Maisonneuve & Larose, coll. « Bibliothèque d'Asie centrale » 2004 In-8 broché 24 cm. 354 pages. Préface de Catherine Poujol. Très bon état d’occasion.
Les revendications des Russes du Kazakhstan invitent à s’interroger sur le devenir d’une Asie centrale enfin indépendante, qui doit apprendre à gérer simultanément sa diversité nationale, son enclavement géopolitique et la montée de régimes autoritaires en son sein. Elles révèlent des processus communs à l’ensemble de l’espace post-soviétique : apparition inédite d’une importante diaspora russe, ajustement odentitaire entre Etat, territoire et population, nouvelles relations entre centre et périphérie.... Très bon état d’occasion
LARUELLE (Marlène) et Sébastien PEYROUSE.
Reference : 113571
(2004)
ISBN : 9782706818349
Maisonneuve & Larose, 2004, gr. in-8°, 354 pp, préface de Catherine Poujol, biblio, chronologie, annexes, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Bibliothèque d'Asie centrale)
Dès 1991, l'ancien dissident et prix Nobel de littérature Alexandre Soljenitsyne conteste la désagrégation de l'URSS et l'indépendance de nouveaux États comme le Kazakhstan. Les frontières de ce dernier seraient, selon lui, erronées puisqu'elles auraient arraché "à la Russie des provinces entières, des provinces russes." Le Kazakhstan dispose en effet d'une importante minorité russe de plusieurs millions de personnes représentant un tiers de la population et concentrée dans les régions septentrionales du pays. Face au processus d'affirmation des Kazakhs dans leur république, la minorité russe s'est sentie remise en cause dans son identité nationale et sa longue présence historique dans la région. Depuis une décennie, elle est traversée de courants sécessionnistes exigeant leur rattachement à la Russie, est en quête d'un statut d'autonomie culturelle et a donné naissance à des mouvances cosaques virulentes. Paradoxalement, cette minorité, bien que de plus en plus discriminée sur le plan professionnel, reste marquée par un engagement politique limité et une émigration massive en direction de la "mère-patrie" russe. Les revendications des Russes du Kazakhstan invitent à s'interroger sur le devenir d'une Asie centrale enfin indépendante, qui doit apprendre à gérer simultanément sa diversité nationale, son enclavement géopolitique et la montée de régimes autoritaires en son sein. Elles révèlent des processus communs à l'ensemble de l'espace post-soviétique : apparition inédite d'une importante diaspora russe, ajustement identitaire entre État, territoire et population, nouvelles relations entre centre et périphérie. Elles permettent une réflexion sur la nature du "colonialisme" russe en Sibérie et en Asie centrale, qui pose en retour la question de l'identité russe et de son rapport paradoxal à l'État et au territoire.