Paris, Hachette, Furne, Jouvet, Pagnerre, 1877 in-8, IX-340 pp., demi-chagrin vert bouteille, dos à nerfs orné de filets et fleurons dorés (reliure de l'époque). Dos et coiffe frottés. Rousseurs.
Quoique se trouvant souvent recensée sous le nom d'Alphonse, l'ouvrage forme bien la publication d'un manuscrit familial attribué à Françoise-Alix de Lamartine, née Des Roys (1766-1829), et qui forme une douzaine de petits cahiers manuscrits, couvrant la période du 13 décembre 1800 au 22 octobre 1829. Ceci dit, ce texte parut en complément des Mémoires inédits du fils (1870), et les deux titres furent composés en 1858, à une époque où l'auteur avait un pressant besoin d'argent et qui fourmillent d'inventions romanesques. Leur caractère d'authenticité absolue ne peut donc être garanti. Au demeurant, en 1862, il racheta à Mirès les extraits qu'il en avait tirés pour la publication, pris de scrupules devant les découpages, raturages et censures qu'il avait fait subir au manuscrit original. Il faudra attendre l'étude d'Henri Guillemin (Connaissance de Lamartine, 1942) pour avoir une idée précise des véritables carnets.Vicaire IV, 1022. Cf. Fierro, 802 (pour les Mémoires inédits). - - VENTE PAR CORRESPONDANCE UNIQUEMENT
1952 Paris, l'artiste, 1952 ; in-4 de 197 pp., [3] ff., en feuilles, couverture imprimée, chemise-étui de l'éditeur.
Édition ornée de 38 eaux-fortes originales de Paul-Adrien Bouroux (1878-1967), d'après des dessins exécutés sur les terres de Lamartine. On y trouve des vues de Milly, Saint-Point, Mâcon, Lyon, Montculot, Chambéry et de la campagne environnante, chère au poète du Lac. Tirage à 210 exemplaires numérotés, celui-ci un des 22 sur vélin de Rives (après un exemplaire unique et 5 Annam), contenant une suite des premiers états et une suite des états définitifs avec remarques. Il est enrichi de 2 dessins originaux en sépia, signés par l'artiste, dont un portant une dédicace à Monsieur A. Prunier, ainsi que 4 lettres autographes adressées au même, relatives à la composition de cet ouvrage : « J’ai réalisé cette illustration avec un plaisir spécial, ayant eu un arrière-cousin, J.-M. Dargaud, qui fut l'ami intime de Lamartine. Et si vous connaissez le Mâconnais, vous savez quels beaux paysages j’ai eus pour m’inspirer... » Bel exemplaire, avec le bulletin de souscription joint et la notice d'une vente de 1965. Étui un peu défraîchi, quelques pointes de rousseurs sur les tranches.