand, à la date de 1612, et une deuxième (François Huby, 1613) : dans cette dernière, seuls les feuillets du premier cahier (titre, dédicace et privilège) ont été recomposés, le reste du volume ayant été laissé en l'état malgré ses nombreuses contradictions de numérotation. Arbour, 6944; Lever, 381; Cioranescu, 60191; Lelong, 26317; Bourgeois & André, 3243; Lachèvre, Poésies libres, 339; P. Lacroix, Bull. du Bibliophile, 1861, p. 232, n°167; Libr. Forgeot, cat. Fêtes & Entrées (2007), n°14.
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Angers 1871 Biographie des représentants à l'assemblée nationale - Angers , aux bureaux de la publication , 1871 - Fort In8 , plein maroquin , dos a nerfs -toutes tranches dorées - roulettes sur les plats intérieurs - reliure signée Niedrée - petits frottements au 4e plat - Exceptionnel répertoire de tous les représentants comprenant 149 photographies montées sur onglet dont 115 avec la signature manuscrite du député ! La législature 1871/1876 eut pour 1er travail de conclure la paix avec la Prusse . Il y eut 675 sièges pourvus . Toutes les opinions politiques de l'époque y sont représentées . On notera les photographies avec signatures de Jules Grevy , Louis Blanc , Le duc de Broglie , L'Amiral de La Roncière , Casimir Périer , Jules Simon , Victor Schoelcher , etc, etc... Le photographe François Gobinet de Villecholle , dit François Franck fut actif de 1851 à 1880 environ , son atelier était florissant .
Bon
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Paris, chez l’auteur, 1774. 8 volumes in-folio de : I/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et une introduction à la botanique, 3 planches en couleurs numérotées hors texte, 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite. Soit un total de 63 pl. en couleurs pour le tome 1. II/ (1) f. de titre en couleurs non relié et plié, (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; III/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; IV/ (1) f. de titre manuscrit, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; V/ (2) ff. dont 1p. de titre en couleurs et 1 deuxième p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire, 55 planches en couleurs, 55 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) f. de table ; VI/ (2) ff. dont 1 p. de titre calligraphiée à la main à l’encre noire et 1p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VII/ (1) p. de titre en couleurs, 60 planches en couleurs, 60 pp., (1) p. de table manuscrite ; VIII/ (2) ff. dont une page de titre en couleurs et un avertissement, 54 planches en couleurs, 54 pp., (1) p. de table manuscrite, (1) p. de table, 12 pp. de table des maladies. Soit un total de 6 titres en couleurs et de 472 planches à pleine page coloriées. Relié en plein vélin vert, petites étiquettes sur la partie centrale des plats portant les numéros de tomes manuscrits à l’encre, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches rouges. Qq. restaurations. Reliure de l’époque. 485 x 360 cm.
Edition originale de l’un des plus beaux livres de botanique du XVIIIe siècle, illustré de 472 planches à pleine page coloriées à la main de Nicolas-François Regnault (1746-c.1810) et de Geneviève de Nangis Regnault. Blunt & Stearn, p.171 ; Johnston 517 ; Dunthorne 256 ; Great Flower Books (1990), p.131 ; Nissen BBI 1600 ; Pritzel 7475 ; Stafleu & Cowan 8810 ; Soultrait, 18th century 118. Blunt écrivait de ce livre : « Perhaps the most impressive French botanical book of the period is Francois Regnault’s La Botanique with nearly five hundred hand-coloured etchings. Many of these plates are the work of Genevieve de Nangis Regnault. The book deals with useful and decorative plants, and the author engagingly described the potato ‘as possibly the only good thing that ever came out of America’». Peintre, dessinateur, et graveur, Nicolas-François Regnault composa La Botanique avec l’aide de sa femme, Geneviève, qui dessina, grava et coloria la très grande majorité des planches. « Mme Regnault pose avec délicatesse les couleurs comme en témoignent les planches consacrées à des fleurs aux fins coloris comme le chèvrefeuille, qui orne aussi la guirlande de la page de titre, ou le laurier-rose » (Pinault Sorensen, Le Livre de botanique, 2008, p.70). « Les planches de cette collection continuent de se distribuer depuis deux ans avec la plus grande exactitude, & à la satisfaction de tous ceux qui veulent prendre une connaissance utile, commode & précise des plantes en usage dans la Médecine & dans les Arts. Les soins que se donnent M. Regnault pour présenter ces plantes avec leurs couleurs, leurs ramifications, leurs développemens ne peuvent que contribuer à nous familiariser avec ces plantes, & à nous les faire reconnaitre au premier aspect. Des notices rédigées avec clarté & puisées dans les meilleures sources accompagnent chaque plante & nous instruisent des qualités physiques que le dessin ou la couleur ne peut rendre, telles que l’odeur, la faveur, les propriétés ou les vertus de la plante. La fidélité avec laquelle M. Regnault s’est acquitté de ses engagemens envers ses premiers souscripteurs, doit lui mériter la confiance du public, & l’accueil le plus favorable pour une collection qui devient de jour en jour plus riche, plus précieuse & plus utile. Il parait tous les mois cinq plantes nouvelles. Le prix de chaque planche est de 1 liv. 4 f. pour les souscripteurs. On peut s’abonner pour une année entière, moyennant 72 liv. aux adresses ci-dessus indiquées ». Outre la liste des plantes à usage médicinal, l’ouvrage répertorie également les plantes destinées à la gastronomie ou à la pratique des arts. Ce travail considérable demanda 12 années de travail au couple pour achever l’ouvrage. L’objectif de ses auteurs était de produire un traité de botanique à usage pratique, d’où l’inclusion d’un « Tableau des maladies » expliquant comment chaque plante devrait être utilisée contre chaque maladie, qu’il s’agisse de la migraine, de l’insomnie, du vertige, de l’apoplexie ou même de l’ivresse. Superbe exemplaire très grand de marges de ce magnifique ouvrage de sciences naturelles, bien complet de ses 472 estampes aquarellées, conservé dans sa reliure uniforme en vélin vert de l’époque.
S.l., [Paris, Briasson], 1726. 3 ouvrages réunis en 1 vol. in-12, veau brun, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre en maroquin brique, roulette dorée sur les coupes, tranches jaspées de rouge et de brun. Reliure de l'époque, coins râpés. Bon exemplaire. (1) f., 213 pp., (3) pp.; 51 pp., (1) p.; (1) f., 50 pp. Quelques rousseurs.
