Paris, Galliot du Pré, 1546. 1 vol. petit in-8°, maroquin havane, dos à nerfs orné de fleurons dorés encadrés de triples filets dorés, double filet doré sur les coupes, dentelle dorée intérieure, tranches dorées sur marbrure. Reliure de Duru et Chambolle (1862). Ex-libris au contreplat de Jules Pardonneau (Tours, XIXe s.) et au v° de la garde de Jean Paradis. Armoiries de François Ier peintes postérieurement sur le titre, une lettrine peinte dans les pièces liminaires. (15) ff., (1) f. blanc, 256 ff. mal chiffrés 255, marque de Galliot du Pré au v° du dernier f. Signatures : [a-b]8 [A-Z]8 [Aa-Ii]8. Rousseurs éparses.
Première traduction française du De divinis institutionibus de Lactance, ouvrage qui fit surnommer son auteur le "Ciceron chrétien" (Pic de La Mirandole). Cette traduction, due à René Famé, bibliophile d'origine tourangelle et ancien secrétaire du roi, avait paru précédemment à Paris chez le même librairie en 1543 (in-folio). Il s'agit d'une apologie de la religion chrétienne dans laquelle il attaque les conceptions polythéistes et philosophiques. Il démontre que le christianisme est la vraie religion et la vraie science. Pour mieux convaincre le public païen il utilise avec insistance les prophéties attribuées au légendaire Hermès trismégiste et les livres sibyllins à côté des prophéties de l'Ancien Testament. Son originalité vient surtout de sa manière d'écrire et de construire son discours, tirée des meilleurs orateurs latins, et en particulier de Ciceron; et c'est le premier écrivain chrétien à avoir utilisé les vertus du style païen au service de la foi. Jolie édition, remarquablement imprimée par Pasquier Le Tellier pour Galliot du Pré. Très bel exemplaire dans une spectaculaire reliure au décor Renaissance de Chambolle-Duru, ayant appartenu au peintre tourangeau Jules Pardonneau. USTC, 7991; FVB, 32419; Taschereau, 894.
Phone number : 02 47 97 01 40