[De l'Imprimerie de Munier, Chez Perlet, Lebour,] - LANGLE, L. M. de ; [ MARQUIS DE LANGLE, Jean-Marie Jérôme FLEURIOT ]
Reference : 63445
(1803)
Sixième édition, seule avouée par l'Auteur, 1 vol.in-8 reliure de l'époque demi-basane marron, De l'Imprimerie de Munier, Chez Perlet, Lebour, Paris, 1803, 2 ff., viii-343-20 pp.
Rare exemplaire de la dernière édition de cette ouvrage tout d'abord publié en 1784, à Saint-Malo, sous le titre de "Voyage de Figaro en Espagne". Sans avoir jamais mis les pieds en Espagne, Fleuriot y dresse un tableau noir de 'Espagne et des espagnols. La colère du roi Charles III, qui menaçait d'interdire le royaume aux français, aboutit à la condamnation de l'ouvrage par le Parlement de Paris. Cette condamnation au feu participa naturellement au succès de l'ouvrage, dans lequel on peut lire un chapitre anti-taurin, intitulé "Combats de Taureaux" : "Des cris, des plaies, du sang ! que trouve-t-on d'attachant à cet affreux spectacle". On trouvera in-fine la longue liste des souscripteurs au "Tableau de la Suisse". Etat très satisfaisant (fente en mors, mq. en coiffe sup., bon état par ailleurs)
LANGLE. (JEAN-MARIE-JEROME FLEURIOT, DIT LE MARQUIS DE. 1749-1807).
Reference : 880
(1785)
SANS LIEU D'EDITION. SANS NOM D'EDITEUR. 1785. 2 TOMES PETIT IN-8 EN UN VOLUME (11 X 17 CENTIMETRES ENVIRON) DE (2) + IV + 227 ET (2) + 214 PAGES, RELIURE D'EPOQUE PLEIN VEAU MARBRE, DOS A CINQ NERFS ORNE DE CAISSONS A FLEURONS DORES, TITRE DORE SUR ETIQUETTE MAROQUIN ROUGE. ILLUSTRE D'UN TITRE GRAVE NON SIGNE, REPETE SUR CHAQUE TOME. BIEN QUE N'AYANT JAMAIS MIS LES PIEDS EN ESPAGNE, FLEURIOT DRESSE DE MANIERE PIQUANTE UN TABLEAU NOIR DE L'ESPAGNE ET DES ESPAGNOLS, CRITIQUANT LEUR GOUVERNEMENT, LEUR RELIGION ET LEURS MOEURS. CE RECIT FIT UN TEL SCANDALE QUE LE ROI CHARLES III S'EN PLAIGNIT AU GOUVERNEMENT FRANCAIS ET MENACA D'INTERDIRE L'ENTREE DE SON ROYAUME A TOUS LES FRANCAIS. L'OUVRAGE FUT ALORS CONDAMNE A ETRE BRULE PAR ARRET DU PARLEMENT DE PARIS DU 26 FEVRIER 1786, APRES UN LONG ET VIRULENT REQUISITOIRE DE L'AVOCAT GENERAL SEGUIER. CETTE CONDAMNATION SPECTACULAIRE VALUT A L'AUTEUR L'ENGOUEMENT DU PUBLIC : L'OUVRAGE CONNUT SIX EDITIONS ET FUT TRADUIT EN ANGLAIS, EN ALLEMAND, EN DANOIS ET EN ITALIEN. FLEURIOT S'ECRIAIT PLAISAMMENT A CETTE OCCASION ; "MON OUVRAGE SUREMENT SERA REDUIT EN CENDRES, TANT MIEUX, TANT MIEUX ! MILLE FOIS TANT MIEUX ! CELA PORTE BONHEUR; SALUT AUX OUVRAGES QU'ON BRULE, LE PUBLIC AIME LES OUVRAGES BRULES". (BARBIER. II. 276). PETITES TRACES D'USURE EXTERIEURE SANS GRAVITE, SINON BEL EXEMPLAIRE.
Neuchatel, Favre et compagnie, 1785. 2 volumes petit in-8, plein veau, dos lisse orné de fleurons dorés, toutes tranches rouges, tome I: Faux titre, titre, IV, 227 pp; tome II: faux titre, titre, 213 pp, 1 p non chiffrée. Ouvrage orné de bandeaux et de culs-de-lampe. Intérieur du tome II frais. Coins émoussés (avec manques de cuir), manque à la coiffe supérieure du tome I, manque pièce de tomaison au tome I, tâches brunes sur les plats du tome I, mouillure au tome I en marge supérieure (peu d'atteintes au texte).