Edition originale de la réfutation, par l'abbé Desfontaines et le père Brumoy (d'après barbier), de l'ouvrage de Béat-Louis de Muralt intitulé Lettres sur les Anglois & les François & sur les Voyages, qui comparait les coutumes respectives et les usages des deux nations rivales. Barbier I, 216; Cioranescu, 23303. Edition originale de La Femme fidelle, conte de fées anonyme qui se déroule en Angleterre et dont l'héroïne est Emire, fille du roi Irland. Conlon, 16623; Gay-Lemonnyer II, 277; Manque à Lever. Edition originale de la Lettre de M.D.L.R.C., ouvrage de polémique anonyme autour de la querelle qui agitait les médecins et les chirurgiens depuis 1725. L'Ecrit du Chirurgien-Médecin [Hunaud] avait attaqué l'ouvrage de Petit, chirurgien sur les maladies des os. cette lettre-ci attaque la manière dont se forment les médecins de Paris. Les chirurgiens refusaient que leurs ouvrages soient censurés par les médecins de la Faculté. Lelong, 44901.
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Paris Cie Des Libraires 1938 in-8° in8 - broché - 166 pages - rousseurs aux plats -
Satisfaisant
Fin XVIIe s. Portrait à la gouache et à l'or sur vélin (132 x 116 mm) sous cadre doré mouluré. Encadrement récent. Couleurs un peu passées.
Beau portrait en médaillon de saint François de Sales, probablement inspiré du portrait peint par Jean-Baptiste Costaz en 1618, avec cependant quelques variantes dans le traitement : dans le nôtre le saint regarde vers la droite et est revêtu d'une chasuble blanche brodée d'or avec revers bleus. Il porte (dans les deux cas) une croix pectorale.. Le portrait est compris dans un décor ornemental composé d'arabesques et de fleurs. Ce type d'image pieuse se répandit surtout après la canonisation de François de Sales en 1665, afin d'intensifier la dévotion envers le fondateur de l'ordre de la Visitation.
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Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. S.l. [Paris], s.n. [Chéreau], s.d. [c. 1774-1775]. In-folio de 60 planches gravées, qq. rares rousseurs marginales. Plein maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs richement orné, pièce de titre noire, tranches dorées. Reliure de l’époque. 391 x 251 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de ce précieux recueil d’architecture d’intérieur. Berlin 4054. « In-folio avec 60 planches publiées en 15 cahiers. Décorations intérieures de style Louis XVI » (Rahir Bibliothèque 337). “One of the major works of Boucher, son of the great painter. The plates show interior decoration at the height of the Louis XVI style (and the transition from Louis XV) which few works of the time had done.” L'architecte et graveur Juste-François Boucher (1736-1782), fils du célèbre peintre François Boucher, consacra ses premiers travaux essentiellement à la décoration sans pour autant négliger la serrurerie, le mobilier et l'orfèvrerie. Le Recueil de décorations intérieures en est le complément par la précision des détails. Le présent recueil est orné de 60 superbes planches hors texte d’architecture d’intérieur montrant des Décorations de Lambris, des Elévations d’alcoves, d’un Buffet à vaisselle, d’une Armoire, des Plans et Elévations d’une salle de Bain, d’une salle à manger avec un Buffet, d’une Chambre à coucher, de Bibliothèques aux côtés d’une Cheminée, etc. Superbe exemplaire de ce rarissime recueil recensant le mobilier du XVIIIe siècle, conservé dans sa reliure en maroquin rouge de l’époque, condition très rare pour cet ouvrage paru sous forme de cahiers. Aucun exemplaire de cette édition originale complet de ses 60 planches n’est apparu sur le marché public depuis le début des relevés en 1960. Un fac-similé de cet ouvrage a été édité en 1900.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue. [Genève], par les héritiers d’Eustache Vignon, 1593.2 volumes in-8 de : I/ titre, (3) ff. contenant la dédicace « A Haut et puissant Seigneur de Harlay… » ornée d’un bandeau et d’une initiale avec décor de grotesques, 403 ff., (36) ff. de table., pte. galerie de vers en marge sup. d’une quinzaine de ff. de table ; II/ 379 ff., (23) ff. de table.Maroquin citron, plats ornés de filets, roulettes et d’une dentelle du Louvre, dos à nerfs ornés aux petits fers avec fleurettes, arabesques, étoiles, roulettes filets pleins et pointillés, coupes décorées, doublures de maroquin rouge ornées d’une roulette dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure doublée attribuée à Luc Antoine Boyet actif au XVIIe siècle. 181 x 111 mm.
Première édition française in-8 imprimée avec des notes politiques de Denys de La Noue.Le chef-d’œuvre de Guichardin est l’une des œuvres les plus marquantes de toute l’historiographie italienne.Ami de Machiavel, théoricien de la guerre comme lui, Guichardin est aujourd’hui considéré comme l’un des tout premiers historiographes modernes, ajoutant au témoignage direct l’étude des archives et documents diplomatiques du fait étudié.Les Guerres d’Italie, dont l’auteur fut un acteur actif de 1493 à 1532, sont tirées de sa monumentale Storia d’Italia, qu’il rédige jusqu’à sa mort (20 tomes).L’ouvrage est une source importante pour les historiens des pratiques de la guerre moderne (les nuovi modi del guerreggiare, c’est à dire les cruautés, sacs, agressions sur civils...). Comme tous les écrits de cet écrivain, il sera imprimé posthumement, en 1568. Il contient les Discours politiques et militaires de l’homme de guerre huguenot François de La Noue, qui offrent une précieuse analyse de la situation politique en France.« Ce qui retient l’attention, c’est le regard sûr que Guichardin porte hardiment sur cette vaste trame d’événements qui s’échelonnent de la descente de Charles VIII (1494) au sac de Rome (1527), sans oublier la fin de la liberté florentine (1530). »Bel exemplaire en maroquin citron à bordure du Louvre, doublé de maroquin rouge, décor attribuable à Boyet, vendu 30 000 FF (4 500 €) en mai 1988 il y a 32 ans. La décoration mêle à la célèbre « bordure du Louvre » de l’atelier de reliure de l’imprimerie royale plusieurs fers provenant du matériel propre au doreur de Luc-Antoine Boyet (relieur du roi de 1698 à 1733), tels que la roulette fleurdelisée des plats, et une palette au dos (roulette C et palette IV, in I. de Conihout et P. Ract-Madoux, Reliures françaises du XVIIe siècle, chefs-d’œuvre du Musée Condé).Luc-Antoine Boyet fut un des maîtres qui occupèrent le plus longtemps la charge de relieur du Roy. Son activité recouvre la seconde moitié du règne de Louis XIV. « On retrouve la marque de son talent, écrit Gruel, sur les livres provenant de la bibliothèque de Madame la Marquise de Chamillart, de celle de Colbert, de la Reynie, de Phebypeaux de la Vrillière, de Maurepas, du Comte d’Hoym ; et ces livres sont aujourd’hui pour nous des joyaux précieux ».De la bibliothèque Freteau avec ex-libris manuscrit sur le titre.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle. S.l. [Rouen], 1659 (1669) [mais 1675].2 tomes reliés en 4 volumes in-12 de : I/ (12) ff., 262 pp. ; II/ pp. 263 à 488, (5) ff. de table ; III/ 210 pp. ; IV/ pp. 211 à 459, (9) pp. de table et 1 figure dans le texte p. 347. Maroquin brun olive, filet estampé à froid encadrant les plats, dos à nerfs, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées. Reliure de l’époque.151 x 85 mm.
