Rouen, Veuve Besongne & Fils, 1779 ; in-4. 1f.-343pp.-6pp. (explications des plans)-3 grands plans dépliants coloriés- 2ff. (table des matières, manuscrite). Plein veau fauve, dos à nerfs orné, pièces de titre et de tomaison rouges, encadrement de filets dorés sur les plats, avec au centre les armes épiscopales d'Arthur-Richard DILLON, évêque d'Evreux, puis de Toulouse, et de Narbonne en 1762 (d'argent au lion léopardé de gueules accompagné de 3 croissants de même. O. H. R., pl 1913). Filets dorés sur les coupes, roulettes dorées sur les chasses, tranches dorées. Des frottements sur les plats et les coins, charnière du plat sup. fendue sur 10 cm.
Première partie seule, (tomée 1 au dos), avec les beaux plans entièrement coloriés de Fort Saint-David et de ses attaques, de Madras, et de Pondichéry et de ses environs (en 1758-1760). Thomas Arthur, baron de Tollendal, comte de Lally, glorieux militaire et protégé de Madame de Pompadour, se voit nommé, en 1756, Commissaire du roi, syndic de la compagnie des Indes et commandant général de tous les établissements français aux Indes orientales, en remplacement de Dupleix. Mais Lally-Tollendal n'était pas un diplomate aguerri, et ne possédait aucune connaissance sur l'Inde. Malgré une farouche résistance contre les Anglais (bien que manquant de moyens humains et pécuniers) il capitule à Pondichéry en 1761. Arrêté, il est envoyé en Angleterre et obtient de rentrer en France pour se défendre des accusations de lâcheté, de trahison et de corruption formulées à son encontre. Son extrême autoritarisme, les relations difficiles qu'il entretenait avec ses subalternes et le besoin de la monarchie de trouver un bouc émissaire à la déconfiture des colonies indiennes, le firent condamner par le Parlement de Paris, sans qu'il soit entendu, à être décapité. Il eut la tête tranchée en place de Grève le 3 mais 1766. Son fils légitimé, Gérard de Lally-Tollendal, soutenu par Voltaire, entreprit de faire réhabiliter son père ; il obtint du roi la cassation du jugement du Parlement et le renvoi de l'affaire devant les Parlements de Rouen et de Dijon. Il est lavé du crime de haute trahison, mais le procès s'arrête avec la dissolution du Parlement à la Révolution. Ce mémoire comporte 3 parties ; la première présentée ici est la plus intéressante, car Gérard de Lally-Tollendal expose les faits depuis le départ de France de son père, jusqu'à son retour à Paris après sa captivité à Londres : "Mon père n'a pas été coupable" : Abrégé des services de son père en Europe - La guerre de l'Inde, la mission et les projets de son père, le départ de France et l'arrivée à Pondichéry - Les expéditions de Goudelour, Saint-David et Divicottey - Le projet d'expédition sur Madras, l'opposition de l'escadre, l'expédition sur Tanjaour - Nouveau refus de l'escadre d'une expédition sur Madras. L'expédition d'Arcate - Abus, prévarications, désordres dans Pondichéry. Inimitiés, cabales, refus de tous secours - Siège de Mzulipatam par les Anglais - Traités infructueux, trahison et détresse. - Les nouveaux ordres de la cour. Déchainement universel contre son père. - Sédition, disettes, intrigues des jésuites. - Le blocus des Anglais, la révolte dans Pondichéry. - La reddition de Pondichéry, la cruauté des Anglais envers son père - Son retour en Europe, son arrivée en France et les manuvres de ses ennemis. Les vraies causes de la perte de l'Inde. Les deux parties suivantes concernent le procès.
A Paris, chez Cocheris, 1797. In-8 de VIII-304-(2) pp., demi-basane, dos lisse, pièce de titre, tranches rouges (reliure de l'époque).
Édition publiée l'année de l'originale de Londres. Première partie seule. Le texte de Lally-Tolendal eut une résonnance particulière qui lui valut son succès : il était modéré. Partisan d'une monarchie à l'anglaise en 1789, proche de Mounier, Lally fut contraint d'émigrer en 1792. On retrouve son goût de la modération dans cet ouvrage où il prône la défense des propriétaires dans le gouvernement du pays et appelle à la paix avec l'Angleterre. L'ouvrage se termine par une Table chronologique des décrets contenus au Code des émigrés. Tourneux, III, 12908.
Paris, H. Nicolle et Gide Fils, 1814. In-8 de XXXIV-486 pp., demi-basane havane, dos lisse orné de filets dorés (reliure de l'époque).
Nouvelle édition revue par l'auteur. L'édition originale a paru en 1795. Pâles rousseurs.
Paris, H. Nicole, Gide fils, 1814. 1 vol. in-8° basane racinée, dos lisse orné de filets, de roulettes et de petits fleurons dorés, pièce de titre en basane verte, roulette dorée sur les coupes, tranches jonquille jaspées de bleu. Reliure de l'époque, petite épidermure sur les plats. Bel exemplaire. (2) ff., xxxij-486 pp.
Nouvelle édition revue par l'auteur de cet ouvrage historique publié pour la première fois en 1795 qui développe les idées politiques de l'auteur, fidèle sujet de la cause royaliste. Quérard IV, 465.
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