Paris, Lossange, Masson et Besson, [1805]. In-4 dérelié de 31 pp.
Défense du colonel Louis-Henri-Pierre Laserre « nommé le 9 ventôse an 9 (28 février 1801), Commandant du Sénégal (…) Je n'eus rien de plus empressé que de m'occuper à connaitre l'état de la colonie sous les rapports militaires, civils et commerciaux (…) 1°. Place en mauvais état réparée et mise en défense ; ainsi que la troupe vêtue, nourrie, exercée, et la discipline militaire rétablie 2° Les édifices publics et ruinés, reconstruits ; ainsi que les lois mises en vigueur, les délits réprimés, la bonne foi encouragée 3° Enfin le commerce ravivé, protégé, accru, au détriment du monopole et de la plus injuste exclusion et au grand avantage du gouvernement. » Parce qu'il s'octroya le droit exclusif de faire du commerce, le gouverneur Laserre fit emprisonner Gabriel Pellegrin, un métis influent, qui avait enfreint le privilège. Le 23 juillet 1802, les frères Pellegrin, aidés de Dubrux, un Français qui avait pendant longtemps vécu au Sénégal, et d’une cohorte d’esclaves, libèrèrent Gabriel Pellegrin, arrêtèrent Lasserre et le firent déporter à Gorée qui était aux mains des Anglais. Il publia également sa défense sous le titre : Mémoire pour le colonel Laserre, ex-commandant au Sénégal, déporté par suite de l'insurrection qui a éclaté dans la colonie pendant la nuit du 4 au 5 thermidor an X, contenant le compte rendu de sa gestion, le récit des événements de l'insurrection, et la réfutation des calomnies que les insurgés ont dirigées contre lui. Joucla p. 154.