Précieuse édition des Œuvres de François Rabelais, l’une des dernières parues au XVIIe siècle.« C’est une contrefaçon antidatée. Elle contient les mêmes pièces que les deux éditions précédentes, avec, en plus, une ‘Clef du Rabelais’, qui trahit la fausseté de la date. Cette ‘clef’, en effet, a paru pour la première fois en 1675.Dans le « Bulletin du bibliophile’ de juin-juillet 1851, M. J. Chenu a publié une note sur cette édition, qu’il croit véritablement imprimée par les Elzevir. La simple inspection de la sphère imprimée sur les titres démontre l’impossibilité de cette hypothèse. L’édition que nous décrivons – fort élégante, d’ailleurs, autant au point de vue typographique qu’à celui de la qualité du papier – nous parait avoir été imprimée à Rouen.Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois, probablement à Bruxelles. Nous en avons sous les yeux trois différentes imitations (avec la date de 1659 sur les deux tomes), mal imprimées et sur mauvais papier ».Plan, Les Éditions de Rabelais, 130. « C’est une contrefaçon du Rabelais Elzevir, qui est postérieure à l’édition de 1675. Elle a été elle-même contrefaite plusieurs fois sous les adresses de Bruxelles, Henri Prix, ou d’Amsterdam, Adrian Moetjens ». (Tchemerzine, V, 318).Elle est précédée d’une notice sur la vie de Rabelais. Le tome second comporte en outre un alphabet en 77 pages consacré à l’explication des termes utilisés par Rabelais dans ses Œuvres ainsi qu’une Clef.L’édition est ornée d’une figure à pleine page représentant la Dive bouteille.Les éditions anciennes des Œuvres de Rabelais sont toutes fort recherchées.Très séduisant exemplaire, d’une grande pureté, de cette élégante édition des Œuvres de Rabelais, conservé dans sa reliure en maroquin olive de l’époque, condition des plus rares pour les éditions anciennes de Rabelais.
Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940. Paris, Louis Sevestre, 1700.In-12 de (11) ff., 69 pp., (3) pp. Relié en veau brun moucheté de l’époque, dos à nerfs orné de fleurons dorés, coupes décorées, tranches mouchetées. Coiffes légèrement émoussées. Étui en maroquin brun. Reliure de l’époque.157 x 90 mm.
Édition originale de la plus grande rareté de cet ouvrage consacré à la photométrie.Martin, Catalogue de la bibliothèque de feu M. Burette, 5546 ; Monge, Dictionnaire de physique, IV, p. 293.C’est au XVIIe siècle que les scientifiques européens font les plus grandes avancées en termes d’étude de la lumière.La photométrie qui apparait à cette époque est dénuée d’instruments de mesures ; elle établira ses bases par comparaison de sources lumineuses.Puis, « c’est “frappé par l’invention du baromètre, du thermomètre et de l’hygromètre” que F. Marie s’était demandé si, à leur imitation, on ne pourrait trouver un moyen de mesurer la lumière ». (J-E. Morère, p. 339, La photométrie : les sources de l’Essai d’Optique sur la gradation de la lumière de Pierre Bouguer, 1729.)C’est ainsi qu’il créa le « lucimètre ».« En 1700 un capucin Jean François-Marie a donné plusieurs manières de réaliser des appareils qu’il appelle lucimètres ou photomètres. Tout ceci n’aboutira à la construction d’un appareillage utilisable que beaucoup plus tard ». Daumas, Les instruments scientifiques, 82.« Le premier qui ait eu l’idée de mesurer la lumière est un Capucin, le P. François Marie, qui publia en 1700 un petit écrit intitulé : “Nouvelle découverte sur la lumière […]”. Ce bon religieux qui ne parle, au surplus, qu’avec une extrême modestie de ses idées, propose dans cet ouvrage, qu’il appelle ‘Lucimètre’, deux moyens de mesurer la lumière, l’une par l’interposition d’un nombre de verres plans et transparens, propre à intercepter enfin toute la lumière ; l’autre, par le moyen qu’une quantité d’eau propre à produire le même effet ; ou même moyen de réflexions répétées sur des surfaces polies, en assez grand nombre pour affaiblir la lumière par des gradations connues. »J. E. Montucla, Histoire des mathématiques, III, p. 538.Bel et précieux exemplaire conservé dans son élégante reliure de l’époque.Provenance : Macclesfield South Library 184.B.14, 3 premiers ff. estampés à froid avec le blason du Comte de Macclesfield.Aucun autre exemplaire de cette rare originale n’est apparu sur le marché public international depuis 1940.
Bruxelles, Vase, 1753. 6 vol. in-12, veau brun jaspé, dos à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, pièces de tomaison en maroquin citron, armes dorées en pied, encadrement d'un filet à froid sur les plats, roulettes dorées sur les coupes, tranches rouges. Reliures de l'époque. Ex-libris héraldique aux contreplats de François Robert Secousse, docteur en théologie, curé de St Eustache à Paris. Titre-frontispice h.-t., 12 fig. h.-t. et 12 vignettes d'en-tête de Eisen gravées à l'eau-forte par Chenu, Delafosse, Lemire et Sornique, (2) ff., ccxxiv-178 pp.; (6) ff., 345 pp.; (4) ff., 357 pp.; (4) ff., 468 pp.; (8) ff., 504 pp.; (4) ff., 628 pp. Raccommodage à un feuillet du discours préliminaire, qq. mouillures marginales au tome V.
Edition originale de cet ouvrage en prose en douze chants qui se présente comme une suite du poème de Milton, Le Paradis perdu. l'ouvrage fut remarqué de ses contemporains, notamment de Voltaire, mais fut condamné à être brûlé de la main du bourreau par arrêt du Parlement du 9 avril 1756, pour son interprétation romanesque du Nouveau Testament. Edition ornée de jolies figures de Eisen. "Ces illustrations, de la première manière d'Eisen, sont très fines et très jolies. Bel exemplaire, relié aux armes de Denis-François Secousse (1691-1754), avocat au Parlement. Ce livre figura ensuite dans la bibliothèque de son parent François-Robert, curé de Saint-Eustache à Paris. Cioranescu, 34898; Cohen, 533; O.H.R., 354, fer n°2.