Dans cet ouvrage, l'auteur fait la satire la plus vive et la plus mordante du gouvernement, de la religion et des moeurs des espagnols. Le roi Charles III s'en plaignit au gouvernement français, et menaça, si on ne faisait justice de ce libelle, de fermer l'entrée de son royaume à tous les français. Ces plaintes provoquèrent un long et virulent réquisitoire de l'avocat général Séguier, à la suite duquel le parlement ordonna, en février 1786, qu'un exemplaire des trois éditions du "Voyage en Espagne" serait livré aux flammes par la main du bourreau, comme impie, sacrilège, attentatoire aux moeurs et à la religion etc. Cet autodafé réjouit de Langle qui avait écrit dans un passage de sa préface: "Mon ouvrage sûrement sera réduit en cendres: tant mieux! (...) Cela porte bonheur; salut aux ouvrages qu'on brûle! le publique aime les ouvrages brûlés." L'évènement justifia sa prédiction, car son livre fut traduit en anglais, en danois, en allemand et en italien et eut encore en France trois autres éditions. (cf Larousse XIXe).
Séville, , 1785. In-12 de VIII-119 pp., demi-veau marbré, dos lisse orné, pièce de titre en maroquin rouge (relié vers 1800).
Deuxième édition du Voyage du Marquis de Langle, condamné en 1786 par le Parlement de Paris à être lacéré et brûlé après que roi Charles III d'Espagne menaça de fermer l'entrée de son royaume à tous les français.Jean-Marie-Jérôme Fleuriot dit le Marquis de Langle (1749-1807) publia une première fois en 1784 sous le voile de l'anonyme cette satire féroce du royaume d'Espagne, son gouvernement et ses moeurs. Extraits : « Le catalogue des livres permis est si mince, les peines si graves, les MM. de l'Inquisition sont si alertes, qu'on ne trouve chez les libraires de Saragosse, que des cantiques, des almanachs, des noëls, des rudiments, des dictionnaires, des heures et la vie originale de quelques saints du canton. (…) Grande est la différence entre les Libraires espagnols et ceux du reste de l'Europe. Les uns font fortune avec Le Guide des Pêcheurs, les autres avec Thérèse philosophe (…) En Espagne pour peu qu'un ouvrage soit un peu libre, on le brûle. Si jamais celui-ci passe les Pyrénées, il sera brûlé sans doute. Tant mieux : salut aux ouvrages qu'on brûle ! Le lecteur aime les livres qu'on brûle ; le libraire aussi, l'auteur aussi : c'est son cordon bleu ». Il fut entendu car son livre fut traduit en anglais, en danois, en allemand et en italien et eut encore en France trois autres éditions. Palau, V, 92165 ; Le Bûcher bibliographique, n°444.
Paris : Frechet, 1807 In-12, (4)-VI-(14)-215-10 pages. Cartonnage brun de l'époque, dos lisse, pièce de titre au dos.
Cartonnage modeste et défraîchi, rousseurs. Troisième édition, la première sous ce titre. "Cette brochure est une réimpression de celle qui a pour titre Paris littéraire". (Barbier III, 405)Malgré ce qu'en dit Quérard ("Ce pamphlet est plein d'injures contre tous les auteurs dont les noms se sont présentés à la mémoire de Fleuriot", Supercheries littéraires, II, 654), nous notons page 152 à l'article Pinel : "Traité de la manie : c'est peut-être l'ouvrage le plus profondément pensé, le plus philosophe et le mieux écrit qui ait paru depuis un siècle.""En 1800, le marquis de Langle publia un pamphlet intitulé : Paris littéraire, dans lequel il s'attaquait indistinctement à tous les littérateurs de l'époque, et qu'il fit paraître de nouveau l'année suivante, sans y faire aucun changement, sous le tïtre de l'Alchimiste littéraire ou Décomposition des grands hommes du jour. Enfin, il eut l'aplomb de le publier une troisième fois dans sa Nécrologie des auteurs vivants (Paris, 1807)". (Pierre Larousse)
Ou Mémoires secrets sur Frédéric le Grand et la Cour de Berlin. Paris. Frechet. 1807. In-8 (140 x 214mm) broché, couverture muette d'origine, 222 pages y compris l'errata et le catalogue de l'éditeur. Couverture en mauvais état mais en attente d'une reliure. Bords de feuilles un peu fripés mais exemplaire non rogné, bon état intérieur.
Goteborg, Samuel Norberg, 1795. Petit in-12 de (3) ff., 224 pages. Demi-basane à coins début dix-neuvième, dos lisse orné de filets.
Bien que n'ayant jamais mis les pieds en Espagne, Fleuriot y dresse, de manière piquante, un tableau noir de l'Espagne et des espagnols, critiquant leur gouvernement, leur religion et leurs murs. Ce récit fit un tel scandale que le roi Charles III s'en plaignit au gouvernement français et menaça d'interdire l'entrée de son royaume à tous les Français. L'ouvrage fut alors condamné à être brûlé par arrêt du Parlement de Paris du 26 février 1786, après un long et virulent réquisitoire de l'avocat général Séguier. Cette condamnation spectaculaire valut à l'auteur l'engouement du public : l'ouvrage connut six éditions, et fut traduit en anglais, en allemand, en danois et en italien. L'auteur est né à Dinan ou Saint-Malo, en 1749, et est mort à Paris en 1807.