A Paris, chez Bernard, 1798. In-8 de (8)-316 pp., 2 pp. du catalogue Bernard (Notice des principaux livres d'assortiment qui se trouvent chez Bernard), demi-veau blond à petits coins de vélin, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (reliure de l'époque).
Première édition française traduite par François-René de Pommereul. « Milizia fait éloge du rôle fonctionnel des édifices. Pour lui, l’architecture est née du besoin de l’homme de se protéger contre les intempéries ; aussi blâme-t-il vigoureusement l’ornementation gratuite dont les architectes, principalement ceux du baroque et du rococo, ont paré leurs monuments, détournant ainsi leur art de sa fonction primordiale. Désormais, il s’agit de revenir à la pureté des formes classiques de l’architecture gréco-romaine, mais dans un esprit critique, sous l’égide de la philosophie et de la raison. Milizia entend relever les « erreurs » des architectes les plus célèbres. Les théoriciens dont il s’inspire (Vitruve, Alberti, Palladio, Serlio, Scamozzi) n’échappent pas à la rigueur de son jugement critique. Simplicité, harmonie, unité dans la variété, juste proportion, tels sont les critères qui déterminent la beauté de l’édific » (Encyclopédie Universelle). A la suite : Des Institutions propres à encourager et perfectionner les beaux-arts en France ; Etat des objets d'arts envoyés aux divers musées français, et conquis par les armées de la République pendant la guerre de la liberté. (83 pp.). Par le général de Pommereul. Si François-René de Pommereul a traduit plusieurs essais sur l'Art du critique italien Milizia, il a aussi exprimé ses propres conceptions ; adepte du néo-classicisme, il a préconisé l'édification de monuments publics pour familiariser la société avec l'art et il a voulu encourager la créativité des artistes principalement des graveurs : ses thèses sont exposées dans la seconde partie de l'ouvrage De l'art de voir dans les Beaux-Arts : Des institutions propres à encourager et perfectionner les Beaux-Arts en France. Pommereul a milité pour la création d'un musée public de gravure où seraient réunies les estampes des collections nationales et conservés les cuivres des graveurs ; il a voulu faciliter le commerce des épreuves de façon à soutenir la création des artistes, il est ainsi à l'origine de la Chalcographie du Louvre ou Collection des estampes (1799).