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N.R.F. Le Point du Jour, 1952.Texte de Jacques Prévert, dessins d'André François. In-8 oblong de 50 pages.Cartonnage éditeur représentant une enveloppe de correspondance aérienne oblitérée et dessiné par A.François . Adresse et envoi sans destinataire, cachet de l'éditeur au dos. Dessins in-texte en jaune et noir . Bon état.
Angers, Pierre Avril et Jean Le Boullenger, 1656. 1 vol. petit in-4°, parchemin souple, titre écrit à la plume au dos. Reliure de l'époque. Ex-libris ms. des Oratoriens de Tours, ex-dono de François Nau, prêtre du diocèse de Tours et ex-libris gravé au contreplat du Petit Séminaire de Tours. (6) ff., 89 pp., 25 pp.
Edition originale très rare de cette biographie du théologien Bérenger de Tours (998-1088) qui avait été accusé d'hérésie en 1050 car il avait remis en cause la question de la transsubstantiation. Dans ce volume, François de Roye, professeur de droit et l'un des premiers académiciens d'Angers, tente d'établir que Bérenger avait été sincère dans les abjurations qu'il avait prononcées et était mort bon catholique. il y publie pour la première fois in extenso la lettre que lui adressa son évêque et ami Eusèbe Brunon en 1079 qu'on accusa également d'hérésie pour avoir soutenu Bérenger. Pasquier & Dauphin, 175; Lelong 5695.
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Paris Imprimerie et Librairie Classiques de Jules Delalain 1840 Fait partie de la série Epitome Historiae Sacrae. Un bel ouvrage en deux langues (latin et français) sur l'histoire des saints. Reliure en demi-cuir avec décoration et titres dorés au dos. Planches marbrées. Quelques petits chocs et manipulations. Papiers de fin de livre marbrés. A l'intérieur, l'ouvrage est propre et bien rangé, avec un peu de marques et de noircissement sur les pages. Les pages en français et en latin aident à la traduction et à la lecture du texte. Publié à l'origine en 1827, cet ouvrage a été abrégé à partir d'un abécédaire latin plus long de Lhomond. Dans l'ensemble, un bel exemplaire de cette réimpression. Charles François Lhomond (1727-1794) était un prêtre, grammairien et éducateur français originaire de Chaulnes, dans la Somme. [iv], 182. pp. 140 par 90mm
Part of the Epitome Historiae Sacrae series. A nice dual language (Latin and French) work on the history of the Saints. Half leather binding with gilt decoration and titles to the spine. Marbled boards. A touch of bumping / handling only. Marbled end papers. Internally mainly clean and tidy, with a little marking / darkening to the pages. French and Latin facing pages help with the translation / reading of the text. Originally published in 1827, this was abridged from a longer Latin primer by Lhomond. Overall an attractive copy of this reprint. Charles François Lhomond (17271794) was a French priest, grammarian, and educator who was a native of Chaulnes, Somme. [iv], 182. pp. 140 by 90mm (5œ by 3œ inches). .
PERCIER, Charles (1764-1838). FONTAINE, Pierre-François-Léonard (1762-1853). [Claude-Louis BERNIER et Léon DUFOURNY.
Reference : LCS-18546
Exemplaire sur grand papier de Hollande orné de 100 cuivres relié en maroquin de l’époque aux armes impériales de Russie. À Paris, chez les auteurs, et P. Didot l'aîné, [1802]. In-folio, 8 pp., 100 gravures sur 99 planches, 3 pp., 40. Exemplaire à grandes marges, maroquin rouge à grain long, encadrement doré de motifs géométriques et frises végétales avec armoiries dorées au centre, dos cloisonné et orné de treillis géométriques, roulette ornant les coupes et les chasses, doublures et gardes de tabis bleu, tranches dorées. Reliure armoriée de l'époque. 409 x 285 mm.
[video width="1816" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/PERCIER-FONTAINE.mp4"][/video] Seconde édition, dont l'originale avait paru sans nom d'auteurs en livraisons chez Ducamp de 1798 à 1801. Le texte a été entièrement recomposé avec minimes changements de rédaction, et une vignette gravée a été changée d'emplacement. Illustration gravée sur cuivre hors texte : 99 planches portant 100 cuivres numérotés 1à100 (avec les n° 12 et 13 sur un même feuillet) et 16 titres illustrés de compositions architecturales et ornementales fictives. 3 vignettes dans le texte dont une estampée sur le titre imprimé. La Rome «moderne» revisitée. Fruit d'un séjour des architectes Percier, Fontaine et Bernier à Rome, de 1786 à 1791, ce superbe recueil réunit des vues en perspectives dessinées par Fontaine, des frontispices composant des éléments architecturaux et ornementaux composites en somptueuses vues fictives, imaginées par Percier, et des plans géométraux dressés par Bernier ; des notices historiques imprimées ont été procurées par l'architecte Dufourny. L'ouvrage est principalement consacré à l'architecture romaine de la Renaissance, mais sans négliger le Moyen Âge ni la période baroque, et traite de bâtiments de tailles et natures diverses : palais majeurs ou plus modestes, voire simples maisons, et quelques églises. « Une rupture dans la théorie de l’architecture » (Jean-Philippe Garric). À la différence des catalogues antérieurs d'édifices anciens, simples juxtapositions d'exemples comme ceux de Bibiena, Ferrerio ou Vasi, Percier et Fontaine opèrent ici une sélection dictée par un propos global obéissant à des critères particuliers, à une stylisation géométrisée idéale, et procédant pour cela parfois à des transformations, des retranchements, des recompositions éloignées de l'exactitude documentaire. Enoutre, les frontispices des livraisons se voient reconnaître un statut particulier, démonstrations d'un art de l'ornementation, et l'un d'entre eux reprend le modèle des Églises de l'Empire d'Orient. Ces compositions éclectiques de Percier s'avèrent tributaires dans leur foisonnement