Calmann-Lévy, 1959, in-12, 212 pp, broché, bon état, qqs marques au crayon en marges, envoi a.s.
"L'épigraphe du livre est empruntée à Proudhon ; aux pp. 196-197 est citée, avec d'amples éloges, une lettre que Tolain écrivit le 17 octobre 1861 à L'Opinion nationale : il est visible que le syndicalisme dont va nous parler R. L. B. ne sera point marxiste. Et si nous en doutions encore, la lecture de nombreuses pages dirigées contre le communisme, et singulièrement virulentes (cf. la polémique pp. 188-189 sur l'appartenance de P. Le Brun au Parti Communiste), achèverait de nous convaincre. A vrai dire, le titre de l'ouvrage est un peu fallacieux : seul y répond le premier des cinq chapitres, intitulé : « Les syndicats dans la crise de Mai » (il s'agit de mai 1958). (...) Mais les quatre autres chapitres offrent sur le syndicalisme français une vue qui est bien plutôt rétrospective que prospective. R. L. B. sait demeurer sans cesse vivant, plein de franchise et respecte fort peu les « idoles », quelles qu'elles soient. Il sait à la fois reconnaître (pp. 158-160) l'échec des comités d'entreprise et dégager (pp. 161-163) les raisons de cet échec : l'expérience avait des buts illusoires. D'où la conclusion excellemment dégagée, que « les syndicalistes ont intérêt à ne plus se poser le problème de la propriété, du moins à ne plus le poser dans les termes traditionnels ». C'est ainsi une sorte de critique de l'action exercée par les syndicats depuis vingt ou trente ans, qui nous est proposée. Elle est instructive et pleine de dynamisme. On en prendra connaissance avec autant d'intérêt que de profit." (Jean Lhomme, Revue économique, 1961)