créatif des compositions du Piranèse, mais s'en écartent par un dessin épuré qui reconstruit une Antiquité idéalisée. Destiné à un public élargi d’artistes et d’amateurs, «Palais, maisons et autres édifices modernes dessinés à Rome» est le premier d’une série de recueils publiés en France, par Percier et Fontaine, Durand, Rondelet ou Ledoux, qui marquèrent une évolution majeure dans les conceptions architecturales, conformes aux attentes de l’époque, et qui inspirèrent toute une génération d’architectes. Première collaboration imprimée de Percier et Fontaine qui deviendraient les maîtres d’œuvre officiels du régime impérial, Charles Percier (1764-1838) et Pierre-François-Léonard Fontaine (1762-1853) se lièrent alors qu'ils étudiaient à Paris auprès de l'architecte Antoine-François Peyre, et séjournèrent ensemble en Italie de 1786 à 1790. À leur retour, Percier fut nommé directeur des décorations de l'Opéra, et Fontaine son adjoint, puis ce dernier fut chargé en 1798 de travaux au château de Montgobert que le général Leclerc et son épouse Pauline Bonaparte venaient d'acquérir. Leurs conceptions séduisirent Bonaparte et Joséphine, et ils se virent confier en 1802 l'aménagement de la Malmaison, Percier dessinant et Fontaine se chargeant des réalisations. Ils cumulèrent ensuite les positions officielles, comme celle d'architectes du Gouvernement, et leurs collaborations se succédèrent : escalier de la colonnade du Louvre, décors des grandes fêtes dont le Sacre, arc de triomphe du Carrousel, rue de Rivoli, aménagement des appartements impériaux dans les palais de la Couronne, etc. - ils furent également sollicités par des commanditaires étrangers. La chute de l'Empire mit fin à leurs grandes ambitions, et ils durent par exemple abandonner leur projet de palais pour le roi de Rome, fils de Napoléon 1er. Fontaine poursuivit sa carrière officielle sous les régimes suivants tandis que Percier se consacrait alors pleinement au professorat. Ils exercèrent en définitive une immense influence, par leurs réalisations concrètes, par leurs publications et, indépendamment, Percier par son enseignement et fontaine par sa position de conseillers des souverains. Claude-Louis Bernier (1755-1830) n'eut pas une carrière aussi brillante que ses deux amis, mais demeura un collaborateur régulier sous l'Empire comme inspecteur des travaux des palais de Saint‑Cloud et du Louvre. Très intimes, les trois hommes furent côte à côte au cimetière du Père Lachaise. Superbe exemplaire en maroquin aux armes impériales de Russie. Provenance: Bibliothèque du palais de l’Ermitage (2ème ex-libris avec ajouts manuscrits, l’un lithographié du XIXe siècle de la section des livres étrangers, l’autre imprimé daté de 1909 du département des gravures et dessins, avec mention manuscrite de double).
Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque. A Paris, chez Antoine Chrétien, 1603 [pour 1703]. In-8 de (5) ff., 363 pages, (1) p., 5 planches dépliantes, (23) ff. de tables, (1)f.bl. Maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats, dos à nerfs orné, roulette dorée sur les coupes, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure. Reliure de l’époque. 160 x 93 mm.
[video width="1920" height="1080" mp4="https://www.camillesourget.com/wp-content/uploads/2024/07/FELIBIEN1.mp4"][/video] Edition originale fort rare illustrée de 5 planches dépliantes. Jean-François Félibien, sieur des Avaux, né en 1658 à Chartres et mort le 23 juin 1733 à Paris, est un architecte comme son père André Félibien, considéré comme le fondateur de l’histoire française de l’art, et également trésorier de l'Académie des inscriptions et belles lettres, historiographe du roi et secrétaire de l'Académie royale d'architecture en 1718. L’étude de la peinture, de la sculpture et de l’architecture l’enthousiasmait et lui permit de publier plusieurs ouvrages dont cette description très claire du château de Versailles sous Louis XIV. Les différentes étapes de la construction du château y sont donc portées. Sa Description sommaire de Versailles s’inscrit dans la lignée des écrits de son père, qui avait, dès 1674, fait paraître une Description sommaire du chasteau de Versailles (rééditée deux ans plus tard), et constitue une référence majeure pour la connaissance du dernier Versailles de Louis XIV. Jean-François Félibien poursuivra son œuvre en 1711 en publiant une Description de la chapelle du chasteau de Versailles et des ouvrages de sculpture et de peinture. L’ouvrage est orné d’une vignette allégorique en tête avec une vue générale du château et de 5 planches dépliantes : - Plan de Versailles pour l’ancienne description, - Plan de Versailles pour la Nouvelle description, - Vues anciennes et nouvelles du chasteau de Versailles du costé de la ville, - Vue de la Grande galerie, - Vues anciennes et Nouvelles du chasteau de Versailles du costé des jardins. Précieux exemplaire revêtu d’une élégante reliure en maroquin rouge de l’époque.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Paris, De l’imprimerie de Monsieur, 1785. 2 volumes grand in-4 sur papier vélin de: I/ (5) ff., 309 pp., 49 planches et 12 titres gravés; II/ (2) ff., 1 frontispice, 297 pp., (1) f., 48 planches et 12 titres gravés. En tout 1 titre-frontispice gravé par Montulay, 72 gravures d'après Monnet gravées par Tilliard et 24 planches ornées de culs-de-lampe contenant les sommaires. Sur les titres sont les armes de Monsieur, gravées sur bois d'après Choffard. Sont en outre reliées les 24 superbes gravures de Moitte gravées au lavis par Parisot. Plein maroquin rouge à grain long, triple filet et roulette dorés en encadrement sur les plats, dos lisses richement ornés, roulette sur les coupes, tranches dorées, roulette intérieure dorée. Reliure de l’époque. 324 x 237 mm.
Luxueuse édition typographique sur papier vélin, imprimée sous la direction de Pierre-François Didot, avec les nouveaux caractères de sa fonderie. Dans l'avertissement joint à quelques exemplaires de ce livre, l'éditeur indiquait que « la suite des figures de Monnet gravées par Tilliard n'étant point tirée sur le même papier et la nuance et le grain du papier étant si opposés... ils en ont fait dessiner d'autres par Moitte, gravées au lavis par Parisot et tirées sur même papier vélin que l'ouvrage. » « C'est dès 1771 que Monnet fit pour le graveur Tilliard sa belle illustration de Télémaque dont les dessins furent exposés en partie à l'exposition de l'Académie de cette même année, et dont la série de gravures se vendait séparément. Voici du reste, quelques extraits de l'annonce qui fut faite, en janvier 1773, dans le Mercure de France, au sujet de ces figures : « Aventures de Télémaque. 72 estampes, in-4. Les sieurs Monnet, peintre du roi, et Tilliard, graveur, ont cru devoir réunir leurs talents pour en présenter au public les traits les plus intéressants, ils se proposent d'en former une suite d'estampes exécutées d'une manière nouvelle, et propre à orner les cabinets ou à joindre aux différentes éditions qui ont été faites de cet ouvrage. » Les libraires profitèrent de l'occasion, comme le prouve le passage suivant, pour lancer une nouvelle édition de luxe du Télémaque, dans laquelle on pût insérer facilement ces estampes : « Comme l'imprimerie et la gravure sont deux arts qui se tiennent et que les amateurs pourront souhaiter de joindre aux estampes le texte même de Télémaque, les libraires associés qui en ont le privilège annoncent qu'ils se disposent d'en faire une édition in-quarto, dans le même format, dont ils se flattent que l'exécution, pour le papier et la partie typographique, répondra aux soins des artistes pour la gravure , ainsi il ne restera rien à désirer dans une pareille entreprise. La première suite, qui se publie actuellement, est de la plus grande beauté ; les dessins sont parfaitement composés et les gravures sont faites avec beaucoup d'art, de soin et de goût. » Baron Roger Portalis, Les dessinateurs d'illustrations au XVIIIe siècle. Les Aventures de Télémaque sont une œuvre de circonstance dans toute l'acception du terme. En effet, en 1689, Fénelon devint le précepteur des trois fils du grand dauphin. Il dut s'occuper surtout du Duc de Bourgogne, le plus difficile d'entre eux, qui se trouvait être en même temps l'héritier de la couronne. Précieux et rare exemplaire contenant les deux suites d’illustrations, celle d’après Monnet gravée par Tilliard et celle, superbe, de Moitte gravée au lavis par Parisot, soit un total de 121 estampes ainsi qu’une intéressante lettre autographe de Fénelon au marquis de Risbourg ayant trait à la princesse Christine de Salm signée «Cambray, 6 décembre 1713». «Monsieur, Je me trouve bien flatté par les marques de confiance, dont il vous plaît de m’honorer. Je voudrais bien les mériter par mes soins, et j’espère que Madame la Marquise de Risbourg vous répondra de mes bonnes intentions. J’ai pris la liberté d’écrire selon les vôtres, et selon les siennes, mais il faut un peu de tems pour calmer les esprits – vôtre prudence, vos insinuations, et un procédé conforme aux règles, que vous connaissez sans doute parfaitement, pourront applanir les difficultez pour Madame la princesse Christine de Salm, il y a bien des années que j’ai l’honneur d’être connu d’elle. Elle m’a toujours paru équitable, modérée, et d’un très bon esprit dans les affaires très épineuses qu’elle avait autrefois à Paris. Ainsi, Monsieur, j’apprécirois que vous trouveriez de quoi parvenir a une bonne conclusion si vous pouviez traiter avec elle l’affaire que vous avez avec sa maison. Je lui ai représenté ce que les règles peuvent demander, et je la crois trop éclairée pour refuser de les suivre. Rien n’est plus sincère que le zèle, avec lequel je suis pour toujours très parfaittement. Votre très humble, et très obéissant serviteur Duc de Cambray. A Cambray, 6 décembre 1713.» La lettre de Fénelon, écrite deux ans avant sa mort, la même année que Louis XIV, renvoie à la fin de vie désabusée de l’écrivain, bloqué politiquement après la dispute sur le quiétisme où il avait affronté Bossuet et son réseau d’amitiés; et surtout, après la publication à son insu du Télémaque en 1699, que le roi avait perçu comme une critique de l’autorité monarchique et dont il avait suspendu l’impression. Bel exemplaire avec la suite des lavis de Parisot gravée pour quelques exemplaires de cette édition. Des bibliothèques M. Rosenbaum et Charles Hayoit avec ex-libris.
Paris, 2 Janvier 1708. Pièce sur vélin (env. 53 x 67 cm), sceau de cire rouge encapsulé sous laiton avec cordon rouge.
Jean-François Huguet (Rennes 1679-1749), architecte se rendit célèbre pour avoir reconstruit la ville de Rennes après l'incendie de 1720.
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La Haye, Isaac Vaillant, 1718. 1 vol. in-12, veau fauve jaspé, dos à nerfs orné de caissons dorés, pièce de titre en maroquin brique, roulette dorée sur les coupes, tranches jaspées de rouge et de brun. Reliure de l'époque. Frontispice hors-texte gravé à l'eau-forte, titre en rouge et noir orné d'une vignette gravée en taille-douce, (11) ff., 490 pp., (13) ff.
Elégante traduction qui avait paru pour la première fois en 1654. François Cassandre était l'ami de Boileau et de Sauval. Cette édition reproduit l'édition parisienne de 1675. Graesse I, 219.
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Genève, Barillot et fils, 1752. 3 vol. in-18, basane marbrée, dos lisses ornés de fleurons dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin rouge, tranches rouges; Reliure de l'époque, coiffes absentes, un mors fendu. (2) ff., 63 pp., xxiij pp., 376 pp.; (2) ff., 468 pp.; (2) ff., 308 pp.[C31]
Edition censurée par l'abbé Pérau, qui a retranché tout ce qui lui paraissait obscène ou de mauvais goût. Cette édition contient le Parallèle burlesque sur Homère et Rabelais (par Dufresny), et, avec une pagination séparée, la Vie de François Rabelais (63 pp.) Plan, 268.
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De la bibliothèque de Vincent Maynon, seigneur de Francheville. Paris, par la Compagnie des Libraires, 1729. 5 tomes en 5 volumes in-12 de: I/ 331 pp., (5) pp.; II/ (4) ff., 299 pp., (1) p.; III/ (2) ff., 332 pp.; IV/ (2) ff., 332 pp.; V/ (3) ff., 350 pp. Veau fauve marbré, filet à froid encadrant les plats, dos à nerfs ornés de pièces d’armoirie dorées, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge et citron, filet or sur les coupes, tranches mouchetées. Reliure de l’époque. 165 x 93 mm.
Rare édition de ces Contes Persans rédigés dans la forme des Mille et une nuits. «Dans ‘les Mille et une nuit’, c’est un prince prévenu contre les femmes; dans ‘les Mille et un jour’, c’est une princesse prévenue contre les hommes». Œuvre du persan Moclès qui avait traduit en persan des comédies indiennes, ils furent traduits en français par François Pétis de La Croix. A l’âge de 16 ans Pétis de La Croix fut envoyé dans le Levant par Colbert. Pendant un séjour de 10 ans il se familiarisa avec l’arabe vulgaire, l’arabe littéral, le turc, puis avec la langue persane. De retour en France il fut l’interprète officiel près du Roi de tous les envoyés de Constantinople et des puissances barbaresques. Il obtint en 1692 la chaire de professeur d’arabe et la charge d’interprète du roi en arabe, turc et persan. «Le traducteur voyagea longtemps en Afrique et en Asie par ordre du gouvernement, et il en rapporta plusieurs manuscrits orientaux, parmi lesquels on distingue celui des ‘Mille et un jours’. On attribue l’ouvrage à Moclès, célèbre Dervis persan, de la race de Mahomet. On voit à la Bibliothèque du Roi une traduction turque de ces contes, sous le titre de ‘Alfaraga Badal-Schidda’, ce qui signifie ‘joie après affliction’. Les ‘Mille et un jours’ ont été traduits en anglais par Philips, en 1738.» Ces contes des «Mille et un jours» sont d’une lecture très agréable et tout comme nos Fables de La Fontaine, sont tous porteurs d’une morale. «Ces contes sont reproduits dans le ‘Cabinet des fées’ et ont été réimprimés avec d’autres contes orientaux, Paris, 1841. Pour donner à son travail le mérite d’un style élégant et facile, l’orientaliste emprunta le secours de l’auteur de ‘Gil Blas’». (Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées). Le raffinement de la civilisation perse opposé au jansénisme de la cour interdit à Pétis de La Croix la traduction de nombreux contes jugés trop érotiques. Cette édition est rare. Brunet ne cite que l’édition postérieure de 1766. Quérard mentionne une édition partielle en 1 volume in-12 parue en 1710 et Garcin de Tassy, auteur de l’Histoire de la littérature hindoustane indique une édition parisienne de 1722 en 5 volumes. Bel exemplaire en veau marbré de l’époque dont les dos sont ornés des fers spéciaux à la gerbe de blé dorée utilisés pour les livres provenant de la bibliothèque de Maynon de Farcheville. Il provient de la bibliothèque de Vincent Michel Mayon, seigneur de Farcheville, conseiller du Roi en ses conseils, et président de la quatrième chambre des enquêtes au Parlement avec ex libris armorié aux trois gerbes de blé.
BOUCHER, François / LONDERSEEL, Assuerus van / BOUCHARDON, Edme.
Reference : LCS-17828
Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. Paris, chez Huguier, vers 1735. Plein veau havane marbré, dos à nerfs richement orné, pièces de titre en maroquin rouge, tranches jaspées. Reliure de l’époque. 318 x 238 mm.
12 planches in-4 gravées par Le Bas et Ravenet d’après les dessins de Boucher. 1. Gaigne Petit – 2. A Racomoder les vieux souflets – 3. Des noisettes au litron – 4. Balais Balais – 5. Charbon Charbon – 6. A. Ramonner du Haut en bas – 7. A la crème – 8. Des patez – 9. Chaudronier chaudronier – 10. Des radix des raves – 11. La Laittiere – 12. Au vinaigre. Ce recueil est du plus haut intérêt pour la connaissance des métiers et des costumes sous Louis XV. Certaines des gravures sont de véritables estampes de mode. « Le père de Boucher, dessinateur de broderies, fut le premier maître de l’enfant. Mais devant les dispositions dont il témoignait, il se décida à le faire travailler sous une direction plus autorisée que la sienne. François Boucher entra dans l’atelier de Le Moine, dont il imita bientôt la manière, dans Le jugement de Suzanne. Il n’y resta que fort peu de temps, quelques mois à peine, puis vint travailler chez le père du graveur L. Cars, lequel était éditeur. Mariette nous dit à ce sujet que Boucher y dessinait pour les planches de Cars et qu’il recevait pour ce travail 60 livres par mois, non compris le logement et la table. Ce fut ainsi qu’en 1721 il fit les illustrations de l’Histoire de France de Daniel, gravées par Baquoy. Entre temps, il avait commencé à s’adonner à l’art de la gravure et ses premiers essais décidèrent M. de Julienne à lui confier le soin de graver les dessins de Watteau. Le jeune artiste, encore très épris de son art, travaille à la fois le dessin, la gravure et la peinture. Les 24 livres par jour que M. de Julienne lui donnait pour prix de son travail lui faisaient la vie assez facile, mais Boucher voulait entrer à l’Académie et s’efforçait de perfectionner sa technique. En 1723, il emporta le premier prix au concours de l’Académie, avec Evilmerodach délivrant Joachim. Il avait à peine 20 ans. Mais il ne possédait pas encore la faveur dont il devait jouir plus tard et l’influence contraire du duc d’Antin ne lui permit pas d’obtenir son envoi à Rome comme pensionnaire du roi. Deux ans plus tard, néanmoins, ayant réuni quelque argent, et grâce à la générosité d’un tiers, il fit le voyage d’Italie en compagnie de Carle Van Loo. Il ne semble pas d’ailleurs que Boucher ait tiré grand enseignement de l’étude des écoles italiennes, tout au moins de celles de la grande époque classique. Ses goûts le portaient naturellement vers une forme plus badine et moins étudiée, et des maîtres transalpins c’est assurément Albani, Tiepolo et Baroccio qui produisirent avec lui la plus grande influence. Agréé à l’Académie, dès son retour d’Italie en 1731, il devint immédiatement le peintre mondain, le portraitiste, semi-officiel des femmes à la mode, épouses ou maîtresses des financiers et des mythologies galantes, telles Vénus commandant des armes à Vulcain pour Enée. Il illustra dans le même temps, Molière et La Fontaine » (Benezit). - [Relié avec] : Londerseel, Assuerus van. (Anvers 1572 – Rotterdam 1635). Probablement élève de Peter van des Borcht. On lui doit notamment des bois dans le goût de Virgile Solis pour des figures de la Bible. On lui doit également des gravures d’ornements pour les joailliers, ainsi que cette remarquable suite de masques et danseurs constituée de 9 estampes à pleine page, vers 1600, à ce jour non répertoriée. - [A la suite] : Actions glorieuses de S. A. S. Charles Duc de Lorraine, 13 planches. - [Puis] : Médailles du Règne de Louis XV (par Godonnesche ou Fleurimont), 56 planches. - [Et] : Recueil de différentes Charges dessigné à Rome par Carloo Vanloo, Peintre du Roy, c. 1737. 12 planches. Premier tirage de cette superbe suite de 12 portraits d’hommes en pied de nations étrangères, gravées par Le Bas et Ravenet d’après Van Loo. - 30 planches diverses et portraits de la Marquise du Châtelet et de Voltaire, gravés par Fessard, J. P. Le Bas, Frère, Surugue, Aveline, d’après Jeaurat, Boucher, Wouvermans, Téniers, Watteau, etc. - [Enfin] : Bouchardon. Études prises dans le bas peuple, ou les cris de Paris, 1737-1746. In-4. 60 planches. Ce rare recueil se compose de 5 séries de 12 planches chacune, représentant les types des différents marchands et ouvriers ambulants de Paris. Ces planches, dessinées par Bouchardon, ont été gravées à l’eau-forte par Caylus et terminées par Fessard. Il est très rare de trouver une suite complète des 60 estampes. Première suite, 1737. Et se vendent à Paris chez Fessard. 1 pte. tache sur 1 pl. Seconde suite, 1737. Chez Fessard. Troisième suite, 1738. Chez Fessard. Quatrième suite, 1742. Chez Fessard. Cinquième suite, 1746. A Paris chez Joullain. « Très beau recueil dû au comte de Caylus » (Cohen). La signature du Comte de Caylus, auquel est dû ce très beau recueil, se retrouve encore, à la pointe, sur certaines des planches. La cinquième suite figure ici avant les numéros, comme dans le célèbre exemplaire Charles Cousin, Lord Carnavon, cité par Cohen en maroquin de Hardy. L’illustration superbe, montée sur onglets, constitue la plus belle suite de dessins exécutée par Bouchardon. Mêlant dans ceux-ci élégance et réalisme, ce grand sculpteur, excelle dans la représentation d'attitudes très variées et très vivantes et reproduit ainsi d'une façon très personnelle et pittoresque le monde si multiforme des petits métiers ambulants de Paris au début du XVIIIe siècle : porteur d'eau, vendeur de moulins, écosseuse de pois, écureuse, lanterne magique, vendeur de lardoirs, vinaigre, vendeuse de cerneaux, de petits pâtés, de pommes cuites au four, porteur d'eau, crocheteur, cureur de puits, raccomodeur de seaux et de souflets, mort aux rats, peaux de lapin, lacets, cotterets, balais, café, barbier, vielleux, diseuse de bonne aventure, tonnelier, crieuse de vieux chapeaux etc... Des planches de très belle facture, très pures et à très grandes marges. Remarquable et unique ensemble de 192 gravures sur très grand papier fort des XVIIe et XVIIIe siècles vraisemblablement réunies et reliées vers 1750 pour le roi Louis XV ou son entourage proche comme l’atteste la fleur de lys surmontée de la couronne royale frappée en queue du dos. Les estampes coûtèrent 64 livres, prix considérable au XVIIIe siècle et la reliure 4 livres. De la bibliothèque Edouard Rahir avec ex-libris adjugé au prix de 6 000 F le 7 mai 1935 (n°732).
Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque. A Paris, Imprimerie Antoine-Urbain Coustelier, 1723.1 volume petit in-8 de (3) ff., 184 pp., (2) ff. Plein maroquin rouge, triple filet doré autour des plats, dos à nerfs finement orné de même, filet or sur les coupes, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures. Reliure de l’époque.157 x 98 mm.
Première édition complète.L’exemplaire relié en maroquin strictement de l’époque des Œuvres de Guillaume Coquillart (1452-1510), lecteur de François Villon dont Jean-Paul Barbier écrit à propos d’une édition rare : « Un des volumes poétiques les plus précieux qui soient ».« Guillaume Coquillart brode avec une verve très débridée et nous a tracé ainsi un tableau de la vie bourgeoise et galante de son temps qui est riche en caricatures alertement dessinées. Coquillart a visiblement imité Villon et lui a pris les caractères les plus extérieurs de son style ».« Auteur comique important dans sa jeunesse, Guillaume Coquillart mourut en 1510, personnage considérable et considéré de Reims. Son œuvre théâtrale même semblerait avoir ajouté à son autorité. La production de Guillaume Coquillart valut à son auteur la renommée auprès du public et des écrivains. Ainsi est-il cité par Clément Marot aux côtés de Villon, Jean Molinet et Jean Le Maire. Autre preuve, peut-être, de cette influence : la composition des Droits nouveaulx establis sur les femmes, imitation des Droitz nouveaulx. »Guillaume Coquillart descend d’une famille versée dans le droit, occupée des affaires municipales (d’autres Coquillart figurent dans les archives de la ville) qui compte, avec son père, un traducteur, poète à l’occasion. Il naquit vers 1452. En 1477, il est reçu bachelier en droit canon à Paris. C’est dans ces années d’études qu’il convient de situer la plus grande partie de son œuvre, une œuvre de théâtre comique surtout. Le Plaidoié et l’Enqueste d’entre la Simple et la Rusee sont les deux parties d’un même procès parodique, dont l’enjeu est un jeune homme, le Mignon, que se disputent deux femmes. Ces deux pièces furent écrites pour le carnaval de 1478 et 1479. De la même veine sont les Droitz nouveaulx (1480). Il ne s’agit plus d’un texte dramatique, mais d’un divertissement. Usant d’un code scabreux, l’auteur y résout des cas parfois proches de ceux des Arrêts d’amour de Martial d’Auvergne. C’est à la même période (vers 1480) qu’appartient le Monologue Coquillard ou de la botte de foin. Cette fois, il n’y a pas de procès et aucun comique d’inspiration juridique. Un jeune amoureux vantard et élégant vient débiter sur scène sa déconvenue : le mari de sa maîtresse rentré à l’improviste, il a dû passer la nuit au grenier, caché sous une botte de foin. Il est considéré comme l’inventeur du monologue théâtral.La critique moderne s’intéresse beaucoup à Coquillart, ainsi qu’en témoignent les essais suivants : . Balsamo, Jean, « Galliot du Pré, éditeur de Guillaume Coquillart », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 95-112. . Bernard, J.-M., « Guillaume Coquillard, la poésie bourgeoise au XVe siècle », Revue critique des idées et des livres, 22, pp.429-442. . Chevalier, Jean-Frédéric, éd., Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, 197 pp. . Dérens, Jean, La vie et les œuvres de Guillaume Coquillart, diplôme d'archiviste paléographe, École nationale des chartes, Paris, 1967. - Résumé dans Positions des thèses de l'École des chartes, 1967, pp. 17-20. Thèse consultable aux Archives nationales à Paris sous la cote AB XXVIII 408. . d'Héricault, C., « Un poète bourgeois au XVe siècle, Guillaume Coquillart », Revue des Deux- Mondes, 7, pp. 970-1000; 8, pp. 508-537. . Freeman, Michael, « Guillaume Coquillart ou l'envers de la sagesse », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 11-26. . Koopmans, Jelle, « Esthétique du monologue : l'art de Coquillart et compagnie », Les mondes théâtraux autour de Guillaume Coquillart (XVe siècle), éd. Jean-Frédéric Chevalier, Langres, Guéniot (Hommes et textes en Champagne), 2005, pp. 27-44, etc…Cette édition est la plus correcte de toutes celles qui aient été faires des œuvres de Coquillart. (Viollet-le-Duc).Précieux et magnifique exemplaire, très grand de marges (hauteur 157 mm) conservé dans son maroquin rouge de l’époque.